Stéphanie est une jeune femme plutôt jolie, brune aux yeux bleu. Tout ce qu'il y a de plus classique me dire-vous. Et bien c'est vrai que Stéphanie est plutôt normale. Pas de balafre témoignant d'un passé tourmenté sur un bateau pirate. Pas de cheveux ou d'iris aux couleurs criardes. Mais il faut bien dire que son physique n'est clairement pas le centre de son attention. Pour entrer dans les détails, elle a des cheveux assez longs et comme elle hésitait entre faire une queue de cheval ou les laisser libres elle décida de faire les deux. Elle porte donc une petite queue de cheval à l'arrière tandis que ses cheveux tombent un peu plus bas que ses épaules. Elle est assez grande, dépassant les 170cm. Elle fait attention à garder son IMC en dessous de 25 même s'il a tendance à grimper un peu trop à son goût depuis ses 20 ans. Au niveau vestimentaire elle apprécie beaucoup les jupes et les chemises. Il lui arrive aussi de mettre des shorts en excursion. Mais ce qui se remarque le plus est sa blouse de laboratoire et son sac plein de fioles et de tubes à essai. En effet elle considère qu'il est indigne d'une scientifique de sortir sans sa blouse et qu'elle regretterait amèrement de tomber sur une plante rare sans rien avoir pour prélever un échantillon. Elle possède aussi des lunettes aux verres rose fluo ainsi qu'un stock impressionnant de « Métalosnack's », des petits gâteaux chocolat-caféine censés vous rendre aussi intelligents qu'un Métalosse.
Vous l'aurez compris, la Science occupe une grande part de l'esprit de la jeune femme. D'ailleurs si vous lui parlez vous avez de grande chance de l'entendre parler uniquement de ses recherches. Ce trait de caractère fait qu'elle a du mal à se faire des amis. D'autant plus qu'elle a du beaucoup bouger étant jeune et qu'elle n'a donc quasiment aucun ami de cette époque non plus. Solitaire plus par nécessité que par caractère, elle a compensé en se plongeant littéralement dans ses études. Ceci aidé par son intelligence supérieure à la moyenne a fait d'elle une étudiante brillante, sans se rendre compte que cette image la rendait d'autant plus difficile à approcher pour les autres. Bien évidemment elle n'a pas beaucoup d'expérience en amour. « Pas beaucoup » étant un terme peu scientifique pour désigner le zéro absolu sentimental. Malgré cela Stéphanie est très joyeuse, enthousiaste et volontaire. Elle aime rechigner plus par principe que par réelle volonté de ne pas le faire. Elle aime profondément la nature et les pokémons sauvages et regarde d'un mauvais œil les collectionneurs et autres dresseurs préférant la quantité à la qualité des liens entre humains et pokémons. Même si elle adore ses pokémons, elle se demande souvent s'ils ne seraient pas plus heureux dans la nature à vivre leur vie. Cependant ils la couvrent de tellement d'affection qu'elle ne resasse pas longtemps ce genre de pensées. Une dernière chose, Stéphanie est végétarienne et risque de s'énerver à la seule mention d'un steack...

« Hé, maman, regarde ce papillusion, il a les marques que tu cherches ! »
La petite stéphanie chuchottait en criant pour essayer de faire venir sa mère. Face à elle un magnifique papillusion qui butinait sans se préoccuper des deux yeux bleus brillants qui l'observaient au travers d'un buisson touffu de plante tropical. On était à Hoenn et la chaleur humide de la jungle faisait transpirer la petite fille qui devait avoir tout au plus 6 ans. Sa mère arriva derrière elle en silence, transpirant elle aussi. Elle sortit un appareil photo de son sac et mitrailla jusqu'à ce que le pokémon, ayant fini son repas, s'envole.

« Merci bien ma chérie, si tu en vois d'autres surtout n'hésite pas ! »

La femme déposa un baiser sur le front poisseux de sa fille, ravie et disparu dans un bruissement de feuilles. La mère était à Hoënn pour ses recherches, elle s'appelait Amélie Tesseire et était une scientifique mondialement reconnue en géologie et notament sur les rapports entre les volcans et les poékmons. C'est donc tout naturellement qu'elle passait son temps entre Kalos où elle enseignait et Hoënn où elle faisait ses recherches de terrain. Elle emmenait sa fille partout, son père les ayant abandonnées lorsqu'elle était tombée enceinte. Et même si elle a longtemps hésité à mener la grossesse à terme, elle était aujourd'hui ravie de l'avoir fait. La petite Stéphanie adorait la région de Hoënn où elle aimerait rester toute l'année, sans doute aussi par ce que lorsqu'elle était à Kalos elle voyait beaucoup moins sa mère.
Stéphanie grandit ainsi à cheval entre deux régions, entre le formalisme d'Illumis où elles partageaient un petit appartement et les étendues sauvages d'Hoënn. Et c'est d'ailleurs là-bas qu'elle rencontra celle qui allait devenir son premier pokémon. Une journée aux saveurs douce-amères. La pauvre Stéphanie s'était perdue dans une forêt au pied du mont Chimnée. La cendre tombait drue, apportée par le vent. Les cheveux grisonnants, toussant, elle s'époumonait à appeler sa mère. Des larmes se formaient au coin de ses yeux. Elle se les frotta, faisant rentrer de la cendre. Elle se souvenait encore aujourd'hui de la douleur physique et psychologique de ce jour. Alors qu'elle s'était assise par terre pour pleurer, pensant que rien de pire ne pouvait lui arriver, un grahyena sauvage montra le bout de sa truffe, attiré par le bruit. Pensant sans doute qu'elle empiétait un peu trop sur son territoire, il grogna et passa à l'attaque. La petite s'enfuit et couru à travers les bois, poursuivie par le pokémon qui gagnait facilement du terrain. Au final elle trébucha et s'étala dans un mélange de feuilles mortes et de cendres. Le grahyena se dressa derrière elle et hurla avant de lui sauter dessus. Elle crut mourir. Elle pensa une dernière fois au sourire de sa mère. Un cri métallique retentit et le bruit d'un choc brutal se fit entendre. La petite ouvrit les yeux pour voir un jeune airmure ouvrir grand les ailes et crier afin d'intimider le grahyena qui se relevait. Il avait du se prendre une charge en pleine poire. Il jaugea la situation puis rebroussa chemin. L'airmure devint silencieux puis tourna sa tête vers la jeune fille, la regardant d'un air dubitatif. Il s'approcha d'elle doucement. Il n'était pas très gros mais Stéphanie était terrifiée. Il arriva jusqu'à son niveau et elle retint sa respiration alors qu'il approchait sa tête de celle de la fillette. Imaginez une créature à la coque d'acier, au bec tranchant et avec deux gros yeux jaunes se diriger vers vous. Le contact ne fut pas aussi douloureux qu'elle le pensait. Il ne l'avait pas attaquée, il avait simplement posé son bec d'acier glacé sur la joue de la petite fille et émit un petit cri comme pour la rassurer. Stéphanie se mit alors à pleurer et serra l'oiseau dans ses bras sans trop réfléchir. Il ne bougea pas et le duo resta ainsi durant de longues minutes lorsque la mère de Stéphanie arriva. Elle aussi fondit en larme lorsqu'elle retrouva sa fille saine et sauve. Elles dirent ensuite au revoir au pokémon qui s'envola.
Le lendemain matin elles trouvèrent un airmure perché dans le jardin en silence. C'était bien évidement celui qui l'avait sauvée. Elles le nourrirent et finirent par l'adopter. Stéphanie le captura plusieurs mois après leur rencontre, alors qu'elles devaient repartir pour Kalos.

« Si tu ne le capture pas il ne pourra pas venir avec nous tu sais. Même pour un pokémon comme lui, Kalos est beaucoup trop loin pour y aller en volant. »

Elles allèrent ensemble acheter une luxe ball pour qu'il s'y sente le mieux possible et Stéphanie finit par accepter de le capturer. Même aujourd'hui elle se demande si c'était la bonne décision. Mais quand Framboise vient poser son bec froid contre sa joue elle oublie alors ses états d'âme pour la prendre dans ses bras.

Stéphanie grandit et finit par atteindre ses quinze ans. Elle décida alors de marcher dans les traces de sa mère et d'étudier les relations entre les pokémons et leur environnement. Elle s'était passionnée pour la flore sauvage et étudia comme une bête pour se faire accepter à l'université d'Illumis. Elle finit par réussir haut la main, mais comme sa mère le lui avait fait remarquer « Tu dois être la meilleure, sinon on dira toujours que tu es là où tu es grâce à moi. Tu n'as pas choisi la voie la plus facile... ». Et même en étant la meilleure elle l'avait beaucoup entendu.

Elle avait capturé son autre pokémon d'une façon similaire à celle de Framboise. Sauf que cette fois-ci c'était elle qui avait sauvé son pokémon et pas l'inverse. En revenant de l'université un soir, en passant par une ruelle, elle avait trouvé un granivol maltraité par son dresseur. Elle n'avait pas tout de suite réagi, il était en train de se battre contre un serveur, derrière un café. Scène on ne peut plus banale dans la ville lumière. Elle allait passer son chemin, n'étant pas fan des combats de pokémon, lorsqu'un cri de rage retentit. Le dresseur au granivol avait perdu et celui-ci était hagard à terre. C'est alors qu'au lieu de le rappeler dans sa pokéball pour lui éviter toute souffrance supplémentaire, il frappa du pied dedans, comme s'il s'agissait d'un ballon. Son adversaire tout comme Stéphanie étaient bouche-bée tandis que le granivol restait au pied d'un mur. La jeune femme vit rouge immédiatement et choppa le garçon qui devait avoir quatre ans de moins qu'elle par le col, le plaquant contre un mur.

"Comment as-tu pu faire ça à ton pokémon ? Enfoiré !"

Elle le regardait avec des yeux si féroces que le garçon déglutit avant de prendre un sourire arrogant.

"Bah quoi ? C'est pas comme si c'était ton pokémon, alors lâche-moi salope"

L'étudiante considéra sa réponse comme mauvaise et lui mit un coup de genou dans les parties intimes avant de le lâcher. Il s'écroula comme une poupée de chiffon, se tenant l'entrejambe. Stéphanie récupéra la pokéball qui avait roulé à terre et regarda alors l'autre dresseur qui n'avait pas réagi. Il se dirigea vers elle, l'air toujours abasourdi.

"Écoute, on va dire que j'ai rien vu, alors prends ce pauvre pokémon et barre-toi vite, okay ? C'est ce que je vais faire en tout cas."

Il joignit alors l'acte à la parole et disparu dans une ruelle sombre. Hésitant un instant de trop, le sale gamin se releva. La jeune fille se mit alors sur ses gardes, prête à en découdre. Il titubait un peu, sans doute toujours douloureux et semblait hésiter. Il finit par s'arrêter à trois mètres de Stéphanie et essaya de reprendre son calme.

"J'ai pas envie de me battre avec une fille et t'as l'air de vouloir ce granivol de merde. Alors écoute, j'te le vends 1000 pokédollars. Moi j'me trouve un meilleur pokémon et toi... Tu te gardes cette chose"

Stéphanie baissa sa garde un instant, elle ne s'attendait pas à une issue aussi raisonnable. Elle plongea la main dans son sac et en sortit son portefeuille pour en laisser un billet par terre. Elle rappella ensuite le granivol inconscient et partit en courant dans la direction opposée, le coeur battant à tout rompre.
Lorsque Stéphanie tenta de relâcher le granivol, elle se rendit vite compte qu'il était devenu totalement inadapté à la vie sauvage. Il tremblait à la vue d'un pokémon, tant cela lui rappelait ses matchs et sa maltraitance. Stéphanie finit donc par le garder. Il s'agissait d'une petite femelle. Finalement à force de bons soins et de patience, elle réussit à gagner la confiance de Codéine et rien ne lui faisait plus plaisir que de la voir s'amuser sur le balcon de son appartement de Kalos.
Après ses nombreuses années d'études, Stéphanie finit par pouvoir retourner sur le terrain pour terminer ses recherches. Elle voulait aller à Hoënn, mais un de ses professeur lui souffla un mot à propos d'une île peu habitée qui aurait conservé une flore extraordinaire. C'est ainsi qu'elle se retrouva sur l'ïle Lansat. Fraîchement débarquée avec une petite bourse d'étude qui ne lui permettrait sans doute pas de vivre convenablement, elle se retrouva sur le port de l'île...