La définition de l'amitié
Vivre en colocation est … un changement. Difficile ? Magnolia a du mal à réellement placer les bons mots sur sa nouvelle situation de vie. Beaucoup de choses sont bien mieux et elle a le sentiment de pouvoir respirer à nouveau, elle n’a plus vraiment besoin de garder un œil sur ce qui se passe autour d’elle, elle est en sécurité.

Pourtant, les habitudes sont impossibles à perdre et elle ne peut s’empêcher d’analyser chaque pièce dans laquelle elle rentre. Elle ne peut s’empêcher de repérer du coin de l’œil les sorties des bâtiments. Elle n’arrive pas à arrêter de réfléchir à des stratégies de fuite.

Tout est différent. Tout devrait être mieux. Pourtant … pourtant, elle n’arrive pas à perdre ses habitudes et la profonde anxiété qui lui fait voir des ombres là où il n’y en a pas. Plus.

Pourtant, ses colocataires sont adorables. Gwen semble capable d’apprécier les silences dont Magnolia a tant besoin, Lyria est ridiculement pleine de vie et les deux sont juste vraiment gentilles. Magnolia ne doute pas qu’elles réussiront à devenir quelque chose comme des amies avec le temps. Et c’est pas, c’est pas contre elles. Si Magnolia n’a pas vraiment l’habitude de sociabiliser, elle a vraiment une affection envers les deux jeunes filles.

C’est juste que … Le prix de la sécurité a été le seul luxe qu’elle n’a jamais eu. Sa chambre. Son espace. Quelque part où elle peut être seule. Juste, seule. Un tour de clé et personne ne peut l’atteindre. Sa chambre et son vieux matelas étaient la porte de sortie vers Volucité et ses rues crades. Vers Volucité et les gens qui l’habitent. Vers Volucité et tout ce qui donnait un sens à la vie de Magnolia.

Elle ne regrette pas d’être partie. Pouvoir respirer comme elle le fait sur Leiar n’a pas de prix. Mais Starlight lui manque. La nuit lui manque.  

Une semaine à peine qu’elle est là et déjà, les heures de sommeil lui échappent. Les premiers jours se sont bien passés niveau sommeil. Il faut dire qu’elle avait des heures à rattraper et le voyage l’a fatigué aussi. Mais maintenant que tout ça est prêt, elle se retrouve avec des nuits calibrées pour offrir huit heures de sommeil et elle a l’habitude de tenir avec bien moins.

La nuit, son cerveau semble incapable de s’arrêter et elle remercie l’administration pour le précieux iPok qui lui permet de combler les heures passées dans le noir avec autre chose que les respirations de ses colocataires.

Il va falloir qu’elle trouve un moyen de sortir. De se dépenser. Leiar n’a peut-être pas besoin de Starlight, mais Magnolia en a terriblement besoin.

Elle flotte un peu dans ses journées, intégrée sans trop savoir comment dans un petit groupe d’élèves de sa classe. Elle suit, sans trop savoir quoi dire, ou quoi faire et elle comprend pas trop comment elle s’est retrouvée emmêlée avec eux. Mais elle suit. Leur bruit est meilleur que son silence.

Aussi, elle n’arrive pas vraiment à être étonnée quand Lyria, un sourire presque fou sur le village débarque bruyamment dans leur chambre commune pendant qu’elle avance sur les quelques devoirs qu’ils ont déjà à préparer. Magnolia termine de lire son paragraphe, Lyria vibrant presque à côté d’elle. Puis elle se tourne, donnant tout son attention à la jeune fille. C’est intriguant, sa capacité à faire autant de bruit, à avoir si peu d’intérêt pour l’opinion de ceux qui l’entourent. On pourrait croire que son fauteuil la contient, la ralentit mais Magnolia n’a jamais eu cette impression. Lyria a une bien trop grande présence pour qu’une si petite chose puisse l’arrêter.

Une fois que Lyria a compris qu’elle a l’attention de Magnolia, plus rien de la retient et elle explique rapidement son soucis. Visiblement Ashe, un membre du petit groupe dans  lequel Magnolia s’est retrouvée imbriquée, est partie pour une sortie capture. Le terme est familier pour Magnolia et ses longues heures de lecture sur tout ce qu’il y a à savoir sur son école. Lyria est perdue dans ce qu’il semble être un mélange d’excitation et de jalousie et insiste pour que les deux Mentalis partent immédiatement en sortie capture.

Magnolia laisse un sourire passer. Lyria est tellement pleine de vie. Elle a l’impression que ça la booste, elle aussi. Alors elle est peut-être un peu plus indulgente dans ses interactions avec sa colocataire.

- Laisse moi vérifier quand est-ce que le prochain bateau part. En attendant, prépare ton sac, peut-être quelque chose à manger, une bouteille d’eau, tes pokéballs. Bref, tout ce dont tu peux avoir besoin. Ok ?

Son nez se plonge immédiatement sur son iPok et un bateau part dans une petite heure. Elle relai l’information à Lyria et s’attaque à la préparation de son propre sac. Quelques affaires sont mises dans son vieux sac à dos puis elle échange le tout nouveau sweat aux couleurs des Mentalis pour un de ses vieux sweats à elle. Pas question de risquer d’abîmer ses nouvelles affaires.

Une fois les deux jeunes filles prêtes, le trajet jusqu’au port puis jusqu’à l’île n’est pas bien long. Discuter avec Lyria n’est pas très difficile, elle semble capable de monologuer tout seule sans trop de difficulté pour peu que Magnolia réagisse aux bons moments et qu’elle pose les bonnes questions.

Et enfin, elles y sont. Nouvelle terre, potentiel nouveau membre pour son équipe et à ses côtés, une amie ?  

La définition de l'amitié
Lyria ne perd pas de temps. À peine les deux jeunes filles descendues du bateau qu’elle s’élance. La connaissant, Magnolia se doute qu’elle n’a pas vraiment écouté les consignes de sécurité données par les professeurs accompagnants. On va dire que c’est une bonne chose que Magnolia soit aussi consciencieuse. Elle a tout en tête et elle pourra probablement empêcher Lyria de faire des choses trop dangereuses.

La rouquine part en tête et les guide jusqu’à l’entrée de la grotte qui semble descendre en pente douce. Jusque là, rien d’affolant. C’est juste affreusement dépaysant, toute cette nature. Magnolia est bien plus habituée au béton et aux buildings qu’aux grandes étendues sauvages, souterrains complexes et autres éléments naturels.

Elle est complètement hors de sa zone de confort pour être honnête. Il faut dire que ça semble être le maître mot depuis son arrivée sur Leiar. Rien n’est familier. Il n’est pas étonnant que cette sortie capture ne le soit pas aussi.

Lyria passe devant, son hexadron sur les genoux tandis qu’Aries se tient aux côtés du fauteuil roulant, l’air intrigué par ce qui l’entoure. Curieuse petite chose qu’il est.

Remarquant que Lyria doit freiner en permanence pour s’éviter une descente plus rapide que prévue, Magnolia s’avance légèrement pour poser une main sur le haut du fauteuil de sa colocataire.

- Tu veux que je te retienne le temps de descendre ?

Pas vraiment certaine de la réaction de l’impulsive rouquine, elle n’applique pas de force sur le fauteuil sans son accord. Lyria hésite quelques minutes avant de laisser la rose prendre les commandes pour les quelques minutes de la descente.

Enfin arrivées dans la grotte en elle-même, Magnolia se permet un petit tour sur soi pour admirer l’endroit dans lequel elles se trouvent. C’est un bel endroit. Un peu bizarre en toute franchise, il semble y régner une sorte de faux calme. On entend presque rien d’autre que les pas de Magnolia et Aries et le glissement des roues du fauteuil de Lyria.

Pointant du doigt l’un des nombreux couloirs qui semblent dérivés de l’espèce de hall d’entrée, Magnolia propose à Lyria de commencer leur exploration par là. De toute manière, elles ne sont là que pour quelques heures. C’est loin d’être suffisant pour examiner logiquement chaque couloir. C’est probablement quelque chose dont les professeurs et membres du pôle scientifique doivent se charger.

Lyria accepte sans trop de mal et les voilà qui s’enfoncent dans les couloirs de pierre. Étrangement, il ne fait pas excessivement sombres maintenant qu’elles sont complètement dans les souterrains. Un mélange entre de larges puits de lumières et des pierres lumineuses éclairent leur chemin sans difficulté et avec l’ajout de la lampe prêtée par Gwen, ça n’est pas un handicap.

Finalement, après quelques minutes de marche dans un relatif silence, Magnolia voit apparaître le premier pokémon de l’expédition. Elle attrape l’épaule de Lyria pour l’arrêter, avant que le bruit n’effraie l’étrange créature qui est visiblement affamé si la pile de baies devant lui veut dire quelque chose.

- Regarde là !

Elle scanne rapidement la forme avec son iPok, c’est un Goinfrex ! Il y a tant de pokémons qu’elle ne connaît pas. Outre le blocus que sa région d’origine à maintenu pendant des années, Magnolia vient d’une zone très urbaine où les pokémons sont simplement une bouche de plus à nourrir. Autant dire qu’il n’y en avait pas beaucoup dans son quartier. Outre les quelques Ratentifs et Poichigeon qui airent dans la rue à la recherche de quelques restes, elle n’a pas l’habitude de voir des pokémons se balader comme ça.

- C’est un Goinfrex ! Tu en as déjà vu toi ?

Le pokémon les repère finalement mais ne semble pas spécialement intéressé par les deux filles. Cependant quand il les voit approcher, il se redresse, attrape un maximum de baies puis part en courant dans un petit tunnel.

Et bien. C’est pas forcément la première rencontre la plus réussie.

La définition de l'amitié
Malgré son accord pour que Magnolia retienne le fauteuil lors des dénivelés, Lyria se tend quand la rose prend les rennes. Aussi, Magnolia se fait le plus discrète possible et dès qu’elle peut, elle rend le contrôle à la rouquine. Elle comprend parfaitement que la laisser guider son fauteuil est une preuve de confiance et malgré la visible amicalité de la plus jeune, elles ne se connaissent pas depuis très longtemps. Sa gêne est parfaitement compréhensible.

En s’enfonçant dans les tunnels illuminés de l’île de Gammal, les deux jeunes filles ne sont pas bien bavardes. Magnolia parce que c’est simplement dans son caractère, Lyria parce que … et bien qui sait pourquoi Lyria fait quoique ce soit. C’est pas Magnolia qui va se lancer dans une étude comportementale de sa colocataire.

Elles tombent rapidement sur un petit Goinfrex en plein repas. Elles l’effraient malheureusement assez rapidement et le pauvre pokémon est obligé de laisser une partie de ses baies dans le tunnel où elles l’ont trouvé. Pour être franche, c’est une sorte d’échec dans l’approche d’un pokémon sauvage et Magnolia se sent un peu désolée de l’avoir dérangé.

Lyria ne semble pas être tout à fait sur la même longueur d’onde et propose immédiatement de partir à sa recherche. Et c’est pas que Magnolia doute de la vitesse de pointe de Lyria, elle l’a déjà vu aller à toute vitesse dans les couloirs du campus, c’est plus qu’elle craint le terrain un peu rocheux. Il suffirait d’un petit caillou au mauvais endroit pour envoyer Lyria valser et Magnolia n’est pas sûre d’avoir la force de la remonter dans son fauteuil.

Pourtant, après une seconde de réflexion, elle suit l’idée de Lyria. Faut dire que la rouquine est adorable avec autant d’excitation dans les yeux et Magnolia ne se sent pas vraiment capable de lui dire non sans parfaite raison …

Et puis Magno’. C’est bien la première fois qu’on lui donne un surnom du style. Les abréviations de son autre nom ne comptent pas vraiment même si elle aime toujours beaucoup quand on s’adresse à elle avec un joyeux « Star ! ». Mais Magno’, Magno’ ça fait référence à Magnolia et Magnolia a jamais été vraiment très intéressante par rapport à Starlight. Peut-être que c’est simplement que Lyria ne connaît pas Starlight, mais elle a un surnom pour Magnolia. Ça veut dire qu’elle l’aime bien. Elle.

Juste elle.

Alors oui, elle cède et avec un sourire, elle lance Lyria dans le tunnel emprunté par le Goinfrex avant de partir à sa poursuite en petite course. Loin d’être sa vitesse de pointe, ni même proche de la vitesse de croisière qu’elle peut atteindre en course longue, mais elles avancent bien. Magnolia doit bien admettre que Lyria a un bien meilleur contrôle sur son fauteuil que ce qu’elle aurait imaginé. Elle esquive sans trop de mal les stalagmites et crevasses qui parsèment cet environnement décidément pas conçu pour les fauteuils roulants.

Leur course folle est cependant interrompue par un bruit sourd. Magnolia qui a légèrement prit les devants, se retourne rapidement, juste à temps pour voir une sorte de petite chauve-souris bleu se prendre Prime en pleine figure et s’envoler, agacé dans l’autre direction.

- Tu vas bien ?

Visiblement en forme, Lyria reprend son chemin comme si rien ne s’était passé. Cependant, ce petit arrêt leur a fait définitivement perdre le Goinfrex de vue. Cependant, elles n’ont pas fait tout ce chemin pour rien. Elles se retrouvent dans une large caverne qui a l’air bien plus animée que les tunnels qu’elles se coltinent depuis le début de cette histoire.

Le point commun semble être un très joli environnement. Petites rivières qui se croisent et labyrinthe de buissons décorent la caverne et servent de lieu de vie à de nombreuses espèces de pokémons.

- C’est super joli oui !

Aries part immédiatement à l’aventure. Confiante que le petit pokémon ne partira pas trop loin, Magnolia le laisse faire. Il vadrouille joyeusement dans le labyrinthe, fourrant son nez là où il le peut et il n’est pas rare pour les deux Mentalis de le voir sortir sa tête avec des brins d’herbes dans sa fourrure et une baie dans la bouche. La séance de brossage de ce soir sera … musclée.

Magnolia jette un petit regard en arrière, vers le couloir du quel elles viennent. Elle n’a pas eu le temps de scanner la chauve-souris de toute à l’heure. Peut-être que Lyria sait ce que c’était. Elle n’aime pas l’idée de ne pas pouvoir identifier ce qu’elle a vu. En tout cas, ça ne coûte pas grand-chose de demander.

- Tu sais ce qu’était le pokémon dans lequel tu es rentrée dans le tunnel ? J’ai pas eu le temps de le scanner …

Tout en discutant, les deux jeunes filles s’avancent dans la grottes, cherchant du regard les pokémons qui la peuplent. Et là, dans une des petites rivières, une tâche rouge détonne. Une sorte de poisson avec une couronne jaune sautille dans une mare à peine assez profonde pour hydrater correctement sa peau. Magnolia le pointe de la main et se penche vers Lyria.

- Il a pas l’air de trop bouger, c’est un bon pokémon pour une première capture tu penses ? J’aurais pas trop à me soucier de viser vu que … bah il bouge pas vraiment. Ça sera un bon entraînement !

Hochant vaguement la tête face à ses propres arguments, Magnolia dégaine d’abord son iPok pour l’identifier. Un Magicarpe. D’après ce qu’elle lit, c’est en effet un bon entraînement pour une capture, il ne lui posera pas trop de problèmes. Il est décrit comme un pokémon « inutile ». Magnolia ne sait pas trop si elle y croit mais au moins il ne lui causera pas de problèmes.

Elle sort rapidement une des deux pokéballs qu’on lui a donner à son arrivée à l’académie et la tourne dans sa main. Bon, un des premiers cours était justement sur comment s’en servir. Il est temps de tester si les connaissances théoriques acquises se transforment correctement dans la pratique.

Elle appuie sur le bouton central de la ball avant de la lancer sur le poisson. Il est aspiré sans problème par le rayon rouge. Bien, maintenant ça n’est qu’une question d’attendre pour voir si ça a fonctionné.  

La définition de l'amitié
Lyria s’est posé juste à côté de Magnolia et les deux jeunes filles ont leur regard posé sur la pokéball. L’anticipation est grande ! Est-ce que la première pokéball lancée par Magnolia mènera à une réussite ? Elle est quasiment sûre d’avoir suivit les consignes données à la lettre et la présence du rayon rouge qui a englouti le Magicarpe confirme que tout se passe comme prévu.

Les deux Mentalis regarde la pokéball vibrer une première fois. D’après le cours donné par Mr. Nahr, il faut que la pokéball vibre trois fois avant qu’un léger bruit ne marque la réussite. Il leur a montrer des vidéos de capture à plusieurs reprises pour les habituer au procédé.

La pokéball vibre une deuxième fois ! Plus qu’une fois et c’est gagné, une capture réussie et un poisson dit « inutile » de capturé pour Magnolia. Elle croise les doigts pour que ça marche. Entre la fuite du premier pokémon sauvage jamais rencontré et une potentielle capture échouée, ça ne serait pas forcément un excellent début dans sa toute récente carrière de dresseuse.

La pokéball s’agite mais ne vibre pas avant que le rayon rouge ne laisse réapparaître le Magicarpe. Les épaules de Magnolia tombent et elle soupire un peu. Décidément, c’est pas facile. Mais elle n’abandonne pas et presque immédiatement, elle sort la deuxième (et dernière) pokéball qu’on lui a confié. Une deuxième chance pour la capture. C’est presque une question d’honneur maintenant !

Elle appuie sur le bouton, tend le bras et lance la pokéball dans un arc de cercle presque parfait. La pokéball tombe sur le front du type eau qui n’est décidément pas inquiété par toute cette agitation. Comme la première fois, le rayon rouge aspire le pokémon et il ne reste plus qu’à attendre.

Magnolia laisse son bras redescendre et croise les doigts, son regard ne lâchant pas la ball.

- J’espère que ça va marcher … c’était ma dernière pokéball !

C’est qu’elle n’avait pas prévu de capturer qui que ce soit … Mais l’opportunité d’une cible facile pour s’entraîner est bien trop belle pour qu’elle ne tente pas le coup. Une fois le pokémon soit attrapé, soit en fuite, elle récupérera la ball usagée qui traîne à côté de celle qui tente la capture. Pas question de laisser des objets aussi technologiques dans la nature. Il y a forcément moyen de les revendre ou de les faire recycler.

La définition de l'amitié
Nosferati donc. Magnolia n’a pas le temps d’ouvrir son iPok pour rechercher le pokémon que Lyria énonce la description, mot pour mot, de mémoire. Magnolia lui jette un regard partagé entre la surprise et l’éblouissement. Elle s’y … attendait pas à celle là. Lyria lui est toujours apparue comme une fille d’action et la voir capable de sortir parfaitement quelque chose d’aussi aléatoire mais scientifique …

Lyria, pas forcément gênée, mais ayant compris que Magnolia avait prévu d’utiliser son iPok comme Pokédex et non pas sa coloc’ tourne rapidement la conversation.

- Non c’est ça … Je pensais pas que tu connaîtrais la description par cœur par contre. C’est super pratique. Merci Lyria.

Elle lui fait un petit sourire.

- Ca fait sens qu’il utilise des ultrasons. C’est comme un sonar. Il envoi des ondes et ça lui permet de visualiser son environnement en quelque sorte. Il y a pas mal de technologies qui reproduisent ça pour se déplacer dans le noir.

Magnolia jette un regard derrière elle. Elle est presque déçue maintenant. Nosferati a l’air d’être un pokémon fascinant !

Enfin, elle se concentre sur l’étendue qu’elles viennent de pénétrer. Rapidement, Magnolia trouve une cible idéale pour un entraînement à la capture et avec l’approbation enthousiaste de Lyria, elle se lance dans ses essais. La première tentative échoue malheureusement et les exclamations de la rouquine empêchent Magnolia de se sentir mal face à l’échec. Trop amusée par le caractère combatif de son amie, Magnolia se relance dans ses essais de capture et cette fois, ça marche !

Comme sur les vidéos et dans les démonstrations, la pokéball bouge trois fois avant de signaler la réussite. Un sourire aux lèvres, Magnolia jogge jusqu’à la ball, la récupère et pense à prendre celle qui a échoué également, pas question de la laisser ici. Elle passe un instant à regarder son nouveau partenaire tandis que Lyria s’agite derrière elle.

Un coup d’oeil lui fait lever les sourcils. Devant elle, au garde à vous, le double exact de Prime semble s’être lancé dans un entretien d’embauche. En voilà une méthode de communication particulière … Magnolia observe la scène, de plus en plus amusée face aux questions de plus en plus ridicule de Lyria. Décidément, Lyria est … quelque chose d’autre.

Magnolia n’est pas sûre de comprendre comme Lyria communique avec Twili (?) mais le système semble efficace. Quand elle pointe du doigt dans sa direction et ordonne à son nouveau soldat de l’aider à retrouver la pokéball, Magnolia lui montre la ball récupérée, très très amusée.

- T’inquiète pas, je l’ai trouvé. Tu t’es fait un nouvel ami on dirait. Enchantée Twili, je suis Magnolia.

Le reste de la journée passe rapidement, explorant vaguement les environs avant de se rediriger vers la surface. Le retour à l’académie est calme et Magnolia profite, amusée, de leurs aventures racontées au repas pour le reste du club des 5. C’est Lyria, donc évidement, il y a bien plus d’explosions dans son explication que dans la réalité. Mais elle s’amuse et tout le monde à l’air d’apprécier l’histoire alors Magnolia laisse couler, sincèrement satisfaite par sa journée.