7h. Le réveil sonne, alors que le monde chante déjà
sa chansonUn grognement se fait entendre, résonne sur les murs en bois de la cabane de pécheur et semble perceptible par les moins fines oreilles de l'ile. De couettes blanches comme le lait, doucement émerge une chevelure noir jais, épaisse et touffue. Les mèches mi-longues et brillantes se lance dans une bataille féroce ; quand une grosse main imposante vient les aplanir, imposant une paix toute relative.
Bouddha se réveille. Doucement, lentement, comme à son habitude. Le jeune garçon n'est pas vraiment du matin, comme un chelours mal léché, il a tendance à râler dans sa barbe inexistante jusqu'au petit déjeuner. C'est donc un effort colossal pour l'alolien : voilà ses deux gros pieds épais qui échappent à l'emprise de ses couettes. A l'image de tout le reste de son corps, ceux-là sont imposants -énormes même. Et recouverts d'une peau couleur café qui s'habille pourtant de parfums plus sucrés : fruits exotiques, malasadas et sucreries. Et poisson aussi. Toujours du poisson.
"
Haaaaaaan" résonne dans toute la pièce, comme un vieux tronc d'arbre qui se tord. Voilà Bouddha qui tend les bras vers le ciel dévoilant toute sa jeune musculature, cachée par une couche de graisse et une taille imposante. Trop imposante. Car loin d'être vieux tronc d'arbre, le garçon est tout autant jeune pousse... Qui pousse et qui pousse. Le voilà déjà atteignant quasiment les deux mètres pour un poids de presque cent kilos. Pourtant le tout semble assez bien réparti et cela ne gâche en rien le charme du garçon. Tiens regardez le qui attrape avec attention et délicatesse un short coloré et un débardeur usé. N'est t'il pas mignon ? Avec ses yeux d'un noir profond et les rares traces de taches de rousseur qui parsèment son visage. Même son nez -pourtant aussi rond et plat qu'un Concombaffe- lui confère un charme particulier. N'a t'on pas envie de se blottir dans ses impressionnants bras, de se laisser ébouriffer par ses mains dignes de géants ? Non ? Ah bon d'accord.
Loin de se soucier de ce magnifique râteau, qu'un lecteur anonyme vient de lui mettre, le jeune alolien se dirigeait maintenant vers sa salle à manger où l'attendrait déjà sur une table en bois usée par le temps divers brioches et pains accompagnés de confitures de baies diverses.
-Merci papa. chuchote le garçon avant de se saisir d'une brioche et de croquer à pleine dents dedans.
Voilà ses belles incisives blanches et droites qui déchirent l'objet de ses désirs. Car c'est un fait : Bouddha aime manger. Passionnément. C'est bien plus qu'un plaisir pour le jeune Alolien : c'est une passion, un mode de vie. Digne héritier de sa maman, il adooooore cuisinier et faire naitre des sourires sur le visage de ses proches à chaque fois qu'il s'approche d'une poêle. Car il est plutôt bon ; C'est un prodige. C'est bien simple : quand Bouddha cuisine, on en oublie sa lourdeur physique. "
Comment ? De grosses mains ? Que nenni, ne voyez-vous donc pas avec quelle aisance il découpe cette tomate en dés !" Regardez Bouddha cuisiner, c'est comme regarder un bon film ou un ballet classique : l'émotion est toujours là.
10H. Une vague s'écrase... L'écume emporte.
Les vagues sont belles aujourd'hui. Grandes et belles. Un glissement les traverse, les effleure sans jamais les briser. Emportant sur son chemin un léger sifflement de couleur. Sur sa belle planche jaune et azur, Bouddha semble léger comme une plume. Il est bien loin le chelours de ce matin. Comme quand il cuisine c'est maintenant un beau plumeline qui fait preuve d'une grâce toute particulière. A ses cotés : son fidèle Oggy, raichu de son état. Les deux amis jouent avec les vagues, voir une telle aisance est une chose rare et de nombreux touristes -restés sur la rive- les regarde mi-admiratifs, mi-envieux.
Bouddha n'y porte pas attention, bien trop occupé à être heureux. Comme souvent un grand sourire vint fendre son visage rond et élastique, dévoilant deux belles grosses pommettes. Un visage expressif, notamment à cause de ses deux gros sourcils épais et foncés qui viennent dessiner chaque sentiment que peut ressentir l'alolien. Le surf - il adore ça. Ce n'est pas une passion comme la cuisine, mais ce n'est pas pour autant un simple passe temps. Une drogue, comme si c'était sa dose de liberté à lui. Son aventure qu'il ne réclame pourtant jamais. Car, contrairement à la majorité des adolescents, quelques sessions de surf suffise à ce drôle de chelours pour s'évader. D'ailleurs pourquoi vouloir s'évader ? La vie est si belle et si facile sur son ile.
L'alolien n'a jamais compris pourquoi tous ses amis ont toujours rêvé de voyager et de découvrir le monde. Il ne sait pas de quelles illusions les autres se bercent mais lui sait qu'il n'y pas de meilleur endroit au monde qu'entre deux vagues. Pas même l'espace.
Mais voilà déjà notre chelours surfeur qui se laisse glisser jusqu'à la plage, avec une infinie douceur il dépose sa planche sur son épaule et salue Oggy qui embrasse l'horizon en lévitant. Oggy n'est pas le pokémon de Bouddha, Bouddha n'est pas le dresseur d'Oggy. Il faut dire que cela contrarierait tous ses principes : L'alolien déteste les pokéballs, il les hait comme ce n'est pas permis. La simple idée qu'un de ses précieux amis pokémons puisse se retrouver enfermé, lui inflige des terribles maux de coeur. Il est comme ça Bouddha, pétri de principes : N'allait pas lui parler de manger de la viande ou bien de jeter des déchets dans la nature. Il vous grognera dessus comme il grogne sur ces touristes qui viennent le solliciter.
Car c'est le résultat du terrible mélange de ses principes et de de son coté casanier : une haine viscérale envers les touristes. Bouddha fait partie de ce petit pourcentages de natifs d'Alola qui pense que la disparition du triangle des bermudes n'est pas une bonne chose, tenez observez ! Voilà la preuve en direct : Un des touristes essaye de le stopper, lui demandant une photo et si il a une page pokébook. Le pauvre homme a pour seule réponse un autre grognement et un violent coup d'épaule. Bouddha ne sait même pas ce qu'est Pokébook.
Pourtant, il est pas méchant le bougre, mais juste un peu beta. Il faut dire que l'écolo qu'il est a bien remarqué que depuis que les touristes ont débarqué sa belle ile se couvre de papiers plastiques et de déchets qui se perdent dans l'océan. Alors Bouddha, ça l'irrite, ça le vexe. Amoureux de son archipel comme il est, c'est bien le premier à vouloir la protéger, à la défendre. Vous l'aurez compris : le jeune garçon est un écologiste convaincu. Voilà un autre de ses beaux principes.
17h. C'est l'effervescence.
Les murs de la petite cabane de pécheur semble tout prêt à céder alors que qu'une vingtaine de voix se répercutent sur ses lattes. Retrouvailles, embrassades, cris de gamins, rires et chansons... C'est devenu une habitude et une coutume. Bouddha adore organiser des repas pour toute sa famille, ainsi que ses amis.. et en fait pour pratiquement toute l'ile. L'alolien se met aux fourneaux dés qu'il rentre du surf et à partir de là c'est un véritable défilé qui se met en place. Des allés, des venues... Qu'importe tant que le tout s'annonce convivial et franc.
Au milieu de tout ça Bouddha est cerclée par sa fratrie et ses jeunes cousins, il n'est certainement pas le plus âgé pourtant c'est bien lui qui veillent sur tous les plus petits. Il les chouchoute, joue avec eux et gagatise totalement devant leur trogne mignonne. C'est son point faible à Bouddha : Son envie de protéger, de s'occuper des autres... Quitte parfois à s'oublier lui-même.
Mais trêve de pensées noires, l'heure est à la fête aujourd'hui, voilà l'enfant chelours qui de ses deux grosses mains se saisit d'Ipo, sa petite soeur, et la fait rebondir sur ses jambes. Ce serait sa préférée s'il il osait l'assumer. D'ailleurs Ipo adore ce jeu, sa longue chevelure noire se balance dans le vent au rythme des genoux de son frère, et elle rit, et elle rit. Et Bouddha se régale de son rire qu'il connait bien. Ah si cet instant pouvait durer toute une vie...
La petite Ipo baille soudainement, mettant fin au jeu. Elle escalade le buste de son grand frère et se cale sur son bras gauche se laissant emprisonner par Mophée. Lentement, Bouddha caresse la peau cloquée de son bras. Il se saisit du mélange de plante qu'il a préparé à l'avance et l'étale sur les blessures de sa jeune princesse.
Quand il aime, Bouddha : il perd son coté animal. De sauvage, il devient domestique et dévoile un garçon sensible, délicat, attentionné et altruiste. Réfléchi aussi... Il lui faut bien ça pour lire tous ses livres sur les plantes médicinales. Un autre de ses passe temps : il fallait bien ça pour soulager Ipo, et si à la base il ne le faisait que par nécessité. Cueillir les plantes, les examiner, les broyer, etc. C'est devenu un jeu auquel il joue volontiers et d'ailleurs ses voisins l'ont bien compris, voilà Bouddha devenu le médecin officiel du village flottant. Mais pour le moment et comme rarement, il n'a aucune envie de s'occuper de ses voisins. Pour le moment seule Ipo compte, doucement le voilà qui lui remet ses mèches noir charbon en place.
23h -
C'est juste un en revoir.. Lui crie son père depuis la plage. Bouddha lui fait un énième salut, balançant avec tout l'énergie du monde sa main de gauche à droite. Puis il se retourne, ferme la porte en boite qui semble pouvoir céder au moindre coup de vent avant de regarder tristement son lit blanc laiteux. D'habitude quand Ipo s'endort, on la pose entre deux oreillers et elle passe la nuit avec lui. D'habitude, Bouddha note où sont installés les caravanes, sur quelle ile, sur quelle route et il ramène sa petite soeur chez lui le lendemain. Mais pas ce soir. Ce soir Papa a pris Ipo sous le bras. Pourtant, le jeune alolien va bel et bien quitter sa cabane demain matin, mais -et ça lui fend le coeur- il va aller beaucoup plus loin, : dépasser les limites de son bel archipel.
Alors Bouddha tombe à genoux devant sa fenêtre. Il joint les mains -en bon croyant- et se met à prier Lunala. Il prie avec une telle force et une telle conviction qu'on jurerait que la lune lui répond et l'éclaire de sa lumière fantomatique. Car Bouddha est un vrai croyant, comme on n'en fait plus. C'est sans doute de là que vienne tous ses principes, pour lui, il n'y a aucun doute : Lunala et Solgaleo existe et plus que ça, ils ont un pouvoir extraordinaire. Divin. Comment ? Les autres pokémons légendaires ? Il ne connait même pas leur nom.
Et son ignorance ne le dérange pas, ne l'empêche pas de dormir. Le voilà qui se déshabille et se fourre sous sa couette. Mais ce qu'il l'empêchera vraiment de dormir, la raison du pourquoi il ne fermera pas un oeil : c'est son départ prochain.
Demain, il partira étudier à Lansat.
[Grognon - Animal - Sauvage - ignorant- écologiste - gros/musclé - lent -excellent cuisinier- surfeur - attentionné - sensible - cuisinier - gourmand -pas du matin - intolérant - gentil- altruiste - casanier - généreux - gourmand - simple - travailleur - Ours - Peureux - Croyant - Maladroit - Coeur d'artichaut - Prudent - sent les sucreries et le poisson] "On peut parfois donner tout ce qu’on a, mais les choses ne sont pas tout à fait comme on l’aurait espéré. Il y a même des fois où les choses doivent changer et peut-être bien que parfois c’est pour le mieux."Nani Pelekai, Lilo & Stich
Le soleil se lève doucement. Un de ses rayons rougeâtres passent entre deux goélise qui se chamaillent, avant de venir s'écraser contre le bois, recouvert d'algues. Dans un instant qui semble durer milles ans, la lumière envahit la seule pièce de la demeure. Elle passe rapidement sur le lit défait aux draps si blancs qu'ils semblent porter toute la pureté du monde, avant d'envahir un grand espace de travail où des mains s'agitent : mélangeant levure et farine. Seuls les frottements de poudre et les sifflements du cuisinier semble bien vouloir accompagner
Devil in disguise qui entoure la cabane d'une délicieuse mélodie s'échappant d'un vieux poste de radio usé.
D'un geste rapide, Bouddha réhausse le niveau de la chanson avant de se remettre aux fourneaux et de faire chauffer son huile. Alors qu'il attend que la température parfaite soit atteinte, il jète un regard dépité à son coin de pièce qui sert de cuisine. L'alolien soupire un instant alors que ses deux gros sourcils se plient sous une émotion trop forte. Depuis ce matin il s'acharnent à faire des Malasadas. Pas n'importe lesquels : ceux que sa maman faisait.
Ca l'a pris comme ça, sans aucune raison.
Maman faisait les meilleurs Malasadas de l'archipel, un vrai délice, un régal. D'après la légende c'est grâce à ce don et à cette passion pour la cuisine que ses deux parents -pourtant si différents- sont tombés amoureux. Maman est née dans une famille tout à fait banale dans une région lointaine appelée Unys, ça a toujours était une femme brillante qui a fait de longues études et s'est vu proposé des postes partout à travers le monde. Travailleuse, propre sur elle, sportive, intelligente, citadine. On est bien loin là, des autres membres de la famille nombreuse de Bouddha. Le coté paternel en effet est bien éloigné de tout ça. C'est d'ailleurs d'abord une communauté avant d'être une famille, une communauté nomade un peu hippie vivant en harmonie avec la nature, un peu recluse sur elle-même.
Bouddha n'a pas souvenir avoir eu vent des circonstances de leur rencontre, ce qu'il sait c'est que maman s'est plongée corps et âme dans la procédure de divorce avec son mari avant de déménager à Alola, s'installant dans la caravane de Papa. Il ont du s'aimer très fort pour avoir autant d'enfants, Bouddha en effet est le cinquième d'une fratrie de neufs enfants, tous un peu différents. Au fur et à mesure des naissances, la caravane devenait serrée, heureusement les ainés ont rapidement obtenu leur propre caravane et rencontré des femmes et des maris, ce qui enchanta Papa et Maman. Bouddha lui ne voulait pas partir, il voulait jouir au maximum de Papa et Maman. Oh bien sur tout n'était pas parfait, parfois Maman les grondaient car il faisait trop de bruit et qu'elle avait beaucoup de travail ou bien Bouddha -végétarien depuis ses huit ans- se disputaient avec son papa qui vivait de la pêche. Le nounourson qu'il était déjà détestait avoir cette odeur de poissons qui lui collait à la peau à chaque qu'il faisait un câlin à papa. Un jour, Papa l'a serré si fort que l'odeur de poisson ne l'a jamais quitté. C'est le jour où Maman est partie.
Elle aurait pu mourrir ou se séparer de Papa, mais ce n'est pas vraiment ce qui s'est passé. Tu te souviens qu'elle était intelligente ? Bah elle était si intelligente qu'elle a était choisie pour habitait dans une fusée qui s'est envolée dans l'espace. Elle a longuement hésité et c'était une décision difficile à prendre, mais Papa l'a convaincu de ne pas laisser passer cette chance même si ça voulait dire vivre dans une station spéciale pendant cinq ans. Et depuis Boudhha compte les étoiles comme des jours, depuis la dernière fois qu'il a embrassé Maman : elle rentrera peu après ses seize ans.
Soit encore deux longues années à attendre pensait l'adolescent en formant des petites boules avec sa pâte -la cinquième qui faisait depuis ce matin- et en les déposant sur l'huile brunissante. Et alors qu'il n'avait plus qu'à attendre, ses sourcils se froncèrent de plus belle : au fond il savait bien pourquoi il s'acharnait à reproduire la recette de Maman. C'était forcément lié à son départ. De tous les enfants que Papa et Maman ont eu c'était probablement le moins prédestiné à partir. Certes c'est pourtant le premier a avoir quitté la communauté mais se séparer de son archipel adoré , Personne n'y croyait. Et puis bon, il avait ses raisons de quitter la communauté : le départ de Maman avait laissé un vide incommensurable alors Boudhha avait d'abord pensé à prendre sa propre caravane mais ça n'avait rien changé. Finalement, Papa, voyant son fils triste, a eu l'idée de lui donner une vielle cabane de pécheur au bord de mer qui ne servaient plus à personne. Bouddha sentait encore plus le poisson mais il avait son chez lui.
Un chez lui qu'il avait su rendre confortable et chaleureux : il avait d'abord failli rafraîchir la pièce, réparer les planches usées par l'humidité et isoler le tout. Ensuite Bouddha s'était installé une douche en extérieur et avait disposé partout -dehors et dedans- des dizaines et des dizaines de plantes vertes. Papa venait régulièrement lui changer ses bonbonnes de gaz et profiter d'un bon repas. Bouddha adorait ces moments là où ses bons petits plats végétariens régalaient son papa, amateur borné de poisson. Et dire que ce soit allait être le dernier repas avant de loooooongs mois. Quelque-part, il se haïssait lui-même de partir et autre part... Il n'osait pas se l'avouer, mais il en voulait à Ipo, sa petite soeur.
Ipo est pourtant -et depuis toujours- la préférée de Boudhha. Franche, énergique, joueuse, elle a toujours irradié le monde d'une vie qui semblait couler dans ses veines et l'enfant qu'il était pensait que le sang de sa soeur était aussi brillant que celui du soleil. Il s'était bien trompé.
Le jour où il vu Ipo saigner pour la première fois fut sans doute le pire jour de sa vie. Pire encore que le départ de sa maman, car maman allait revenir un jour. Rien n'en était moins sur pour Ipo et tout ça : c'était entièrement sa faute. Il n'avait que 10 ans à l'époque, l'âge qu'avait maintenant Ipo mais malgré leur jeune âge personne ne les avait prévenu des potentiels dangers de se promener dans les hautes herbes seuls. C'était sans doute là, un des aspects négatifs de l'éducation assez libre qu'ils avaient reçu : l'ignorance est la première amie de l'isolement. Mais Bouddha n'en voulait pas à ses parents, il ne s'en voulait qu'a lui-même.
Ipo voulait absolument câliner des Dodoala qu'elle trouvait adorable, alors -pour lui faire plaisir- Bouddha avait emprunté le bateau de Papa et avait navigué jusqu'à Ula-Ula. Il avait entendu dire qu'une horde de Dodoala avait était aperçu au niveau de la route 11 et ses dires avaient étaient confirmés. Au début tout était paisible : Ipo et Bouddha s'était installé dans une petite clairière entouré par une dizaines Dodoalas, il s'étaient approchés doucement, laissant soin aux pokémons sauvages d'humer leur odeur. Très rapidement, les deux enfants purent caresser les types normaux qui restaient solidement ancrés à leur buches respectives. Mais un bruit vint corrompre ce moment d'allégresse. Un grognement inhabituel pour ce type de pokémon et face à eux : un Dodoala sans buche, la bave aux dents qui fonça vers eux. L'enragé planta ses crocs dans le bras d'Ipo, et malgré tous ses efforts Bouddha n'arriva pas à lui faire lâcher prise. Voilà le bras d'Ipo, déchiré, déchiqueté et qui saignait, qui saignait... Il a fallu l'intervention d'un certain Walter et de son Hariyama pour décrocher le pokémon du bras de sa princesse.
Mais ça ne voulait pas pour autant dire que c'était fini. En effet, s'en suivirent de longs d'hospitalisation et de soins divers et variés. Ipo avait était mordu par un dodoala qui avait attrapé la rage et étonnamment, la salive du pokémon -réputée pour être un excellent somnifère s'était entièrement diluée dans son sang. Alors Ipo s'était endormie. Un jour entier, un mois, une année....
Les médecins des quatre îles étaient tous incapables de la réveiller. Alors Papa avait dépensé une fortune pour faire venir des médecins d'autres régions par avion. Il n'en avait pas eu pour son argent. Bouddha l'avait bien prévenu pourtant : comment des étranges ? Qui ne savent même pas ce qu'est un dodoala pouvait bien aider Ipo ?
Un jet d'huile sauta jusqu'à la peau de l'alolien, le sortant alors de ses douloureux souvenirs.
Oh déjà ? La pâte avait légèrement brunie et les beignets étaient parfaitement dorés. De gestes précis, il enleva un à un les beignets et les plaça ensuite sur son plan de travail. Pas question de les saupoudrer de sucre industriels ! Le chelours humain se saisit du sucre de plante qu'il avait fabriqué ce matin et en saupoudra avec énergie ses beignets. Il n'y avait pas à dire depuis qu'il s'intéressait un peu plus aux plantes, Bouddha avait nettement élargi son alimentation. Dire qu'au début, il s'y était intéressé juste pour réveiller Ipo. Et ça avait marché ! La solution était forcément dans la nature de toute façon. Malheureusement, il n'avait jamais trouvé la plante qui pouvait soigner entièrement sa petite princesse pensait t'il tristement en attrapant un plateau.
Mais enfin, au moins la situation d'Ipo s'était améliorée. Elle ne dormait plus que 19 heures par jour en moyenne (Bouddha n'est pas très fort en math, mais ça il l'a bien calculé). On était loin du grand chamboulement qu'était son sommeil éternel, c'était le plus grand chamboulement de toute la vie de Bouddha, yep ! Bien plus encore que la disparition du triangle des Bermudes qui a engendré le début de la fin du monde de l'alolien tel qu'il avait connu : Départ de ses amis les plus proches et surtout O grand surtout afflux massif de touristes. Des touristes qui n'amenaient rien de bon. A commencer par ce prospectus porté par le vent qui est venu se coller au visage de Bouddha alors qu'il priait sur la plage.
C'est débile. Mais Bouddha est croyant et il y a vu un signe. D'accord de base, il n'était pas forcément convaincu et puis il a pensé à Maman qui n'était plus là... Mais qui allait revenir. Alors il n'avait plus tarder à prendre sa décision : il allait partir dans cette école vendue par le prospectus, il allait devenir médecin comme le promettait le parcours vendu par le prospectus et il allait... Gouter ces malasadas.
Hmm. Trop bons, comme ceux de maman.