Vous voulez connaître mon histoire ? Croyais-moi, vous allez plus perdre du temps qu'autre chose. Il n'y a rien de bien intéressant et qui plus est, elle sera courte vu que je n'ai que quatorze ans. Enfin, si tel est votre choix. Je m'appelle Peter Phantom. Je viens de la célèbre famille des Phantom. Tu ne la connais pas ? Dans ce cas, laisse-moi t'en apprendre un peu plus sur elle. De base, ma famille regroupe de nombreux scientifiques. La plupart d'entre eux sont assez connus pour leur recherche bénéfique. Cependant, il existe, comme toute famille, des gens qui ont décidé d'utiliser leur faculté pour des choses pas très catholique. Bien sûr, c'est tombé sur moi. Mes parents étaient deux scientifiques. Ma mère s'occupait plus des « êtres vivants » et mon père préférait se concentrer sur tout ce qui est fossile et autre. Je suis donc né au sein de ce foyer où je n'étais pas le seul enfant. En effet, j'avais un frère qui avait quatre ans de plus que moi. A partir du moment où il m'a tenu dans ses bras, il s'est juré de faire tout son possible pour me protéger. Bien sûr, cette petite histoire m'a été raconté par mon père bien plus tard. Enfin, voilà, ma vie commence !

Mon enfance se passa à merveille. Enfin, en apparence bien sûr. J'étais, comme mon frère, trop jeune pour comprendre ce qui se passait réellement. Du coup, pour moi, tout allait bien. Je voyais mes parents rarement, car la plupart du temps, ils ne rentraient pas à la maison ou, ils rentraient très tard, quand j'étais couché. Enfin, heureusement que mon frangin était là. Il m'aidait pour pas mal de choses et surtout, je m'amusais tout le temps avec lui. Nous avions quand même une dame qui nous surveillait toute la journée, car bon, on ne va pas se le cacher, des conneries, on en a fait. Pas qu'un peu même. Le nombre de fois où nous avons retourné le canapé, fait tomber de la vaisselle pour que l'autre nourrice la ramasse et que pendant ce temps-là, on entrait dans le bureau de notre père. C'était la bonne époque. Nous épousions chacun un état d'innocence et de pureté. C'était le bon temps. Cependant, vous pouvez être sûr qu'un moment de bonheur se fait très vite balayer par de la tristesse et de la haine.

Il faisait froid, la neige recouvrait toutes routes du petit village où je vivais. C'était magnifique. À cette époque, j'avais exactement douze ans. Je ne me sentais plus aussi bien que les années précédentes. Notre nourrice a décidé de démissionner à cause de nous. C'est pour vous dire. Enfin, par conséquent, nos parents avaient décidé de nous emmener une fois de temps en temps à leur lieu de travail et pour le reste du temps, ils pensaient que nous étions assez grands pour nous garder tout seul. Ce qui, il faut le dire, était plutôt vrai. Par conséquent, une fois par semaine, je me rendais dans le laboratoire de mon père qui tentait chaque semaine, de m'apprendre une bonne quantité de savoir. Cependant, je n'ai pas dit « tenter » par hasard. Sans vous mentir, j'avais réellement dû mal à comprendre ce qu'il m'enseignait. J'avais beau marquer tout cela sur plusieurs feuilles pour ainsi, les relire tranquillement, rien n'y fessait. Je voyais, semaine après semaine, mon père être de plus en plus dépiter. Il ne faisait que soupirer et il ne savait vraiment plus quoi faire. Finalement, il abandonna et je restais donc, constamment chez moi. Mes conditions d'apprentissage n'étaient pas optimales, car j'avais tout le temps la pression de mon père. Je suis sûr que seul, à mon rythme, je dois pouvoir me débrouiller pour faire quelque chose. Enfin, un jour, mon père m'apprend qu'il va s'absenter avec ma mère pour environ une semaine. J'étais, mais aux anges ! Une semaine sans mes parents, c'est carrément génial ! Surtout que je serais qu'avec mon frère, une semaine de folie qui se prépare ! Oui, c'est ce que je pensais à l'époque. Au final, niveau folie, je n'étais pas si loin que ça.

Tout était prêt. Une grosse réserve de bonbons, beaucoup de boissons et une grande quantité de chocolats. La semaine parfaite pour le jeune chenapan que j'étais. Nous nous couchions à des heures aberrantes et passions la journée à regarder les émissions sur les pokemons. Après ces quelques programmes, nous nous amusions à prétendre être des dresseurs de ces créatures. C'était extrêmement marrant. D'ailleurs, mon frère me montra le cadeau que ma mère lui avait fait pour avoir bien travaillé. Une pokéball ? Incroyable ! J'étais tellement jaloux, du moins, jusqu'à qu'il m'annonça quelque chose. En effet, il me tendit cette sphère parfaite et il m'indiqua qu'elle était pour moi. C'était un cadeau de sa part. Il m'expliqua qu'il voulait devenir un scientifique et non un dresseur de pokemons. Du coup, il préférait me la donner à moi. Je le remerciai de tout mon coeur et mit la pokéball dans ma poche. Puis, je décidai de me retirer dans ma chambre, tout en saluant mon frère. J'entrai dans un sommeil doux et calme. Cependant, c'était de courte durée. En effet, un bruit sourd me réveilla. Je me levai doucement et pris mon lapin violet dans mes bras. J'ouvris doucement la porte et je vis trois hommes qui saccageaient notre demeure. Un des hommes me vit et il me mit une grande gifle. Je tombai par terre, en ne pouvant rien faire d'autre que de subir ma propre chute. L'homme se mit à me parler.

« Tu diras à tes parents qu'ils n'auraient pas dû faire des expériences sur les pokémons. »

Il m'assomma avec une des poêles qu'il avait sûrement du prendre dans un des placards. Puis ... plus rien. Un total trou noir. Je me réveillai, en douleur, dans un lit. La lumière au plafond était bien trop puissante pour mon seul oeil ... Quoi ? Pourquoi ma vue est obstrué par quelque chose ? Mon dieu ! Je n'arrive même plus à bouger un seul de mes membres. Que c'est-il passé ? Mes parents s'approchèrent en me regardant et ma mère se mit à pleurer. Il m'est impossible de communiquer avec eux. Seul mes yeux bougeaient. Je ne comprenais pas ce qui se passait ... J'étais ... perdus.

Grâce aux soins de l'hôpital, j'étais de nouveau sur pied après presque six mois. Cependant, je ne faisais que penser à mon frère qui n'avait pas eu la même chance que moi. Mes parents m'avaient expliqué que la maison avait littéralement brûlé. Il habitait donc dans un hôtel en attendant de trouver une maison. Ils ajoutèrent qu'étant donné que le fils « prodige » n'étant plus là, il devait compter sur moi. Par conséquent, il m'envoyait dans une sorte de pensionnat afin que je puisse recevoir l'éducation nécessaire et adapté. Sans broncher, j'acceptai. Après tout, c'est de leur faute si mon frangin est mort. Plus je suis loin d'eux, mieux je me porte. Néanmoins, je voulais, avant de partir, voir les restes de la maison où j'ai grandi. Après quelques bus, j'étais arrivé face à cette carcasse vide et en ruine. Je ne puis m'empêcher de tombe à genoux, en pleur. J'étais brisé.

Une haine profonde m'alimenta sur le coup. Je tapai sur des restes de murs, comme un idiot. Je ne pouvais pas me contrôler. J'envoyais balader des bouts de bois noirs avec mes pieds. Il y avait un vacarme pas possible à cause de moi, mais pour le coup, j'en m'en fichais. Des images de la mort de mon frère commençaient peu à peu à revenir dans ma tête. Même si j'étais inconscient, il semblerait que mon cerveau est quand même enregistré deux-trois trucs. Je voyais Du feu, beaucoup de feu. Il faisait une chaleur pas possible et mon frère se tenait à côté de moi. Il avait une grosse blessure au niveau du front et le sang coulait à flots. Les trois hommes l'avaient attaqué, mais le but principal de la manoeuvre, c'était de mettre le feu à la maison. Mon frère m'empoigna temps bien que mal et il tenta de me transporter dehors. Cependant, mon frangin tomba par terre et il succomba à ses blessures. Cependant, ce n'est pas finis. Je me souviens maintenant que je me suis réveillai et que j'ai vu l'enfer. Des flammes recouvraient le sol où j'étais allongé. Je sentais mon visage qui brûlait, je sentais tout le côté droit de mon corps chauffait. Dans un dernier effort, je regardai mon corps et vis que malheureusement, les flammes m'avaient prit pour cible. Tous ces souvenirs me sont revenus d'un coup comme ça, sans aucune raison. Le problème, c'est que trop d'émotion d'un coup, ce n'est pas bon. Je me tenais la poitrine et commençai à tituber. Ma tête tournait, mon souffle était coupé, je me sentais mal. Il me fallut cinq bonnes minutes pour que je puisse sortir des ruines de ma demeure et ainsi retrouver mon souffle. Ma dernière visite aura au moins eu le mérite de me rendre ce que je n'avais plus. Enfin, maintenant, il est temps pour moi de partir.