Vivante, souriante et amicale. Voilà comment on qualifierait la demoiselle au premier regard. Toujours prête à venir parler aux gens, à en apprendre plus sur eux, à les écouter parler peu importe ce qu'ils disent, elle montre à quel point elle apprécie les gens en général. Très vivante, elle n'hésitera pas à s'embarquer avec ces mêmes personnes pour vivre quelque folle aventure pour s'amuser un maximum et profiter de la vie que le monde lui a offert. Et jamais elle n'esquisse un faux mouvement de colère, malgré qu'il lui arrive de s'emporter, pour peu que l'usage de ce comportement soit mérité par l'autre, et qu'elle fasse parfois couler de grosses gouttes sur son visage, néanmoins faut-il avoir la malchance de la surprendre dans les quelques endroits où elle se cache pour évacuer les sentiments négatives qu'il peut malheureusement lui arriver d'avoir par périodes, en présence d'autrui, montrant encore et le plus longtemps possible un immense sourire mêlé d'un rire sincère, riant avec ceux qu'elle rencontre, cherchant toujours un moyen, et ce peu importe la personne avec laquelle elle se trouve, ainsi que son caractère, de sympathiser avec son interlocuteur.

Naïve, Enfantine, Mignonne. Voilà l'enchaînement qui lui irait bien au second regard. Car il est vrai que dans ses actions, elle se révèle parfois très naïve et parfois même bête, allant parfois jusqu'à se retrouver présente durant des affaires plus ou moins louches et ce, de son propre chef ; rassurez-vous sur un point : elle ne suit jamais un adulte sans s'assurer que ce n'est pas pour une bonne cause ou un besoin vital. Mais quand on se rend compte que ce côté naïve est complètement assumé, on découvre surtout et avant tout qu'elle est d'humeur quotidiennement enfantine. En effet, il se révèle que la demoiselle est plutôt capricieuse et entêtée lorsqu'elle a une idée en tête, que celle-ci soit bonne ou mauvaise. Elle ne manifeste évidemment aucune colère, mais elle peut se montrer très agaçante quand elle s'y met. On pourrait croire qu'il s'agit d'un défaut, mais, paraît-il, cela constitue l'un de ses charmes, et beaucoup en arrivent à dire qu'elle est mignonne … Mais à chacun sa vision des choses.

Petite, fine et lisse. C'est ainsi qu'on décrit son physique. Il ne fait pas forcément rêver, quoiqu'il soit déjà arrivé à la demoiselle d'être abordée par des inconnus attirés par ses formes, même si ceux-ci sont d'une moyenne étrangement parfaite. En vérité, elle s'illustre par le fait qu'elle n'a à ce jour jamais subi de problèmes de poids et ce, depuis sa naissance, nourri à la dose parfaite et aux aliments sains, ce qui la rend aujourd'hui à un poids de quarante-deux kilos, joliment réparti sur son mètre quarante-trois, qui la fait devenir d'autant plus fine qu'elle n'est lisse de silhouette, c'est-à-dire très fine. Impossible alors de ne pas la trouver un minimum adorable, au minimum gentille ou guillerette … Si seulement vous saviez ...

Sadique, Machiavélique et tout simplement diabolique. Si l'on parvenait à la connaître sous ce jour, vous ne la verriez jamais comme elle tente par tous les moyens de montrer qu'elle est. Elle n'est pas victime de schizophrénie, heureusement pour elle, mais on peut la considérer comme victime du même mal rongeur. Car si elle n'est pas malade, il n'en reste pas moins qu'elle subit un mal mortel. Voyez-vous, la demoiselle est une orpheline, ou presque. Parents de malfaiteurs, elle a vécu sept ans durant à leurs côtés et a été soumise à leur mode de pensée qui se révéla être d'une noirceur absolue. Et si son frère est parvenu à y échapper par un enchaînement d'erreurs de ses parents dans son éducation, elle n'a pas eu le loisir d'avoir le même traitement. Aussi, lorsque les deux adultes et le reste de leur famille furent arrêtés, elle était devenu presque aussi diabolique qu'eux, manquant de rejoindre une prison pour mineurs tellement elle était devenu délinquante. Heureusement, ses parents adoptifs, une famille d'une gentillesse tellement grande que c'en était presque une légende urbaine comme beaucoup aiment appeler ce genre de choses, parvinrent à supporter assez longtemps son comportement pour la remettre sur le droit chemin. Aujourd'hui, Haru a pris conscience des erreurs de ses parents et chercha d'abord, par tous les moyens possibles, à enfouir à jamais son ancienne elle. malheureusement, ancré dans son corps comme le sang sur les vêtements, ses anciens vices ne cessèrent de ressortir de façon périodique, se manifestant sans qu'elle y pense sans son quotidien, retenant chaque mot, chaque information intéressante que cette ancienne elle pourrait utiliser pour mieux détruire toutes ces personnes avec qui la demoiselle avait discuté. Haru a alors compris qu'elle ne parviendrait jamais à faire complètement disparaître ce qu'elle était. Alors elle cherche, elle cherche encore … Et un jour elle trouvera. Un jour, oui … Elle trouvera, c'est sûr.

A la naissance. Quand elle vint au monde, Haru était une crotte. Une véritable crotte comme on en voit rarement. Et c'est dire : à peine le minima de quarante-six centimètres pour le plus bas deux kilos six cents possible pour un nouveau né. Autant dire qu'elle suscita une certaine peur auprès des médecins comme des parents et même de certains patients ayant eu la chance de l'apercevoir ou d'entendre des choses sur elle. En cette période, ses parents crurent tout d'abord avec tristesse avoir raté la conception de leur second enfant qu'elle était, et manquèrent de l'abandonner à l'hôpital, ayant préalablement pris soin de ne pas se présenter sous leurs vrais noms une fois arrivés sur place. Mais par une miraculeuse intervention du docteur chargé de son cas, Haru fut finalement accueilli au sein de sa famille natale. Famille qui allait quelques temps plus tard la plonger dans les ténèbres et l'enfer de la méchanceté dans laquelle presque toute la famille baignait. Car oui, ils n'étaient pas tous tombé aussi bas. Il y avait parmi eux un unique irréductible qui se démarquait largement du reste de l'ambiance obscure familiale par sa gaieté et surtout son intelligence qui rendait impossible l'idée de l'abandonner, car il finissait toujours par revenir. Il allait être la pierre angulaire de ce qui allait devenir la prochaine vie d'Haru, mais cela en est encore loin, très loin …

Jusqu'à ses sept ans. Durant ses premières années de vie, Haru se révéla être exactement comme son frère, c'est-à-dire joyeuse et enjouée à toute heure, quoique certains de ces heures étaient séparées par des pleurs incessants. Mais ses parents avaient depuis sa naissance, et même avant, décidé de la vie qu'elle allait mener plus tard, tout comme ils l'avaient autrefois décidé pour son frère. Cependant, lorsqu'ils s'occupèrent de ce dit frère, ils s'aperçurent avec tristesse qu'il était déjà trop tard pour le corrompre. Intelligent, vivant, il tenait déjà assez tête à sa famille pour ne pas se laisser avoir par leur éducation malsaine. C'est ce qui conduit les deux adultes à concevoir un second enfant : ils cherchaient à obtenir un successeur de leurs méfaits, et malheureusement, leur première tentative s'étant révélé être un échec, ils n'avaient pas eu d'autre choix que de s'accorder une seconde tentative. De cette première erreur, ils retinrent parfaitement chaque faute commise, et s'employèrent à les éviter durant l'éducation d'Haru.

Ainsi, dès qu'elle fut en âge de marcher et même partiellement auparavant, ils commencèrent à lui inculquer leur mode de pensée, les idées néfastes qui leur trottaient dans la tête et qu'elle devait, selon eux, avoir également. Et cela se révéla être d'un succès remarquable. En seulement trois ans, la petite demoiselle devint assez méchante pour se faire connaître par tout le monde dans les écoles qu'elle fréquenta, terrorisant jusqu'aux grosses brutes. Elle fut renvoyée par plusieurs maternels et plus tard par diverses écoles élémentaires, quittant chaque institution avec le sentiment d'avoir réussi quelque chose, d'être la meilleure, la plus méchante. Elle se sentait fière auprès de ses parents qui, eux, étaient les seuls à comprendre ce qu'elle ressentait, et cela lui convenait. Finalement, lorsque ses six ans furent fêtées, il fut décrété qu'elle étudierait avec sa famille sans les écoles pour lui dicter des conseils et les ordres minables et banales qu'elle ne suivait jamais. Elle apprit alors des choses qu'aucune institution n'aurait jamais pu lui enseigner, devint progressivement de plus en plus intelligente en tant que futur méchante, un domaine dans lequel elle se plongeait désormais sans aucune gêne, sans aucune hésitation. Elle se sentait vivante, puissante, dominatrice. Un jour, elle se le promettait, elle aurait le pouvoir. Et de sa main, elle écraserait tous ceux qui ne la comprendraient pas et qui refuseraient de se soumettre à son autorité suprême.

On aurait alors pu croire qu'elle était désormais hors d'atteinte, complètement dominé par ce côté diabolique inculqué de force par son entourage qui n'était rien de plus que sa propre famille, mais son frère, le gamin que tout membre de sa famille rejetait, pensait le contraire. De trois ans l'aîné d'Haru, il avait déjà acquis une certaine prestance, un certain courage et une intelligence tel qu'il savait maintenant quoi faire pour avoir une chance de sauver sa sœur du point de non retour. Il n'hésita pas un instant lorsqu'il en prit conscience et fit dénoncer sa famille à la police, famille qui fut arrêtée dans la journée qui suivit. Il fut dévoilé que les parents, les chefs de la « bande » que toute cette famille de méchants composait, n'avaient à ce jour commis aucun écart ni aucun attentat ou autre acte plus ou moins terroriste ayant été revendiqué ou étant clairement désigné comme de leur fait. Néanmoins, il avait déjà été observé diverses choses sur eux qui les rendaient assez suspect pour être arrêtés, la dénonciation du frère d'Haru ayant permis d'achever la recherche des preuves qu'il fallait pour les mettre derrière les barreaux. Aujourd'hui, chacun des membres de la famille n'est plus, tués dans diverses bagarres de prisons ou par suicide, mais ceci est une autre histoire. Toujours est-il que parmi toutes ces personnes arrêtées, il restait deux membres de la « famille » qui furent très vites libérés : Haru et son frère, les quelques cousins et cousines étant assez grands et ayant commis assez de délits pour être enfermés dans quelque endroit où ils n'en sortiraient que changés. N'ayant plus nul part où aller, les deux orphelins furent contraints d'être adoptés par une famille en recherche d'enfants. Et c'est ainsi qu'ils furent recueillis par la famille qui est encore aujourd'hui la leur, les Eina.

Jusqu'à ses dix ans. Les Eina étaient une famille très connue à Kantô. Très célèbre dans l'élevage, ils étaient notamment reconnus pour leur gentillesse et leur courtoisie intarissable. Toujours souriant, toujours poli, jamais en colère et ce, dans n'importe quelle situation, et étrangement mais assurément peu contesté, on les connaissait très facilement dans les villes et villages où ils vivaient. Très grande famille, il n'était pas rare d'en croiser un tous les jours dans la région. Il y avait autant d'enfants que de parents parmi eux, ou presque. Car il y avait en effet une famille qui se démarquait des autres par un problème singulier du côté de l'homme : celui-ci n'était pas en mesure de concevoir d'enfants. Durant un temps, la tristesse s'installa dans la famille, mêlé par le réconfort permanent des nombreux frères, sœurs et cousins, cousines. Mais finalement, une idée simple germa de la tête de la femme, qui fut immédiatement approuvé par le mari et le reste de la famille. Et c'est ainsi que Haru et son frère furent adoptés. Tout semblait bien commencer, les premiers jours se présentant comme plutôt calme. Mais cela n'annonçait que le début des problèmes pour les deux parents adoptifs. Car au bout de la deuxième semaine depuis l'arrestation, Haru commença à révéler à cette nouvelle famille ce qu'elle était, la monstruosité que ses parents biologiques avaient engendrés. Elle les tourna en bourrique, devint violente, menaçante, et manqua de peu d'envoyer un de ses cousins à l'hôpital voir plus si les autres cousins n'avaient pas eu assez de force pour la retenir malgré son petit corps frêle de jeune fille.

Il fut fait une réunion pour statuer sur elle. Plusieurs fois, il fut évoqué l'idée de l'envoyer dans une prison pour mineurs ou une maison de correction, mais beaucoup trop s'y opposèrent pour qu'il en fut décidé ainsi. Finalement, il fut décrété qu'il fallait la rééduquer pour la remettre sur le droit chemin. Son envoi dans une école avec son frère fut annulé, et désormais seul pendant la semaine, tous les membres qui se proposèrent pour aider à cette rééducation se présentèrent régulièrement à ses côtés pour lui apprendre des choses. Les deux premières années, et plus précisément sur les vingt premiers mois, elle se révéla très réticente à revenir sur ce qui lui avait été enseigné quand elle était petite, et ne changea en rien son comportement. Continuant ainsi à commettre ses méchancetés, jusqu'au jour où … Ce fut son frère qu'elle envoya aux portes de la mort, le faisant  en revanche involontairement chuté d'un balcon du second étage et lui cassant le bras et la jambe droite sur lequel il se rattrapa pour minimiser le choc au maximum.

Il parvint miraculeusement à s'en sortir et à ne pas finir sur un fauteuil roulant ou dans le plâtre à vie, s'en souvenant désormais comme jamais aucun autre souvenir. Mais non pas parce qu'il en voulait désormais mortellement à Haru … Mais parce que ce fut le jour où elle comprit à quel point elle avait détruit sa vie à cause de ses parents. Car elle avait en vérité toujours apprécié son frère malgré qu'elle l'ait ignoré du fait de sa nature complètement opposé à la sienne. Ce jour le jour, le premier, où tout changea enfin pour lui et elle. Surtout elle. Ce fut le premier et peut-être le seul jour où elle ne put retenir ses larmes devant d'autres personnes et éclata tellement en sanglot qu'on pouvait l'entendre jusqu'à l'autre bout de l'hôpital où son frère avait été emmené. Elle s'était alors jeté à sa taille alors même qu'il était encore dans son lit et resta à le serrer tendrement pendant une bonne heure, n'arrêtant ses pleurs que lorsqu'il fut demandé de laisser son frère se reposer. Elle le laissa donc, lui demandant avant de partir de se rétablir très vite. Ce fut alors la première et unique fois que son frère pleura aussi. Il avait réussi, il avait sauvé sa sœur. Il avait maintenant un nouveau sens à sa vie, et elle aussi. Bientôt, la demoiselle commença à écouter plus souvent sa famille et à appliquer ses conseils comme il faut. En tout juste un an, elle put enfin retourner à l'école, apte à profiter d'un tel plaisir. Mais rien ne pouvait aller au mieux.

Jusqu'à ses treize ans. Les premiers mois se révélèrent très concluants. Montrant de l'envie à accomplir ce qu'on lui demande, elle devint très vite la chouchou de la classe, récoltant parfois des râles masculins du fait de ce statut. Son frère se proposa volontiers pour l'aider, ce qu'elle accepta, lui permettant d'apprendre encore plus facilement et rapidement qu'elle ne le faisait déjà. Elle prit de l'assurance, étant au départ timide de peur de réveiller son ancienne elle des profondeurs où elle l'avait enterré, et se démarqua enfin des autres. Non pas par son caractère malsain, mais par sa vivacité d'esprit, sa joie de vivre, que sa famille n'avait pas hésité à lui inculquer une énième fois depuis qu'elle avait commencé à changer, et son côté attachant et amical. Elle n'était désormais plus fière d'être l'enfant de parents aussi méchants que les siens, mais d'être aussi vivante qu'elle ne l'avait jamais été. Et elle pensait ne plus jamais à voir apparaître son caractère d'enfance qui la faisait aujourd'hui tant trembler.

Mais c'était sans compter sur le destin et sa fatalité. En effet, lorsque s'annonça son douzième anniversaire et le départ prochain de son frère pour l'académie Pokémon bien connu désormais, la Pokemon Community, les premiers signes d'un retour inévitable de son ancienne elle commencèrent à se manifester. Elles se présentèrent tout d'abord puis une insignifiante mémorisation d'informations sur les personnes avec lesquels elle discutait, puis, petit à petit, elle se mit à les utiliser discrètement contre eux, faisant usage d'une discrétion étrange pour y parvenir. Elle crut d'abord qu'elle s'amusait sans trop y penser à taquiner les autres membres de sa famille, mais plus cela arrivait, plus elle s'aperçut que c'était en rien un jeu. Elle en fit part à son frère puis à ses deux parents qui en conclurent qu'elle chutait de nouveau sans s'en rendre compte. Prenant conscience de ce fait, elle se mit alors en tête de se battre pour ne pas y parvenir, et chercha un moyen de mettre fin à cet autre elle qu'elle serait peut-être encore aujourd'hui. Mais plus elle tentait de l'enfouir à jamais, plus ce caractère revenait, plus dur, plus violent. Une année passa, et finalement, elle crut avoir lâché prise sur cette résistance, tombant inlassablement dans les méandres de l'enfer. C'est alors que son frère lui fit part de ce qu'il avait rencontré et appris à son académie, et en devint rapidement fan. Et puis un jour, elle prit la décision de rejoindre son frère à l'académie. Au travers des histoires sur cet endroit du garçon, elle avait trouvé un lieu où elle pourrait parfaitement s'épanouir et trouver tranquillement une solution à son problème. Très vite soutenu par sa famille, elle fut amenée à intégrer l'académie au début de cette nouvelle année scolaire qui s'annonçait passionnante.

Aujourd'hui. Aujourd'hui, Haru est quelqu'un de tout à fait normal, ou presque. Elle est gentillesse, affectif, de bon vivant, amicale, attachante au gré de celui qui l'observe. Et cela, que ce soit avec les autres, seul ou avec son frère. Mais ce que personne, hormis son frère et sa famille, ne sait, c'est qu'elle cache un lourd secret. Un secret qui pourrait bien se révéler au monde entier. Et si la voilà parvenant à la prestigieuse académie qu'est Pokemon Community, ce n'est que dans un but : mettre fin à ce secret qui pourrait la détruire à jamais. Une page se tourne. il est temps pour elle décrire la suivante ...