On pose le pied sur l'île

Solo

Aujourd’hui c’était le grand jour, celui de ma deuxième sortie capture. J’avais mal dormi pendant la nuit, me tournant et me retournant dans mon lit, toute excitée que j’étais à l’idée de trouver un nouveau compagnon. Ma dernière sortie avait été une réussite totale avec la capture de Miza, qui s’était révélée être une crème pour Niji. Peut-être que je pourrais à nouveau trouver un pokémon comme ça, aussi gentil. Pendant les trois-quarts de la nuit je n’arrêtais pas de penser à ça, m’endormant quand le soleil commença à montrer le bout de son nez à l’horizon.

Et ce trop-plein d’excitation failli me coûter ma place sur le ferry nous emmenant sur l’île Pitaye. S’endormir quand l’heure de se lever approche amène le risque de ne pas vouloir se lever lorsque le réveil sonne. Et, si Miza n’avait pas été là, je ne me serais pas levée à temps pour pouvoir me préparer, faire le trajet jusqu’au port et monter sur le ferry dans les temps. Miza était une crème, même pour moi.

Somnolente, je passais les deux heures de trajet à dormir à moitié sur mon siège, préférant prendre un peu de repos avant d’entamer mon aventure dans ce nouveau lieu inconnu. Il fallait être en forme pour ce genre de chose, je le savais, mais comment expliquer à son cerveau qu’il faut parfois qu’il se taise pour pouvoir dormir ? Dans tous les cas, ce qui était fait était fait, le principal étant que je sois sur ce navire en direction de l’île Pitaye. Niji sur les genoux, le vent faisant voler quelque peu mes cheveux, j’aspirais à dormir pour rattraper mon sommeil en retard. Un somme pas si réparateur que ça, durant moins longtemps que ce que j’avais espéré. Ou alors, je n’avais tout simplement pas vu le temps passer. Très vite, Niji se mit à gigoter sur mes genoux, me réveillant au passage, laissant à mon cerveau le temps d’assimiler les nouvelles informations arrivant à lui. Nous étions déjà arrivés sur l’île, chacun descendant du navire dans une atmosphère mêlant excitation et impatience. Rassemblant rapidement mes affaires, je me levai, encore un peu dans les vapes après ce semblant de sieste.

Tenant fermement Niji dans les bras, je me frayai un passage dans ce flot d’élèves, soupirant de soulagement quand je sentis la terre sous mes pieds. Il n’y avait rien de mieux que le plancher des Ecremeuh. Posant mon regard sur le paysage nous entourant, je souris face à tout ça. D’une oreille distraite, j’écoutai qu’il y avait une surprise si l’on traversait l’île, notant que nous avions un maximum de six heures pour faire l’aller-retour afin d’arriver à temps pour le retour à l’académie. Il fallait être sûr de soi. Soupirant, je commençai à m’avancer, ne sachant pas vraiment par où aller.

[HRP : Zones Champ fleuri et Massif Rocheux, merci d’avance ! ♥]
[Edit : Et pour la troisième .. On va dire zone mystérieuse alors '-']

Nouvelle aventure

Solo

Cela faisait bien une bonne dizaine de minutes que j’errais sans vraiment savoir où je devais aller, espérant tomber par hasard sur un pokémon. Sauf que l’errance n’apporte rien, apparemment. Avec un soupir, je laissais Niji se balader dans ce champ fleuri, cueillant des fleurs, se cachant derrière celles-ci. Amusée, je laissais Miza sortir, la regardant sourire en voyant le paysage dans lequel nous nous trouvions. La Scarhino semblait satisfaite par ce terrain bucolique. Les deux pokémons ne tardèrent pas à avancer, s’amusant à un jeu auquel je ne participais pas. Du regard, je surveillais mes protégés, soupirant en voyant qu’ils se dirigeaient vers les bois. Miza avait pris la tête de la petite troupe, portant Niji sur sa corne. Je riais sous cape, face à la situation. La Scarhino devait avoir en tête le fait de chercher du miel dans ces bois. Voulant éviter de me laisser distancer, je courrai derrière eux, les rattrapant sans mal. Dans une ambiance bonne enfant, nous nous avancions dans ces lieux, évitant les racines, les trous dissimulés. Je frissonnai, malgré la chaleur. Les bois, ce n’était pas ma tasse de thé. Surtout depuis la fois où j’avais cru perdre Niji. La regardant, d’un air soucieux, je remarquai qu’elle souriait, tournant sa tête dans tous les sens dans l’espoir de trouver quelque chose d’intéressant. Elle était heureuse, c’était le principal.

La petite balade tranquille ne dura pas longtemps. Rapidement, un marais se dessina dans notre champ de vision, me faisant grimacer. C’était moins amusant, ça, par contre. Ne voulant pas me salir, j’appelais mes pokémons pour que l’on fasse demi-tour, me heurtant à leur entêtement de vouloir continuer tout droit. Insister ne servit à rien dans cette situation et c’est en bougonnant que je me retrouvai à patauger dans la boue, m’enfonçant par moment. Miza volait pas très loin de moi, portant mon sac et Niji. Cette dernière me regardait avec un air amusé, riant quand je m’enfonçais un peu plus, me salissant de plus en plus. Pestant intérieurement, j’avançais tant bien que mal, tâtonnant pour trouver un chemin à peu près stable, rebroussant chemin quand je m’enfonçais trop. Ce fut un véritable calvaire, une épreuve de force. Miza m’aida, de temps en temps, attrapant mon bras pour m’éviter de tomber. C’était gentil, mais j’aurais préféré retourner dans le champ, profitant de cette belle journée pour prendre quelques couleurs et attraper un petit pokémon tout mignon. Mais on n’a forcément ce que l’on veut dans la vie.

A bout de nerfs, je me laissai tomber sur le sol après cette épreuve, récupérant peu à peu mon calme. Je ne voulais pas regarder l’état de mon pantalon ou même de chaussures, préférant faire l’impasse sur ça pour le moment. Me relevant, je repris mon sac, souriant un peu à mes compagnons. Ils avaient de la chance que je les aime autant, sinon je n’aurais pas traversé ce marécage comme ça. Avec un soupir, je repris la route, m’arrêtant quelques secondes après quand un massif rocheux se dévoila. L’escalader me prendrait un temps monstre, ne me laissant guère le temps d’aller dans cet endroit si mystérieux et refaire le trajet du retour. Découragée, je m’assis sur la première pierre venue, soutenant ma tête par la paume de ma main gauche. Il ne restait plus qu’à faire demi-tour maintenant. Rien qu’à l’idée de m’enfoncer à nouveau dans ce marais me découragea. Soupirant, je sortis de mon sac de quoi nous restaurer, mangeant sans grand appétit mon sandwich.

C’est un cri apeuré qui me sortit de mes pensées. Lâchant les restes de mon sandwich, je me redressai, tournant sur moi-même. Le cri venait de Niji. Interrogeant Miza du regard, la Scarhino me fit un simple non de la tête, signe qu’elle ne savait pas où était l’Osselait. Tremblant légèrement d’appréhension, c’est un nouveau cri qui m’informa de la direction à prendre. Contournant rapidement des rochers, je me retrouvai face à ma Niji, en train de pleurer, une gueule gigantesque lui serrant la tête. Je me figeai, incapable de prendre une décision rationnelle par rapport à ça. La panique s’installa peu à peu, jusqu’à ce que je croise le regard de mon premier compagnon d’aventure. Niji avait peur. Niji avait besoin de moi.

« Miza, Balle graine ! »

Elle attaqua de suite, visant cette gueule qui menaçait notre petit bébé. Gueule qui lâcha Niji au bout de la quatrième salve, laissant à la Osselait le loisir de s’éloigner rapidement, se jetant directement dans mes bras. Rattrapant ma protégée, je regardai un peu plus attentivement le pokémon qui l’avait attaqué. Il s’agissait d’un Mysdibule, un pokémon que j’avais découvert dans un livre. Cette espèce m’avait plu, mais maintenant c’était une autre paire de manches face à ce spécimen. Pourtant, malgré la rancune que je ressentais, l’air apeuré de ce Mysdibule me fit fondre. M’avançant d’un pas, serrant Niji dans mes bras, je pris la parole.

« Ce n’est pas bien d’attaquer les pokémons comme ça, tu sais. Regarde, tu lui as fait peur. »

Le regard du pokémon passa de moi à Niji, s’attardant quelques secondes sur celle-ci, avant de repasser à moi. Elle n’avait pas un air satisfait sur le visage, ni même un air attristé, fautif. Ce Mysdibule semblait neutre, craignant plus pour sa sécurité ensuite.

Soupirant, je jetai un regard à Miza.

« A toi. »

Elle ne se fit pas prier, se mettant devant son adversaire du jour. C’était le premier véritable combat de Miza, une sorte de test. Dommage pour le Mysdibule. Du regard, j’observai tout ça, notant que le pokémon sauvage ripostait peu, prenant sans broncher les coups. Et il avait toujours ce regard, mélange de tristesse et de quelque chose de bizarre.

« Miza, arrête ! »

J’avais élevé la voix, ne prêtant pas attention à l’air surpris de mon pokémon. M’avançant vers le Mysdibule, qui avait posé un genou au sol, je sortis une superball.

« Viens avec moi, je te promets de bien prendre soin de toi. C’est ce que tu veux, non ? »

Je laissais ma ball tomber près du pokémon, le touchant à peine pour l’enfermer à l’intérieur. L’instant de vérité était maintenant.

[HRP : Lancer d'une superball ! *croise les doigts*]

Et un de plus

Solo

Droite, gauche. Droite, gauche. C’était interminable. Je ne quittais pas des yeux cette ball qui bougeait, comme si le fait de la fixer pourrait changer le cours des choses. Incroyablement stupide, n’est-ce pas ? Personne ne bougeait, le regard posé sur cette petite boule bleue. Même Niji, qui avait été secouée par l’attaque de ce pokémon, ne gigotait plus. La délivrance arriva par le son d’un petit clic, signe que c’était gagné. Mysdibule serait notre nouveau compagnon de voyage. M’approchant doucement, j’attrapai la ball, laissant sortir mon nouveau compagnon. Compagnon qui me sourit quand il se retrouva à nouveau à l’air libre, comme s’il était heureux d’être avec nous. Enfin, ce n’était qu’une supposition, lire dans les pensées des pokémons n’était pas dans mes compétences. Pourtant, à bien y regarder, malgré le sourire du Mysdibule, on pouvait toujours voir un regard plein de tristesse. Un secret, un passé lourd ? Difficile à déterminer. Mais je n’étais pas là pour entamer un questionnaire à ce sujet. Je lui rendis son sourire, prenant ensuite la parole.

« Contente que tu viennes avec nous. Tu as ici Miza et Niji ! »

J’avais désigné tour à tour les susnommées, me tournant ensuite du côté de notre camp de base provisoire.

« On va retourner près de nos affaires maintenant, tu viens ? »

Une question surtout pour la forme. Il viendrait, j’en étais certaine. Contournant quelques rochers, je me retrouvais rapidement près de mon sac, constatant la disparition de mon deuxième sandwich. Un chapardeur avait profité de mon absence. Pestant pour la forme, je m’assis, posant Niji près de moi. Le regard de la petite Osselait était toujours tourné vers le Mysdibule, comme si elle avait peur qu’il recommence. Une peur logique. Miza, elle, ne quittait pas des yeux le nouveau venu, surveillant ses moindres gestes. Il faudrait un peu de temps pour qu’ils s’entendent, peut-être. Farfouillant dans mon sac, je sortis rapidement un paquet de biscuits, donnant à chacun sa part. Le Mysdibule mangea la sienne rapidement, comme si cela faisait longtemps qu’il ne s’était pas nourri. Etrange. Je lui accordai pourtant ma part, prenant le temps de l’observer pendant qu’il mangeait. Peut-être qu’il n’avait pas toujours été sauvage. Secouant légèrement la tête pour me sortir de la tête cette idée, je regardai ma montre, grimaçant en regardant l’heure qui s’affichait. Il ne fallait pas tarder si je voulais revenir à temps pour la navette. Reportant mon attention sur le Mysdibule, je souris, reprenant la parole.

« Tu n’as pas de surnom, qu’est-ce que tu en dis que d’en avoir un ? »

Une proposition simple, à laquelle l’intéressé hocha la tête, avec énergie. Prenant un air songeur, je me mis à réfléchir, cherchant quelque chose qui pourrait bien sonner.

« Qu’est-ce que tu dirais de … Aian ? »

Son regard, d’abord interrogateur, laissa ensuite filtrer une certaine joie. La tristesse s’évapora, l’espace de quelques secondes. Avec un sourire, je répétai ce surnom, l’adoptant ensuite. C’était parfait. Rangeant mes affaires, j’indiquai à la petite troupe qu’il était temps de partir, déglutissant difficilement en voyant à nouveau ce marais. Mon pire cauchemar.

Le trajet du retour se fit plus éprouvant, et c’est avec une joie non camouflée que j’atteignis l’autre côté de la rive, ne perdant pas un instant pour me reposer, continuant d’avancer. Aian avait rejoint sa superball pendant cet enfer, Miza étant incapable de le transporter. Elle n’avait pas vraiment voulu essayer, non plus. J’arrivai rapidement à la navette, rappelant Miza dans sa ball avant de prendre Niji dans mes bras, m’installant tranquillement dans mon coin. Je n’étais pas la première arrivée, mais pas la dernière non plus.

Cette journée avait été une bonne journée.


[HRP : Merci pour la modération ! :3 Par contre, il devrait me rester trois superball, vu que j’en ai gagné quatre et que je n’en ai utilisé qu’une. Ça doit sans doute être un mauvais c/c, mais je préfère le signaler tout de même xD (Je mettrais [Terminé] dans le titre après, c’est juste pour être certaine que vous voyez ce petit message :3)]