Il y a des jours où tout se passe bien. Des jours où la journée se déroule correctement, sans problèmes. En ces jours, Lyra décide de suivre les cours et se réfugier à la bibliothèque, pour se plonger dans une lecture durant indéfiniment. Il lui arrivait même de dépasser les heures tardives, telle que vingt-deux heures ou vingt-trois heures, voire minuit. Il lui était même arrivé une fois de s'endormir dans les lieux, achevée par la fatigue. Hors, ce n'était arrivé qu'une seule et unique fois. Et il y a des fois où elle décidait de s'éclipser de l'établissement, et filait dans les rues, souvent victimes des caprices de son Pokémon. Mais il fallait dire que le Psystigri ne sortait pas assez. Il était donc normal qu'il réclame de sortir. Même si, il fallait l'avouer, Lyra était incroyablement mal-à-l'aise dans les lieux publiques. Parfois, elle sortait donc dans des lieux moins fréquentés, ou plus vastes, là où elle était sûre de ne trouver que très peu de monde.
    Hors, aujourd'hui n'était pas un jour qui s'ancrait dans la routine habituelle de Lyra. Cela s'était vu dès son réveil, que quelque chose n'allait pas. Lorsqu'elle avait quitté sa chambre son regard était vide, bien qu'on puisse déceler à l'intérieur une profonde tristesse. Une tristesse difficile à apercevoir cependant, elle ne la camouflait que trop bien. Elle n'avait pas cherché à résister aux caprices de Mysti, enfermant celle-ci dans sa chambre. Elle irait la récupérer après les cours, de toute manière. Elle se rendit dans l'établissement en traînant des pieds, et gagna sa salle de classe, toujours en traînant des pieds. Les couloirs commençaient à se remplir lentement, et bientôt il deviendrait inévitable de bousculer quelqu'un. D'ailleurs, Lyra ne tarda pas à se heurter contre un des nombreux étudiants de l'Académie, et avant même que celui-ci ne se plaigne elle parla avant lui.

-Excuse-moi. Cracha t-elle amèrement.

    Puis elle continua sa route, jusqu'à la salle de classe, sous les yeux étonnés de l'étudiant qui demeurait immobile, visiblement étonné que la Givrali se soit excusée. Il était très rare de la voir s'excuser, impolie qu'elle était. Ça étonnait n'importe qui, même ceux qui ne la connaissaient pas.
    La voilà qui entrait dans sa salle de classe, le regard toujours aussi vide. Elle prit sa place habituelle, et après qu'elle eut sorti ses affaires enfoui sa tête dans ses bras. Elle ne s'endormi pas pour autant, mais ne se montra pas non plus attentive au cours. Elle suivit tout les cours de la matinée de la même manière, affalée sur la table, sans montrer aucune attention à ce que disait le professeur. Tout de même, lorsque celui-ci se retournait vers elle, elle s'empressait de se redresser pour montrer une fausse attention au cours. Puis, une fois qu'il avait à nouveau le dos tourné, elle replongeait sa tête dans ses bras et fermait les yeux.

    Le midi, elle déjeuna rapidement au réfectoire. Elle se rendit dans sa chambre au dortoir Givrali, afin de vérifier si son Pokémon n'avait rien fait. Aucune bêtise apparente, ce qui soulageait la jeune fille. Cependant, quand la sonnerie annonçant le retour des cours se fit entendre, elle se passa de l'envie de retourner en cours. Mais elle n'avait jamais séché les cours, donc... De toute manière, ils se finissaient assez tôt aujourd'hui. Cependant, elle n'avait pas du tout envie d'y aller. Le meilleur moyen d'éviter les cours sans pour autant sécher était donc de se rendre à l'infirmerie, en prétendant être malade. Quoique elle n'en avait pas spécialement envie. Donc se cacher à la bibliothèque? Non, beaucoup trop risqué. La jeune fille n'avait donc pas d'autre choix que de se rendre en cours, normalement.
    Quand la sonnerie annonçant la fin des cours résonna enfin, la première chose que fit la jeune fille fut de sortir en trombe de la salle de classe. Elle se précipita vers son dortoir, en bousculant au passage le même étudiant que ce matin. Cette fois-ci ce fut un très brusque "désolé" qu'elle lui lâcha à la figure, pour après rejoindre en courant sa chambre. Elle enferma Mysti dans sa Pokéball, profitant que le Pokémon soit profondément endormi, et quitta l'établissement en vitesse.

    Serrant sa Ball dans ses mains, elle décida de se promener autour du Campus, cherchant un endroit où se réfugier un petit instant. En cette fin d'après-midi, c'était les lieux bordant la zone du lac qui lui semblaient les plus calmes, les moins fréquentés. Aller au lac, pourquoi pas? Non, pas aujourd'hui. A la grotte Granite? Non, elle n'y était jamais allée mais n'avait pas envie d'y aller pour le moment.
    Sa destination fut donc les ruines. Elles lui paraissaient être vide, un parfait endroit pour se réfugier. Tandis que le soleil commençait à décliner, elle se rendit près du dortoir Noctali qu'elle contourna précipitamment. Elle gagna les ruines quelques minutes plus tard, et fut étonnamment surprise à la vue du lieu qu'elle venait d'atteindre. Les ruines étaient belles et à la fois mystérieuse. Au milieu de tout ces vestiges se trouvait une immense fontaine à vœux, représentant visiblement le Pokémon légendaire qui avait donné son nom aux ruines.

    Après avoir parcourut plusieurs fois d'un air émerveillé les ruines, la jeune fille libéra Mysti de sa Pokéball afin que celle-ci profite de l'air libre. Puis, la jeune fille alla s'asseoir sur l'une des pierres composant les vestiges. Posant ses coudes sur ses jambes, elle appuya son menton dans le creux de ses mains et fit promener son regard sur les ruines, un air désespéré sur le visage.

    Alors que Lyra laissait sa Psystigri gambader autour des ruines, elle commença à fermer les yeux après avoir poussé un long, très long soupir. Puis, un bruit lui parvint aux oreilles, mais elle ne leva pas le regard pour autant. ... Avant de s'apercevoir qu'un Pokémon sautillait joyeusement sur ses genoux. Ouvrant brusquement les yeux de surprise, elle resta un long moment à dévisager le petit être qui poussait de joyeux cris. Un Capumain, visiblement. Elle ne s'énerva pas malgré tout, d'abord parce qu'elle n'était pas d'humeur, et surtout parce qu'elle connaissait la nature maligne et joyeuse de ces Pokémons là. Enfin, en général les Capumains partagent tous un peu ce coté ''foufou'', c'est ce que s'est toujours dit la jeune fille.
         La jeune fille resta un long moment à dévisager d'un oeil assez intrigué le Pokémon, puis se mit à soupirer. Soudain, le Pokémon attrapa les joues de la Givrali et commença à les tirer dans tout les sens en tirant la langue, comme pour lui dire d'arrêter de faire une mine aussi abattue. Lyra tira sur les pattes du Capumain, qui continua tout de même à sautiller sur les genoux de l'adolescente. Jusqu'à ce qu'un second bruit de pas lui monte aux oreilles, et qu'elle aperçoive un jeune homme s'approcher d'elle. Il arriva derrière le Capumain qu'il attrapa dans ses bras, et au même moment Lyra détourna volontairement le regard. C'était visiblement le dresseur du Pokémon. Il s'excusa auprès de la jeune fille, qui apprit qu'il venait de récupérer le Capumain, ou plutôt la Capumain, chez le collectionneur. Ca ne l'étonnait pas spécialement, à vrai dire. Elle commença à penser qu'il venait d'arriver jusqu'à ce qu'il lui dise qu'il venait d'avoir son grade 2. D'accord. Donc un élève plus vieux qu'elle. Il s'appelait Sirius, et venait du dortoir Noctali.

    La jeune fille, cependant, ne fit toujours rien, et ne dit toujours rien. Jusqu'à ce qu'il lui pose cette question. Est-ce que tu vas bien? Evidemment que non. Mais elle n'allait pas vraiment lui dire. Il avait remarqué qu'elle avait l'air ailleurs ou triste, et pour cause, cela se voyait nettement sur son visage. Elle tourna son regard vers lui dès qu'il eut posé sa question, se sentant obligée de répondre.
         Pour autant, elle n'osa pas le regarder. Elle ne voulait pas qu'il aperçoive encore plus sa mine à la limite de la décomposition. Cependant, elle leva lentement la tête, et se força tout de même à répondre.

-Oh euh, non non ne t'en fais pas, tout va bien!

     Un rire nerveux s'échappa d'entre ses lèvres au même moment, témoignant de son malaise profond. Nulle doutes qu'elle devait filer, au risque d'être démasquée sur son état actuel. Elle se leva promptement, et au même moment remarqua qu'un des buissons non loin de l'endroit où elle se trouvait s'agitait. La Givrali pensa d'abord qu'il s'agissait d'un Pokémon sauvage avant de remarquer les oreilles de sa Psystigri qui dépassaient du buisson. Mysti le contourna aussitôt et se rua vers sa dresseuse, bondissant dans ses bras.
         Lyra récupéra son Pokémon, et se tourna vers Sirius. Elle voulait partir, et en même temps, elle n'avait pas envie de lui faire faux-bond comme ça, au risque de se faire mal voir par le Noctali. Elle se tourna à nouveau vers lui, serrant fortement son Psystigri dans les bras. Si fort que le Pokémon commença à toussoter et se débattre, ce qui prouvait à quel point la jeune fille était stressée.

-Je suis Lyra du dortoir Givrali. Fit-elle nonchalamment en regardant ailleurs.

    Deux possibilités s'offraient maintenant à elle. Fuir, ou rester face à Sirius malgré son très profond malaise. Bien sûr, elle préférait l'idée de la fuite. Mais les autres avaient tous d'elle un avis négatif, enfin presque tout le monde, et elle n'avait pas vraiment envie que le Noctali la voie mal à son tour. C'était dans sa nature d'être agressive et constamment sur la défensive, cela camouflait simplement sa grande timidité. Et elle avait peur de la réaction du Noctali si elle filait comme ça sans prévenir. Surtout qu'il n'avait pas l'air très méchant.
         La Givrali s'inclina poliment face à Sirius, lorsqu'un légère chaleur au niveau des joues lui indiqua que sa timidité commençait à refaire surface. En se redressant, elle secoua plusieurs fois la tête frénétiquement, avant de se décaler sur le coté. Elle commençait à paniquer, et visiblement le Noctali ne semblait pas comprendre ce qui lui arrivait. Au dernier moment, n'ayant pas la force de filer hors des ruines, elle laissa Mysti descendre de ses bras et courut se réfugier derrière un arbre, assez mal à l'aise. Ce changement radical de comportement avait sans doutes dû déstabiliser le Noctali, et la jeune fille se demandait probablement pourquoi sa timidité jaillissait comme ça, sans prévenir. Surtout au mauvais moment. La jeune fille se laissa tomber le long de l'arbre, de sorte à finir assise sur le sol. Elle prit sa tête entre ses mains et se mit à pester contre elle même. Pourquoi était-elle aussi timide? Sa carapace violente et froide commençait à disparaître, cela ne faisait aucun doute. Si son ancienne nature ressortait, celle de la petite fille timide et souriante qu'elle avait déjà été.... Nul doutes que cela risquait de faire mal.

Devenir son... Ami? Il allait réellement l'aider? Sans blague. Il ne pourrait rien pour elle. Lyra avait des petits coups de mou, comme ça, parfois. Ca surgissait, ça s'en allait, mais c'était rare, et ça disparaissait aussi vite que c'était arrivé.
Même si aujourd'hui, ca durait plus longtemps.
Même si aujourd'hui elle ne se sentait vraiment pas bien.
     Elle n'avait qu'à lui dire que oui, elle n'était pas bien. Mais que ça allait passer. Il n'arriverait pas à l'aider. Tout simplement parce qu'elle n'en avait pas besoin. Elle ne voulait pas qu'on l'aide.
     Elle pensait qu'elle pouvait se débrouiller seule.
     Elle pensait qu'elle n'avait besoin de personne.
     Elle faisait son égoïste.
     Comme à chaque fois que ça n'allait pas.

 Mais à quoi bon. Il voulait peut-être vraiment l'aider. Et elle, elle ne voulait pas. Elle avait peur. C'est tout. Toujours assise à terre, le dos contre l'arbre, ses mains étaient repliées contre elle, agrippant sa veste, tandis que Mysti jouait au loin avec Béltegeuse, soit le Capumain de Sirius.
 La jeune fille laissa un soupir s'échapper d'entre ses lèvres.
 Elle savait qu'il était là.
 Dos à elle.
 Juste séparé d'elle par cet arbre.
      Mais... Est-ce qu'il allait vraiment l'aider? Lyra n'arrivait pas à se faire confiance, et elle n'arrivait pas à faire confiance aux autres. Elle doutait d'elle-même autant qu'elle doutait des autres. C'était difficile, de croire en les autres, si on ne croit pas en soit même.
      Lyra leva la tête vers le ciel.
      Et ferma les yeux.
      Un sourire nostalgique étira ses lèvres.
      Ses sourcils étaient arqués vers le bas.

 Depuis que Sirius avait parlé, un grand silence demeurait. Lyra ne disait rien. Elle ne répondait pas. Et il n'avait pas l'air de s'en plaindre. Il devait attendre. Et elle le faisait trop attendre. Mais en même temps... Elle ne savait quoi dire. Elle ne savait quoi faire. Elle n'allait pas laisser un vide demeurer. Mais... Le silence était agréable.
 Elle aimait le silence.
      Et finalement, elle décida de répondre. La bataille amicale qu'avaient commencé Beltégueuse et Mysti fit sourire la jeune fille, malgré que ses sourcils demeuraient arqués vers le bas. Stupide timidité.
      Stupide Lyra.
      Stupide Lyra qui n'avait pas confiance en elle.
      Elle lâcha un autre soupir, et releva la tête vers le ciel. Toujours les yeux fermés. Toujours les sourcils arqués vers le bas.

-Allons bon, je t'ai dis que ça allait... Mais puisque tu insistes, je vais parler.

   Elle avait parlé. Enfin, commencé à parler. C'était déjà un bon point. Le plus dur était de tout lui dire. Haha. Se confier... Quelle chose incroyablement... Terrifiante. Oui, c'était le mot. Lyra ne s'était jamais confiée à personne. Et qu'est-ce qui lui disait qu'elle pouvait avoir confiance en ce Sirius? Qu'est-ce qu'il lui disait que si Lyra accordait sa confiance au jeune homme, il ne la trahirait pas?
   Ah... Ça recommençait. Elle recommençait à douter. Sa peur aimait la dominer.
   Et elle n'aimait pas que sa peur la domine.
        C'était calme. Le calme. Le silence. Deux choses qui, combinées, procuraient une sensation de bien être à la jeune fille. Combinées, elles l'aidaient à se détendre. Une brise fraîche vint caresser son visage. C'était agréable.
        Elle souffla encore.
        Aller, c'était le moment de parler.

-Oui, je ne vais pas bien. Je ne sais pas comment tu l'as deviné, mais bravo. Mais ça arrive, tu sais. C'est rare, mais ça arrive que j'aille mal. Même si d'habitude, je vais mieux au bout de quelques minutes. D'une heure, grand maximum. J'ai une carapace? Peut-être bien. Tu as raison. Je cache mon manque de confiance en moi, ma timidité... Sous ce que tu appelles une carapace. Je n'arrive pas à avoir des amis. Je suis trop... asociale, c'est ce qu'on dit. Et les autres ont raison. Je me cache sous une carapace, peut-être violente, désagréable. Mais j'ai fini par m'y habituer. Je ne suis pas sûre que tu puisses m'aider.

   Elle soupira. Voilà, elle avait parlé. Elle avait peu parlé, mais... Elle avait parlé. Attendant que Sirius réponde, elle gardait toujours la tête vers le ciel. Et ses yeux restaient fermés.
   Toujours.
    Et elle écoutait le bruit du vent.

   C'était comme si... Le temps avait ralenti. Ou même qu'il s'était arrêté. Sirius... Ses paroles étaient rassurantes. Apaisantes. Il voulait être son ami. Une fille géniale... Lyra savait qu'elle n'était pas une fille géniale. Elle se sentait comme une fille faible. Une fille qui enfouissait une véritable personnalité sous une solide carapace. Une fille qui cachait un lourd secret tout au fond de cette carapace. C'était comme ça. En réalité, Lyra... Elle ne lui avait pratiquement rien dit. Sur les deux raisons qui lui avaient fait se cacher sous une carapace, elle n'avait dit que la moins importante.
        Sa peur des autres, sa peur d'être jugée, son manque de confiance en elle... Tout ça regroupé ensemble formait la première raison qui lui avaient fait se forger une carapace. Elle l'avait dit à Sirius. Elle avait juste dit ça. L'autre raison... L'autre raison, elle ne voulait pas la dire. Elle ne voulait la dire à personne. Elle ne voulait pas qu'on se prenne de pitié pour elle sous prétexte qu'elle était plus faible et différente. Elle ne voulait pas qu'on la considère différemment. Elle voulait seulement qu'on la traite à égal aux autres.
        Elle ne parlerait pas de sa maladie à Sirius.
        Du moins pas maintenant.
        Pas tant qu'elle ne le connaîtrai pas mieux.

   Quelque part, elle se sentait honteuse de n'avoir pas parlé de sa maladie. Mais elle ne voulait pas en parler. Elle n'aimait pas en parler. Elle aurait voulut déverser toute cette peur, cette peur constante qu'elle avait en elle, cette peur de mourir à tout moment. Mais elle resta sans voix. Même quand il posa sa main sur sa joue pour qu'elle le regarde dans les yeux. Même quand il l'enlaça. Elle pinçait ses lèvres pour éviter de fondre en larmes à n'importe quel moment.
         Quand Beltégueuse s'amusa à tirer les cheveux de Sirius et que celui-ci se mit à rire après lui avoir jeté un regard noir, Lyra esquissa un faible sourire. La Capumain s'était jetée dans les bras de la Givrali, qui n'avait pas vraiment su comment réagir. Lyra prit la main que Sirius lui tendait pour l'aider à se relever, puis elle le regarda qui demandait à sa Capumain de lui attraper une feuille et un stylo. Il glissa le morceau de papier discrètement dans la main de Lyra, puis passa une main autour de ses épaules, lui disant de l'appeler quand ça n'allait pas. Et même quand elle voulait, en fait. Qu'elle soit triste, heureuse, elle pouvait l'appeler.
          Il était vraiment gentil.

    Quand il l'eut raccompagnée devant le dortoir, il déposa un baiser sur le haut de son crâne, ce qui fit rougir Lyra, un peu gênée. Elle regarda Sirius partir, avant de soupirer. Un faible sourire se grava sur les lèvres de la Givrali, tandis qu'elle passait furtivement son bras sur ses yeux légèrement humides. Elle allait déjà mieux.
          Finalement... Elle était heureuse de l'avoir rencontré. Elle voulait apprendre à le connaitre. Il était vraiment gentil. Il l'avait écoutée. Il a dit qu'il pouvait être là pour elle. Il avait dit qu'il voulait devenir son ami. La Givrali jeta un regard à Mysti qui attendait, à ses pieds, avant de s'accroupir pour lui caresser amicalement le crâne. Sirius... Est-ce qu'ils étaient devenus amis? Elle le voulait. Elle voulait devenir son amie. En se redressant, elle prit son Pokémon dans ses bras, et rentra à l'intérieur de son dortoir. Ignorant les possibles regards de ses camarades qui pouvaient se poser sur elle, elle monta calmement jusque sa chambre.
         Elle se laissa tomber assise sur son lit, et prit dans ses mains la petite fleur que le Noctali lui avait mise dans les cheveux. Elle la fixa un instant, avant de sourire.

-Merci d'avoir été là Sirius.

    Elle était devenue son amie.