Sur le Ferry, de l’île Lansat jusqu’à une autre île voisine nommée Framby tôt le matin, pour ensuite prendre l’avion pour un trajet d’une heure et demie pour enfin atteindre la destination finale : l’île Resin-sur-Mer. Un mixte de transport maritime et aérien, ceux qui ont le mal de transport, de mer ou de vol doivent fortement passer un mauvais moment à bord de ces véhicules - et que ce soit bien ainsi. En outre, les plus craintifs et imbéciles se rongeaient les ongles : la météo n’était guère ensoleillée, la voûte céleste versait ses larmes sur le monde. Si vous êtes des amateurs d’histoire à dormir debout, vous comprendrez que ces imbéciles croient que le navire se fera renverser par une immense vague ou bien qu’un éclair s’abattra sur l’avion en plein vol. Évidemment, les probabilités existes, mais si minime qu’il est inutile de s’automutiler pour cela quoi.

Bien que la température ne soit point agréable pour rester sur le pont extérieur de la croisière, Kira y resta, la capuche de sa veste sur ses cheveux ainsi que les coudes appuyés sur l’un des nombreux garde-corps. L’air maritime humide et frais d’automne lui plaisait, cela faisait bien longtemps qu’il n’avait été en contact direct avec la nature elle-même. Les gouttelettes qui se fracassaient sur le voile azuré sonnaient comme une mélodie à ses oreilles. La forêt de l’académie était bien petite et peu amusante une fois qu’on s’y habitue, et le manque de présence de Pokémons ainsi que le surplus d’humains le gênait. Il se sentait nostalgique, sa maison lui manquait. Évidemment, quand nous parlons de maison avec l’Aisaka, il s’agit sans aucun doute possible de la forêt de Jade.

Vint ensuite la montée dans l’avion. Croyez-le ou non, le garçon aux pouvoirs psychiques faisait sa toute première tournée, son baptême comme beaucoup adore appeler ce moment. Rien de bien spécial, avait-il pensé. Quelques-uns eurent la trousse de leur vie, mais autre cela, ils volaient dans les airs. Tant qu’à Eevee, elle contemplait sans arrêt par la petite fenêtre l’extérieur, impressionnée par la hauteur que l’on pouvait atteindre. Jusqu’à son arrivé à l’île de Resin-sur-Mer, le Noctali mit des écouteurs dans ses oreilles et se fondit dans les bras de Morphée. La boule de poils marron et chocolat fit de même, rejoignant son maître dans son sommeil en mettant à l’aise sur ses cuisses.

Brusque atterrissage qui le réveilla en sursaut. Ou plutôt, c’est l’Évoli qui lui sautillait dessus pour le sortir du monde de la rêverie avant de se percher sur son épaule. L’ordre pour descendre de l’aéroplane allait être donné d’ici quelques minutes il n’avait toujours pas consulté la carte de l’île sauvage. En vitesse, il alluma son iPok et consulta l’image qu’il avait téléchargée plus tôt à l’académie. L’étudiant pendant quelques temps, leTopDresseur comprit que l’îlot n’était composé que d’une forêt, quelques grottes ainsi que quelques chaînes de montagnes. Son objectif venait d’être fixé : il allait prendre la voie la plus périlleuse et la plus éloignée de l’activité humaine. De ce fait, les chances de rencontrer les créatures augmentent, étant dans une région où les mortels ne posent pied que rarement.

La porte s’ouvrit, on installa l’escalier pour descendre de l’appareil et on demanda aux élèves de poursuivre le chemin calmement pour ensuite recevoir les instructions qui allaient être fournie par le vice-directeur lui-même, l’organisateur de cette sortie – parce que le directeur est trop con pour donner un coup de main <3. Néanmoins, si vous connaissez bien notre héros, il n’y a pas de place dans son horaire pour attendre que tous ces incompétents empruntent l'échelle pour quitter le navire. Avec l’agilité d’un félin, le jouvenceau aux prunelles de jade se dirigea dans la direction opposée de la sortie indiquée par l’équipage, passant entre les élèves sur son chemin – les bousculant s’ils étaient trop gros tour de taille à contourner. Arrivé devant une indication « sortie de secours », il l’ouvrit en vitesse avant de se jeter par-dessus bord, courant vers la forêt pour ensuite arriver à une chaîne de montagne, une fois le premier lieu franchi. Pourquoi une sortie de secours sur un avion ? Bonne question ! Peut-être est-ce pour permettre aux passagers d'évacuer l'appareil s'il y a un accident... en plein vol... Dès que la sortie s’ouvrit, une sonnerie stridente sonna. C’est avec un sourire narquois sur les lèvres ainsi qu’un fou rire que s’éloigna notre protagoniste avant de s’enfoncer dans la forêt, ses souliers pataugeant à chaque jambée une marre d'eau différente.

Dernière édition par Kira Aisaka le Ven 1 Nov - 1:52, édité 3 fois

Un véritable temps de chien. Et encore, comparer le climat actuel de la région aux chiens est une insulte audacieuse à la race des canins. Le ciel grisé, envahi par une ordre de nimbus matinaux obscures versent ses larmes, las de regarder les Hommes commettre le péché. Le froid d’automne en cette journée pluvieuse n’ait d’aucune aide, en aucun cas. Le bout des doigts de notre héros commencèrent à ressentir les conséquences d’une température sous le point de congélation alors que sa veste était en partie toute imbibée de ce liquide acide tombant du ciel. Par chance, la place exclusive à Eevee n’a point été une victime dans cette affaire ! Et vous croyez que tout redevient beau et charmant une fois à l’intérieur de la forêt qui le coupe de la montagne ? Évidemment, Mère Nature adore briser en mille morceaux vos rêves les plus chers. Pour Kira, qui n’a connu que la forêt de Jade, il s’attendait à un écosystème aussi magnifique de son chez-soi bien-aimé. Oh, bien sûr, la présence d’arbres fait déjà un bon travail ! Si le sol de terre et de poussière ne se serait pas transformé en boue et que l’atmosphère ne sentirait pas la merde, ce serait un autre point de plus pour l’île Resin-sur-Mer.

En petite boule dans le survêtement de son maître, se protégeant du froid du mieux qu’elle le pouvait, la renarde aux longues oreilles osait à peine émerger sa caboche pour observer la démarche de son dresseur, de peur de recevoir une gouttelette d’eau tombante de l’une des feuilles colorés des grands végétaux. Encore heureux que mes cheveux ne sont pas des victimes du massacre de cette précipitation, ronchonna un peu l’Aisaka dans sa barbe en tapotant sa capuche apposée sur sa crinière châtaigne. Le garçon alloué de pouvoirs psychiques innés bondit sur d’une racine à un rocher, histoire d’éviter de salir ses baskets dans une marre de vase. Cela faisait déjà une bonne demi-heure qu’il s’engouffrait dans la masse de verdure automnale, donc le retour sera également d’une demi-heure au grand minimum. Par chance – cette ironie dans les mots – il avait gagné une large longueur d’avance sur les autres élèves. Et pourtant, il sentait peu de présences. Une île sauvage, avait dit le vice-directeur ? Mon cul, pesta Kira. Les plus feintes présences se situaient à quelques kilomètres de lui.

Bien sûr, sur son chemin, il ressentait une aura plutôt malveillante, agressive. Un écart de cent mètres séparait le Noctali de cette présence inconnue. Distance qu’il parcourra en moins que rien pour trouver un homard bleu trônant au-dessus d’une roche, cherchant à attraper une baie qui n’était qu’à un mètre au-dessus de sa tête. Le Pokémon Évolution sortit sa tête de son terrier pour renifler dans la direction de la langouste. Peu après la découverte, l’attention du Pokémon céruléen se focalisa sur les deux intrus, poussant un cri à leur intention pour les signaler de partir illico. Intrigué par son espèce, le brun sortit son iPok, ouvrit l’application Pokédex et pointa l’appareil vers le spécimen.

• Flingouste, le Pokémon Lance à Eau. Sa pince peut projeter un jet d'eau sous pression suffisamment puissant pour abattre ses proies en plein vol.

• … Il est con ou il fait exprès ?

C’est la question existentielle, oui. Qui sait ô depuis combien de lustres ce homard azuré tente de conquérir la baie alors que tout ce qu’il a besoin de faire est de projeter une attaque de type eau sur la branche pour qu’elle tombe et ainsi, obtenir son petit déjeuner. C’est triste, très triste. Une histoire si émouvante qu’elle attise presque la pitié de notre héros. Amicalement, il s’approcha du Pokémon. Grâce à son don, il fit comprendre ses réelles intentions au Flingouste qui relâcha peu à peu sa garde au fur et à mesure que le dresseur s’approcha de lui. Kira décrocha sans mal la baie et l’offrit au homard avec une pince déformée. Ce dernier le renifla avant de le manger tout rond. Une fois son repas fini, le natif de la forêt de Jade voulut caresser sa petite tête de poisson, l’état émotif du Pokémon en question étant joyeux. Or, ce dernier lui pinça le doigt dès qu’il approcha sa main.

• Arg !! Sale petit enculé de sa race ! C’est comme ça qu’on remercie les gens, chez toi ?!

• Flingouste !

Techniquement, ce cri signifie « oui ». Alors que la langouste quitta les lieux, heureux qu’un humain l’ait aidé à obtenir sa nourriture, le mortel en question jetait un regard plutôt mécontent à celui qu’il a rendu service. Dans son trou, Eevee, qui a assistée à la scène, lâcha un gloussement.

Spoiler :

Outre cette rencontre guère plaisante avec ce Flingouste dans la grande forêt de l’île sauvage où notre héros a récemment souillé de ses pieds – ça lui apprendra à faire preuve de bonté – le binôme continua sa route en direction de la haute chaîne de montagne situé une fois la masse de verdure traversée. L’expédition dans un milieu naturel sobre et humide n’était point du tout de repos si l’on n’est aucunement équipé pour ce type de promenade, rajoutons à cela la pluie torrentielle qui tombe sur la région et qui additionne un niveau de difficulté à cette escapade. Son fin survêtement, nullement confectionné pour subir un tel climat, ne lui servait plus que simple enveloppe pour éviter de prendre plus de liquide sur son épiderme. Le froid automnal lacérait sa peau jusqu’aux os, seule la petite boule de poils marron collée sur son estomac lui offrait une certaine chaleur. Pourtant, nous ne l’avions pas vu se plaindre, nulle fois il ouvrit la bouche pour maudire Mère Nature. Un coutumier des températures extrêmes, diriez-vous pour excuser ce phénomène anormale, ou peut-être une attitude raisonnable envers les conséquences qui se dressent à ses convictions. Ne craignez rien, les deux théories sont toute deux des bonnes réponses.

N’importe qui de sensé, faisant preuve d’une part d’intelligence cohérente, refuserait finalement de procéder à la terrible ascension du mont rocheux qui fait face à présent à l’Aisaka qui vient tout juste de sortir de la forêt, maintenant à découvert sous la voûte céleste grisée qui fait choir sans retenue ses larmes sur Terre. Un quelconque individu dit normal ferait volte-face de nouveau en direction du boisé, ronchonnant un peu dans sa barbe pour avoir fait tout ce chemin pour aboutir à rien au final. Néanmoins, le jouvenceau continua et débuta son escalade. Eevee, bien au chaud dans son terrier improvisé, ne dit aucun mot tout le long du trajet, bien consciente via le lien psychique que partage le duo des raisons qui poussent son maître a surmonté sous une température d’enfer un tel obstacle. Les parois rocailleuses glissantes, l’ascension n’était que plus périlleuse, mais rien d’impossible. Pour Kira, du moins.

Un orage éclata, la foudre s’abattit quelque part dans la forêt – ce serait bien marrant qu’on rapporte un mort à la fin de la sortie, pendant le voyage du retour. Surpris par ce grondement brusque, l’élève associé au dortoir arborant la bannière des ténèbres lâcha prise de son appui pour glisser quelques mètres derrière avant de se rattraper juste avant d’atteindre le rebord. Son système nerveux sympathique activé, son cœur accéléra d’un pic avant même qu’il prenne conscience du danger dans lequel il s’était mis. Soupirant, il poursuivit néanmoins sa montée, prodigieusement proche de son objectif. Il pénétra dans l’antre d’une grotte, les gouttelettes s’échappant de ses vêtements tombèrent sur le sol rocheux, résonnant en un écho dans la masse des ténèbres plus loin dans les tréfonds de la caverne. Les oreilles de l’Évoli s’agitèrent, tentant de capter le moindre son provenant de ce mystérieux endroit où le Noctali a enfin abouti.

• Tu peux sortir. J’ai entendu ton appel.

Silence hésitant qui s’installa avant d’être rompu par quelques pas provenant de l’obscurité totale. Une silhouette bipède émergea des ténèbres. Un bref éclair éclaira l’entrée de la caverne un bref moment, révélant une créature ressemblant étrangement à un chat. Pelage gris de couleur, il regardait avec attention l’humain qui se présente à lui de ses perles violettes. Nul besoin de combattre le petit Pokémon, ce dernier était déjà blessé : des blessures sont visibles sur son flanc droit ainsi que ses jambes.

• Viens, je t’emmène de suite te faire soigner.

Comprenant le langage parlé via le don du télépathe, le Psystigri n’hésita pas avant de boiter jusqu’à son sauveur, ne disant point mot. Une fois au niveau du mortel, Kira laissa échapper une pokéball sur la tête du félin de type psy.

[Lance une Pokéball ~]

Le verdict allait être donné, le rideau allait tomber. La balle impacta doucement sur la tête du petit félin blessé avant d’ouvrir pour englober la créature qui a pris la forme d’un éclair blanc aveuglant. Aspiré à l’intérieur de l’outil de capture, la sphère technologique chuta lourdement au sol avant de commencer à rouler dans tous les sens possibles. Le Pokémon se débattait-il pour émerger hors d’une prison ou étais-ce un effet naturel chez l’appareil ? Kira ne put poursuivre sa réflexion plus loin alors que ses perles de jade fixaient avec curiosité la boule qui roulait d’elle-même sur le parquet inégal et rocailleux, la petite renarde s’agitait dans son survêtement. Avant même qu’il puisse totalement focaliser son attention sur sa partenaire que cette dernière saute par-dessus bord pour bondir sur la Pokéball, frappant la balle avec sa patte pour ensuite répéter la même mimique à plusieurs reprises. À la fois scandalisé par cet acte et amusé par l’attitude, il fallut au fils de la légende quelques secondes pour permettre à son esprit de choisir quelle action choisir. Vif comme l’éclair, il attrapa Eevee par le buste et le souleva jusqu’au niveau de son cou.

• Eh oh, ne fais pas ça. Imagine si la capture foire par mégarde ?

Un seul appui involontaire sur la détente pourra libérer la créature non acquise. Et notre héros ne possède avec que deux Pokéballs supplémentaires. Elles sont chères, les boules. Il ne tient pas à les gaspiller inutilement, que chaque tentative soit bénéfique. Le Pokémon Évolution prit une mine déçue, qui s’estompa immédiatement alors que le duo restait bien en suspens à regarder la sphère se secouer pendant quelques instants de plus avant de stopper net, la détente flashant d’un bref rouge vermillon pour signifier que la capture a été un formidable succès. L’Aisaka empoigna son trophée et la rangea dans sa poche, alors que de l’autre main, il sortit son iPok et chercha des renseignements sur le spécimen qu’il allait soigner une fois à l’aéroport. L'appareil électronique proclama les informations par son micro une fois l'espèce trouvée.

• Psystigri, le Pokémon Retenue. Il couvre la source de ses pouvoirs psychiques hors du commun avec ses oreilles afin d'éviter les accidents. Néanmoins, il a de la difficulté à contrôler sa puissance de temps à autre.

Un ajout de type psy, voilà un truc bien fâcheux, pensa le membre des Noctali. Il fit volte-face vers l’extérieur et aperçut une fois en dehors de la caverne quelques rayons de soleil se frayant un chemin entre les nimbus matinaux. Cette fois-ci, l’Évoli n’eut crainte de sortir sa caboche de son habituel terrier maintenant que la tempête avec cessée de faire subir son courroux à la région. Et une longue route attendait le binôme… D’ailleurs, il ne savait pas quand l’avion repartait et cela devait bien faire deux heures qu’il brave sans pause l’orage. Reviendra-t-il à temps ou bien restera-t-il sur l’île Resin-sur-Mer, comme un simple paumé au tragique destin ?