Zvitany était différente ce matin. Quelque chose la tracassait, elle n’était pas dans son assiette. Je ne savais vraiment pas quoi faire. Peut-être qu’il allait se passer quelque chose dans les jours à venir et qu’elle le pressentait. Je possédais une Pierre Ovale qui semblait l’intriguer de plus en plus. Chaque matin, elle dorlote cette pierre comme si c’était un ours en peluche. Je sais que cet objet sert à son évolution mais en se mettant au contact, elle devrait être évoluée si elle était prête. Ce n’était bien sûr pas le cas. Alors pourquoi s’empressait-elle de serrer cette pierre dans ses bras et aussi souvent ? En tout cas, l’intérêt qu’elle portait à la Pierre Ovale semblait plus fort qu’auparavant et l’évolution n’était pas loin. Je décidais de laisser Ptiravi jouer avec la Pierre et peut-être qu’à un moment ou à un autre, elle évoluera. J’avais hâte de la voir en Leveinard d’ailleurs. Elle s’adoucira certainement au fil des évolutions. Rien qu’à voir comme elle est en ce moment. Je trépignais d’impatience. En attendant, j’avais besoin de prendre l’air. Il fallait que j’aille me promener un coup, j’en avais marre de rester enfermée ces temps-ci. Je ne supportais pas le fait d’être cloitrée entre quatre murs alors que le beau temps avait l’air de pointer le bout de son nez. Il faisait toujours un peu froid, certes. Mais le soleil était bel et bien présent…
Je prenais Rouky et Sully afin de les faire sortir un peu. Les autres ne montraient pas une réelle envie de bouger. Tant pis pour eux ! Je me dirigeais du côté de la salle de bain afin de me débarbouiller la figure. Puis je m’habillais assez chaudement puisqu’il ne fallait pas se découvrir malgré les quelques rayons du soleil.
| Bon, si vous nous cherchez, on sera au parc. Akty, je compte sur toi pour veiller sur eux ! Pas de conneries en mon absence les loubards ! |
Je les saluais puis sortais de la chambre. Je n’avais pas cours de la journée alors j’en profitais un maximum. Le parc était le premier endroit auquel j’avais pensé aller pour m’amuser un coup. De l’herbe, de l’espace, le soleil, un peu d’air frais. De quoi se dégourdir les jambes et le cerveau. Rouky semblait vraiment heureux de pouvoir sortir un peu, c’est vrai qu’il n’avait pas fait grand-chose depuis qu’il était là. Une petite recherche sur l’île Pumkin, un petit combat… Et puis plus rien. J’avouerais qu’avec les Pokémons que je possède maintenant, j’ai du mal à tous les gérer. Mais ça devrait aller. Ils savent que je ne peux pas m’occuper de tous en même temps ! J’ai quand même pas mal de chance puisqu’aucun ne semble être jaloux d’un autre. Juste que Rouky aime bien montrer qu’il me donne plus d’affection. Mais il avait un concurrent. Sully était un Sabelette adorable et il me montrait un attachement particulier. Tout comme le Caninos finalement. Au loin, je pouvais voir une silhouette flottante. Discrètement, Adjin m’avait suivi depuis le dortoir. Quel petit coquin celui-ci. Je ne pouvais plus lui enlever son attachement qu’il me portait. Il semblait vraiment moins timide et dépressif qu’avant malgré son visage toujours aussi attristé. Mais ça… On ne pouvait pas lui enlever !
Je commençais à jouer tranquillement avec chacun d’eux, tentant alors de leur affiner leur technique quand un son bruyant semblait déranger les alentours. Un jeune garçon annonçait aux passants que ce n’était rien et que ça allait bientôt s’arrêter. Cela ressemblait étrangement au son d’un iPok. Mais pourquoi ne décrochait-il pas ? Ca m’intriguait énormément, et mes Pokémons eurent l’audace d’avancer en premier, dévisageant alors le pauvre garçon aux cheveux d’argent. Attendez… Quoi ? Il possédait des cheveux d’un blanc éclatant, tellement blanc qu’il aurait pu être de ma famille ! Je n’avais pas croisé de personne avec des cheveux comme ceux-ci depuis que j’étais arrivée. Soit ils étaient blonds, soit bruns… Mais personne avec de l’argent en guise de couleur ! J’approchais doucement et commençais à m’intéresser au son qui faisait un boucan pas possible…
| Salut ! Tu ne réponds pas à ton iPok ? Je crois bien que quelqu’un cherche à te joindre, et franchement… Ça gêne un peu la tranquillité du parc… |
J’y étais allée au culot, sans gêne, ni crainte. Après tout, il n’allait pas me manger ! Quoique… On n’était jamais assez prudent. Seulement, le garçon semblait complètement ailleurs et un peu perdu. Pauvre de lui… On dirait presque qu’il venait d’une autre planète !