Après les cours de ce jeudi, j’ai rendez-vous avec Ana. Malheureusement, ce n’est pas un rendez-vous amoureux, mais un rendez-vous pour travailler la coordination. En plus aujourd’hui, c’est mon anniversaire et comme je me suis fait pas mal d’ennemis, passer un peu de temps avec elle me fait du bien. Et puis à part un appel de mes parents et de Lucile, il va rien se passer. Un anniversaire peinard quoi. En plus, j’ai tous mes Pokémons avec moi donc ça va être cool.
Comme il s’agit d’Ana, je suis un peu arrivé en avance. Oui, je l’aime encore. Oui, j’arrive pas à l’oublier. Mais en même temps elle était tout pour moi et avec le temps, je me rends compte que c’est ma jalousie qui a causé tout mes problèmes. Si je n’avais pas été jaloux, je serais resté à Poni avec elle et sa famille, je n’aurais jamais rencontré l’autre rousse là et on m’aurait jamais enlevé mes Pokémons. En gros, j’ai détruit ce que j’ai construit. Et reconstruire ce n'est pas facile, croyez moi. Y a qu’à voir, de toutes mes relations à l’académie, la seule relation amicale que j’ai, c’est avec mon ex. Alors je sais ce que vous vous dites. Oui, t’as chouiné auprès de Bellamy, tout le monde ne te déteste pas. J’ai envie de vous répondre que quand on a un surnom de couloir de « Logan le violeur » ou « Le boxeur de Pokémon » je vous garantis que la moindre main tendue vers vous vous l’acceptez. Donc bon, en amie sincère sur l’école y a Ana et… c’est tout. Et en plus, je ne la vois pas comme une amie. Enfin…
Je veux bien arriver en avance, mais elle à presque quinze minutes de retard et d’habitude elle est ponctuelle, enfin à cinq minutes près, mais ça commence à m’inquiéter. Logan, ressaisis toi, c’est comme ça que tu l’as perdue, je te rappelle, alors laisse là libre. Va t’échauffer en l’attendant. Hé ! Parfois, j’ai de bonnes idées.
Je sors Elsa et Speedy de leurs balls sous la surveillance de Terry. Ça me fait penser qu’elle ne l’a jamais vu évolué et que je ne lui en ai jamais parlé. Elle va être surprise, c’est moi qui vous le dis.
-Les amis on va un peu s’échauffer en attendant Ana pour éviter de se blesser d’accord. Alors on bouge bien tout les muscles. Voilà comme ça. On s’étire bien aussi, c’est bien, on continue.
Pendant quelques minutes, nous nous échauffons ainsi avant que quelqu’un ne vienne dans notre dos.
Rendez-vous au parc 14 juin 2018 |
Une main vient me poker l’épaule. Je me retourne et vois Ana avec un grand sourire me tendant deux paquets. Je suis content qu’elle s’en soit souvenu.
-Tu sais t’étais pas obligé, mais merci beaucoup. Je les déballerais après la séance histoire de ne pas les salir avec la poussière qu’on va soulever.
Je me dirige vers le banc pour poser mes cadeaux alors qu’Ana grattouille un peu Terry sous le museau. Il a l’air content de revoir Ana après tout ce temps si bien que sa queue s’agite pendant qu’elle le caresse. En même temps moi, je n’ai pas une réputation toute pourrie auprès d’un des Pokémons de l’autre. Et je ne vise pas une sorte d’écureuil volant de type électrique. Je l’ai bien vu son regard noir braqué sur moi.
Je vois une bande de Pokémon arrivé dans le dos d’Ana et se sépare en deux groupes distincts à la demande d’Ana. D’un côté, il y a ceux que je connais et de l’autre les autres. Tiens elle a capturé un autre Plumeline ? D’ailleurs où est Plume ? Mais pas la peine de me torturer l’esprit plus longtemps, j’ai ma réponse. Elle a changé de style. Je suis impressionné. Ensuite, c’est le tour de son Gouroutan de se présenter, mais en bon type psy, il utilise la télépathie. Bon moi ça me fait plus rien avec Ban, mais je dois admettre que lui au moins est bien élevé et ne pense pas h24 à ma descendance. Ensuite, c’est le tour des inconnus de se révéler. Un Psykokwak intrigué et un Vivaldaim hautain. Bien, bien.
Elle se retourne fière d’elle et elle peut.
-Tu as constitué une belle équipe, on dirait. Moi à part Terry qui a évolué et Marill et Héricendre rien n’a changé. Enfin… si… Mais il est encore un peu sauvage alors… Au pire, je suis là au cas où. Sors Férosinge.
Le petit singe sort trèèèès énervé et est prêt à taper n’importe qui. Je l’ai capturé il y a peu, mais il pourrait se montrer moins combatif.
-Volià, c’est le dernier arrivé et franchement quand il s’énerve, je suis obligé de l’attacher pour le rentrer dans sa Pokéball. C’est une vraie teigne. Heureusement, il n'est pas très malin alors je peux facilement l’appâter. On dirait qu’il cherche toujours la bagarre comme s’il voulait montrer qu’il était un vrai dur. On s’est déjà battu, mais à chaque fois je glisse une cerise derrière lui et il se retourne pour la manger. Enfin bon. Férosinge si tu restes tranquille, tu peux rester avec nous. Terry tu le surveille.
Mon Pokémon hoche la tête. Il sait qu’il peut être imprévisible, mais ce n’est pas une raison pour le garder enfermé.
-Ana on peut commencer. Si ça ne te dérange pas, j’aimerais travailler une combinaison avec Elsa et Speedy basée sur l’Onde Boréale de ma Goupix. Et ensuite… Excuse moi, je dois répondre. Commencez sans moi, j’en ai pour deux minutes.
Mon Ipok venait de sonner affichant le nom « Maison ». Sans doute, m’appellent-ils pour mon anniv. Je m’écarte un peu du groupe pour être plus tranquille, mais pas assez loin pour que quelques bribes de la banale conversation que je vais avoir ne tombent dans les oreilles d’Ana. Bah, ce n'est pas bien méchant, surtout qu’elle à toute ma confiance.
-Allô. Oui, c’est moi. Oui, je vais bien. Ben, tu sais la routine, les cours, les emmerdes, lesrévisions je voulais dire. Non, ici, il fait beau, pas comme à Autéquia je suppose. Toujours ce bon vieux nuage de cendre ? D’ailleurs en parlant de nuage comment va Altaria ? Il a une indigestion ? Comment ça, c’est pas normal. Moi, je trouve que c’est cohérent avec toute la bouffe que tu lui donnes. Et Papa, il est avec toi ? Encore à la soufflerie ? Essayez, de vous coordonner la prochaine fois à croire qu’on ne fait pas partit de la même famille lui et moi.
Et là, c’est le drame. Ma mère vient de gaffer et pas qu’un peu. Sa phrase, je vous la donne en mille. « Comment tu sais ? C’est lui qui t’en a parlé ? » avec un air paniqué. Mon visage devient grave, je m’éloigne un peu plus d’un pas rapide et m’appuie à un arbre.
-Attends qu'est-ce que t’as dit là ?
Par mégarde, et en crispant ma main, j’active le haut-parleur.
-On voulait t’en parler depuis longtemps, mais on avait peur. En fait, tu n’es pas vraiment notre fils.
Sa voix était hésitante et elle semblait peser chaque mot pour éviter que je souffre.
-Quand on s’est rencontré avec ton père, on ne s’est plus lâché et j’ai fait plusieurs fausses-couches avant d’apprendre que je ne pourrais jamais avoir d’enfants, alors on est passé par un organisme pour l’adoption et tu es arrivé à ce moment-là dans notre vie. Tu ne t’en souviens certainement pas vu que tu étais encore qu’un bébé mais c’est toi qui a rampé vers nous en disant « Maman ».
-Tais toi…
-Mais mon chéri tu…
-TA GUEULE !!! Vous m’avez menti pendant 17 ans et j’apprends que je sais même pas qui sont mes parents ? Vous auriez pu m’en parler avant. Tu expliqueras à ton connard de mari pourquoi il ne me verra plus.
-C’est comme ça que tu parles à ta mère ?
-Tu n’es plus ma mère.
Au moment de raccrocher, je me surprends à trembler. De la rage ? Du dégoût ? D’autres sentiments encore inexplorés ? Pour couronner le tout, elle rappelle. Je ne décroche même pas et balance mon Ipok au sol avant de lui donner de grand coup de chaussures pour le rendre inutilisable. Je ne veux pas que ces acteurs me recontactent. Je ne veux pas. Et du coup, qui sont mes vrais parents ? Et qui d’autres savait pour mon adoption ? Je commence à crier toute ma haine et ma rage contre cet arbre et me met à pleurer. Ils m’ont manipulé pendant 17 ans… Ils ont jamais pensé à ce que je pouvais ressentir ? À ce que je croyais ?
Je n’ai même plus envie de faire de la coordination, j’ai besoin d’extérioriser tout ce que je ressens. Alors je ferme mes deux poings et frappe l’arbre en face de moi jusqu’à en avoir les phalanges qui saignent. Non, ça ne vas pas régler le problème, mais imaginer foutre des baffes à ce menteur me rend un peu plus serein. Mais au fond, je suis perdu, je ne sais pas quoi faire. On dit que pour avancer, il faut un point de départ et un point d’arrivée, mais dans mon cas je n’ai plus de point de départ. Alors je m’agenouille et continue à exprimer ma rage et ma tristesse à ceux qui veulent entendre.
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Ana se rapproche de moi alors que je reste immobile face à l’arbre. Elle me demande quel est le problème ? J’essaie de parler, mais aucun son ne sort de ma bouche. Un bouchon d’émotion est coincé dans ma gorge et m’empêche de parler. Je n’arrive pas à formuler la moindre parole correctement, des larmes remplacent mes paroles.
Elle attrape mes mains pour constater les blessures que je me suis faites en frappant l’arbre, avec un peu de chance, il doit y avoir quelques traces de sang. Son Psykokwak accourt vers nous pour me laver les mains, je suppose, et je me laisse faire sans réfléchir. À quoi bon réfléchir. Je faisais confiance à des gens pendant toute ma vie et j’apprends que je ne suis rien pour eux. Juste bon à combler un manque affectif. Je ne suis pas un jouet, mais bel et bien un être humain, mais un être humain pommé, alors je me retourne vers Ana les yeux larmoyants avant de la prendre dans mes bras et de laisser échapper toute la tristesse que j’avais accumulé en 17 ans.
D’habitude, je prenais sur moi, je souffrais en silence, mais là, je peux plus supporter. Même moi, je ne me suis jamais vu dans cet état de profonde tristesse. À croire qu'été rime avec mauvaise nouvelle. L’an dernier le break avec Ana et là j’apprends que je suis un adopté. Ce n'est pas vrai… Mais Ana à besoin d’explication pour m’aider. Je sais qu’au moins elle je peux compter dessus pas comme EUX.
Entre deux sanglots, j’arrive à prononcé un phrase assez compréhensible et audible pour qu’elle la comprenne, en même temps je suis tout prêt de son oreille.
-… Je… Je viens d’apprendre de la part de ma mère que je suis un enfant adopté…
Et je repars à pleurer sur son épaule comme un enfant à peur du noir ou un bébé qui fait des cauchemars.
Comme pour me suivre dans ma démarche, le ciel commence à s’assombrir et des gouttes de pluie commencent à tomber sur nous, mais pourtant, je ne bouge pas préférant rester là au cou d’Ana et pleurer plutôt que de trouver un abri pour le déluge qui s’annonce.
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Tous ses Pokémons s’en vont nous laissant seul sous l’aile protectrice de son Bruyverne. Mes Pokémons nous rejoignent et semblent s’inquiéter pour moi. Moi, je ne veux pas bouger, j’ai besoin d’évacuer, de parler, de pleurer, mais Ana se retire pour me forcer à me lever et nous mettre à l’abri le temps que l’orage passe. Sans raison, je me lève et la suis au ralenti, les gouttes d’eau commencent à s’abattre de plus en plus fort, collant mes cheveux sur ma tête et camouflant mes larmes sur mes joues.
Après de longues minutes, nous arrivons devant le gymnase qui, bien entendu, était fermé pour une raison inconnue. Seule une structure dépassant du gymnase nous protège tous de la pluie maintenant diluvienne. Sans raison, je me lève et la suis au ralenti, les gouttes d’eau commencent à s’abattre de plus en plus fort, collant mes cheveux sur ma tête et camouflant mes larmes sur mes joues. Sans elle, il serait à se morfondre sous la pluie plutôt qu’au sec. Pour moi, rien n’a changé, je suis toujours autant paumé.
Je suis un peu trempé, mais la réactivité d’Ana nous a fait éviter ce déluge. Je ne ressemble plus à rien, je ne suis plus rien. Pour moi, rien n’a changé, je suis toujours autant paumé.
-J’étais tout petit quand ils m’ont adoptés et ils ne m’ont jamais rien dit. C’étaient les premiers à me rappeler de toujours être honnête, mais c’est que des charlatans. Je sais même pas si je m’appelle Logan, je sais même pas ma ville de naissance, je ne sais même pas si mes vrais parents sont encore en vie. En plus, je ne sais pas comment je me suis retrouvé en service d’adoption, je ne sais pas où c’était. Je ne sais rien. Ils m’ont fait des cadeaux, mais c’était pour acheter mon amour ? C’étaient les premiers à me rappeler de toujours être honnête, mais c’est que des charlatans.
S’il faut, j’ai des frères et sœur, peut-être en service d’adoption.
-Je les hais. Je pensais pouvoir leur faire confiance, m’appuyer sur eux, mais ils l’ont balayée d’une seule main comme si je n’existais pas. À ton avis, pourquoi ils m’ont adopté ? Parce qu'avec les aides financières des ménages, je leur rapporte du fric. C’est juste des putains d’hypocrite ces connards. S’ils m’en avaient parlé avant j’aurais pu comprendre alors pourquoi ils ont attendu ?
Ils ne me verront plus jamais.
Je mets ma main dans ma poche et en sort mon passeport, carte d’identité, carte vitale. Pris dans ma rage, je les détruits tous avant de jeter les bouts sous la pluie torrentielle.
-Je ne veux plus être associé à leur nom.
Speedy et Elsa me regardent en se demandant quoi faire pour m’aider mais elles ne peuvent rien pour moi. J’ai perdu ma foi envers mes partenaires, en ceux avec qui j’ai passé plus de 15 ans de ma vie.
-Je peux plus avoir confiance en personne…
Et je me remets à pleurer, seul, dans mon coin attendant que la tempête se calme.
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Elle me réprimande, toujours plus. Je sais pertinemment qu’elle a raison mais je ne peux pas l’accepter pour le moment. Je l’écoute sans rien dire, d’une oreille distraite. Alors, quand elle me demande pourquoi je n’ai plus confiance alors qu’elle est là, je ne réagit même pas. Je veux juste qu’on me foute la paix moi. Ni plus, ni moins.
Quand elle recommence à parler je marmonne dans ma barbe.
-Fous moi la paix…
J’étais en pétard, plus que toute les fois contre Salomé réuni, plus que la fois où je voulais la tuer dans les bois. Et quand Ana prononce le mot famille, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Tous mes muscles se tendent. Je me lève à l’exact moment où elle finit sa phrase, avant de commencer sur un ton plus qu’énervé.
-Tais-toi ! Arrête de parler ! Tu sais pas ce que je ressens ! Tu comprends pas ce que ça fait de se se faire abandonner comme ça ! Tu connais pas vie alors, ta gueule !
Je me retourne en lui collant une gifle de mes grandes mains.
Et là, je me rends compte de mon erreur. C’est la première fois que je portais la main sur Ana, la première fois que je portais la main sur la fille que j’aime. Je suis comme paralysé, comme tétanisé par ce que je viens de faire. Je recule doucement terrorisé par mon action, avant de rater la marche et de tomber sur le mélange de gravillon et boue formé par la pluie devant l’entrée du Gymnase. Je suis impardonnable. Elle n’aime pas mon côté violent, mais je ne l’avais jamais frappé. Et pourtant. La gifle que je venais de lui mettre pouvait dire deux choses. Soit c’est une fille que je déteste, soit je l’aime et je dois m’en éloigner pour la protéger car je suis dangereux.
-Ne m’approche pas ! Ne m’approche plus ! Plus jamais !
J’étais terrorisé, j’avais peur de moi, de sa réaction, de celle de mes Pokémons. Et cette dernière ne se fit pas attendre. Elsa prise dans un élan de surprise s’approcha rapidement d’Ana pour lui proposer son froid pour empêcher que ça enfle alors que Speedy s’interposait entre nous deux me faisant face, pouvant laisser passer Ana si elle le désirait.
Je recule de plus en plus avant de heurter le premier arbre venu. Je ferme les yeux et me prépare à subir ses plus vifs remontrances aidés par mes Pokémons. Je voulais pas, je voulais vraiment pas la frapper. Mais comme je ne l’ai pas écouté, je n’ai pas écouté son dernier conseille que pourtant, j’aurais dû plus qu’appliquer à ce moment précis.
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J’attends ses remontrances mais rien ne fait. Des bruits de verres brisés se font entendre. Je sais qu’elle à raison mais comment voulez vous que j’accepte ça ? Comment voulez vu que j’accepte en moins d’une heure le fait d’être un adopté. Je sais que je viens de commettre l’irréparable mais au fond de moi j’ai besoin plus que jamais d’elle. Et moi je viens de refuser son aide. Je suis devenu arrogant, solitaire, violent. Je suis devenu quelqu’un de mauvais. Et le pire c’est que j’avais la possibilité de tout arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Mais j’ai échoué. Je ne suis plus que l’ombre de moi-même. Ce n’est pas la faute des autres mais de moi-même. J’ai craché sur toutes les mains qu’on me tendaient alors que j’ai vraiment besoin d’aide.
Elsa et Speedy m’attaque de plein fout furieuses contre moi. Je ne réagis pas car elles ont raison de faire ça. Puis elles s’en vont me laissant là adossé à mon arbre en sentant le parfum de la bouteille. Mais c’est finit. En plus d’être la fille que j’aime, c’était ma seule amie, mais je l’ai perdue.
La pluie se remet à tombé de plus belle, mais je ne bouge pas. Regardant l’entrée et le seul souvenir qu’il me reste d’elle. Son cadeau pour mon anniversaire.
Je commence à avoir froid alors je me lève pour venir m’asseoir sous le parvis en essaynt de contacter Ana avec mon Ipok détruit mais rien n’y fait. Alors je déballe mon seul cadeau en larme. J’enfile le sweat à capuche et me recroqueville sur moi-même pour avoir plus chaud et pour cacher ma peine et mes larmes.
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Une semaine plus tard
Je me baladais dans l’académie avec mon sweat à capuche fétiche sur le dos. Mais si, celui avec marqué « scientific » dessus et avec pleins de petits dessins. J’avais passé cette nuit là dehors sur le parvis du Gymnase et j’avais attrapé une maladie qui avait duré quelque jours. J’avais également écrit une lettre que je m’apprêtais à aller déposer moi-même. Ce n’était pas une énième lettre d’amour mais bel et bien une lettre d’excuse, elle était plus longue qu’avant et dedans je lui demandais de me laisser le temps de digérer le fait d’être adopté.
Je me dirige donc vers le dortoir des mentalis avec ma lettre dans la poche. Mais voilà qu’Ana se profile au loin alors je me cache rapidement dans un recoin en espérant qu’elle ne m’ait pas vu avant de me rendre compte que la lettre est par terre sur son chemin.
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