Touga est une île qui recèle de merveilles. Au delà de ses étendues de sables interminables, les touristes peuvent découvrir une oasis rafraîchissante ainsi qu’une riche et épaisse forêt à la flore tropicale. Le paysage couleur ocre se charme alors de teintes verdoyantes, la chaleur s’étouffe au travers des épais feuillages et c’est un air presque frais qui accompagne les voyageurs. Un véritable petit coin de paradis sur cette terre désertique.
Obéline est une enfant qui ne supporte que très peu la chaleur. Ayant grandi dans les monts enneigé de Kalos, la gamine n’a jamais connu de chaleur aussi intense. C’est une des raisons pour laquelle elle a fui autant que possible l’île lors du mois de juillet. Mais ses allers retours entre Touga et n’importe quel autre endroit plus frais ayant pris fin, la gamine dut faire face à la dure réalité. Dans un premier temps, courageuse telle une larve de Larvayette, elle passa le plus clair de son temps à traîner dans la toute relative fraicheur de sa hutte. Mais après quelques jours d’un ennui mortel, elle se décida à bouger. Sous les conseils de Luce, elle s’aventura donc dans la forêt tropicale jusqu’à atteindre les lacs et les cascades qui la composent.
Depuis, Obéline passe la plupart de ses journées sur les rives, les pieds dans l’eau avec ses pokémons.
Ce jour-là n’allait pas échapper à la règle. La gamine traversait la forêt accompagnée de quelques uns de ses plus fidèles compagnons. Evidemment, sa renarde se trouvait à ses pieds, marchant fièrement à ses côtés et ignorant du mieux qu’elle pouvait les grimaces de l’Emolga qui virevoltait autour d’elle. Obéline observait ce ménage un sourire aux lèvres. Il y a quelques temps encore, elle aurait été exaspérée par la mésentente de ses pokémons, mais désormais, elle savait qu’il n’y avait rien de méchant dans les chamailleries de l’écureuil éclair, c’était juste sa façon à lui d’être et même Pixi, sa victime préférée, s’y était faite. Enfin, évidemment il lui arrivait de craquer et de poursuivre Ekko mais ça ne finissait jamais mal. Au pire, il y avait toujours Bouddha pour les séparer lorsque leur dispute dégénérait trop. Le scarabée se tenait d’ailleurs derrière le petit groupe, un peu isolé pour pouvoir profiter d’un calme tout relatif. Le dernier membre de l’expédition du jour était la boule de coton qu’Obéline tenait dans ses bras. Il aimait l’ambiance qui régnait dans l’équipe et était ravi d’en faire partie.
La petite troupe avançait dans la bonne humeur dans les bois. Obéline en profita même pour aiguiser les pinces de son Scarabrute à coup d’attaque Coupe sur un ou deux arbres malchanceux qu’ils croisèrent.
Ils continuaient d’avancer lorsqu’un bruit qui ne venait pas de l’attaque de son pokémon survint de leur gauche.. Etonnamment, ce fut la renarde qui la première se dirigea vers l’origine du son. Ce n’était pourtant pas dans les habitude de Pixi de quitter brusquement sa dresseuse. Son comportement inhabituel inquiéta un peu Obéline qui se lança à sa poursuite avec le reste de l’équipe.
Il était difficile de suivre à la trace une créature aussi petit Pixi dans la forêt luxuriante. Les obstacles se trouvaient nombreux sur le chemin, qu’il s’agisse de lianes, de buissons ou même de toiles de Mimigal. Finalement, après avoir poussé une énorme feuille qui bouchait le passage, Obéline se trouva dans une petite clairière où se tenait la fuyarde.
▬ Ah bah te voilà Pixi, qu’est ce qu’il t’a pris de…La gamine s’arrêta. Devant elle se trouvait sa Pixi évidemment, mais elle faisait face à un autre Goupix ! Ce dernier grognait et montrait des dents, l’arrivée de la renarde n’avait pas du lui plaire… Obéline n’eut pas longtemps à se demander si ce Pokémon était sauvage ou apprivoisé, derrière lui était en effet assise une jeune fille aux longs cheveux roses. De ce qu’elle pouvait en juger vu sa position, elle parraissait un peu plus grande que la Mentali mais son visage juvénile lui faisait penser qu’elle devait avoir toutes les deux à peu près le même âge. Sur sa peau, Obéline remarqua que quelques gouttes de sueur perlaient...Ses yeux semblaient d’ailleurs un peu déboussolés… Avait-elle eu peur ? S’était-elle fait attaquer par un Pokémon sauvage ? C’était possible et ça pourrait même expliquer l’attitude protectrice de son compagnon…
Obéline décida donc d’aller la rassurer. Tout allait bien, si créature dangereuse il y avait, elle n’était plus là. La gamine s’avança donc vers l’inconnue, évitant de trop se rapprocher du Goupix dont les grognements ne cessait pas. Si jamais il voulait l’attaquer, on ne sait jamais, son scarabée géant faisait barrage entre elle et lui. Finalement, elle s’agenouilla à côté de la jeune fille, son Doudouvet toujours dans les bras.
▬ Est ce que ça va ? Tu as l’air paniquée… Tu t’es faite attaquée ? Sentant la peur émanée de la mignonne inconnue, la petite plante sauta des bras de sa dresseuse pour se jeter dans ceux de l’autre jeune fille. Il voulait la rassurer à sa manière en frottant sa petite tête toute douce contre elle.
Il ne se doutait pas une seconde qu’il était bien loin d’être rassurant pour Aurore...
HRP ▬- Utilisation de la CS Coupe par Scarabrute (dernière utilisation le
07/04)