« Larmes de Lune »Je toise Ranya, stupéfaite. Sa réponse est aux antipodes de tout ce que j’aurai pu prévoir.
« -Tu… Tu es certaine ? »Elle aurait pu se satisfaire de pouvoir retourner se coucher, vouloir se contenter d’observer la récolte ou juste ne rien dire et manger son assiette… Voire même, me reprocher de ne pas avoir suffisamment agi hier, ou que sais-je encore…
Mais insister pour travailler jusqu’au bout, ET cacher son état à nos employeurs, je… Je ne comprends pas !
J’ai peut-être été un peu brusque en apposant ma main sur son front, je l’admets. Mais est-ce que ça justifie qu’elle réagisse de la sorte ? Ou est-ce que le problème vient d’ailleurs ? Elle qui semblait si agacée par la journée d’hier, ne devrait-elle pas en profiter pour se reposer ?
« -N’est-ce pas… Contre-productif ? A quoi cela te sert de t’infliger ça ? »C’est ce que j’avais envie de lui répondre. C’est probablement ce que j’aurai
dû lui répondre. Mais voila : je ne dis rien. Je me contente de l’observer d’un air qui mélange consternation et inquiétude.
Je ne connais pas Ranya. Elle et moi ne sommes pas proches, ni amies, ni même bonnes camarades. Elle est de plus celle qui a tout pris sur ses épaules lors de l’attaque de hier. Je n’ai aucune légitimité à lui faire part de mon opinion, ni même à lui demander des explications. Elle a probablement ses raisons d’agir de la sorte.
Tout comme j’ai les miennes de participer à cette mission.
« -… »Alors, je baisse les yeux. Me prosternant dans un silence résigné, je me contente de récupérer son assiette, quasi pleine, et de débarrasser la table.
La discussion n’ira pas plus loin.
***
Sur le trajet jusqu’au campement de fortune, Ranya et moi avons pu trouver quelques cornes de Corayon. Nous nous sommes contentées de les ramasser sans un mot, suivies de près par nos Pokémon respectifs.
Après un moment à longer la côte, nous parvenons à rallier la tente, montée dans la précipitation lors de cette nuit agitée. Nous y trouvons nos deux responsables, ainsi que quelques volontaires restés pour la surveillance, et probablement aussi pour assister à la récolte.
Les deux hommes sont dans un état déplorable, comparable à celui de Ranya. Je m’en veux quelque peu d’être la seule à avoir dormi, cette nuit.
Définitivement, la situation n’est pas bonne. Si les Corayon sont bien hors de danger, et que plus aucune attaque de Vorastérie n’est à craindre… La récolte, elle, paraît plus que compromise.
Leurs cornes n’ont pas totalement fini de repousser. Non seulement il y a peu de chances qu’elles se rétablissent, mais il est encore moins probable qu’elles tombent d’ici leur départ. En l’apprenant, ma mine s’obscurcit.
« -Je… Je suis désolée… »Mais les deux superviseurs secouent la tête de gauche à droite.
« -On n’y peut rien, c’est comme ça. La récolte ne peut pas toujours être couronnée de succès...-Je vois que vous avez pu en trouver quelques unes en venant. C’est déjà ça. Passez-les, je vais les stocker... »Ma camarade confie immédiatement les fragments en sa possession. Il se tourne ensuite vers moi, s’attendant à ce que j’en fasse de même… Sauf que j’ai un léger mouvement de recul. Il hausse les yeux, surpris.
« -… Un problème ?-Je… ! »Ma phrase se meurt aussitôt que j’essaye de la prononcer. L’anxiété et l’appréhension qui me nouent l’estomac m’empêchent de formuler correctement une réponse. Il me faut un instant pour parvenir à bégayer quelque chose.
« -E-et… Est-ce q-q-que… J-je… P-peux en garder une ? » Son air étonné se renforce, et se répercute même sur son collègue. Les deux s’échangent un regard interloqué… Avant de rire.
« -Ahaha ! »Il fait alors totalement fi de ma requête, et prélève directement les cornes de ma main.
« -Je suis désolé ma petite, mais ça ne va pas être possible. La récolte est déjà si catastrophique… Le moindre fragment compte, désormais. »Je bafouille.
« -M-mais… ! J-je… » N’ayant absolument aucun argument à opposer, je laisse de nouveau cette phrase en suspens. Cela ne les empêche néanmoins pas de renforcer leur position.
« -Ce n’est pas contre toi, hein ! Je pense que la décision que tu as prise hier était la meilleure chose à faire, compte tenu des circonstances. -Mais ça n’empêche que nous n’avons pratiquement rien à nous mettre sous la dent. Le peu de bénéfice que nous allons faire va probablement partir dans vos paies… -C’est mieux que rien, déjà. Si nous n’étions pas parvenus à les sauver, vous n’auriez probablement rien reçu. -…. J-je... » Je m’écrase un peu plus sur moi-même à mesure qu’ils énumèrent leurs arguments. Leur réaction est tout à fait logique et légitime… En fait, elle est même plutôt prévisible.
C’est juste que… Quitte à ce que la récolte soit gâchée, j’aurai pensé pouvoir…
« -… »Comme à l’accoutumée, le silence est mon seul refuge. Les deux hommes voient en celui-ci mon acceptation résignée, et passent à la suite.
« - Lierre ! Vipélierre !»… Mais c’est sans compter sur l’objection de Majesté.
Quittant sa posture d’observateur, le Vipélierre émet un cri de protestation. Celui-ci semble autant adressé au refus de mes employeurs… Qu’à moi-même.
« -Vipélierre ! Lierre, lierre ! Vipélierre ! »Son ton plein de reproches et son regard furieux me font l’effet d’une épée plantée dans le cœur. Je m’accroupis alors, peinée, et tente de calmer mon partenaire.
« -Je suis désolée, Majesté, j-je… ! Tu comprends bien que ça ne va pas être possible, compte tenu de la situation… O-on… On trouvera un autre moyen, c’est promis !-Lierre, vipélierre ! »Mais cela ne l’apaise en rien. Outre la colère qui résonne dans sa voix, je crois percevoir une forme de crainte dans son regard. Est-elle provoquée par la peur de ne pas accomplir notre objectif ? Probablement, oui. Mais… Je crois qu’il n’y a pas que ça.
Notre discussion à bord du ferry me revient subitement en mémoire.
« -Je suis simplement résolue à y aller. »
Je toise mon starter, et souris tendrement.
« -Il faut croire que tout ce dont j’avais besoin… C’était d’une motivation. »
Je lui ai promis. En montant à bord de ce bateau… Je lui ai fait la promesse d’atteindre notre but. Et… Voilà que je suis déjà en train de baisser les bras. Sans même essayer… Sans même objecter.
Majesté… A peur que je sois en train de l’abandonner.
« -… ! »Je me relève précipitamment, et interpelle nos employeurs.
« -Ecoutez, je… ! Il… Nous faut absolument l’une de ses cornes. Je suis prête à renoncer à ma paie, s’il le faut. »Ils froncent les sourcils, désolés.
« -Je… Ne veux pas te décevoir, mais… En vue des stocks disponibles, ça ne suffira pas. Moins nous en avons, et plus ils s’arrachent à prix d’or…-Je… Je rajouterai l’argent nécessaire ! -… Je doute que cela suffise, petite. Si ces cornes sont si prisées... Ce n’est pas pour rien. -Il… ! » je serre le col de mon t-shirt, anxieuse
« Il n’y a vraiment rien que je puisse faire ? -… Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi tu tiens si soudainement à en obtenir une ?-… ! »Sa question me prend de court. C’est vrai que je n’ai jamais fait explicitement part de mon désir à mettre la main sur l’une d’elles. Je détourne le regard, honteuse.
« -E-en fait, j-je… Comme je pensais que la récolte se passerait bien, je m’attendais à pouvoir en récupérer une sans problème, mais… Je vois bien que la situation s’est complexifiée… Je… »J’inspire profondément. Puis je me tourne vers mon starter.
« -Majesté… Il faut qu’on leur montre.-… ! »Le Vipélierre écarquille les yeux. Il s’apprête à protester, mais je le devance.
« -C’est le meilleur moyen de leur faire comprendre. Je sais que tu n’en es pas fier, mais… Pense à notre objectif. S’il te plaît.-… »Il abaisse finalement la tête, et soupire. Dans un mouvement résigné, ses pattes se portent jusqu’au nœud au niveau de son cou. Lentement, il défait la cape qu’il arbore depuis notre départ d’Adala. Jamais depuis le début de la mission il ne l’a quittée… Jusqu’à cet instant, du moins.
Il laisse choir la cape sur sa queue, et révèle son corps.
Complètement brûlé.
Le dos carbonisé de mon Vipélierre ne ressemble qu’à une masse brune et rabougrie. Des rainures inégales et peu ragoûtantes le sillonnent, signes d’une mauvaise cicatrisation. Sa couleur est elle-même un amalgame de nuances maronnes, verdâtres et noires, en rien de bonne augure. Trois cloques de tailles différentes prônent misérablement, et viennent compléter ce tableau des plus déplaisants.
« -Majesté a eu un… Accident, lors de notre dernier concours Pokémon. Notre opposante… N’a pas su maîtriser les flammes de sa Chimpenfeu, et... » Le visage de Calua, ainsi que son inaction face au danger, s’imposent à moi. Je tente d’en faire abstraction, et continue mes explications.
« -Majesté s’est retrouvé gravement brûlé. L’infirmière de l’école a fait tout ce qu’elle a pu pour arrêter la brûlure, mais… » Je ne termine pas ma phrase. L’apparence de mon partenaire parle d’elle-même. Je me tourne alors vers Ranya, désolée.
« -Pardon, si… Mon starter s’est contenté d’observer tout du long de la mission. Mais en vue de son état, exposer sa brûlure au soleil, au sable ou à l’eau de mer aurait été trop dangereux… » Je m’adresse ensuite aux deux hommes.
« -Comme vous pouvez le voir… Sa peau est trop abîmée pour pouvoir se régénérer. Seule la surface est touchée, et ses jours ne sont pas en danger, mais… En tant que Pokémon Plante, Majesté souffre beaucoup de cette marque. » Mon starter acquiesce lentement, le regard assombri. Je ne me laisse cependant pas abattre.
« -Mais… Être le Pokémon Serpentherbe est aussi ce qu’il peut le sauver. Via une mue et une photosynthèse contrôlées… Majesté devrait être en mesure de renouveler son épiderme. En tout cas, c’est ce que pense notre infirmière. Tout ce dont il a besoin… C’est d’un coup de pouce. »Mon regard se pose finalement sur les cornes de Corayon.
« -"Ses branches absorbent les nutriments de l’eau claire des mers pour bien grandir". C’est… Ce que dit le Pokédex à propos de Corayon. Et madame Needle… Pardon, l’infirmière de l’école… Elle pense pouvoir préparer une crème à base de l’une d’elles. Mais... » Je serre les poings.
« -… Il nous faut ces branches de Corayon. Les luminescentes. Elles sont réputées pour être les plus curatives… » Je regarde les deux superviseurs droit dans les yeux, un à un.
« -Je vous en prie ! Laissez-moi en emporter… Juste une seule ! J’ai… J’ai conscience que je n’ai pas été d’une grande aide, mais… S’il faut, je reviendrai vous aider l’année prochaine ! Et celle d’après encore ! Je… »Subitement, je me penche vers l’avant, à presque 90°.
« -Je vous en supplie. Je ferai n’importe quoi pour aider mon Vipélierre... »Tandis que l’un se gratte la tête, l’autre croise les bras. Ils ont l’air sincèrement affecté par ma demande. Au point que je crois même déceler une certaine déception dans leurs voix.
« -Après une telle histoire, tu vas nous faire passer pour des méchants… -Mais il va vraiment falloir que l’on trouve une solution pour booster la récolte. Sans quoi, nous pourrons difficilement accéder à ta requête. -Tu sembles t’être beaucoup renseignée sur les Corayon, lors de cette mission. Tu ne penses pas… Qu’il existe une solution ? »Je cligne des yeux, pantoise. J’aimerai bien en trouver une, de solutions, mais… Je ne vois pas comment je pourrai remédier à l’échec retentissant de cette récolte à moi toute seule !
Mes poings viennent donner deux coups très légers sur le sommet de mon crâne, comme pour mettre mon cerveau en fonction. Dans le même temps, mes pieds se mettent machinalement à avancer pour effectuer une boucle… Faire les cents pas ne va probablement pas résoudre notre problème, mais c’est tout ce que je trouve à faire pour réfléchir, là tout de suite.
Voyons voir… Leurs cornes sont censées repousser en quelques heures. Mais à cause de l’attaque, de la fatigue, et probablement du stress, leur croissance a ralenti.
Désormais, ils sont en sécurité, donc pour la partie attaque on est bons. Une nuit entière a passé, ils ont probablement eu tout le temps qu’il leur fallait pour se reposer. Tout ce qu’il me reste… C’est le stress. Ils ont été déplacés à la hâte dans un environnement imprévu, ils doivent encore être perturbés…
J’avise la crique. Elle est petite, mais assez grande pour eux. L’eau est claire et paraît tout à fait agréable….
« -Est-ce que… Je peux vous demander… Pourquoi avoir choisi de vous installer dans cette crique là ? Je veux dire… J’ai cru comprendre qu’il y en avait plusieurs à surveiller. Est-ce que vous avez choisie celle-ci juste par soucis de proximité ?-Non, ce n’est pas un critère suffisant. Les Corayon ont besoin d’une eau propre et naturelle. Si elle avait été ne serait-ce qu’un peu contaminée, leurs blessures se seraient infectées. -On a fait des relevés, et tout est bon. En plus de ça, ils ont bien cicatrisé. Leur rétablissement se fait, il n’est juste pas assez rapide. »Alors… Qu’est-ce qui nous manque ? Une nourriture spécifique ? La présence d’une autre espèce ? Les conditions météorologiques… ? Il fait beau, pourtant ! En tout cas, bien plus que hier… Si les soins se sont bien passés, pourquoi les cornes n’ont-elles pas encore repoussé ?
« -Il y a forcément quelque chose qu’on oublie... »J’attrape mon Ipok, et rouvre la page Pokédex de Corayon. C’est là dedans que j’ai trouvé la solution à notre problème de hier… Vais-je parvenir à en trouver une nouvelle pour celui d’aujourd’hui ?
Réfléchis, Lissa… Réfléchis !
« Les branches de Corayon brillent de sept couleurs quand elles sont exposées à la lumière du soleil. Si une des branches casse, ce Pokémon peut la faire repousser en une nuit. »On le sait, mais ça n’a pas marché ! Je dois trouver autre chose !
« On en trouve beaucoup dans les mers claires du sud. Il ne peut pas vivre en eaux pollués. »Ce n’est pas la pollution le problème, donc je dois regarder ailleurs !
« Il grandit en permanence. Le bout de sa tête est très recherché, en témoignage de sa beauté. Les plus belles branches sont offertes aux futures mamans comme porte-bonheurs. »D’accord, l’anecdote est intéressante... Sauf qu’elle ne me sert à rien !!
« Les nutriments présents dans les eaux riches d'Alola ont donné à Corayon cette couleur rose si vive et chatoyante. »Je le sais… Je le sais très bien ! C’est même pour ça qu’il m’en faut une ! Il m’en faut une… Absolument…
« Les Corayon se rassemblent dans les mers chaudes, offrant ainsi un abri idéal aux plus petits Pokémon. Quand la température baisse, ce Pokémon migre vers les mers du sud. »Oui, et ils vont reprendre leur migration aussitôt qu’ils seront prêts ! Pourquoi… Je ne trouve absolument rien ?!
….
Une… Une minute !
Je lève le nez de mon écran, et me tourne vers la crique. En effet, au niveau de la propreté, il n’y a rien à signaler, et la météo est au beau fixe. Mais…
« -Il… A plu combien de temps… Cette nuit ?-A vrai dire… Toute la nuit. » il se tourne vers Ranya
« Une chance que tu n’aies pas attrapé froid, d’ailleurs, vu comment tu as fini trempée ! »Je m’abstiens de réagir à cette dernière affirmation, et m’avance jusqu’au bord de l’eau. Lentement, je m’accroupis, et trempe ma main dedans…
« -... »Et me relève d’un bond.
« -Du feu ! »Je me retourne, dans l’expectative. Mais mes interlocuteurs me dévisagent d’un air pantois.
« -Du… Feu ?-O-Oui ! Vous… Vous devez bien avoir des Pokémon de type Feu, pas vrai ?! »Ils froncent les sourcils.
« -… Et… Pour quoi faire ? »Mon bras désigne la crique.
« -Il a plu toute la nuit ! L’eau… Elle est gelée ! » j’agite mes mains hasardeusement
« Enfin, pas gelée au sens, gelée, je ne sais même pas si ça peut geler une crique, ce que je veux dire, c’est que… Elle est froide ! Les Corayon… Ils ont froid ! »Je leur montre l’écran de mon téléphone.
« -Si les Corayon migrent, c’est parce qu’ils sont toujours en quête de chaleur ! Comme ils sont toujours dans l’eau, nous, en tant qu’humains, on peut difficilement affirmer s’ils ont chaud ou froid, mais… Pour eux, il y a une réelle différence ! »Je désigne finalement le ciel.
« -Le soleil vient à peine de se lever ! D’ici ce soir, il n’aura pas le temps de réchauffer la crique… Mais peut-être que des Pokémon du type Feu en seront capables ! Avec des attaques Zénith ou… Je ne sais pas, il y a pas un talent du nom de… Sécheresse ? Enfin, je n’en sais rien ! On peut même enfermer la crique et faire une bouilloire géante, je n’en ai aucune idée, mais il faut absolument qu’on parvienne à réchauffer ces Corayon avant leur départ ! Ou sinon, ils vont finir par attraper froid, exactement comme Ranya ce matin ! »…. Oups. Je ne devais pas le mentionner, ça… Enfin, peu importe ! Le visage de nos deux employeurs se sont illuminés à l’instant où j’ai évoqué l’absence de chaleur dans la crique.
« -Ta cousine, elle ne voulait pas développer un projet de sources chaudes avec son Chartor… ?-… Elle doit encore être au village ! Je vais la chercher ! »Il part au quart de tour, si bien que son collègue doit lui crier ses dernières consignes.
« -Et demande à Victor de ramener son Maganon ! »Majesté, qui renfile tout juste sa cape, vient se place à mon niveau. Il fixe la crique, interrogateur.
« -… Vipé ? »J’acquiesce lentement.
« -Oui… Ça peut marcher. Il… Il le faut. » En me tournant, mon regard croise celui de Ranya. Je sais que la Givrali et moi ne sommes pas restées en bon terme, depuis ce matin, mais… Je ne peux pas m’empêcher de rechercher son approbation. Après tout, s’il y en a bien une qui est qualifiée ici, c’est elle.
« -Tu… Tu en penses quoi ? » Du feu... C'est à cause de flammes incontrôlées que Majesté et moi sommes venus sur cette île. Le feu... Est l'origine de notre problème.
J'espère de tout mon cœur qu'il... En sera aussi la solution.