Peuple et peuplades, aujourd'hui nous nous en allons chasser le mécréant sur l'île Maron. Le corps professoral a jugé bon de nous envoyer là-bas afin que nous puissions explorer l'île et faire nos preuves. Si la chance et les dieux sont avec nous, je repartirai sûrement de cet endroit avec un nouveau compagnon ô combien fort. Que dis-je, il est évident que je croiserai un nouveau compagnon ! Pour cause il est tout simplement hors de question que je reste plus longtemps avec ce vil rat des mers ! Le bougre passe le plus clair de son temps à me frapper avec son coquillage. De plus il n'écoute absolument rien lorsque je lui parle ou ordonne d'exécuter des gestes précis !
Allons chercher un nouveau compagnon Napoléon.
Je dis ça d'un air faussement amical ce qui a pour effet de faire arquer un sourcil au Moustillon. Je crois bien que le Pokémon eau a compris là où je voulais en venir. « Tes heures sont comptées, sombre rat ! » est à peu de choses près ce que j'aurais pu lui dire si je n'étais pas aussi noble et classe que je ne le suis.

Il est un peu moins de huit heure lorsque je me prépare à sortir. Pour l'occasion je porte ma plus belle armure, de quoi faire forte impression. L'heure arrive et nous prenons le ferry. Napoleon n'a pas du tout l'air anxieux pourtant il devrait … Bientôt je le virerai de mon équipe ! Ah ah ah. Pour peu que j'arrive à trouver un Ponyta ou un Monorpale, Napoleon dégagera. Oui les semaines et les mois se sont écoulés mais je rêve toujours de trouver un de ces Pokémons ô combien majestueux ! Ces espèces là siéraient parfaitement à ma noble personnalité ! De plus je me vois parfaitement avec un Ponyta, arpentant les champs à la recherche de jeunes demoiselles en détresse, attaquées par la vil Team Rouage ! Ah si je les tenais ceux-là, je pourrais leur faire payer cher leurs manœuvres d'une bassesse infinie. Soit dit en passant je ne comprends pas pourquoi ils n'ont pas voulu prendre mon Moustillon. C'est vrai quoi ! Allez, ils auraient pu être sympas et le prendre ! Mais au lieu de cela, non. Les malfaisants sbires Rouage ont préféré capturer d'autres Pokémons … En un sens cela ne m'étonne pas ! Qui voudrait d'une telle créature ? Étant un peu fatigué, je me repose durant le trajet. Ces deux heures de sommeil ne seront pas de trop et me permettront d'être fin prêt le moment venu.

À mon réveil, Riven nous explique les « règles » de cette sortie. Il ne faut pas revenir après seize heure sous peine d'être oublié dans cette île affreuse. Car oui l'île Maron n'a rien d'un paradis perdu, contrairement à ce que j'espérais.
Uh uh. Aucun Ponyta ne doit vivre en ces lieux, pour sûr.
Ces magnifiques destriers ont tendance à habiter dans des plaines et non dans ces vulgaires marécages. J'ai du mal à croire que je pourrais trouver un quelconque compagnon ici. C'est vrai regardez … C'est sale, c'est laid, c'est désordonné, cela ne me ressemble en rien ! Burk burk et re burk. Dans tous les cas, il n'est pas question de perdre espoir, il faut explorer l'île à la recherche de saint compagnon ou de sainte relique. À défaut de pouvoir trouver des Pokémons digne d'intérêt, il y a certainement des artefacts cachés ci et là. Pourquoi ne pas espérer trouver la machette du guerrier Galvinking ici ?
Sillonnons vaillamment les lieux Napoléon, je compte sur toi.
Le type eau se retourne et m'adresse un regard méfiant. Je suis définitivement trop gentil avec lui en ce moment : c'est suspect. Si je continue à gaffer de la sorte, Moustillon se doutera bientôt de quelque chose et, ipso facto,  il se peut qu'il ne se donne pas à fond dans les recherches. Cela semble évident, s'il sait que je veux le remplacer, il fera tout pour ne pas trouver de Pokémons rares et ainsi rester le « seul compagnon du grand Marc-Antoine Archibald De l'Épée ».
Par ici rat des mers, j'ai cru avoir vu quelque chose bouger !
Je m'enfonce dans cette boue horrible et dégage quelques lianes avec mon épée. Napoleon me suit de près.

Dernière édition par Marc-Antoine A. de l'Épée le Dim 7 Déc - 21:20, édité 1 fois

Thx et c'est édité (sorry). Du coup voici la sélection :

Mon acolyte et moi même continuons notre noble aventure. Notre chance nous mène bientôt à une zone plus calme et moins laide que les précédentes. Au loin je crois apercevoir l'oiseau blanc. Il ne s'agit point d'un Lugia mais d'un Airmure. Attendez ? Qu'avez-vous dit là ? Airmure ? Le Pokémon acier ? Mon idole, le grand Thyméo idolâtre ce type de bestioles ! Si par la plus sainte des chances je pouvais réussir à attraper ce Pokémon alors j'aurais fait un grand pas vers l'avant ! L'acier est, pour sûr, le plus noble des type avec le feu. Il me faut ce Pokémon ! Il me le faut ! En outre je me vois très bien voler à dos d'Airmure en compagnie des plus belles dame du royaume. Même les filles des plus grandes familles voudront de moi si je possède pareille créature ! Et comme si cela ne suffisait pas, ce Pokémon – en plus d'être noble – est puissant ! Oui messieurs ! J'ai déjà observé des Airmure combattre et je peux vous dire qu'ils ne rigolent pas ! Ah ! Il me le faut !
Soyons habile Napoléon. Il ne nous a pas encore vu. Attaque le et force-le à combattre ! Je compte sur toi, je VEUX cet Airmure. M'as-tu bien compris ? Je le VEUX A TOUT PRIX.

C'est triste à dire mais j'ai besoin du Moustillon. Celui-ci m'adresse un sourire narquois et pose son arrière train au sol. L'oiseau est pourtant là, à quelques mètres de nous et il n'attend que d'être agressé !
Que fais-tu ? Je t'ai demandé d'aller l'affronter et de le mettre KO ! Allez allez avant qu'il ne s'en aille.
Napoleon fait mine de ne rien entendre. Est-il possible que ce vil rat des mers ait vu clair dans mon jeu ? C'est fort probable en effet. Mon starter de type eau ne daigne pas bouger son arrière train. Si je n'attrape pas cet Airmure, mon projet d'abandon du Moustillon sera avorté.
Bien. Dans ce cas je vais l'attraper tout seul ! Voilà.
Si mon Pokémon ne veut pas m'aider de peur de perdre sa place dans mon équipe, je vais faire les choses par moi-même ! Affronter un Airmure ne doit pas être chose difficile. Sortant mon épée de son fourreau je m'élance à toute vitesse et hurle :
En garde oiseau de fer ! Tâte de mon acier !
Arrivé à quelques centimètres du Airmure, je frappe lourdement sa son aile mais le bougre ne bronche pas un instant. Il est vrai que son corps est fait d'acier d'où sa grande résistance. Quoiqu'il en soit je ne compte pas me laisser faire et vise la tête, du moins c'est ce que j'essaie de faire. Car en vérité le type acier ne m'en laisse pas l'opportunité et, d'un battement d'aile, m'envoie valser quelques mètres plus loin. Le traître de Moustillon se met alors à pouffer de rire.

Arrête tout de suite de te fendre la poire ! Observe un vrai chevalier en action !
Ces esclaffements me troublent ! C'est pour cette raison que j'ai échoué lors de ma précédente offensive, pour sûr ! Ce coup ci je vais mon attaque secrète : MON ULTIMATE EN SOMME. L'attaque que j'ai modestement appelée : « L'attaque du Nemelios enragé ». Pour la seconde fois je m'élance vers cet Airmure – qui n'a pas l'air d'être dérangé par ma présence et continue de se reposer tranquillement sur un rocher. Au moment de l'attaquer, je fais fi de viser sa tête puis, d'un mouvement habile de jambe et du poignet, vise sa poitrine. Enfin il serait plus exact de dire que je tente de viser sa poitrine puisque le monstre d'acier, via un coup de tête des plus féroces, ruine toutes mes chances.
Ah, je vais mourir. Ça fait trop mal ah ah. Je me meurs. Napoléon, dis à ma femme que je l'aime !
Attendez. Certes j'ai pris un vilain coup de boule en plein visage mais je ne suis pas mort. Et de deux je n'ai pas de femme !

Doucement mais sûrement je me lève et constate que l'oiseau de fer est déjà loin. À croire qu'il en a eu marre d'être dérangé dans sa sieste par le blondinet impertinent que je suis. Je me retourne vers Napoleon, toujours mort de rire, et dis :
Cet acte de haute trahison ne sera pas oublié ! Tu as vendu ton maître, toi que je croyais être mon fidèle vassal ! Honte sur toi, sur ta famille, tes descendants, les descendants de tes descendants et même sur ton coquillage adoré ! Puisses-tu périr incessamment sous peu dans les flammes d'Heatran.
Je continue pendant encore cinq bonnes minutes de le maudire et de le traiter de tout les noms.

[HRP : Fuite du Pokémon sauvage après un combat épique contre M-A lel.]

Ma crise est passée, je me suis un peu calmé. Ainsi je continue d'explorer cette île avant qu'il ne soit seize heure. Le Moustillon continue de me suivre c'est pourquoi je me retourne et dis :
Que fais-tu ? Va-t-en ! Je t'interdis de me suivre ! Tu as trahi ton chevalier, je ne veux plus te voir ! Je me débrouillerai bien mieux sans toi.
Bon, en vérité je ne me suis pas vraiment calmé. Mais quoiqu'il en soit je poursuis ma route à travers cette flopée d'arbres et ces marres de boues plus vastes les unes que les autres. De temps à autres je me retourne et remarque que Napoléon n'est plus là. Mince … Il a sûrement pris mes paroles au pied de la lettre. J'ai certainement fait une erreur en le virant de mon équipe. En effet si je ne capture rien, je retournerai à l'académie sans rien. Ni Pokémon capturé ni starter. Je ne suis même pas sûr que la Pokémon Community voudra encore de moi si je n'ai plus aucun partenaire. Mon aventure au sein de cette académie est compromise ! Il faut absolument que je retrouve le Moustillon ou une quelconque bestiole.

Je retourne sur mes pas et emprunte un chemin qui me semble familier. J'use du terme « semble » car en vérité je ne suis jamais passé par là. L'endroit est sombre et le sol absolument horrible. Entre cette zone d'une laideur infinie et la météo qui se veut tout sauf clémente je crains de ne pas pouvoir trouver de Pokémon. En effet aucune bestiole ne daignerait sortir par un temps pareil. Pourtant j'ai de la chance et finis par croiser un Passerouge un peu pataud. Il cherche sûrement sa maman.
A moi !
Qu'on se le dise, ça ne vaut clairement pas un Airmure mais c'est le seul Pokémon que j'ai pu apercevoir depuis bien une demi-heure et si je rentre sans compagnon, Riven me fera la peau. Armé de mon épée, je m'élance fièrement vers le volatil. La bestiole est rapide ! Elle esquive ma première attaque et répond en me frappant le visage via son aile. Sans perdre un instant je me relève et poursuis le fuyard. Tu ne pourras pas te cacher du grand Marc-Antoine, je vais t'avoir vile créature ! Bientôt tu rejoindras mes rangs – qui sont désormais vides.

En prenant une liane qui se trouvait là, je saute et esquive ainsi une étendue de boue bien gênante. Grâce à cette manœuvre j'ai pu gagner quatre à cinq bons mètres. Me voici maintenant plus proche de l'oiseau que je ne l'étais tout à l'heure. Je ne dois vraiment pas rater mon coup. Visant l'aile gauche, je finis malgré moi par toucher le côté droit du piaf via le plat de ma lame. Bien que mon coup n'ait pas été d'une précision infinie, j'ai réussi à faire s'arrêter le Passerouge.
Ah. Tu fais moins le malin maintenant ! Tu ne peux plus voler !
Petit oiseau, si tu n'as pas d'ailes … Bah tu ne peux pas voler ! Ah ah. Il est temps d'en finir avec ce … Ah mince. Le Pokémon, énervé, me lance maintenant des boules de feu. Je tente d'esquiver la première mais rien y fait. Je me prends une à une les attaques du Pokémon sauvage. Heureusement mon armure me protège un minimum … Toujours est-il que ça fait un mal de chien. Je sors de ma poche une Pokéball et envisage de la lancer dès maintenant. Certes le Passerouge n'est blessé au plus haut point mais je vais avoir du mal à le toucher à nouveau vu qu'il m'harcèle de projectiles enflammés. Alors que je m'apprête à lancer une de mes trois balls, Moustillon s'interpose entre nous deux et utilise l'attaque Pistolet à O sur l'oiseau de feu. C'est super efficace et le Passerouge fait bien moins le malin maintenant !
Ah ah. Tu fais moins le fier là hein. N'EST-CE PAS.
Napoléon se retourne et me jette un regard meurtrier. Il n'a, semble-t-il, toujours pas digéré les mots que je lui ai dit tout à l'heure.
OK, je me tais.
Le piaf sauvage est épuisé. Il est temps pour moi de lancer une ball ! Avec force et élégance, je jette donc l'objet ovale sur le Passerouge en espérant que ce dernier accepte de bien vouloir se laisser capturer.

[HRP : Je lance une ball]

La Pokéball part tantôt à droite, tantôt à gauche puis s'arrête. Le bouton central autrefois rougit devient soudainement gris et savez-vous ce que cela signifie ? Oui, j'ai capturé ce Passerouge ! Moi Marc-Antoine Archibald de l'Épée, je suis parvenu à attraper mon premier Pokémon ! Youpi ! Bon j'aurais préféré capturer l'Airmure de tout à l'heure mais ce sera sûrement pour une prochaine fois. Bien que blessé, je m'avance fièrement vers la ball, me penche en avant et me saisit de l'objet.
J'ai réussi !
Le Pokémon eau, après m'avoir longuement regardé, s'en va. Ayant la tête ailleurs, je ne remarque pas que le Moustillon s'en est allé et continue de me vanter à base de : « je suis trop fort », « je suis trop puissant », « j'ai maintenant deux Pokémons ! » … Attendez il y a un petit problème. Où est le second ?
Hey hey !
Je crois distinguer les traces de pas de Napoléon et suis donc cette piste. Il faut que je remercie le Pokémon et que je … Je … Je m'excuse. Burk ! Ça me donne la gerbe rien que d'y penser mais il le faut ! Certes le type eau ne m'a pas obéit et a ruiné la capture du Pokémon acier mais en un sens, je l'ai un peu mérité. De fait, quand bien même son attitude n'était pas noble, la mienne ne peut pour autant être qualifiée d'exemplaire. En somme dans cette affaire je ne suis pas exempt de tout reproches.

Après cinq ou dix minutes de marche je retrouve mon Pokémon, assis à quelques mètres d'une mare de boue. Il reste environ une demi heure avant qu'il soit seize heure, nous devons donc nous presser. En effet je crains que M. Rivardi soit très sérieux lorsqu'il affirme être capable de nous laisser ici si nous ne revenons pas à l'heure indiquée. Adoptant une posture des plus majestueuse et mon air le plus sérieux, j'annonce :
Chevalier, tu as fauté mais ton seigneur n'a point été bienveillant. Aussi le vassal ne peut décemment exécuter les ordres si son supérieur ne les ordonne point de la manière dont il convient. Puissions-nous repartir sur un bon pied et approfondir notre relation afin que cette dernière devienne plus … Mieux.
Le Moustillon s'en va sans même m'adresser un regard. Je ne comprends pas, je me suis pourtant excusé alors qu'est-ce qui ne va pas ! Qu'il ne me fasse pas croire qu'il ne veuille pas revenir car je ne le croirai pas. En effet pourquoi m'aurait-il aidé s'il n'avait pas voulu réintégrer mon équipe ne serait-ce qu'une seconde ? Je suis Napoléon et le conjure d'arrêter. Je suis fatigué. Sincèrement. Fatigué de courir, fatigué de jouer la comédie. Au fond je me suis attaché à Napoléon et je n'ai pas envie de me séparer de lui. C'est peut-être la chose qu'il attend de moi, que je lui dise simplement ces mots. Nul besoin d'ampouler mes phrases et de prendre un air noble ou chevaleresque. Étant à quelques mètres de lui, je m'arrête et lâche l'épée que je tiens entre les mains. La tête baissée, je lâche à voix basse.
Désolé. Sincèrement. Reste je t'en prie.
Je lève les yeux et remarque que le rat des mers n'est plus là. Je tourne la tête et … Paf. Un coup de coquillage dans les dents, un ! C'est bien la première fois que je suis heureux de voir le Moustillon me corriger de la sorte.
Ça veut dire oui ? Ah ah. Génial ! Je savais que tu ne pourrais te passer de moi et … Bon okay d'accord !
Chassez le naturel et il revient au galop. Je reprends mes airs idiots mais mon starter eau a eu ce qu'il voulait. Pour la première fois depuis que nous nous sommes rencontrés je lui ai montré une autre facette de ma personnalité. Celle d'un adolescent semblable à tout les autres avec ses craintes et ses angoisses. Quoiqu'il en soit, il nous faut vite regagner le navire avant que le vice directeur nous laisse poireauter ici. Par chance, nous retrouvons notre chemin et parvenons à temps au ferry. Aujourd'hui, j'ai appris sur moi, sur mon partenaire et en ai même capturé un second. Certes ce n'était pas l'épique épopée que j'attendais mais presque … En un sens c'était même mieux.

[RP terminé, merci]