Il y a 28 ans, naissait dans une maison en bois et en papier typique de la ville encore conservatrice à l'époque de Rosalia un enfant. La ville résonnait des traditions anciennes et du clairon de la tour. Shinzo, du nom de son grand-père, Orumoto du nom de l'ancienne dynastie régnant autrefois à Mauville une dizaine de siècles en arrière.
Il bénéficia d'une éducation protectrice, disciplinaire et traditionnelle. Pendant 10 ans, il ne connut du monde extérieur que l'aristocratie, qui cachait naturellement le petit peuple, la force ouvrière, l'esprit du pays...
Il continua son éducation dans une grande école militaire de Doublonville où il découvrit ses instincts patriotiques. Shinzo voulait défendre Johto des maux du bellicisme et des criminels. À la sortie de l'école, c'est donc tout naturellement qu'il s'engagea dans la Marine Régionale -alors fer de lance de la défense du commerce de la région, qui transitait presque exclusivement par le port d'Oliville- aux postes de Marin et Cuisinier (Il avait choisi l'option Cuisine à l'école). C'est que c'est un métier difficile, marin : il faut se lever tôt, supporter la solitude, respecter les ordres, effectuer tout un tas de tâches physiques...
Quant au métier de cuisinier de la Marine, il est plus rassasiant que gastronomique, bien évidemment. C'est tout un art de préparer de bons petits plats dans un espace aussi exigu avec très peu de produits frais.
Il opéra sur la frégate Le Chrysanthème toute sa carrière. Il affronta la Team Rocket, des terroristes, des fous furieux voire même un Leviator fou. Il effectua, pendant tout ce temps, un service exemplaire. Après quelques années et avoir sauvé un des amiraux de la flotte d'une attaque de nuit de la Team Rocket, il gagna le grade de Lieutenant
Et là c'est le drame : Alors qu'il effectuait son travail en cuisine, il versa accidentellement de l'eau bouillante sur le Commandant. Celui-ci, ayant un sens poussé de la discipline, le renvoya sur le champ. La patrie le remerciait pour son service, mais il était désormais seul, face à une famille qui le rejetait de la maison familiale : on ne revient pas après son départ.
Il garda toutefois son honneur, et porte aujourd'hui son uniforme avec fierté. Il servit dans un de ces paquebots d'Oliville deux mois, avant de laisser tomber et de vivre une nouvelle vie à Lansat. C'est dans un esprit de renouveau qu'il pose le pied sur l'île, toujours en uniforme de marin, afin de reconquérir un nouvel honneur et une nouvelle expérience.