Certains naissent dans des grands endroits aux titres magnifiques comme à Illumins, dite « ville lumière » ou Volucité, la mégalopole « dont les gratte-ciels s’élèvent jusqu’aux nuages ». Ces personnes font généralement parties de familles aisées et ont tout le confort possible à leur disposition. D’autre naissent dans des endroits qui vendent moins du rêve, comme Azuria « la ville des rivières fleuries » ou Voilaroc « la ville roche ». Ceux-là font plus parties des familles plus modestes, leur confort est bien plus limité, mais ils ont tout de même de bonne chance d’avoir un avenir brillant s’ils font des efforts.

Par contre, pour ceux qui naissent à Smashing, qualifié de « ville à l’ambiance punk » c’est tout de suite un peu plus compliqué. Après la création du Poignet Dynamax par Liv et l’introduction des combats Dynamax dans le défi des arènes par le président Shehroz, cette ville a été progressivement abandonnée de tous, faute de source d’énergie permettant cette fameuse transformation. Seul un groupe très attaché à l’endroit a décidé de continuer d’y vivre.

Bien que les efforts et l’entraide général est suffisante pour garantir la survie, la misère se fait tout de même largement ressentir : les livraisons des différentes ressources pour les commerces sont particulièrement longues, compliquant les stocks, le personnel éducatif n’est pas très qualifié, il n’y a qu’une personne apte à faire la maintenance et la réparation de l’intégralité des machines de la ville, ce qui rend les pannes fréquentes inévitables, etc…

Il y a également des gros problèmes du côté de l’administration. Par exemple, il n’y a pas de maire. Les habitants se sont mis d’accord pour considérer le champion d’arène, bien souvent la personne la plus populaire de la ville, comme leur chef, mais un bon combattant n’est pas forcément un bon chef…

Au fil des années, à force de vivre quotidiennement avec ce type de problème, les personnes de ce coin ont fini par développer leur propre mentalité et leur propre culture. Toutefois, celles-ci posent souvent problème quand ils sont confrontés à ceux qui vivent dans le reste de la région. Un grand nombre de conflit se sont créés rien qu’à cause des remarques sur le « look de criminel » à la vue des originaires de Smashing. En plus d’aggraver l’isolement de la ville, ce genre de confrontation est une nouvellement source d’énervement des habitants, ce dont ils auraient pu se passer.

Comment on aurait pu imaginer que naisse dans un tel endroit celle qu’ils appellent « le diamant rouge ».

Les enfants nés dans cette ville n’ayant fatalement pas pu avoir une éducation complète, ils n’ont pas toutes les valeurs fondamentales de la vie en société en eux et ils leur réflexion est relativement peu développée. Ainsi, leur comportement apparait souvent comme inadaptée au monde extérieur. Par exemple, ils considèrent la violence comme la solution principale quand ils estiment que l’un des leur doit être défendu. Cela limite grandement leurs possibilités d’épanouissements. Les adultes sont évidemment conscients du destin de cette nouvelle génération qui manque de contrôle et d’instruction, mais entre les faibles moyens, les heures de travail incessantes pour survivre et les nombreux autres problèmes de la ville, il est impossible de leur en vouloir de ne pas pouvoir trouver des solutions viables pour garantir une éducation adéquate. Cette situation à amener la plupart à penser que ces enfants ne pourront jamais avoir un avenir brillant. Jusqu’à un évènement.

Ce jour-là, un énième conflit avait éclaté sur la route 9 avec les enfants de Ludester. Cependant, sa résolution était toute sauf habituelle : les trois garçons de huit ans composant le groupe de Smashing sont rentrés chez eux, défaits, mais surtout totalement effrayés. Ils avaient été raccompagnés par la jeune fille de la mécanicienne de la ville, qui refusa toutes explications. Il fallut attendre presque deux jours pour que les habitants comprennent bien ce qui venait de se passer tellement ce fut inattendu : la fille en question, âgée de 15 ans, avait elle-même mis K.O les pokémons de ces garçons avec l’aide de son Arrozard. Elle aurait ensuite réprimandé ces derniers. Mais pas en hurlant et en faisant des grands gestes. De ce que l’on pouvait comprendre, son ton était si glacial et son regard tellement féroce que les enfants ne purent cachés leur peur sur le moment.

Dans un premier temps, peu crurent à cette version des faits. Même les parents des victimes imaginaient que ces dernières essayaient de cacher quelque chose avec un mensonge. Toutefois, lorsque la fille concernée confirma la véracité des propos, presque tout le monde fut déconcerté.

Car oui, on parlait de Fanny Vilastime, considérée quasi-unanimement comme la personne la plus adorable de cet endroit. Elle est l’un des rares enfant à avoir une certaine conscience de la situation très difficile des adultes et à toujours écouter leurs ordres, comprenant que c’est pour son bien. Contrairement à ceux de son âge, elle n’a jamais eu la moindre mauvaise intention. Très sociable, elle connait bien presque tous les autres jeunes, ce qui la conduit à être l’initiatrice d’une bonne partie des activités groupées, que ce soit des tournois de combat pokémon, des karaokés géants ou des matchs de football, sport national de Galar.

Elle est aussi appréciée pour sa passion. En effet, depuis qu’elle a vu à la télévision une prestation des célèbres « The Maximizers », elle est tombée amoureuse du monde de la musique et a supplié sa mère de lui offrir une guitare électrique de sa couleur préférée, peu importe le nombre d’anniversaire et de noël à sacrifier. Le jour où elle reçut finalement l’instrument rouge, elle a décidé de l’emporter partout avec elle, si bien qu’il est rare de ne pas le voir attacher sur son dos. Même si naturellement, ses débuts n’étaient pas agréables à entendre, elle avait relativement vite atteint le stade où ses notes instauraient une bonne ambiance. Son dévouement pour la musique et les résultats de ses efforts remontaient souvent le moral de ceux qui l’observaient.

Alors, pourquoi un tel exemple de travail et de sympathie, une telle exception parmi ces jeunes défavorisés, avait aussi soudainement agit de la sorte ? Face au bruit que faisait cette histoire et à la naissance des différentes théories cherchant à expliquer les raisons de ce comportement, Fanny pris la décision d’enfin raconter ce qu’il s’était passé en rassemblant tous les intéressés.

« Les petits de Ludester n’avaient strictement rien fait de mal cette fois-ci. Ces trois-là les ont attaqués gratuitement, juste après avoir vu leurs beaux uniformes et accessoires ».

Il y avait eu différentes réactions : certains étaient choqués, d’autres gênés et une minorité désespérée. Si tout le monde était conscient du problème d’éducation, personne ne voyait l’évolution des conséquences de la même manière. Fanny s’en doutait et elle avait refusé de tout raconter dans l’immédiat en espérant trouver une meilleure manière d’aborder le sujet.

« Vous le savez aussi bien que moi, la vie ici n’est vraiment pas de tout repos. Mais si personne ne contrôle et sanctionne efficacement les enfants, ils vont de plus en plus céder à la sauvagerie. Un jour, certains d’entre eux vont réellement devenir des criminels et nous donnerons raisons à ceux de l’extérieur. Je ne peux pas accepter ça et je suis prête à les corriger autant de fois que nécessaire, même si cela implique la manière forte ».

Bien qu’elle ne s’en rendît pas compte sur le moment, ce fut la première fois que Fanny abandonna sa gentillesse pour les besoins de la protection de ce qui lui tenait à cœur. Elle commença à réaliser l’existence de ce tournant dans sa vie et son importance lorsque deux jours plus tard, sa mère lui donna une pokéball.

« Je t’ai offert ton Larméléon quand tu es devenue assez grande pour être capable de prendre soin de tes amis. Je t’ai offert cette guitare quand tu es devenue assez grande pour découvrir ta propre passion. Aujourd’hui, il est temps pour moi de t’offrir ce Flabébé ».

Consciente que l’absence d’explication pour ce dernier cadeau était volontaire, la jeune fille l’accepta sans poser de question, certaine qu’elle trouverait la signification un jour.

En tout cas, depuis cette intervention, les espoirs des adultes concernant l’avenir de la nouvelle génération commencèrent à légèrement renaitre.

Cette jeune fille continua de grandir pour en arriver à celle qu’elle est devenue aujourd’hui. Du haut de ses 21 ans, elle est l’une des personnes les plus importantes de Smashing. Grâce à sa tendresse et à sa patience elle a réussi à transmettre aux enfants certaines des valeurs qui lui tiennent à cœur. Aussi, elle a su devenir une véritable menace pour ceux qui iraient trop loin. À tel point que leurs intentions barbares ont finalement totalement disparu, car pour eux, rien n’est plus effrayant que la froideur d’une Fanny contrariée. À présent, la plupart des jeunes la voient comme leur sœur. Les adultes eux, heureux qu’une personne comme elle soit née dans la ville à laquelle ils sont tellement attachés et dans laquelle ils ont investi tellement de temps, la considèrent comme leur fierté.

Elle a maintenant un surnom : « le diamant rouge ». Il lui a été donné par le doyen de la ville, un ancien mineur, avec pour explication que sa pureté, son éclat et sa résistance étaient comparables à celle d’un diamant. Il ajouta que même si leur apparence est magnifique, ces minerais peuvent toujours trancher des choses, à l’image de la grande gentillesse de Fanny, qui peut se muter en une impassibilité extrême quand la situation l’ordonne. Enfin, le rouge de ce diamant fait évidemment référence à la fameuse guitare électrique et aux nombreuses vestes tendant vers cette couleur qu’elle a fini par avoir au fil du temps, mais également au fait que de tous les diamants, le rouge est le plus rare.

En plus de ce nouveau surnom et de cette réputation, Fanny avait fini par devenir une chanteuse et une guitariste aguerrie : elle n’a pas peur de régler le tempo de son métronome dans les alentours des 150 battements par minute. Jouer tout en chantant avec une articulation parfaite ses musiques préférées ne lui pose plus aucun problème. Dernièrement, elle a décidé de commencer à se détacher des musiques des groupes populaires de Galar et de créer ses propres chansons. Comme elle n’est pas spécialisée dans un genre et que son humeur du moment influence beaucoup son côté artistique, elle sait que ses créations auront une composition très différentes. Cela pourra être une simple berceuse sans rien en fond comme un solo de guitare extrêmement exigeant. Ce qu’elle souhaite avant tout, c’est que ses musiques apaisent, rendent heureux, voir rassemblent le plus de monde possible. Elle est bien placée pour savoir que la vie est bien plus joyeuse quand on écoute des musiques qu’on aime.

Cependant, dire que c’est l’unique raison pour laquelle elle souhaite que ses musiques plaisent à un maximum de monde serait mentir. Elle ne l’avouera jamais, mais deux autres choses la motive à devenir populaire : l’argent et l’influence. Elle est bien au courant que de nos jours, les créations circulent rapidement sur le net et peuvent faire gagner à son auteur une renommée régionale, nationale ou mondiale en fonction de différents facteurs. Fanny croit secrètement en la possibilité de devenir suffisamment connue pour pouvoir engendrer assez de bénéfices et avoir l’influence nécessaire pour améliorer la vie à Smashing. Actuellement, c’est principalement grâce au champion d’arène que la ville n’est pas tombée dans l’oubli total. Si une autre célébrité s’ajoute à la ville, les choses iront forcément mieux. C’est donc guider par ces différentes motivations qu’elle a posté récemment sa première tentative.

Enfin, elle a pris une importante décision à la suite d’une discussion avec sa mère. Celle-ci souhaitait que Fanny quitte temporairement la ville pour travailler autre part. Elle lui affirmait que même si son travail était formidable, elle ne faisait qu’apporter une solution aux conséquences du problème d’éducation, pas au problème en soi. Elle avait ajouté qu’il fallait profiter de cette période où les enfants n’ont pour le moment plus besoin d’une aide extérieure pour éviter la dérive et pour se focaliser sur la recherche d’une solution pérenne. En travaillant autre part, elle pourrait observer comme fonctionne les établissement éducatif de qualité, acquérir certaines compétences indispensable et confronter la mentalité de Smashing aux autre pour bien en comprendre les défauts.

Fanny a réfléchi quelques temps à cette discussion. Elle n’avait rien à redire aux arguments de sa mère, mais l’idée de ne plus vivre pendant quelque temps dans cet endroit ne lui avait jamais traversé l’esprit. Lorsqu’elle avait fini ses études, aussi peu qualitative soient-elles, elle avait rejoint le personnel éducatif de Smashing pour continuer de surveiller les enfants. À force d’expérience, elle était devenue une professionnelle dans ce domaine et son Arrozard avait même fini par évoluer en un Lézargus dont rien n’échappe à la vue. Mais plus elle réfléchissait aux paroles de sa mère, elle comprenait que si elle veut vraiment faire bouger les choses, elle doit trouver des solutions à différentes questions. Comment faire pour que cette école permette l’épanouissement des élèves. Quelles sont les méthodes d’éducation les plus adaptées ? Quelles compétences indispensables font défaut au personnel ?
Elle annonça donc à tous les habitants de la ville qu’elle a décidé de devenir surveillante au campus de la Pokémon Community à Leiar en précisant ses motivations. De manière prévisible, certains enfants étaient tristes à l’idée de ne plus voir Fanny, même si ce n’est que temporaire. Néanmoins, personne ne s’opposa réellement à cette décision.

Elle fut embauchée assez rapidement. Il semblerait que quand vous avez autant d’année d’expérience dans la surveillance à Smashing, on considère que vous êtes capable de gérer les pires élèves et que pas grand-chose ne vous fait peur.

« Trouver un diamant rouge dans une mine relève du miracle. Tout comme trouver dans une ville où la misère est omniprésente une fille avec toutes ces qualités et une volonté permettant de réaliser des exploits comme redonner un espoir d’avenir à des enfants aux destins scellés.

Durant toute ma carrière, j’avais espoir de trouver un diamant rouge. Pas pour le vendre et devenir riche. Simplement pour pouvoir le contempler. C’est tout un symbole pour nous autres qui avons travaillé pendant aussi longtemps dans les mines. On disait qu’il avait un éclat unique, récompensant tous les efforts de ceux qui le cherchaient. Malheureusement, j’ai dû finalement accepter la réalité quand je fus trop vieux pour continuer sa recherche.

Qui aurait cru que ce soit finalement pendant ma retraite que je puisse voir cet éclat digne du diamant rouge ? ».