Je vais vous aider à imaginer votre prochaine destination. Fermez les yeux et laissez vous emporter par le bruit de la mer. Vous apercevez au loin une île magnifique, perdue au milieu de l'océan. La plage est immense, les palmiers poussent un peu partout, la nature prenant le pas sur toute civilisation. Pourtant, c'est bien là que se trouve un pensionnat un peu particulier, nommé Abberline, en hommage à son fondateur. Des élèves des quatre coins du monde viennent y passer une grande partie de leur vie, sans possibilité de retour. C'est ce qui vous attend également et c'est la raison pour laquelle je suis ici. On m'a chargé de trouver les élèves dignes de l'enseignement et de la protection de cette île. Et vous êtes assez spécial pour devenir un membre à part entière de cette communauté. Comme nous tous, vous descendez d'une créature magique plus ou moins connue, qui vous a légué ses pouvoirs.

Je suis sûr que vous avez vu cela comme une malédiction, que vous avez voulu vous séparer de cet héritage... Mais ce n'est pas la solution, il existe une alternative. La différence est un trésor précieux, que l'on doit protéger des idées préconçues. Nous ne sommes pas tous fait pour entrer dans des cases, des vies déjà prêtes pour nous. C'est tout le contraire. Abberline vous propose de voir votre existence sous un autre jour, et d'apprendre à contrôler ce qui fait de vous un être spécial. Isolé loin du monde, vous pourrez vivre avec des gens qui vous ressemblent, descendant eux aussi de légendes qui sont censées ne pas exister. Préférez vous rester ici, dans un endroit où les autres vous dénigrent et se moque de vous ? Ou voulez-vous venir sur notre île pour exister vraiment ? Je vous laisse le choix pour l'instant. Vous pouvez refuser, mais je reviendrais chaque jour à la charge. Et je peux, en dernier recours vous protéger contre votre gré... Alors, êtes-vous prêt à embarquer dans ce nouveau voyage qui changera à jamais votre vie ?

Intrigue IV - la dégénérescence

Finalement, le danger ne venait pas de là où l’on le pensait. Nous étions tellement occupés à guetter derrière nos frontières que nous ne nous sommes même pas rendu compte que c’était nos propres fondations qui étaient déjà rongées. Voilà comment on se retrouve avec une ville démantelée, divisée. Les évènements récents ont fait que le Nord, emblème de la réussite de Mayaku, n’est plus que l’ombre de lui-même. Le maire n’a plus le pouvoir de le relever car il est lui-même dans une situation qui l’empêche d’être présent. Pieds et poings liés, et ce par l’Est lui-même. Celui-ci a frappé fort, au moment où l’on s’y attendait le moins. Notre attention s’était relâchée, nos doutes s’étaient endormis. Nous pensions être forts et entourés, mais toutes ces illusions se sont retrouvées balayées, piétinées aussi simplement que lors de la précédente guerre civile. Le Nord est incapable de riposter.