Louis arriva dans le village de l’académie suivi de près par le Kroc. Il vit bien des gens à qui il aurait pu demander son chemin mais il se voyait mal les interrompre dans leurs activités diverses. Après être resté planté à observer et tenter de choisir sa victime, il opta pour un jeune homme, certainement plus âgé que lui, au cheveux bruns. Faisant un signe de la tête à son starter, il se mit en marche vers l’inconnu. Une fois à sa hauteur, toujours les mains dans les poches et avec une posture nonchalante, il prit la parole. “Salut, excuse moi de te déranger mais je viens d’arriver, tu saurais où je peux faire soigner mes pokémon ?” Bravo, belle entrée en matière, on se demande où sont passées ses bonnes manière et son savoir-vivre. Il a dû les oublier au bord de l’étang, il ne les a certainement pas ramassé, trop occupé à récupérer la pokéball contenant son nouvel acolyte. Après un silence d’une trentaine de secondes, il se rendit compte de sa maladresse et ajouta : “Ah, pardon, je m’appelle Louis, et comme je le disais je viens d’arriver. En fait j’ai même eu mon starter dans l’après-midi et je serais pas contre un petit tour des installations, même si elles sont temporaires, ça m’aiderait beaucoup.” Même s’il affichait un sourire gêné, sa demande était un peu excessive. Le pauvre étudiant n’avait peut être pas que ça à faire que d’accompagner un nouveau pour lui faire faire le tour du campement. Bon, c’était un peu plus qu’un campement. Mais de ce que Louis avait pu entendre avant son arrivée, l’île sur laquelle se trouvait l’académie avait été entièrement détruite. Il ne savait pas vraiment si c’était une exagération ou si c’était réellement ce qu’il s’était passé. Il n’allait tout de même pas poser la question, l’important étant qu’il puisse suivre les cours comme prévu. Le malosse a côté de lui reniflait avec méfiance le jeune homme aux cheveux bruns. Son instinct avait pris le dessus visiblement. La description du pokédex avait dit vrai, ils sont bien protecteur. Louis, regardant son interlocuteur dans les yeux, n’avait même pas vu le comportement de son pokémon. Tu parles d’un dresseur attentif… Je vous le dis chers lecteurs, espérons que le jeune homme soit sympa et qu’il ne prenne pas peur face à cette équipe bien étrange qui venait de l’importuner. |
Le tour du village en 80 minutes Louis Pérault, Matsuo Kyokai Date : Fin juillet 2018 Il faisait beau ce jour là, et j’avais passé ma matinée dans la nature à la recherche des différents pokemon que l’on pouvait observer sur l’île. Comme Tod avait décidé de rester à la maison pour embêter les pokemons de mes colocataires, j’avais proposé à Nutstela, de nous accompagner. Elle avait eu l'air d'hésiter, mais finalement accepta de venir avec Pix et moi. J'avais donc passé mon temps à observer discrètement une bande de mascaïman planqué dans des fourrés. J'étais un peu crasseux, mais j'étais très satisfait de mes croquis. J'avais repris le chemin de la civilisation, tout en discutant de mes dessins avec ma nouvelle compagne, la seule femelle de mon équipe. Elle adorait me regarder dessiner et pouvait passer des heures à me regarder faire. Pix nous suivait à ma gauche, sans sembler s'intéresser à nous, mais il ne nous quittait pas. La relation qu'ils entretenaient n'étaient pas aussi mauvaise que ce que j'avais pensé au départ. Même si leurs éléments les opposaient, Nuts avait un caractère très conciliant et avait respecté les réserves de Pix, qui lui, une fois qu'il avait constaté qu'elle ne serait pas aussi insupportable que Tod, il l'avait accepté. Le dernier de la bande était quant à lui ravi, car il avait trouvé en Nutstela une partenaire de jeu qui ne lui refusait jamais rien. J'atteins le centre-ville et m'arrêtai quelques instants devant la vitrine d'une boutique dont la vitrine m'avait attiré l'œil quand un gars m'aborda : - Salut, excuse moi de te déranger mais je viens d’arriver, tu saurais où je peux faire soigner mes pokémon ? Il m'avait tellement surpris, que je le détaillai en silence pendant quelques secondes. Il était un peu plus grand que moi, mais avait l'air un peu plus jeune, pas de beaucoup. Son front, ses yeux, et de manière générale son visage, étaient cachés par une tignasse de cheveux noirs qui n'avait rien à envier à la mienne. Il sembla réaliser qu'il avait manqué de tact et il reprit : - Ah, pardon, je m’appelle Louis, et comme je le disais je viens d’arriver. En fait j’ai même eu mon starter dans l’après-midi et je serais pas contre un petit tour des installations, même si elles sont temporaires, ça m’aiderait beaucoup. - Enchanté, moi c'est Kyokai. Bienvenu à l'Académie, lui répondis-je en reprenant mes esprit avec un petit sourire un peu triste. Enfin, je dis Académie, mais je devrais dire camp d'été. On ne sait pas trop ce qu'il va se passer pour la rentrée. La direction n'a donné aucune info sur ce qu'il va nous arriver à la rentrée. J’aperçus son malosse en train de me renifler avec méfiance, et aussitôt, Pix se mit entre le pokemon et moi dans une attitude protectrice. Je retins le soupir qui me vint, je ne voulais pas blesser l’ego surdimensionné de mon starter. Mais il fallait que je calme le jeu, car Nutstela, qui n'avait jamais vu Pix se comporter ainsi, était devenue tendue et semblait prête à se jeter dans la bataille pour me défendre. Je tendis la main vers mon starter et lui dis fermement mais sur un ton apaisant : - Tout doux Pix, tout va bien. J'attendis quelques secondes qu'il se calme et me concentrais sur Louis. - Désolé, les rencontres entre pokemon un peu trop protecteurs sont toujours un peu compliqué. Mais ne t'en fait pas, mon goupix est un peu sauvage mais sait obéir. Je gratifier Pix d'un regard, pour appuyer mes dires et à sa mimique, je devinai sans peine que j'avais touché juste. Il serait obéissant. Nuts de son côté avait retrouvé sa bonne humeur et alla s'asseoir sagement à côté de Pix. Par Arceus, nous avions de la chance que le turbulent Tod soit resté à la colocation. Sinon ça aurait forcément dégénéré à cause de ce sans-gêne. - Pour en revenir à ta question, le centre pokemon est un peu plus loin par là, indiquai-je en désignant la direction. Je peux te montrer le chemin, et te faire une visite rapide du coin. Ce n'est pas très grand, mais c'est convivial. Ça fait du bien à ceux qui étaient à Lansat lors de la crise. J'ignorais ce qu'il savait des derniers événements ayant eu lieux sur l'île, mais je ne m'étendis pas. -On en profitera pour s'arrêter pour manger. Je connais un super resto qui propose des menus pas trop chers, et la nourriture y est divine. Crois en mon estomac, ajoutai-je avec un sourire un peu plus grand. C'était encore loin de mon attitude d'avant, mais il y avait du progrès. |
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