Leiar's Anatomy
Mission - avec Charlie Passelunes
Pour l’instant la mission ne se passe pas trop mal. Bon, ce n’est que le tout premier pokemon qu’il récupère, mais comme le gitan se voyait déjà batailler pour emmener un pokemon s’étant mis dans une situation impossible, il se dit que finalement ce n’est pas si monstrueux de gérer un Azumarill avec un gonflement du bout de la queue. Belle a parfaitement géré de son côté puisque le groupe a l’air d’avoir bien compris la situation. Seul un Azurill se montre un peu plus insistant pour accompagner le leader du groupe jusqu’au centre pokemon. Une présence que le garçon ne voit pas comme un réel problème, le pokemon n’étant pas bien gros. La remorque a largement la place de les embarquer tous les deux.
Seulement, Charlie n’a pas l’air de l’entendre de cette oreille. Sans ton particulier, le garçon lui répond juste tout en faisant grimper les pokemons.
— Parce que le Azumarill se sentira surement mieux que d’être tout seul embarqué avec des inconnus. L’Azurill pourra attendre dans le hall, comme ça il ne dérangera pas les infirmiers. Enfin j’imagine.
L’apprenti agent ne va pas plus loin dans ses explications et grimpe à son tour dans la remorque, juste pour s’assurer qu’il n’y a rien qui y traine qu’il n’aurait pas vu et qui pourrait blesser les passagers, puis adresse deux trois caresses avant de redescendre, histoire de les mettre à l’aise. Il a bien compris que pour beaucoup de pokemons, le contact physique était une bonne manière de procéder pour les réconforter. Et puis, avec l’Azurill, le Azumarill a presque l’air d’avoir oublié qu’il quittait son groupe au moins pour quelques heures.
S’attelant déjà à récupérer leurs casques, Itzan propose naturellement son idée à la Givrali, comme la naturelle suite des choses. Il n’a pas les cartes en main, davantage concentré sur la conduite d’un véhicule qu’il ne maitrise pas parfaitement, alors il a besoin qu’elle lui donne des indications.
Il ne s’attendait juste pas à cette réaction.
Finalement, il va reposer son casque encore quelques minutes.
La jeune fille se tient fermement devant lui, les bras croisés, visiblement très mécontentes. Et comme si ça ne suffisait pas, son drôle de pokemon est lui aussi de sorti, chargeant des petits éclairs crépitant dans l’air. Ok…il ne pensait pas avoir dit quelque chose d’assez grave pour provoquer ce genre de réaction. Le Voltali se repasse le film dans sa tête pour essayer de comprendre où ça a coincé. Il n’est pas du genre à se prendre la tête. Et puis il sent bien que si l’idée lui en prenait, il n’avancerait jamais dans la mission. Alors, calmement mais avec un ton plutôt neutre, Itzan lui répond.
— Ecoute je voulais pas te brusquer. Je proposais juste un plan pour qu’on gagne du temps et qu’on soit plus efficace. C’est comme ça que j’ai toujours fait, et c’est aussi ça qu’on m’apprend chez les Agents. Mais si toi chez les Volontaires on te dit pas ça, ok pas de souci. Je vais nous conduire jusqu’au centre, on va faire soigner le Azumarill, on va le ramener ici, et ensuite on reprendra la route. J’espère juste que tu es prête à ce qu’on y passe la nuit, vu le nombre de fiche qu’ils nous ont donné.
Le bleu n’a aucune envie de se battre, même si procéder ainsi l’embête un peu. Il ne sera jamais rentré à temps pour manger ce soir avec les copains, et va devoir faire son rapport à pas d’heure à Leon puisqu’il ne le lâchera pas. La dernière fois, il était resté debout près de 24h d’affilé et ça ne l’avait pas empêché de le faire pointer dans son bureau pour un rapport détaillé de mission.
Le Voltali en profite également pour rassurer Doudou qui a tout de suite réagi au changement de ton dans la voix de Charlie. Les grosses larmes n’ont pas quitté ses yeux, et menacent de s’intensifier si le garçon ne le rassure pas un peu. Après quelques chuchotements dont il s’est rendu maitre avec le temps, le chanteur parvient à calmer un peu son pokemon avant de le replacer dans capuche, le calant comme il faut pour la suite du voyage.
Cependant, avant de remettre son casque, Itzan se permet une dernière remarque.
— Par contre, on prend l’Azurill avec nous, que tu sois d’accord ou pas. Moi je n’aimerais pas qu’un duo d’inconnu pas trop sur d’eux m’emmène alors que je suis blessé dans un endroit que je ne connais pas, tout seul, sans personne pour m’accompagner et me rassurer. Alors je ne lui ferais pas ça.
Installé sur le quad, il fixe de nouveau la jeune fille.
— Bon allez monte. Déjà qu’on va y passer la soirée, j’aimerais pour qu’on n’en ait pas jusqu’à demain matin.
**
Et voilà, le Azumarill peut regagner son groupe. Il ne lui a pas fallu grand-chose. Seulement une petite piqure et une crème pour que déjà sa queue dégonfle. Inutile de le garder au sein du centre plus longtemps, ils ont donc pu le ramener.
Profitant de la pause, le garçon feuillette lui aussi les différentes fiches laissées par le docteur Mezon. Ce sont des rangers de l’île en réalité qui lui ont transféré toutes ces informations tôt ce matin, ayant repéré l’ensemble des pokemons en danger. Un sacré travail que, d’une certaine façon, l’agent admire. Il n’est clairement pas près à l’heure actuelle pour gérer quelque chose de cette ampleur.
Après un rapide regard, le bleu tend une fiche à sa camarade juste derrière.
— Le plus près d’ici, c’est ça. Si j’ai bien compris, un Rocabot s’est blessé à la patte en traversant le long d’un chemin sinueux à même la falaise. Un autre congénère est avec lui mais du coup ils sont bloqués. On doit aller les chercher.
Maintenant qu’Itzan a à peu près assimilé la conduite de l’engin, il n’a aucun mal à démarrer et à se frayer un chemin parmi les diverses routes jusqu’à rapidement atteindre le pied d’une des falaises, celle indiquée sur la carte. Et, sans surprise, ils entendent déjà les jappements des deux chiens complètement terrorisés. Seulement, ils sont vraiment haut, et le chemin n’a pas l’air facile d’accès.
— Si tes cours Volontaire t’ont donné une solution miracle pour ce type de situation, c’est maintenant ou jamais.