Un parc safari. Intéressant. Nettement plus intéressant par rapport à la dernière fois. Tu étais allé t'inscrire directement. Et tu étais sûr de ne pas être déçu. Ou presque. On ne sait jamais à quoi s'attendre. Et le fait est que tu ne savais guère ce qui allait se présenter à toi le jour du départ. Ce n'est qu'arrivé là-bas que tu as découvert le parc. Cet immense parc. Incroyable. Tu as bien fait de prendre ton appareil photo au final. Tu n'es pas uniquement ici pour capturer. Plutôt pour observer. Observer la nature. Observer les pokémons dans leurs habitats... Naturel ? Enfin. Dans leurs habitats quoi. Tu te précipites à peine sorti. Tu écoutes les instructions d'une oreille distraite. Ils prêtent du matériel ? Sympa. Vous avez le reste de la journée pour visiter. Il va falloir organiser ta journée.
Tu as embarqué un vélo de course et un pass Tropius. Et te voilà parti, lancé sur les routes. Sac, okay. Safari balls, okay. Appareil, okay. Tes pokémons, okay. Tu es serein. Tu as enfourché ton vélo, et te voilà lancé dans le parc. Tu ne sais pas vraiment par où aller. Ni même par où commencer. Tout est si grand. Si étendu. Et tu observes. Tu regardes. Tu ne sais pas du tout par où partir. Et tu roules. Tu roules tranquillement, observant les alentours. Tu tentes de trouver des pokémons dans les buissons, des espèces sauvages qui se baladent.Alors... Par où je vais maintenant ?
Tu réfléchis tout seul. Tu parles à voix haute. Et tu avances. Tu avances sans te soucier du temps. Ni de quoi que ce soit d'autre. Tu finiras bien par trouver. Oui, enfin. Tu devrais.
[justfiy]Un Leveinard... C'est. Un Leveinard ? Sérieusement ? Non. Impossible. C'est censé être un des pokémons les plus rares au monde. Tu clignes des yeux. Et tu t'arrêtes. Non. Pas d'erreur possible. C'est bien un Leveinard qui se tient là. Et tu observes. Bloqué là. Un pied au sol, l'autre toujours sur la pédale de ton vélo. Et t'as l'air un peu con. Tu regardes. Comme si tu comprenais pas. Comme si t'y croyais pas. Et le fait est que t'y crois pas. C'est juste incroyable. Tu te frottes les yeux. Mais non. T'es pas en train de te faire des idées. C'en est bien un. Tu descends alors de vélo, laissant tomber le véhicule à même le sol. Et tu tires ton appareil photo d'une de tes poches. Tu t'approches. Tu tentes de cadrer la vue. Et voilà un cliché. Puis un deuxième. Mais le troisième ? N'y pense même pas. Car voilà le pokémon qui t'a repéré. Et qui a pris ses jambes à son cou en te voyant.Merde...
Et voilà ton Yamato qui sort de sa pokéball. Tu regardes le petit pokémon qui commence à observer les alentours. Tu affiches une moue boudeuse. Tu viens de laisser passer une occasion de capturer un pokémon rare. Tant pis. Mais c'est dommage malgré tout. Très dommage. Et tu soupires, en te passant une main dans les cheveux. Tant pis. Tu vas devoir trouver une autre proie. Et tu reprends ton vélo, par le guidon, avant de t'avancer entre les hautes herbes, à la suite de ton pokémon, partie en pleine exploration...Yamato, attends moi.
Tu fronces les sourcils. Tu l'aurais perdu ? Non. Pas possible. Tu scrutes les alentours. Et tu vois ses empreintes... Et elles ne sont pas seules. Il est tombé sur une autre bête... Reste à voir laquelle. Et tu te précipites dans les buissons.[/justify]
Tu avances. Tu écartes les herbes du revers de la main. Et tu regardes autour de toi. Rien. Et les traces s'arrêtent. Tu regardes à droite. Puis à gauche. Puis un cri. Et tu lèves la tête. Pour le voir. Dans les airs, soulevé par un Scorplane. Qui s'envole, de plus en plus haut. Et tu jures. Tu cours après le pokémon, qui enlève le tien. Tu ne vas pas le laisser faire. Hors de question. Tu cours. Tu cours à en perdre haleine, pour ne pas perdre la trace du voleur. Ou plutôt du kidnappeur. De toutes façons tu n'as pas le temps de penser à ça. Il faut que tu le rattrapes. Et vite. Tu accélères. Et tu te baisses, pour ramasser une pierre. Que tu jettes. De toutes tes forces. Vers le pokémon. Et tu fais mouche. Le voilà qui tombe, comme une pierre. Et tu te précipites.Yamato, cogne !
Tu le vois qui frappe, alors qu'ils chutent tous les deux. Heureusement qu'il est assez bagarreur par nature. Et les voilà qui tournent dans les airs, alors que tu cours vers le point de chute. Et ton pokémon est arrivé à placer le Scorplane sous lui. Pour pouvoir amortir l'impact en tombant sur lui. Intelligent. Les pokémons ne cesseront jamais de te surprendre. Ne serait-ce que par leur capacité d'adaptation dans ce genre de situation. Et tu les vois s'écraser, à quelques mètres de toi. Et les deux se relèvent. Bien amochés, l'un comme l'autre. Mais ton pokémon a fait du bon travail. C'est le plus important.Bravo. Maintenant c'est mon tour.
Et tu jettes une Safari ball. En espérant que le Scorplane se laisse capturer... D'autant plus que tu n'as pas beaucoup de réserve.
Manqué. Mince. Tu jures. Tu pestes. Tu rages. Ouais. T'as plus qu'une safari ball. Une pauvre Safari Ball. Et il s'est libéré suite à ta première tentative. Reste plus qu'à compter sur la chance. La chance, c'est tout ce qui ce qui te reste pour mener cette capture à bien. La chance... Et peut-être aussi devoir affaiblir encore un peu le Scorplane. Quand tu regardes bien, il est amoché. Il a l'aile qui pendouille. Probablement est-elle cassée. Mais il peut toujours se mouvoir, même au sol. Ce qui n'a pas l'air d'être le cas de ton pokémon. Il grimace. Et il se tient le bras. Il peine à marcher. La chute a du l'atteindre plus qu'elle n'a atteint le pokémon sauvage. Qui a l'air de vouloir en découdre désormais. Combattre sera difficile, vu les conditions dans lesquelles vous vous trouvez. Enfin, c'est surtout pour ton Pandespiègle que ce sera difficile. Combattre un pokémon sauvage à mains nues serait pure folie. Quoique. Donner des baffes à des gros costauds ne t'a jamais posé problème... Alors pourquoi pas des pokémons ? Bah. T'as encore le temps avant de te lancer dans des défis aussi fous que celui-ci.Yamato, ça va aller ?
Tu ne devrais même pas demander. Il hoche la tête en silence. Avec cet air sérieux des moments importants. Ce petit froncement de sourcil qui se veut être menaçant pour l'adversaire. Et qui le rend plus mignon qu'autre chose d'après la plupart des gens. Mais la plupart des gens ne savent pas que ton pokémon est une vraie teigne lorsqu'il fait cette tête. Frapper. Frapper jusqu'à ne plus avoir de forces. C'est dans cet état d'esprit qu'il se trouve. Et il risque fort de s'attirer des ennuis avec ça un jour. Mais il est comme toi dans un sens. Et tu le comprends. Tu le comprends parfaitement. Et pendant ce temps, le Scorplane montre les crocs. Il tourne autour de vous. Il vous provoque. Et tu croises le regard de ton pokémon. Avant de hocher la tête. Et tu avances vers lui. Tu lui poses la main sur la tête. Tu lui donnes une légère caresse. Votre petit rituel. Tant de fois exécuté et tant de fois répété. Il est temps de combattre. Et de combattre pour de bon.Je te fais confiance.
Et tu le vois qui va se mettre face au Scorplane. Tu n'as même pas besoin de lui indiquer de lancer son attaque Cogne. Il est déjà sur l'ennemi. Poings fermés. Fonçant à toute vitesse. Et tu le regardes. Si petit. Si frêle d'apparence. Et pourtant tellement hargneux. On dirait toi parfois. Vous vous êtes bien trouvés. Même malgré quelques écorchures, vous êtes de ceux qui vont continuer à frapper. Quitte à tomber. Parce qu'il faut tomber avec ce soupçon d'honneur. Avec le poing fermé. Après un ultime coup. Parce que c'est comme ça que vous fonctionnez. Que vous avez toujours fonctionné. Et que vous continuerez à fonctionner. Tu le sais. T'as juste à le voir, comme il est maintenant. A se jeter dans l'action, à corps perdu. A frapper avec rage. Tu sais qu'il est comme ça, au fond. Que sous les dehors du gentil curieux, il y a le pokémon combat, avec cette volonté de fer. Et vous vous ressemblez. Tu le sais, au fond. Vous êtes complémentaires. Et ce pokémon, vous allez le capturer. Avec vos efforts combinés. Et tu lances ta pokéball. Pas besoin de chance. A vous deux, vous n'avez pas besoin du hasard après tout. Vous luttez. Vous avez toujours lutté. Même contre la chance s'il le faut. Parce que c'est comme ça. Parce que vous êtes désespérants. Parce que vous êtes jeunes. Limités. Insouciants. Arrogants. Et vous le resterez. Peut-être. De toutes façons, ce Scorplane ne vous résistera pas. C'est un fait.
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