Il fait froid. Qu'est-ce que je fais là ? Je n'aurai jamais du mettre ce réveil. Tremblotante, grelotante, j'avance pour rejoindre le groupe d'élèves qui s'apprête à partir pour le port. Avec les visages fermés, les mines désespérées, j'ai l'impression de faire partie d'une marche funèbre. Un peu de sourire les gens ! Un peu de volonté ! Vous êtes toujours en vie ! Allez casser les derches moisis de ces voleurs à la Baie Kika ! Évidemment, il m'est totalement impossible de sortir ce genre de phrase, haha. Surtout que, chanceuse comme je suis, j'ai passé la nuit de ce fameux samedi dans les bras de Cresselia. A mon réveil, tout le monde était en panique, alors que personne n'avait osé entrer dans ma chambre. Peut-être qu'ils auraient pu voler Baba, ça m'aurait fait des vaca- AIEUH ! Mais je plaisanteuh !

Urgh... Pourquoi l'homme a t-il inventé cette machine qui vogue sur l'eau ? Il y a déjà les Pokémons, c'est largement suffisant ! A dos de Lokhlass ou de Demanta, naviguer sur l'eau est un plaisir, alors que sur un quatre planches peint au bout pointu, c'est l'enfer sur mer. Je reste collée à la rampe du pont, malgré le froid glacial que le vent porte sur mon visage, mais au moins, je suis déjà prête en cas d'accident. Il est hors de question que je m'affiche devant tout l'monde comme au cours de Cuisine. Un matelot vient poser sa main sur mon dos, sans doute pour savoir comment je vais. J'ai une envie de me retourner et de lui sortir tout le dictionnaire des insultes Pokémons, mais quand mes yeux croisèrent les siens, je pouvais voir la chaleur de sa prestance, la ferveur de son regard, sa magnifique chevelure d'ébène brossée vers l'arrière. Oh, John ~. Ah. Erreur fatale. Dès la première seconde où mes yeux quittèrent la mer de vue, tout mon petit-déjeuner fit la remontée épique pour se retrouver dans ma gorge. Heureusement pour moi, un redemi-tour réflexe me permit de me retrouver de nouveau face à la mer. Bleuargh.

Snif. Je ne sais pas si après cette épopée je dois me sentir triste d'avoir recommencé la pire humiliation de ma vie, ou alors d'être contente que mon John se soit occupée de moi jusqu'à ce que l'on attache les amarres. De toute façon, je le verrai au retour. Il faut que je me prépare mentalement. Ouch ! Pardon, je ne regardais pas devant moi alors que mes pieds me conduisaient tout droit vers le reste du groupe. Cet attroupement me semble très familier. Que de grandes silhouettes, et une tête qui dépasse plus haut que les autres, clle de notre Vice-Directeur, Riven Rivardi. Sécurité blabla couvre-feu blabla, un pur copier-coller de ce qu'il nous avait dit lors de la dernière sortie. Mon esprit totalement absorbé ailleurs, je me dis que ma tenue n'est pas du tout appropriée pour ce qui va suivre. Des petites chaussures mignonnettes, une petite robe rose bonbon et de longs collants. Cette matière marron, gluante et putride sourit déjà à l'avance de mon arrivée. Nooooon !

L'heure est arrivée. C'est en pleurs que je sors dans ces marécages, marchant comme je peux sur la pointe des pieds. Ça ne sert strictement à rien puisque la vase arrive jusqu'à mes talons. Arceus, pourquoi ?! Si j'étais plus petite, j'aurai pu monter sur le dos de Brioche et éviter toutes ces tâches démoniaques, mais non, la nature est vraiment mal faite. Bon, que la fête commence. Ouin...

Voici les dix Pokémon que tu peux rencontrer, choisis-en cinq dans ce lot et la chance décidera sur lequel tu tomberas. Inutile de faire un post RP pour dire lesquels tu sélectionnes.

Voici les cinq Pokémon que j'ai choisis :

Tu rencontres Flobio ! A présent tu peux écrire un post RP décrivant ta confrontation avec ce Pokémon. Merci de préciser à la fin de ton post si tu souhaites [Lancer une PokéBall] [Mettre K.O le Pokémon sauvage] ou la [Fuite du Pokémon sauvage] (rappel : les Pokémon que vous rencontrez ont le même niveau que vous. Donc considérez qu'ils ont appris les attaques correspondant à votre grade)
Bon courage !

Eurk... Eurk... Eurk... ! A chaque pas, je redécouvre mon dégoût pour la boue. Pourquoi dois-je subir ça ? Le ciel me punit d'avoir été épargnée par cette bande de voleurs ? Je ne sais pas ce que j'aurai préféré. Bon, respire ma grande, respire. Reste calme, fais attention à chacun de tes pas, et tout ira bien. Bon nombre d'élèves m'ont déjà dépassé, vu la vitesse à laquelle j'avance. Comme on dit, lentement mais surement ! Le pire scénario serait... non, vaut mieux ne pas y penser.

Du coup, je ne peux pas vraiment prendre le temps de profiter du paysage somptueux que nous offre cet endroit. Les arbres morts et défraîchis à cause de l'hiver, cette étendue intarissable de boue ouvrant sur des marais visqueux, ce ciel teinté d'un gris pastel, ô joie. Quelques mètres plus loin devant moi, il y a un rocher disposé au milieu de cet océan d'horreur liquide. Un oasis dans ce désert d'immondices, hourra ! Sans trop me presser, ma trajectoire se lie directement à cette merveille de la nature. Plus que quelques pas et... voilà ! Fiou ! TERRE FERME ! Un peu répit ne me fera pas de mal. Et ça ne veut rien dire le fait que je puisse voir le hall de départ juste en me retournant. Des petits pas pour Cécile, de grands pas pour l'humanité ! Si seulement je pouvais rester sur ce rocher durant toute la durée de la sortie, je suis déjà désespérée à l'idée de faire marche arrière. Je vais devoir camper la machine à laver en rentrant.

Plusieurs minutes étaient passées, et je n'ai toujours pas bougé. Je me sens bien là. Il fait toujours aussi froid, mais au moins, je n'ai pas à garder le contact avec l'état actuel du sol. Tant pis. Même si tout le monde revient avec leurs nouveaux amis, ce n'est pas grave. J'ai toujours Baba et Brioche, ce n'est pas grave du tout. C'est trop dur pour moi, je ne m'attendais pas à devoir surmonter autant d'obstacles en venant dans cette école. Les cours sont difficiles, je n'ai pas pu me faire un seul ami depuis que je suis ici, même les professeurs ont pitié de moi. Je veux rentrer à la maison...


Un bruit me tira de ma mélancolie. C'était quoi ça ? Tiens ! Ça recommence. Ça s'rapproche ! Je grimpe un peu plus haut sur mon rocher, tournant la tête à droite et à gauche pour voir d'où venait le bruit. Et c'est là que je la vis. Cette masse de boue qui avance droit sur moi, tel un monstre sortit de sa torpeur pour dévorer les imprudents qui avaient osé foulé du pied son territoire. NOOOON ! Je ne veux pas mourir !! Prise de panique, je saute du rocher pour courir vers le hall, mais évidemment, je glisse et tombe tête la première dans la boue. Outre le côté dégueulasse de cette mélasse terrestre, mon regard vire droit sur le monstre qui me pourchasse, avant de prendre de plus en plus la forme d'un Pokémon au fur et à mesure que la boue accumulée sur son dos ne se déverse derrière lui. Un Pokémon couvert de boue, souriant, était maintenant debout devant moi.


Le Pokémon me fixe avec ses petits yeux noirs, avant de me lâcher un Pistolet à O pour me rincer. Je suis bien plus que trempée maintenant. Sous les rires des quelques camarades de l'école déjà revenus dans le hall, ma honte grimpe à vue d’œil et je craque sous la pression. Pour me venger du Pokémon, je balance tous les objets que j'attrape sous la main, y compris une Pokéball vide qui atterrit tout droit sur sa tête. Oups.

Tadam ! Flobio est capturé ! Tu peux dès à présent écrire ton post de clôture, et rajouter les informations de ton nouveau compagnon sur ta T-Card ! Le choix du sexe, de la nature et du surnom sont entièrement libres. Merci d'avoir participé ! N'oublie pas d'indiquer [Terminé] dans le titre de ton topic après l'avoir conclu.

Je... ne sais pas ce qui s'est passé. Pourquoi ai-je balancé cette Pokéball ?! Je n'en veux pas de ce Pokémon ! Les rires résonnent encore dans mes oreilles, mêlés à des applaudissements. Des applaudissements ? Du coin de l’œil, je peux apercevoir quelques élèves qui me félicitent vraiment pour la capture de ce Pokémon. Ils doivent être soit plus âgés, soit très gentils. Ou les deux. Un peu gênée, je ne fais qu'un pas pour approcher de la Pokéball, il faut que je la récupère quand même. Mais le Pokémon nouvellement attrapé en décida autrement. Une lumière surgit de la sphère métallique, m'éblouissant comme le soleil au petit matin. Il était ressorti. Joyeux, trop dynamique à mon goût, il me fixe avec un grand sourire. Si moi je répugnais le fait de l'avoir attrapé, pour lui ça devait être le plus beau de sa vie. Mes jambes tremblent, en fait, tout mon corps tremble. A cause de cette créature, mes vêtements ne ressemblent plus à rien, et par-dessus tout je suis trempée de la tête aux pieds. Et il fait froid, très froid !


Uh... Je vais tomber malade, c'est sûr. En plus, je ne veux plus marcher dans cette boue, je ne veux plus être ici. Aidez-moi !! Comme un cri du coeur entendu par les cieux, le Pokémon récupéra sa Pokéball et se mit à courir vers moi, pour m'attraper et me porter jusqu'au hall. Ainsi, toute l'audience a pu profiter de ma douce voix aigüe au maximum. Une fois arrivée sur place, le même matelot fabuleux du ferry vint me poser une serviette sur les épaules. Ô mon John ! Merci, merci ! Toi tu me comprends, au moins ! Ah, que ferais-je sans toi ? Il me laisse juste un sourire et s'éloigne, avec toute la classe du monde. Même en marchant il reste magnifique, jusqu'à ce qu'il s'arrête contre le comptoir pour embrasser une jeune femme sortie de je ne sais où. Ah. Hum. Oui, hum. C'est vrai, c'est un adulte, surement marié et plein d'enfants. Qu'est-ce qui me prend de craquer pour un homme comme ça ? Zut...

Comme pour me consoler, le nouveau Pokémon se met à faire des pirouettes, plus ridicules les unes que les autres. Il finit par tomber sur le visage, sonné. Pfou ! Non, je n'ai pas ri, je n'ai pas pouffé de rire. C'est faux. Il applaudit, fier de lui, en continuant de tourner sur lui-même.


Une petite larme versée et mes yeux tombent sur une petite lumière qui émane de mon sac. L'iPok ? J'ouvre l'appareil, qui finit par me montrer une photo du Pokémon. "Flobio, le Pokémon Poissonboue. Ses jambes robustes lui donnent un bon appui, même dans la boue. Il dort enfoui dans la saleté." Urk. Il est vraiment sale ce Pokémon. Tandis que je le regarde, il continue à faire le pitre, essayant de m'arracher un sourire. Il est sale, mais il est drôle. Bon, oui, il est adorable et gentil ! Il faut que je lui donne un nom. Quand il est recouvert de boue, il me fait penser à un... à un brownie tiens. Un bon gros brownie. C'est une façon intéressante d'embellir l'existence de la vase et de la boue.


Content, il sautille, danse, avant de se rouler par terre. Mine de rien, sans aller très loin, j'ai capturé un Pokémon qui a l'air coriace. Mais pour rien au monde je ne voudrais recommencer une sortie pareille. La prochaine fois qu'on nous annonce que l'on sort alors qu'il pleut, je reste dans mon lit !