Cela faisait à peine quelques jours que s'était déroulée la sortie capture du mois. Et j'étais « malencontreusement » revenue avec une jeune Chlorobule. J'avais finis par la nommer Aly. Depuis son arrivée, elle passait la majeure partie de son temps dans le tiroir contenant mes bombes de peinture, tentant sans cesse d'enlever les bouchons sans y parvenir. Avait-elle été intriguée par mon relooking de sa clairière ? Peut-être. Elle est obstinée en tout cas. J'avais fini par lui donner quelques feutres de couleurs. Elle les a immédiatement adoptées. Et depuis, mon stock de feuilles blanches dans ma chambre ne cesse de se vider, s'éparpillant sur le sol. Cependant, cela n'a pas suffit à le calmer. Dès que je quitte ma chambre sans la prendre avec moi, je peux être certaine que je retrouverai le parquet couvert de bombes de peinture à mon retour.
En faite, ça ne m'énerve pas particulièrement, je la trouve même plutôt attachante, cette petite, mais que vais-je faire d'elle ? En tout cas, elle n'était pas encore habituée au rythme du dortoir, et c'est bien ça qui m'inquiètes. Tous les matins, en revenant de l'entraînement, soit j'ai de la chance et elle ne s'est pas encore réveillée ou gribouille normalement sur des feuilles, soit, je n'en ai pas et ma chambre devient grave en désordre. C'est pas qu'elle ne l'est pas en temps normal, mais voilà...
Enfin, bref. Les cheveux encore trempes, signe de ma douche récente, je poussai la porte de ma chambre. Gummy devait être sorti à cette heure-là. La scène qui se déroulait devant moi m'arracha un couinement, car mon cri ne sortit pas. Ce qui est sûre, c'est que c'était beaucoup plus violent que les matins précédents. C-c'est... Pas du j-jus de... Baaaaaie.

Par où commencer ? Peut-être la tête de l'infirmière juste épique. Oui, car ce n'est pas tous les jours qu'on vous rapporte un Pokémon non identifiable recouvert de peinture fluo à paillettes et inconscient. À côté d'un lit où reposait la jeune Chlorobule, j'attendais qu'elle se réveille.
Mine, le Noacier, me faisait toujours froid au dos, remarque. Je fixai mes mains où de multiples particules lumineuse que le savon n'avait pu enlever logeaient.
Je ne savais pas si je devais avoir mal pour le lutin des bois ou pour mes six bombes de peintures vidée. Ou encore, le fait que je devrai encore nettoyer mon parquet espérant qu'il n'ait pas déjà gondolé. Le seul petit point infiniment minusculement positif, était que je savais enfin pourquoi elle faisait fixette sur mes couleurs. Elle croyait que c'était comestible. En y réfléchissant, il était vrai que les Pokémons sauvages utilisent souvent du jus de baie en guise de peinture. Et voilà comment elle a fait une indigestion. Les cinq autres bombes avaient été vidées sur le sol. Elle avait réussit à toutes les ouvrir à coup de Feuillemagik. Quand je l'ai vu dans cet état, je n'ai réfléchis que du secondes avant de me salir les mains pour l'apporter à l'infirmerie. Mochi ne fera pas de bêtise ou dormira toujours... J'espère. Je n'avais pas pris la peine de faire un quelconque nettoyage, même très brève.
En résumé, Aly a avalé de la peinture et se retrouve donc à présent dans ce lit d'hôpital. Je suis en train de louper les premières heures de cours, sinon, tout va bien.
L'infirmière l'a d'abord essuyée avec des serviettes humidifiée avant de l'examiner. Quelques minutes plus tard, elle m'a assurée qu'il n'y avait rien de grave. Quoiqu'il en soit, elle n'a posé aucune question, et c'est déjà ça de fait. Regardant le sol, je fis le récapitulatif des pertes. Le turquoise fluorescent a été vidé de trois quarts, le vert kaki aussi. Les quatre derniers, le jaune orangé, le blanc mat, un rose bonbon à micro-paillettes ainsi qu'un fushia violacée aux légers reflets bleuâtres, avaient été complètement vidés sur le sol.
En faite, la scène qui s'était déroulée devant moi ressemblait à lorsqu'on retrouve un alcoolique sur le sol d'un appartement. Sauf que là, ce n'était pas de l'alcool mais de la peinture. Logique.
Pourquoi c'est à moi qu'arrive ce genre de chose ? Soupire.

Dernière édition par Hope Spettell le Ven 20 Juin - 10:19, édité 1 fois

Une voix me sortit de mes pensées. Je sursautai. Relevant la tête, j'aperçus Noctis, un Phyllali avec qui j'avais enquêté dans la salle de musique. Trop tard, il avait aperçu les mouchoirs humidifiés posés à côté. Mais qu'avais-je à perdre en lui révélant la vérité ? Ma dignité, peut-être ? Sûrement. Quand même, ne pas pouvoir s'occuper correctement d'un Pokemon, le laissant jusqu'à avaler de la peinture, c'est peu glorieux. Après, la question était est-ce c'était vraiment de ma faute. Je pourrai sûrement la pousser sur le compte de la malade. C'est cruelle, envers un membre de sa propre équipe, non ? Donc si on résume tout ça, c'est sur ma responsabilité. Chaque dresseur est responsable de ses Pokémons. Ça semble logique. C'est bien pour ça que je trouve Gummy très pratique et que le fou des souterrains me l'ait donné en tant que starter, sûrement aussi. Mais dans l'état des chose, avec la preuve qui se trouvait devant les yeux du brun, trouver une quelconque excuse qui fasse réelle m'aurait pris bien trop de temps. Je soupirai et me passai une main dans les cheveux avant de lui répondre.

C'était long, mais au moins c'était dit. Espérons à présent qu'il ne va pas mal me juger. Je le regardai, attentive à sa réaction.
J'avais l'impression que c'était une accumulation de malheurs plus horribles les uns que les autres. Car n'oublions pas, je suis toujours habillée en training puant de transpiration, car je n'ai pas pu me changer entre-temps. Depuis que j'ai retrouvé la Chlorobule, il devait bien avoir trente minutes qui s'étaient écoulées. Ce qui voulait dire que le sol de ma chambre était imprégnée de liquide depuis au moins une demi-heure, ce qui signifie non seulement que la peinture a dû commencé à sécher, mais aussi que le paquet gondolait sûrement à présent.
J'étais en train de rater les cours de géographie. Ma morale en prit encore un coup. Cette branche faisait partie de mes préférée, bien que les récits du collectionneur soient quand même meilleurs. Ça fait voyager. À la limite, si c'était des cours de biologie, j'aurais été bien heureuse. C'est à partir de là que je me rendis du – j'espère – dernier malheur en devenir. J'aurai quoi comme excuse pour avoir louper le cours ? « Hope a donner de la peinture à son Pokémon à la place de l'eau. » C'est pas trop classe, ça ? Mouais, c'est fun d'un point de vue, après tout...

Le Phyllali semblait pensif. Bah, c'est déjà ça, ça aurait pu être bien pire. Mais qu'est-ce que j'aurais bien pu espérer, aussi ? Il n'est pas très loquace et j'avais déjà pu m'en rendre compte à notre rencontre. J'allais baisser mon regard pour fixer Aly, quand sa voie résonna, m’interrompant dans mon action.

« - Essaies de mettre les affaires toxiques hors de portée de ce petit chenapan. Essaies aussi de briefer tes autres pokémons pour qu'ils évitent d'aggraver la situation... Bon, s'ils sont plutôt taquins, il faudra juste surveiller celui-là. Si ça t'arrange, je peux rester ici le temps qu'elle se remette. Je n'ai rien de mieux à faire, et si ça peut te permettre d'aller en cours ou de nettoyer ton parquet avant qu'il ne soit foutu...
- Ah, c'est vrai ? Ça ne te dérangerait, pas, tu es sûr ? J'avais rejoint mes deux mains devant mes lèvres, sous l'effet de la joie d'avoir enfin une once de chance dans cette foutue matinée.
- Je dois rester ici le temps que mon Munna soit examiné. Il est incroyablement apathique... A un point inquiétant. Il ne mange quasiment rien. »

Ah ouais, quand même, ce n'était pas rien. Je m'apprêtais à faire une des remarques les plus banales que ce soit, quand l'infirmière pénétra dans la pièce. Elle semblait se diriger en ma direction. Je serrai les dents et détourna la tête pour observer un point invisible à l'autre bout de la salle. Décidément, son Noacier me faisait froid au dos, et pas qu'un peu. J'eus l'heureuse surprise que ce n'était pas pour moi qu'elle était venue, mais pour mon interlocuteur, ou sauveur du jour. Enfin, s'il ne se désiste pas au dernier moment.
Semblait-il que cette dernière avait trouvé d'où venait l'extrême nonchalance de son Pokémon. Un problème d'habitat, paraît-il. J'eus une pensée pour Azz et Aly. Le premier avait eu quelque mal à s'habituer, en effet, du peu que j'ai pu ressentir. Et la seconde, je la trouvais légèrement perdue également. En même temps, il ne faut pas oublier que je la soupçonnais fortement de m'avoir suivie rien que pour le prétendu jus de baie. Mais je n'avais aucune affirmation.
Après que la dame en uniforme se soit absentée, je me levai. Adressant un grand sourire à Noctis, je le remerciai.

Et je quittai la salle à mon tour. Espérons qu'il ne va pas trop s'ennuyer, mais j'avais trouvé une âme charitable dans ces locaux déserts. Je soupirai en pensant que je louperai sûrement tout le cours de géographie et que je n'aurai aucune motivation pour rattraper le cours. Il fallait que je me dépêche. Je penchai ma tête en arrière, puis finalement, je m'en allai du bâtiment en courant.

Une altère était posé verticalement au milieu de ma chambre. C'était débile, mais rien à foutre. J'essayais d'aplatir le parquet. Pas sûre que ça fasse son effet, mais on sait jamais. Je haussai les épaules.
J'avais emprunté le rouleau de papier ménage pour éponger le peinture encore liquide. Autant vous dire qu'il a perdu une bonne épaisseurs. Seule une légère couche avait déjà sécher. J'avais pu l'enlever en grattant avec mon ongle. On voyait encore une légère variation de teint sur le bois, mais rien de très grave. Disons, par rapport à la situation de départ, c'était déjà beaucoup mieux. J'avais terminé le tout en passant un rapide balayage humide. Une sueur perlait sur mon front, je l'essuyai avec mon bras. Je retournai me laver les mains une dernière fois avant de ranger le matériel emprunté pour finalement me changer et jeter mes affaire de suite au sale. Sautillante, je jetai un regard à l'heure et eus un sursaut.
J'avais passé plus de deux heures à faire le ménage. Zut, zut, zut. Je me mordis la lèvre, m'insultant intérieurement. Je me passai les mains dans mes cheveux. Réfléchissons... Ouais. Ni une, ni deux, je sautai en direction de mon sac pour y sortir mon iPok. Sauf erreur, il me restait bien encore le numéro du brun, à cause de la mission. Je ne tardai pas à tomber dessus. Mes doigts voletèrent sur le clavier à une vitesse éclaire. J'étais vraiment la reine des gourdes.

─ Coucou ! Désolééééééééééééée, j'ai pas vu l'heure passer et le nettoyage m'a pris beaucoup de temps. T'es où, là ? J'imagine que t'es sorti de l'infirmerie ? Aly ne te cause pas trop de misères ? ─

Dernière édition par Hope Spettell le Mer 18 Juin - 13:26, édité 2 fois

La jeune blonde sauta sur l'occasion. Tant et si bien, qu'un instant, le brun se demanda s'il avait bien fait de proposer son aide de la sorte. Ni une, ni deux, telle une tornade, elle lui fila sa pokéball et son numéro d'iPok pour partir comme une flèche. Elle avait dit qu'elle revenait dès qu'elle pouvait. Ouais, il ne comptait pas trop là dessus, vu son départ précipité. Soupirant, il s'installa plus confortablement et sortit un livre de son sac. Pas comme s'il avait mieux à faire. Il surveillait d'un œil distrait le réveil de la Chlorobule, tout en attendant des nouvelles de son Munna. L'étudiant ne sut trop dire si c'était quelques minutes ou quelques heures plus tard que l'infirmière revint en compagnie de son Munna – en tout cas, c'était environ trois cent pages plus tard – qui avait l'air plutôt... Heu... Hyperactif ? Le regard paniqué qu'il jeta à l'infirmière eut son effet. Elle lui expliqua brièvement qu'elle avait dû forcer sur le tonique, car le pokémon était vraiment trop calme, et qu'il risquait d'y avoir quelques effets secondaires. Elle lui demanda vaguement où était la propriétaire de la Chlorobule, et il répondit qu'il la remplaçait le temps des cours. Elle sourit et le rassura en assurant que son réveil ne devrait plus tarder. Il soupira et reprit sa lecture. L'ouvrage n'était pas passionnant en lui-même, mais il avait au moins le mérite de le distraire. Un petit froissement sur son T-shirt lui fit cependant détourner la tête, pour apercevoir la jeune pousse le regarder d'un œil confus. Perdue, bien sûr. Il lui caressa doucement la tête en précisant que sa dresseuse lui avait demandé de veiller sur elle, le temps qu'elle répare ses bêtises. Pas du jus de baie, alors ? Elle aurait pourtant juré... Le garçon qui lui faisait face tapota sa petite tête, geste bizarre et particulièrement incompris. Elle sautilla sur place, curieuse de savoir ce que sa dresseuse pouvait bien faire. L'étudiant en face sembla comprendre, et soupira. Normalement, il devrait attendre que Hope revienne... L'infirmière arriva sur ses pensées, et l'informa qu'il lui faudrait bientôt partir, l'infirmerie ne resterait pas ouverte éternellement. Le Noacier sembla flanquer la frousse à la pokémon plante, qui ne demanda pas son reste pour se diriger vers la porte et la pousser de toutes ses forces. D'une seule main, il l'attrapa pour la caler contre lui, certain qu'ainsi, elle n'irait pas vagabonder pour se mettre encore dans une situation catastrophe. Elle se débattit un peu au début, mais voyant qu'il ne la lâcherait pas, abandonna, et attendit. La marche qu'il avait était un peu plus rythmée que celle de Hope. Plus rapide, aussi. Sans doute parce que c'était un garçon, et qu'il était naturellement plus grand. Quand il s'adossa à un arbre non loin du dortoir des Pyroli, elle lui jeta un regard interloquée. Puis sursauta à la sonnerie de base de l'iPok. Noctis n'avait encore eu le temps de la changer, aussi, il ne fut pas surpris de voir Hope lui écrire. D'un geste vif, il lui répondit rapidement.

─ Non, tout va bien, pour l'instant je l'empêche de faire des bêtises. En fait, je ne suis pas très loin du dortoir Pyroli, comme l'infirmerie n'allait pas tarder à fermer, donc je ne savais pas où te retrouver... Je t'attends devant le dortoir. ─

Il soupira et engagea une marche plus lente jusqu'aux portes du dortoir féminin. Il avait entendu parler de Jackie, bien sûr. Mais elle n'allait pas le blâmer de rendre service à une élève, si...? Tout de même un peu nerveux. La petite Chlorobule dans ses bras, à court de jeux à exploiter, avait finit par dessiner quelque chose d'invisible de sa petite patte sur la peau du garçon. Ça lui chatouillait le bras, et il dû faire un gros effort pour ne pas se gratter dans la seconde. Maintenant, attendre Hope.

HRP – Pour le caractère d'Aly, si quelque chose ne convient pas, dis le moi.

Mes doigts tapotaient sur le petit écran de l'appareil nerveusement. Finalement, sans pour autant le lâcher, je me dirigeai vers l'entrée pour enfiler mes ballerines. Une petite vibration m'apprit que la réponse était arrivée. Mes yeux parcoururent rapidement l'écran avant que je ne l'enfonce dans ma poche arrière. J'eus seulement une légère hésitation entre prendre mon sac ou non, mais me disant qu'il était trop tard pour débarquer dans une leçon à cette heure-là, à moins de vouloir jouer les touristes, je franchis finalement le seuil et dévalai les escaliers. Des mèches mèches brunes se trouvaient derrière la vitre qui faisait la porte d'entrée. Rapide, celui-là. Je ne traînai pas pour sortir à l'extérieur. Le temps s'était réchauffé depuis que j'étais sortis. Normal, direz-vous. Dans pas si longtemps que ça, il sera bientôt midi.
Aly se trouvait dans les bras du dresseur, plutôt tranquille. Alors comme ça il avait réussit à la maîtriser ? Bah, en même temps, il n'avait pas non plus le bordel avec lequel je me trimbale. Enfin, généralement.

L'appelais-je. Cette dernière, après m'avoir lancer un regard, quitta les bras masculins avec une pointe de regret. Boudeuse, elle s'avança vers moi. Je soupirai et m'accroupis à son niveau.

Ok, c'était plutôt grossier et utopiste. Comme si j'avais du temps à perdre en allant passer du temps avec un gars dont j'en savais rien et n'avais pas forcément vraiment sympathiser. La Chlorobule semblait bouder. Super. Qu'avais-je à faire ? À la limite, si je pouvais la lui confié un peu, ça arrangerait les choses. Ça aurait fait au moins deux personnes sur trois qui sont satisfaits. Ouais, parce que j'y tiens à ma peinture, quand même. Et à mon parquet aussi. Il faut pas oublier la grande histoire d'amour entre la lutine des forêts et les feutres de couleurs. Quoique ça, c'est moins galère à nettoyer. Je me relevai.

Je lui offris un sourire gênée. Au moins, c'est déjà mieux que d'en afficher un commercial. J'avais l'impression de proposer mes Pokémon à tout le monde ces derniers temps, pour au final, toujours n'avoir qu'une équipe s'élevant au nombre de trois. Quatre, si on compte l'oeuf. Bah, ça ne me dérangeait pas plus que ça, au final. Et puis, rien ne me dit que le Phyllali allait accepter.
En parlant de l'oeuf, une petite recherche m'avait aidé à savoir qu'il s'agissait de celui d'un Skélénox. J'espérai bien le garder, lui. Je souhaitai que je n'aurai pas de problème d'entente avec lui...

« - Prendre soin d'elle ne me pose pas de problèmes particuliers... Mais toi, ça te va ?
- Non, non, c'est bon, ne t'en fait pas »

Si je le demande, c'est bien que ça ne me pose pas de problème. En général. J'observai la lutine retourner dans les bras du Phyllali joyeusement. Bon, bah c'était pas si mal. Elle semblait heureuse et ne dérangeait nullement le brun, à vue d'oeil. À l'observer, comme ça, elle paraissait presque attendrissante, comme un jeune enfant. Mais son obsession pour les couleurs, il valait mieux n'en pas parler. Enfin, moi aussi, non ? Je me moquai de moi mentalement. Disons que la Chlorobule était un peu plus... Bordélique, je le suis aussi. Enfin bref, j'avais du mal à mettre la main sur le bon mot.
Lorsque le jeune homme accepta finalement officiellement ma requête, je lui rendis son sourire. Sûrement un mélange de gratitude et de soulagement. Je l'observai ensuite farfouiller dans son sac, intriguée. J'allais prendre parole pour lui annoncer que j'allais m'absenter quand il me devança. Je me retrouvai soudainement avec une pochette remplie de jetons dans les mains.

C'était pas censé plutôt être moi qui devait payer des frais de baby-sitting ? Mais bon, pour une fois qu'on m'offre de l'argent, je ne vais pas le refuser non plus. Je le remerciai, me retenant de retoquer que le choix des bombes de peinture était tout un art. J'avais déniché une boutique spécialisé dans ces produits qui font mon bonheur, en ville, il n'y a pas si longtemps de ça. Seulement, je guettais les sorties de nouvelles gammes ou bien d'éditions limitées. Je ne risquai pas dépensé cette jolie somme avant une petite lurette d'après mon instinct, mais ce n'était pas grave.
Le brun s'en alla après un signe de main. Je le saluai également. Finalement, la pochette en main, je retournai dans ma chambre. J'espérai que l'altère ait fait effet, même si j'en doutais un peu, au final. D'ailleurs, il faudrait aussi que je refasse un petit tri des feutres, pour voir lesquels était désormais foutu après la tornade verte. Je ris intérieurement, en imaginant les bêtises d'Aly chez Noctis. Enfin, si elle en fera.