Sirius, son Otaquin sur les genoux, soupire quelque peu face à ce qui l’attend aujourd’hui. Sur le papier, c’est rien de terriblement plus complexe que ce qu’il a déjà pu affronter au cours de ses nombreuses années de vie. Entre sa vie familiale plus que turbulée et maintenant les aventures liées à la Pokemon Community … On pourrait croire que le garçon est prêt à relever tous les défis. Et au fond, c’est un peu le cas.

Il est juste un peu anxieux.

Ok, carrément terrifié.

Il faut dire qu’aujourd’hui, il arrive au terme d’un projet qui le travaille depuis bientôt un an et c’est en entière relation avec le type eau qui ronronne presque sous les caresses de son dresseur. Ils partent en sortie capture aujourd’hui. Rien qu’eux deux. Ce qui est bien étonnant quand on connaît le coordinateur qui se sépare rarement de sa joyeuse bande de joyeux lurons.

Or, c’est important. Pour Alrish comme pour Sirius. De ne passer ce moment qu’à deux. Rien qu’eux deux.

L’évolution d’Alrish. C’est pas une première pour Sirius. Il a déjà vu pas mal des membres de son équipe se métamorphoser pour devenir une nouvelle version d’eux même. Sa Starter, Soleil … C’est pas une nouveauté et c’est pas l’évolution en lui même que le jeune homme appréhende tant. C’est plutôt l’impact qu’elle va avoir sur le faible Otaquin. L’impact qu’elle peut avoir sur sa santé déjà fragile.

Pourtant, c’est une sorte de dernier espoir, une dernière tentative de le guérir et le duo a fait tout ce qu’il pouvait pour prévenir le moindre problème. Prendre conseil auprès de spécialistes de l’évolution et surtout, surtout, présenter le problème au Professeur Sorbier. L’avis du vieux prof a été décisif dans la prise de la décision finale.

Et les voilà, presque un an après cette discussion, après de longues heures d’entraînement, à voir le petit type eau se transformer et, avec un peu de chance, se libérer de sa maladie génétique.

Le lieu de la sortie capture du jour, une île au nom imprononçable s’est révélée être l’endroit idéal. Sorbier a, après tout, recommandé un endroit froid et quoi de plus froid que cette espèce de pseudo banquise sur laquelle les élèves ont été largués il y a quelques minutes.

Sirius n’écoute que d’une oreille distraite les instructions de son professeur, bien plus concentré sur son propre pokémon. Emmitouflé jusqu’au cou, le jeune homme l’observe alors qu’il s’habitue à la fraîcheur de la neige sous ses nageoires. Il faut dire que ça doit le changer de la chaleur qu’émane normalement Sirius.

Les instructions terminées, les élèves se dispersent et rapidement, Sirius et Alrish se retrouve presque seul. Avec un sourire, le Noctali fait signe à son pokemon de le suivre.



L’Otaquin hoche doucement la tête, l’air un peu gêné. Comprenant sans trop de difficulté que toute cette histoire le stresse probablement plus que lui-même, Sirius se baisse pour déposer une petite caresse sur le haut du crâne du pokemon.



Il peut sembler peut naturel d’appréhender autant une évolution et pourtant … l’événement est, pour le duo, la finalité d’une longue préparation et les dernières séances d’entraînement laisse présager que l’évolution est pour très bientôt. Les signes ne trompent pas vraiment. Alrish et Sirius le savent bien …

Ils sont tendus, autant l’un que l’autre. Il y a une forme d’appréhension mêlée à de l’excitation. C’est la fin de deux longues années de galère pour le duo. D’inquiétude et de doute. De « et si » et de questions. De rendez-vous à l’hôpital, de rencontre avec des experts, de recherches d’une solution. C’est la fin de tout ça.

Parce qu’Alrish est prêt.

Le petit pokemon, habituellement dans les bras de son dresseur se promène actuellement tout seul, quelques pas devant lui. Et Sirius l’observe avec une certaine tendresse. Si à la base, il a accepté de recueillir le pokemon, avant que quiconque connaisse ses problèmes de santé, c’est pour la dernière évolution d’Otaquin. Oratoria semble fait pour les concours pokémon et Sirius aurait bien été stupide de ne pas sauter sur l’occasion.

Et pourtant, depuis qu’ils sont ensemble, jamais Alrish n’est monté sur scène. Ça n’a jamais été évoqué, suggéré. La priorité étant de guérir le petit pokémon. La pierre stase pèse lourd dans sa poche.

Ils marchent dans la neige sans trop savoir où ils vont. Sans trop savoir ce qu’ils recherchent, ce qui va déclencher cette évolution qu’ils attendent avec cette impatience mordante. Le paysage est superbe autour d’eux et riche en vie. Du coin de l’œil, Sirius repère un petit groupe de Goupix d’Alola et pendant un instant, il s’imagine sur scène au côté d’un de ces superbes spécimens. Puis, son Otaquin couine légèrement et l’image s’envole.

Sirius ricane doucement alors que le petit pokémon vient de se taper une nageoire contre un morceau de glace qui perce à travers la neige. L’Otaquin s’insurge rapidement, mécontent de voir son dresseur ainsi se moquer ouvertement de lui. Il faut dire que Sirius n’est pas exactement le plus discret. Pas plus qu’il ne tente de l’être.

C’est peut-être le ridicule de la situation, mélé à l’angoisse et au stress mais le ricanement de Sirius se transforme en véritable fou rire face à un Otaquin de plus en plus agacé. Et il rigole et il rigole alors qu’Alrish s’énerve et s’énerve.

Et l’énergie qu’ils dégagent monte et monte.

Puis un flash.

Une lumière blanche, vive et puissante qui inonde le paysage déjà éblouissant. Le blanc les entoure et les contours deviennent flous. La peau bleu d’Otaquin se fait plus claire et se pare de fines membranes dans la forme d’une robe. Il grandit et son corps se transforme et Sirius arrête de rire.

Il retient son souffle alors que lentement, la lumière s’atténue et dévoile un Otarlette qui ne semble pas bien comprendre ce qui vient de se passer. Il suffisait visiblement de l’énerver un peu. Sirius éclate de rire à nouveau et si il y a des larmes dans les yeux, on racontera que c’était une poussière. Il tombe à genoux dans la poudreuse, juste en face du type eau et son sourire pourrait causer le réchauffement climatique.

Il est juste heureux.

Alrish semble comprendre ce qu’il vient de se passer et boude pendant environ trois secondes avant de se mettre à inspecter son corps. Découvrir ses capacités, ses nouvelles habilités.

Rien n’est encore dit, rien n’est encore promit. Il faudra faire des analyses dès leur retour à Adala mais le simple fait qu’Alrish aille bien, qu’il puisse bouger et que l’évolution n’ait pas drainé toutes ses forces sont un réconfort dans lequel Sirius se complaît quelques instants.

Il va bien.

Le petit pokemon danse joyeusement autour du dresseur, admirant ses membranes suivre le moindre de ses mouvements. Il suit les instructions que donne Sirius lors des entraînements à la coordination. Les gestes élégants, les pas de danse. Tout ce qu’on lui a jadis refusé, le voilà qui a la force de les exécuter.

Tout semble aller pour le mieux.

Puis Alrish s’arrête et toussote.

Le sourire de Sirius se fane quelque peu. Ça peut simplement être la fatigue de l’évolution mais il ne peut s’empêcher d’imaginer le pire alors il attrape le type eau, faisant fit de l’eau qui ruisselle sur sa peau fine et qui trempe ses propres vêtements.

- Va pas en faire trop d’accord ? On va y aller doucement. Tester tes nouvelles limites et surtout, surtout, attendre d’avoir fait des analyses pour faire des choses supplémentaires.

Le pokemon se blottit un instant contre son dresseur, apaisé par ses lentes caresses. Il hoche doucement la tête. Tout va bien, tout va bien.

- Tu veux continuer la ballade ? Ou tu préfères rentrer au bateau et te reposer ?

L’Otarlette s’agite un peu et avec léger rire affectueux, Sirius le repose sur le sol.

- Ok, ok, mais au moindre signe de fatigue, je te porte et on rentre.

Alrish hoche la tête et le duo reprend sa ballade. Ils sont un peu plus sereins. Du moins, Alrish semble l’être. Il se déplace sans aucun mal sur la banquise, exécutant de longues glissades et prenant de l’avance sur son dresseur qui tente tant bien que mal de garder en permanence un œil sur le pokemon eau.

Il rayonne comme il n’a jamais rayonné en tant qu’Otaquin. Un poids a clairement été levé de sa poitrine et ses mouvements sont plus fluides. Les recherches du Noctali sur la ligné évolutive de son pokemon lui ont apprit que les bulles qui émanent actuellement de son pokemon sont un signe de bonne santé et de bonne humeur.

Tout va bien.

Il sera probablement un peu plus rassuré une fois les examens faits mais globalement, l’évolution semble avoir fait exactement ce que Sirius espérait. Peut-être que la maladie n’a pas été totalement éradiquée mais la nouvelle force et joie de vivre de son pokemon lui indique qu’il y a eu un changement. Il ne sait peut-être pas encore lequel, mais … ça semble plutôt positif.

Son raisonnement terminé, Sirius semble enfin se détendre et si il garde en permanence un œil sur son partenaire, il se laisse un peu plus aller à découvrir les alentours. Et cette phrase tourne en permanence dans sa tête comme s’il n’arrivait pas vraiment à y croire. Comme s’il avait peur que ce soit un mirage. Un songe. Pourtant c’est la vérité.

Tout va bien.

C’est un peu par hasard au final qu’Alrish tombe dans une petite crevasse qui mène jusqu’à un étrange monde sous le monde. Une sorte de paradis végétal camouflé sous la glace, profitant du soleil par quelque réflexions absurdes que Sirius ne cherche pas à comprendre.

Après la crainte de voir le pokemon nouvellement évolué tomber dans une crevasse, la longue glissade qui s’en suit pour le rejoindre, c’est l’ébahissement qui règne en maître dans le cœur du jeune homme. L’endroit est tout simplement superbe. En parfaite opposition au froid glacial qui règne à la surface, la caverne née d’une anomalie géologique est luxuriante et presque chaude. La veste que porte Sirius se retrouve bien vite accrochée à son bras en conséquence.

Toujours aussi joyeux, Alrish navigue entre les divers végétaux et semble se plaire un peu plus dans ce climat plus tropical. Les pokemons semblent y être plus nombreux également. La vie, d’une manière générale, semble avoir eu plus de facilité à se développer dans cette cavité secrète plutôt qu’à la surface.

Et très honnêtement, ça se comprend.

Eau fraîche et nourriture abondante au vue des arbres colorés de baies situés un peu partout. Émerveillé et rassuré par l’aisance que démontre le type eau dans son nouveau corps et son nouvel environnement, Sirius laisse son esprit et son regard vagabonder sur le lieu, sans oublier de prendre quelques photos bien cadrées pour poster sur son Pokegram un peu plus tard.

C’est bien pour ça qu’il ne remarque pas l’Otarlette faire ami-ami avec une petite bande de pokémons qui partagent avec lui leur collecte de baie. Au cœur de ce petit groupe, un Mimantis semble s’être tout particulièrement prit d’affection pour Alrish et bien vite les deux pokemons se lancent dans un innocent jeu de bulles d’eau et d’acrobaties.

Si la capacité de former des bulles et de pouvoir les contrôler est typique de la lignée d’Otaquin, Alrish n’a jamais vraiment démontré une quelconque habilité pour les former et encore moins les conserver très longtemps. Pourtant, là, et Sirius le réalise en se relevant le nez de son iPok, il les maîtrise. Suffisamment pour que les deux nouveaux amis s’amusent de voir le Mimantis sauter de bulle en bulle alors qu’Alrish les maintient sans problème dans les airs.

Le Noctali ne cherche pas à stopper le petit manège auquel jouent les deux pokemons et se contente plutôt de les observer, d’analyser comme les capacités d’Alrish se développent à la suite de son évolution. Il est satisfait de le voir enfin utiliser ce talent naturel de sa ligne évolutive avec tant de facilité. D’instinct presque. Il prend quelques notes, une vidéo, quelques photos.

Il voudrait ne pas espérer avant d’avoir fait les examens mais cette sortie lui donne le sourire. Il a envie d’y croire. Envie de rêver d’Alrish a ses côtés sur scène. Il voudrait faire taire les voix dans sa tête qui lui murmure des enchainements, des spectacles basés sur les capacités de son pokemon et pourtant, quand il voit l’Otarlette si heureux … il est impossible de ne pas rêver de grandeurs.

Sirius a toujours été un garçon ambitieux.

Alrish, quand à lui, se sent revivre. Il se sent vivre tout court. Pour la première fois de sa vie, il est capable de tenir le rythme, de s’amuser avec un autre pokémon sans être hors de combat au bout de deux minutes. C’est incroyable, c’est tout nouveau et ça a un goût unique dans sa bouche. Et il partage ça avec Mimantis. Et il veut Mimantis avec lui maintenant.

Il laisse alors ses nouveaux pouvoirs prendre le pas sur la raison, sur la logique. Il laisse alors à ses envies, elles qui ont toujours été bridées jusqu’alors. Il laisse ses capacités se saisir discrètement d’une pokeball dans le sac de son dresseur et sans demander à qui que ce soit, il la laisse tomber juste devant Mimantis, une supplique dans les yeux.

Viens avec moi.

La pokéball se tient juste là, entre les deux pokémons. Les cris de joie se taisent quelques peu et la tension semble monter en conséquence. Sirius est bien indifférent au changement d’atmosphère, un peu trop intéressé par son écran.

Le Mimantis s’est arrêté. Son regard alterne entre Otarlette et Sirius. Il aurait dû le savoir, être proche d’un pokemon capturé veut souvent dire que ce dernier veut le capturer. Pourtant, Sirius ne s’intéresse pas plus que ça à l’interaction entre les deux pokemons. C’est Alrish et rien qu’Alrish qui le regarde avec espoir et envie. C’est son ami, son ami, qui veut l’emprisonner dans cette petite balle électrique.

Il hésite un instant.

Alrish semble prendre son silence et son hésitation pour un rejet et plonge rapidement dans la rivière à côté de laquelle le petit groupe se tenait. Le petit pokémon eau nage à toute vitesse, remonte le cours d’eau avec une énergie nouvelle, une énergie qu’il n’a jamais connue et ressentit.

Et son nouvel ami ne veut pas partager ça avec lui.

Perdu dans ses nouvelles sensations, Alrish ne réalise pas vraiment l’impact de ses actions, l’impact de sa demande. Il faut reconnaître que c’est quelque chose de réaliser à quel point on se sent mieux, à quel point on se sent puissant. C’est enivrant et pendant un instant, Alrish perd sa compassion, sa gentillesse.

Il est fort et il veut qu’on l’écoute.

Même la petite cascade qui avant l’aurait mit à terre, tremblotant et épuisé, est incapable de calmer la rage de l’Otarlette. Sa peine et sa frustration de ces années de galère en tant qu’Otaquin sont derrière lui et il ne reste plus que la rage et l’envie de vivre, complètement à cent pour cent.

Alors il va tout droit, sans se retourner.

Le Mimantis lui, s’approche de Sirius et tapote doucement sa cuisse. Il lui tend la pokeball et pointe du doigt la direction qu’Alrish a prit et Sirius … et bien Sirius soupire. C’est … difficile. Il se doutait que l’évolution apporterait son lot de problème mais force est de reconnaître qu’il n’avait pas spécialement prit en compte l’aspect psychologique du pokémon face à son évolution.

Encore une fois, Sirius se révèle être un pitoyable dresseur.

Pourtant, Alrish reste sa responsabilité, son ami et le pokémon pour qui il s’est inquiété pendant de longues années. Alors il prend sur lui pour le moment, laisse son introspection pour plus tard et part à la poursuite de l’Otarlette, sans oublier de remercier le pokemon sauvage.

Mimantis le suit à son tour. Discret et quelque peu mal à l’aise, il le suit. Après tout, Alrish est son ami.

Le nouveau duo remonte donc la rivière, passe par le petit chemin qui permet d’accéder au sommet de la cascade et retrouve un Alrish, triste et en colère. Mimantis tente de l’approcher mais se fait refouler méchamment. Alors Sirius prend le relais.

- Hey mon grand. Ton ami et moi, on s’inquiète un peu là. J’imagine que ça doit être beaucoup pour toi aujourd’hui et que tu sais pas trop comment le gérer. C’est normal tu sais. Laisse toi du temps. Mais tu peux pas essayer de forcer tes envies sur les autres. Tu peux les présenter, proposer mais au final, le choix n’est pas toujours le tien. C’est la vie. Ça sera toujours comme ça. Tu contrôles pas tout. Ça pue, on est d’accord, mais c’est comme ça. Il faut juste … l’accepter.

Le bruit que pousse l’Otarlette en réponse brise le cœur de Sirius. L’évolution a résolu des problèmes, c’est évident, mais elle en a aussi créé des nouveaux et n’a pas supprimer tous les précédents. Parce que la vie est composée de problèmes.

- Tu veux te reposer ? Et qu’on discute de tout ça plus tard ?

Alrish hoche la tête et le rayon rouge de sa pokeball l’englobe. Sirius soupire à nouveau avant de se tourner vers le Mimantis.

- Désolé pour ça et merci pour ton aide. La proposition d’Alrish tient toujours si tu veux. Je te connais pas vraiment, mais tu as l’air d’avoir envie de voir le monde, je peux t’y aider. Te faire découvrir de nouveaux endroits, de nouvelles personnes. Qu’est ce que tu en penses ?

Mimantis fixe la pokeball qu’il tient dans ses petites pattes depuis toute à l’heure, l’hésitation palpable sur son visage.  

Le choix finit par se faire et c’est de lui même que le pokemon actionne le mécanisme de la pokeball, entrant dedans et se laissant gentiment capturer. Sirius réalise qu’il ne sait pas trop comment Alrish va réagir face à cette nouvelle mais c’est pas tout à fait le plus important. Une nouvelle pokeball accrochée à sa ceinture, Sirius reprend tranquillement la route vers le ferry.

Le jeune homme reste isolé sur le chemin du retour, ne se mêlant pas aux autres étudiants, préférant, pour une fois, le calme de ses propres pensées. Revenir sur la journée et penser à ce qui l’attend une fois qu’ils seront arrivés à Adala.

Il repense à l’évolution de son pokemon, à la joie et la colère et les émotions tellement plus vivaces que semble maintenant ressentir Alrish. Il réfléchit à comment le calmer, l’aider à appréhender ses nouvelles capacités, ses nouveaux pouvoirs. Il réfléchit à comment s’occuper de lui maintenant. La difficulté qu’ils auront à s’adapter à ce nouveau mode de vie où Alrish n’est plus aussi dépendant de Sirius qu’avant.

Il réfléchit à la santé mentale du petit pokémon et aux effets que son évolution peut potentiellement avoir sur celle-ci. Comment le gérer et comment l’aider. Sirius est un peu perdu et sa capture du Mimantis ne fait que le plonger dans une réflexion plus profonde.

Qu’est ce qu’il va faire de ce petit gars ? C’est une excellente question et Sirius n’en a pas exactement la réponse. Son équipe est déjà bien large et il a bien souvent du mal à gérer son temps entre ses projets personnels et s’occuper de toute une équipe de pokémon. Alors ajouter un pokemon en plus …

Sirius soupire et le bateau accoste enfin. Contrairement à la majorité de ses camarades, Sirius ne prend pas le bus pour rentrer directement à l’académie. Non, Sirius se dirige vers l’hôpital de Nuevo. Il a rendez-vous avec les docteurs qui s’occupent du cas d’Alrish pour faire les examens de post-évolution. Un garçon prévenant ce Sirius, vous trouvez pas ?

Il est reçu par l’équipe qui commence à bien le connaître et les examens débutent sans plus tarder. Alrish est morose face aux événements de toute à l’heure et Sirius doit expliquer à demi-mots la dispute dont ils ont soufferts. Une des docs lui confie le numéro d’une psychanalyste pour pokémon, lui indiquant que peut-être, ça permettra au jeune pokemon de mieux se sentir dans sa peau.

Sirius la remercie et, les examens terminés, le duo peut rentrer à l’académie toujours dans ce même silence pesant. Ils devront attendre quelques jours pour les résultats des examens mais les premiers rapports semblent concorder avec les ressentis de Sirius et Alrish. Ça va mieux, quelque chose s’est débloqué.

Peut-être que trop de choses se sont débloquées …