Mes yeux étaient posés sur le petit objet que je tenais dans mes mains. Mon... Ipok, c'est ça? Ah, oui. Et il ne fonctionnait plus, en plus. Ou alors il fonctionnait très mal. Du sel de mer était incrusté à l'intérieur. Joie. J'avais passé un temps fou à le nettoyer. Si je recroise l'abruti qui l'a fais tomber, je vous jure que je...
-
AAAAAAAA. Bordel, si un jour je le recroise je vous jure que je vais lui exploser sa tête de fragile. Bon, au moins comme ça c'était clair. Mais j'avais parlé si fort que je me demandais bien si mes camarades de hutte m'avaient entendue. Je crois que j'étais la seule qui se mettais à hurler parfois sans raisons, d'un seul coup, et surtout la seule qu'on entendait depuis sa chambre. Les autres filles étaient toutes calmes, donc.. Oui, j'étais probablement la seule à parler toute seule. Qui sait, peut-être qu'on me prenait déjà pour une schizophrène. Et alors? Mais merdeuh je parle pas avec moi-meeeeeeeeeeeeme...
Cloîtrée dans ma chambre, j'alternais entre une position assise avec mes mains qui sois tiraient mes cheveux à me les arracher tellement j'étais en colère, soit une position allongée sur le dos avec mes mains sur mon visage tellement j'étais encore en colère. J'avais laissé tomber le petit appareil électronique sur le sol, de toute manière tant que je ne pouvais pas le faire réparer je ne vois pas vraiment à quoi il pouvait me servir. Et puis bon, je ne vois pas à quoi il pouvait me servir en général, je ne voyais absolument rien. Bon sang il fallait vraiment que je songe à me trouver un Pokémon Psy, moi! Bah. Réfléchissez. A défaut de trouver quelqu'un qui m'aiderait à tout me détailler autour de moi, bah... Le Pokémon Psy était la meilleure solution.
D'ailleurs, je n'avais jamais parlé de Leype à Obéline, tiens... Bon, c'était sûrement parce que je n'avais pas trop l'occasion de beaucoup lui parler. Je ne la connais pas tant que ça, en fait, même si nous appartenions au même dortoir. J'espère que je ne lui faisais pas peur, au moins...
Finalement, je me laissais tomber sur mon lit, quand une soudaine accumulation de chaleur me fit bondir sur mes pieds. AAAA. Bordel. Là, là, là... Ifécho. Beaucoup trop chaud. Rooh et puis ça me fait mal au crâne... C'est comme si la chaleur essayait de s'introduire dans mon cerveau pour le griller. Je déconne pas, attention, c'était vraiment l'impression que j'avais. Donc, j'avais le choix. Sortir, sortir ou... Sortir. En fait non, décidément c'était peut-être la seule option que mon cerveau voulait que je choisisse. Bah, pourquoi pas après tout. Je connaissais plein d'endroits, et avec Walker c'était toujours un plaisir de les découvrir! … Fallait vraiment que je pense à arrêter l'ironie, moi.
***
Au bout de plusieurs longues, très longues, très très longues minutes, j'arrivais un peu par hasard dans un endroit dont je pu reconnaître les silhouettes légèrement floutées. Enfin, les formes, plutôt. Je pouvais déjà entendre, de là où j'étais dans la forêt tropicale, les bruissements des eaux qui peuplaient le cœur de l'île. C'était tellement agréable à entendre. Si c'était aux lacs et cascades que j'allais en plus, je pourrais enfin me rafraîchir. Il faisait tellement chaud que j'avais l'impression de brûler. En avançant toujours plus loin, j'entendais des cris d'amusements. Quelqu'un m'avait devancée, à ce que je vois? Boh, ça permettrait toujours de faire sa connaissance, aha! Je me frayais donc un chemin entre les arbres, écrasant feuilles et autre trucs végétal si il le fallait, pour finalement arriver à un endroit plus clair, plus lumineux. Comment je le savais? Bah merde, c'est pas comme si je voyais rien non plus!
J'avançais un peu au hasard vers un petit groupement de silhouettes que j'avais aperçues non loin de moi. Des petites silhouettes, accompagnées d'une plus grande. Des Pokémons et leur dresseuse, donc. Oui parce que, la silhouette de l'intruse -je suppose-, a des allures féminines. Pas le contraire. Cependant, en toisant la silhouette, je constatais une chose. Elle était familière à mes yeux, étrangement. Enfin, familière à mes yeux... Familière à ma vue si particulière, pour être un peu plus exacte. J'avançais doucement, vers le petit attroupement. J'allais bien sûr demander si je pouvais me joindre à eux, mais je n'avais pas non plus envie de les effrayer. Oh, mais, voyez le bon coté de la chose Walker reposait dans sa Pokéball, à ce moment précis. Me voilà donc qui m'approchait, à pas discrets. En fait, j'attendais peut-être plus qu'on me remarque qu'autre chose...