Orren se leva après une nouvelle nuit à rester éveillé. Ses cauchemars n'étaient plus, remplacés par les songes que le Docteur Ghost avait provoqué en lui. Il se réveillait donc après avoir eu la sensation de recevoir une gifle dans le visage, alors qu'il revivait ce jour où son père lui avait mis une baffe pour la simple raison qu'il n'approuvait pas son choix d'avenir. Néanmoins Orren souriait en pensant au mécontentement de son père quand à son orientation en Top dressage. Ça lui apprendra à se moquer de lui.
Il faisait encore nuit dehors et à cette heure avancée, peu de gens devaient être déjà debout. C'est donc sans surprise qu'Orren se retrouva dans des couloirs vides pour aller courir un peu. Il fit le tour de l'académie avec Posipi sur l'épaule et Skoll qui le suivait. En retournant prendre sa douche, il vit les Pyrolis qui rentraient de leur entraînement. Bah elles allaient à la douche, il n'irait pas les déranger pour dire bonjour à Aileen et Djelly. Il alla plutôt se laver et s'habiller. Prenant une chemise à manches longues noire, un pantalon de la même couleur et son habituel manteau long sombre, il faisait penser à un Cornèbre ainsi tout de noir vêtu. Il réveilla doucement Loki et Spike et vérifia que son oeuf était bien au chaud. Il ne devrait pas tarder à éclore et il en avait hâte. Il préférait le laisser là pour la journée, trop peur de l'endommager à la sortie. Ouvrant un tiroir pour ranger ses cachets, il tomba sur le pendentif représentant le type dragon. Ruby avait l'autre moitié. Il repensa alors à leur violente dispute dans laquelle la rousse avait pleuré. Mais si elle pleurait c'est qu'elle tenait à lui, alors pourquoi est-ce que ça avait tourné comme ça ? Il préféra ne pas y penser et referma le tiroir d'un coup sec. Un jour il trouvera quoi faire de ce pendentif.
Il sorti et se rendit dans le réfectoire. Le préfet prit un plateau de baies pour ses Pokémons et pour lui simplement un café, un croissant et un verre d'eau pour son cachet effervescent qui se dissolvait dans le liquide. Aujourd'hui avait lieu une nouvelle sortie capture... Devait-il y participer ? Hrund qu'il avait capturé à la précédente avait été volé et il ne voulait pas revivre ça... De toute façon il se posait encore plusieurs questions sur le bien fondé de continuer sa carrière de dresseur. Peut être devrait-il laisser tomber ?
"N'abandonne pas"
Les paroles de Voodoo résonnèrent dans sa tête. La Branette avait raison, il ne devait pas baisser les bras, il irait à cette sortie ! Il sorti alors du réfectoire, repensant à son entretien avec le psy, et il vit une jeune fille aux cheveux roses tenir ce qui semblait être une housse de guitare avec son instrument dedans et se diriger vers la benne... oh merde ! Il se rua vers la jeune fille et l’interpella timidement.
-Euh salut... dis moi c'est une guitare que t'as là et que tu veux jeter ?
-Ouais, ça me fait chier j'arrive pas à apprendre pourquoi ?
-Ouais euh écoute... Je te l'achète. Le Voltali sorti sa bourse et en sorti un bon nombre de jetons, peu importe la dépense elle pourrait être utile, et les donna à la fille en récupérant la guitare. Garde ça, j'en ai vraiment besoin... Merci !
Et il s'éloigna aussi vite qu'il était arrivé, le visage légèrement rosi par la gêne d'aborder quelqu'un de cette manière. Bon eh bien au moins avait-il une guitare et pourrait suivre le conseil du psychiatre. Il retourna rapidement à sa chambre pour la poser sur son lit et laisser Spike qui boudait de pas avoir eu plus de baies que les autres, mais en quel honneur ? Il sorti du dortoir accompagné par Skoll, Loki et Posipi qui trônait sur la tête du dragon. Il arriva à l'heure au ferry et put partir avec Posipi dans les bras, car le petit Pokémon n'avait encore jamais traversé d'étendue d'eau aussi grande et en fut très impressionné.
Arrivant sur la berge, le rongeur électrique se jucha sur l'épaule du Voltali et ils se mirent tout deux en route pour trouver un nouveau compagnon à ramener avec eux, les chaussures d'Orren s'enfonçant dans la boue épaisse. Le paysage était peu accueillant avec son marais empli de boue, ses racines qui dépassaient du sol, ses buissons dénudés et ses lianes qui pendaient mollement comme des pendus. L.e vent froid ne faisant qu'accentuer cette impression morbide. Alors qu'une bourrasque lui faisait voler les cheveux, Posipi décida de se réfugier dans sa veste, laissant juste sa petite tête sortir. Et ils s'enfoncèrent plus profondément dans l'île.