Sale temps... Pour les autres.
sortie capture 12

26.11.2014. Youhou, l'ambiance sur cette île est aussi morose que les mines des étudiants qui se sont fait voler un pokémon il y a deux trois jours, ce qui implique au moins une chose ; je vais m'y plaire. Je mordille l'intérieur de ma joue d'un air plutôt satisfait, me fichant totalement du fait que le temps soit merdique sur cette île tant que je peux y trouver quelque chose d'intéressant. Tyran est enfermé dans sa pokéball pour le moment, je ne compte d'ailleurs le faire sortir que si je rencontre une créature ou que j'ai besoin qu'il se transforme en bâche pour me permettre de passer à un endroit dégueulasse. Y'a au moins un point positif, c'est que je ne me suis pas mis en pantalon mais en bermuda malgré l'indécision de la météo entre automne et hiver et que je ne risque pas de me salir si jamais je m'éclate la gueule sur un endroit peu approprié. Et puis les autres étudiants sont malheureux, les autres étudiants font la tronche à cause de la disparition récente d'un de leur compagnon et cela vaut à mes yeux tout l'or du monde. Autrement dit, je suis prêt à passer une sortie capture plus que géniale !

Le trajet en bateau vers cette île lamentable qui se dessine au beau milieu de la mer ou de l'océan a part ailleurs été relativement calme. Parce que je n'avais pas Tyran avec moi, je me suis contenté de rester à fixer les horizons maritimes pendant les deux heures de ferry, n'ayant aucune envie de me faire remarquer en emmerdant les pauvres petits chéris aux visages tellement défaits et au cœurs tellement serrés lorsqu'ils pensaient à leur pokémon. Pourquoi est-ce qu'ils font la gueule, par ailleurs ? D'accord, ils ont perdu un de leur compagnon mais le fait que la sortie capture du mois tombe si tardivement est un avantage, ils peuvent en capturer un autre pour remplacer celui que l'on leur a dérobé. C'est logique. Mais faut croire qu'ils sont un peu idiots et qu'ils n'ont pas eu l'idée de songer à cette option. En attendant, ce n'est plus le moment de songer à ce qu'il s'est passé sur le bateau ou quoi que ce soit. J'ai six bonnes heures devant moi, à traîner dans cet îlot minable et boueux mais intéressant quand même puisque je vais y rencontrer de nombreuses espèces et il est hors de question que je me lamente sur le sort des autres, s'ils ne sont pas assez intelligents pour penser qu'ils vont rapidement compenser la perte d'un pokémon en attrapant un nouveau.

« Allez... Bougez vous, les bestioles, grouillez vous de vous montrer. »

Moi, impatient et nerveux ? Jamais de la vie, j'ai simplement envie de voir rapidement quelles espèces se cachent sur cet endroit.

Sale temps… Pour les autres.
sortie capture 12

26.11.2014. Quelques temps se passent malgré le fait que je donne des coups de pieds dans les quelques buissons qui se trouvent sur mon passage et que je tire les lianes pour attirer l'attention des bestioles. Tyran a été sorti de sa sphère de capture par mes soins, pour me permettre de ne pas me tâcher au cas ou j'éprouverais le besoin de passer par dessus une mare de boue. Nous marchons pendant quelques instants avant que finalement, quelque chose ne se montre face à nous. Quelque chose de rond et de marron, avec un bec et des ailes qui paraissent bien trop petites pour pouvoir supporter autant de graisse et si peu de muscles.

« Non mais qu'est ce que c'est que cette me- »

Tyran me saute au visage sans plus tarder, m'empêchant de sortir au dernier moment l'obscénité qui a failli franchir la barrière de mes lèvres. Plus le temps passe, plus il apprends à me connaître et c'est positif qu'il parvienne à me prévoir au point de m'empêcher de jurer comme un charretier. Je grimace nerveusement, me dégageant de la petite boule rose avec un mouvement d'impatience et la remettant au niveau de mon épaule gauche.

« Bon, fais comprendre à ce … Machin ? Qu'il faut qu'il dégage la route. Je suis pas la société protectrice des pokémons, je suis pas la pour recueillir toutes les crottes plus rondes que des Obalies qui vont se trouver sur mon chemin. »

Mais il semble décider à rester à sa place et, pour faire le travail parce qu'on n'est après tout jamais mieux servi que par soi même, je m'approche du volatile et lui décroche un coup de pied violent qui l'envoie rouler à quelques mètres de moi, en plein dans la boue. Sali mais ne semblant – ou ne pouvant – pas se venger, il émet un piaillement rapide – hoot-hoot, qui m'apprend son espèce – avant de repartir le plus rapidement possible traîner sa graisse loin, très loin de moi.

« Ouais c'est ça, casses-toi pauvre cloche. »

modération :
Fuite du pokémon.

Sale temps… Pour les autres.
sortie capture 12

26.11.2014. L'espèce de boule s'en va en criant des « HOOOOT » indignés mais sans oser visiblement protester d'une autre manière. Elle ne s'envole pas pour autant, se contentant de déguerpir à la marche ce qui me fait penser que malgré ses ailes, elle est trop grosse pour se déplacer dans les airs – ou que mon coup de pied précédent lui a fait mal aux ailes. Peu m'importe, en vérité. Je continue ma promenade dans cette jungle boueuse en compagnie de mon cher Tyran, qui me sert à éviter les quelques obstacles sur mon chemin et il se passe bien une heure, peut être une heure et demie pendant laquelle je tourne en rond, sans trouver la moindre créature sur mon chemin. Enfin par moindre créature, je veux dire que je ne rencontre que des bestioles inutiles et manquant totalement d'intérêt, comme des Anchwatt barbotant dans une eau croupie ou des Chenipotte et des Mimigal qui montent et descendent sur les troncs des arbres que je rencontre. Je gonfle les joues d'un air agacé, avant de m'asseoir sur une espèce de pierre, lassé. J'en ai marre de cette île pourrie et ce n'est sûrement pas le bruissement d'herbes qui vient de droite qui va me faire changer d'avis. C'est quoi encore cette fois, un Axoloto ? Mais je me redresse brutalement, en voyant la créature s'approcher de moi au détour d'un buisson.

« Eh bien voilà un pokémon intéressant. »

C'est un corps d'acier, un corps de combattant en armure qui me fait face. La bestiole me semble remplie de fierté, de force et de volonté. Elle a des lames en guise de main et une excroissance métallique et probablement tranchante lui orne le crane. Je souris, engageant Tyran au combat d'un air décidé. Il copie immédiatement la forme de son adversaire et ce sont désormais deux Scalpions qui vont s'affronter devant moi. Ignorant totalement les attaques que connaît le pokémon sauvage, je n'hésite pourtant pas à lancer ce qui ressemble à un ordre à mon starter.

« Griffes moi ce truc deux fois de suite ! T'as des couteaux en guise de main maintenant alors fonces. »

modération :
Lancer d'une pokéball.

Sale temps… Pour les autres.
sortie capture 12

26.11.2014. Tyran attaque immédiatement, obéissant à mes ordres sans broncher – d'ailleus, faire le sadique en attaquant ne le dérange pas. Je ne suis pas du genre à me faire un nouveau compagnon en lui tendant la main, ou en l'attirant à l'aide de paroles affectueuses ou de baies. Il faut qu'il soit affaiblit, comme le savent tous les dresseurs que leurs parents ont envoyé sur les routes et qui capturent leurs compagnons à l'état sauvage dans les régions de notre monde. J'ai lancé la sphère de capture comme si les griffures étaient suffisantes mais la bestioles rivale à résisté, s'est débattue. La pokéball a tournoyé sur elle même, pendant quelques secondes, avec une violence qui m'a laissé penser que le Scalpion allait en sortir. Et cela a été le cas. Nerveusement, je lui ai lancé une insulte et une phrase menaçante pour lui faire comprendre qu'il ne m'échapperait pas.

« Saloperie de bestiole ! Tu vas rentrer dans une pokéball, crois moi. »

Je hurle à Tyran d'attaque à nouveau son adversaire et il commence à copier les attaques de son camarade sans vraiment, du moins je le pense, connaître le nom des mouvements de combat qu'il effectue. Je hausse les élèves sans aucun intérêt pour la scène, le seul besoin de capturer la créature se faisant sentir et j'attends qu'ils aient enchaînés deux ou trois tours pour retenter ma chance. Je prends une nouvelle boule teintée de blanc et de rouge et je mesure bien le temps pour la lancer dans les airs, afin qu'elle ne capture le Scalpion. Elle tourne. Une fois. Deux fois. Et la troisième ? S'il en venait à se libérer, l'imbécile ! Mais non. Il me le faut. Je n'ai pas envie de repartir les mains vides et c'est le meilleur pokémon que j'ai rencontré jusqu'à présent. J'espère, fermant légèrement les yeux. De toute façons, Tyran est un bon combattant. Il peut encore supporter des coups.

modération :
Lancer d'une pokéball.