Bah tiens, un caillou.

Ils ont vraiment pas plus d'imagination que ça ? De tous les endroits où ils peuvent nous emmener, ils choisissent une poêle naturelle. Certes, les élèves sont pas bien malins dans l'ensemble, mais faut pas nous prendre pour des lardons non plus. M'enfin, je suis là depuis même pas un an, et l'académie était là bien avant moi. Si ça se trouve ils ont déjà fait tous les endroits cools et il reste plus que les dépotoirs et déstinations de vacances pour plébéiens.

Pardon, la chaleur, ça a tendance à me rendre aigrie. Je ferai mieux de boire un coup. J'attrape mon tuyau qui sort du sac (mais si, vous savez, le truc de cycliste là. Ca a sans doute un nom, mais bon moi et les mots...) et sirote quelques gorgées avant de le passer à Oblivion qui me donne littéralement des coups de museau dans le menton pour en avoir. Je peux pas lui en vouloir honnêtement. Déjà parce que c'est pour moi que je l'oblige à rester sous ce soleil, et surtout parce qu'elle est beaucoup trop mignonne. Le piaf qui me sert de chapeau par contre, je lui ai rien demandé. J'ai juste l'habitude de le laisser vagabonder pour le voir faire ce que ses 4 points de QI lui conseillent de faire, avec la surprise de le voir survivre à chaque fois, mais pour une fois il sait se rendre utile. Il a jugé bon de se poser sur le haut de mon crâne (j'admets que j'ai connu plus confortable comme couvre-chef) et de déployer fièrement ses 37 centimètres d'envergure pour me faire de l'ombre. Vous voyez ces chapeaux parapluie qui font que quiconque le porte passe spontanément pour un débile. Bah imaginez que le chapeau lui-même est aussi débile que son porteur en a l'air, et vous obtenez un tableau parfait de la situation.

J'attendais à la fois tout et pas grand chose de cette journée lorsque j'ai appris que l'on irait en sortie capture, et il ne s'est encore rien passé, mais déjà le surréalisme de ce début de péripéties (parce qu'on va pas se mentir, il va forcément se passer des taaaaaas de trucs qui n'ont aucun sens, dans les quelques heures à venir, obligé) atteint mon mental, que je le veuille ou non. Après une phase "je rêve qu'un être vivant me passe sous le nez pour défouler ma haine solaire sur lui" et une autre se résumant assez bien par "j'aurai dû entrer dans une école de musique, j'aurai sans doute été nulle mais pas promise à une mort par déshydratation", je me stabilise tant bien que mal dans le confort d'un mood "Tout ça me passe au-dessus, sympa la déco de votre sauna" en espérant que cela dure jusqu'à ce que quelque chose de pire me tombe sur le coin de la gueule.

Je prends ces 5 là :