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Abygaëlle R. Keelin
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Icon : Des larves et des ailes [Solo] Yvwt
Taille de l'équipe : 6/20
Région d'origine : Kalos
Âge : 17 ans
Niveau : 31
Jetons : 1645
Points d'Expériences : 680
Des larves et des ailes [Solo] Yvwt
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Des larves et des ailes [Solo] Yvwt
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Abygaëlle R. Keelin
est un Coordinateur Éleveur
Solo - Evolution (Selena)
Des larves et des ailes
Aaaaah… Le mois de Février. Le temps passait si vite. Cela faisait désormais plus d’un an que tu étais à Adala, et ta vie avait bien changé. Tu avais pratiquement coupé les ponts avec les Keelin, tout en dépendant toujours autant d’eux. Tu n’avais plus beaucoup de nouvelles de ta mère, pour ne dire aucunes, et le peu de lettres que vous vous échangiez avait fini par n’être qu’un vague souvenir. Quant à Lucian, il avait fini par te laisser tranquille. Tu avais eu bien trop de souci à te préoccuper pour rajouter un demi-frère potentiel, malgré toutes les preuves apportées. Plus tard, certainement, tu considèrerais cet homme à nouveau. Pour l’instant, tu avais à faire. Surtout aujourd’hui, le 5 février. Tu passerais certainement la prochaine Saint-Valentin seule, mais ce n’était qu’un détail, cela ferait bientôt un an que tu ne courais plus après l’amour. La grande Abygaëlle, fleure bleu, avait fini par se rendre à ‘l’évidence : tu étais mariée au travail et aux emmerdes. A la limite, tu pourrais rire et inviter Josh en soutien moral l’un pour l’autre, pour ne pas se retrouver seuls, mais tu étais débordée par le travail pour l’instant, et tu redoutais un peu une nouvelle histoire quiproquo avec lui, même si tout était plus ou moins réglé maintenant.

-------------

Même si elle ne le montrait pas, je savais qu’Abygaëlle, celle qui s’occupe de moi depuis un certain temps déjà, n’allait pas bien. En fait, depuis que je l’ai rencontré, elle n’a pas tant changé. Malgré ses airs doux, impassible et sérieux, je peux voir que quelque chose l’inquiète. Mais je ne suis qu’une Frissonille, je n’ai pas la parole, elle ne me comprendrait pas. Cela fait plusieurs mois que je me contente de l’aider comme je peux, et la rafraîchir malgré la saison, lorsqu’elle travaille trop.

Si on me demandait de décrire ma relation avec elle, je dirais qu’elle est parfaite. Je n’en attends pas plus, mais je ne peux m’empêcher d’en espérer plus. Je veux qu’elle aille mieux, je veux être utile comme la Muplodocus, la Sorcilence et même la Lougaroc.

Je me souviens très bien du jour où elle m’a adopté. C’était un des amis de cet homme qui lui ressemble, avec une Beldeneige, qui m’a proposé à Abygaëlle. Le regard dans ses yeux était le même que celui d’un Goinfrex devant un tas de baies. Elle m’appréciait avant même de me connaître. Elle m’a laissé la place dont j’avais besoin. Est-ce qu’elle m’a cernée d’un regard simplement ? Ou était-elle comme ça avec tout le monde… ? A vrai dire, je n’ai jamais cherché à comprendre. Je me suis fait des amis avec elle, et ma vie ressemble un peu plus chaque jour à un paradis. Je suis peut-être simple d’esprit, en y repensant. Au début, j’étais plutôt à l’écart, j’étais intimidée par tant de monde, et je craignais de ne jamais me faire une place. C’est le Corayon tout pâle qui m’a aidé. On a beaucoup discuté, et la Muplodocus est rapidement venu vers moi. Elle m’a montré comment aider celle qui m’avait recueilli. Cela a rempli mes journées, et même si cela ne se voyait pas, j’étais plus souriante, plus radieuse. Hélas, le moindre bruit me faisait sursauter.

Là encore… Abygaëlle a été là pour moi. Elle faisait attention, et dès que j’avais peur, que j’étais surprise, elle s’installait à côté de moi et me parlait de tout et de rien. Je ne sais pas s’il y avait des choses à retenir sur ce qu’elle me disait, mais je n’ai… Rien retenu. Elle m’apaisait simplement avec des mots, qui devinrent des gestes au fil du temps, sans que je m’en rende vraiment compte. D’une simple adoptante, elle est devenue comme ma mère, ma meilleure amie puis ma gardienne. Aujourd’hui, je voudrais lui rendre la pareille. En y repensant, et en regardant le chemin que j’ai fait, ça me semble logique.

J’ai toujours été chouchouté, j’ai un peu l’impression, même, d’avoir eu la chance de passer avant d’autres. Mais après tout, je ne suis qu’une petite larve froide et gelée, j’ai probablement besoin de plus d’attention que le reste de cette grande troupe, sans vraiment le savoir ? Aaaah, je me prends de nouveau la tête. Abygaëlle a toujours été là pour moi. Je me répète, mais mon flot de pensées est… Limité, pourrons-nous dire. J’ai veillé sur Abygaëlle lorsqu’elle se plongeait dans le travail, jours et nuits. Cela se voyait que quelque chose la rongeait, mais on m’a dit de ne rien y faire. Parce que je ne pouvais pas. La Muplodocus a certainement vécu plus de chose avec elle que moi, elle a l’air d’être là depuis si longtemps… Mais là voir mal me rend malheureuse, en quelques sortes.

Il y a bien des fois où j’ai essayé de la consoler, mais mon silence ne l’aide pas autant que la fraicheur de ma carapace… Je ne suis pas très utile, mais le simple fait d’être là, qu’elle me regarde, semble l’apaiser un peu. Je ne connais pas assez bien les humains, visiblement, mais assez pour savoir que certaines choses fonctionnent. Je crois que c’est ce qu’on appelle « apprendre sur le tas ». Je l’ai vu chercher quelque chose, sur son ordinateur, dans des livres. Même si je ne sais pas lire ni comprendre ce qu’elle écrit, les images de mon évolution semble suffire. Et ses soupirs en m’observant, ses excuses parfois, semblent être de bons indicateurs. Elle souhaiterait que j’évolue, mais hélas, c’est ce que je tente depuis si longtemps pour lui rendre son si beau sourire, mais rien ne fonctionne. Quand je suis pleinement heureuse, je sens quelque chose, mais il semble si faible, il s’évapore si rapidement que je n’ai pas le temps de comprendre comment ni pourquoi…

Plus récemment, Abygaëlle m’a donné des choses à faire, au début sous la supervision de la Sorcilence, puis seule. Ce n’est pas grand-chose, de toute façon, je ne peux pas faire bien plus : je suis petite, lente, faiblarde… C’est bien dommage, mais au moins j’aide comme je peux, et il existe des choses que je suis la seule à savoir et pouvoir faire ! Sans moi, ils seraient bien embêtés, n’est-ce pas ? En tout cas, c’est ce que Abygaëlle me fait comprendre, et ça me rend heureuse… Mais pas suffisamment apparemment.

Enfin bref, cessons de penser… Voilà une longue journée pendant laquelle j’ai encore beaucoup pensé. Au final, la conclusion de tout ceci, c’est que je suis bien, heureuse, et que même si je suis petite et frêle, je suis utile et aimée. C’est tout ce qui compte pour moi.

Je lâchais un petit soupir avant de descendre du plus bas étage de l’étagère. Ces derniers temps, je bougeais beaucoup plus, alors je n’avais pas vraiment l’envie ni le temps de me percher le plus haut possible. Mon objectif, cette fois, et de rejoindre le lit, Abygaëlle est déjà couché, c’est rare. Sur le chemin, je croise le pas lourd et maladroit de la Muplodocus, mais elle me voit, elle fait attention. Même si ses pattes se tendent vers moi, mon petit cri la retient : je suis assez grande pour le faire seule.

Bref. Je me hissais donc sur le lit, pour rejoindre ma dresseuse. Une petite place m’est réservée, encore une fois, sur la taie d’oreiller. Je m’y installe, faisant quelques tous sur moi-même, avant de planter mon doux regard dans le sien. Elle a l’air fatigué ces temps-ci. Je me permis de m’approcher jusqu’à ce que ma glace lui effleure une joue. Un peu de fraicheur l’aidera probablement. J’ai entendu dire que les traits fatigués et les tensions musculaires étaient libérées par le froid. Je ne sais pas si c’est vrai, mais c’est devenu une habitude, et elle n’a pas l’air d’être dérangée. Sa main se pose délicatement sur ma tête et ses doigts me caressent lentement. Je ne suis pas capable de ronronner, mais mes yeux à demi clos indiquent que j’apprécie. Je vins me frotter à elle avant de m’installer pleinement. Je sens un soupir. Je l’entends. Je me retournai pour voir son visage. Elle n’est pas seulement fatiguée. Cette chose qui la ronge continue encore aujourd’hui à occuper son esprit. C’est quelque chose que personne ici ne peut comprendre, voir, entendre ou faire disparaître. C’est frustrant, mais pas ingérable.

L’une de ses mains vint m’entourner pour m’étreindre doucement. Elle a toujours été si douce avec moi, je suis un peu comme un vase chic et cher, une pauvre créature fragile. J’ai fini par m’y habituer et toute cette attention me comble de joie. Je suis aimée, mais les autres aussi, au moins autant, mais moi peut-être plus.

« Tu es probablement la chose qu’il me manquait, Selena. »

Ah… Là voilà qui me parle. Je ferme un instant mes petits yeux avant de m’interroger. Voilà quelque chose dont elle ne m’a jamais parlé.

« J’ai toujours eu l’impression d’être un peu une Frissonille : une lourde carapace de gel pour se protéger, mais un cœur tendre, un esprit un peu faible en apparence… Et pourtant… Tu es plus forte que moi, en fin de compte.
- Frisso… ?
- Oublie ce que je viens de dire, c’est idiot. Tu n’es pas comme ça. C’est juste que… Je ne sais pas…J’ai l’impression d’être un peu comme une Frissonille… ? En espérant me transformer en Beldeneige un jour.
- Fri…
Haha… je ne comprends pas un seul mot. Je suis probablement déjà une Beldeneige en apparence, non ? Tu crois que tu seras plus belle que moi ? Non, c’est sûr. Tu es parfaite comme tu es, tu seras sublime. »

Un dialogue de sourds, comme d’habitude, mais cela a toujours aidé Abygaëlle à se sentir mieux. Un jour elle trouvera l’homme qui lui fera se sentir une Beldeneige, j’en étais certaine. Ce n’est pas moi qui vais lui dire, même si je le pense. Je me frottais à nouveau contre son visage…

Cette sensation était étrange. Je me sentais plus que bien, j’avais l’impression de flotter sur un nuage. C’est impressionnant. J’avais envie de lui donner toute la tendresse du monde, mais… Mon corps ne répondait plus ? Je n’arrivais pas à paniquer, comme si une partie de moi savait ce qu’il se passait, mais sans que moi, je ne sache. Les yeux d’Abygaëlle étaient rivés sur moi, elle se releva d’un coup. Non, ne pars pas, attends… C’est étrange, j’ai l’impression d’avoir des ailes, et que ma vision change. Quelque chose se passait, c’était impossible à décrire, mais c’était proche… D’un grand bonheur, d’un coup… Et d’une sensation de plénitude, comme si rien ne pouvait m’atteindre… Mes yeux furent éblouis pendant un petit moment, et lorsque je pus voir à nouveau, c’était différent. Avant que je puisse réagir, les bras d’Abygaëlle m’entourèrent… J’avais l’impression d’être plus grosse ? Je ne sentais plus ma bouche non plus, j’ai perdu tous mes repères… Mais l’étreinte de ma dresseuse m’oblige à ne pas m’inquiéter. Je ferme lentement les yeux pour apprécier ce moment.

Lorsque son étreinte me libère doucement, le mouvement de recul que j’ai me fait paniquer un court instant : le sol s’éloigne, sérieusement ? Je commence à regarder autour de moi. Je ne panique pas, étrange, mais j’ai l’impression que je sais ce qu’il s’est passé. Mon regard croise le miroir. Un papillon blanc. C’est moi ? Je tente de bouger une patte, c’est une aile qui bouge. C’est moi ! Je me mets à vrombir et je fais quelques tours dans les airs. Rapide, légère. Si belle. Je regarde à nouveau ma dresseuse, qui a les larmes aux yeux. Oh non, ne pleurs pas…

-------------

Il n’y avait rien de plus incroyable que d’assister à l’évolution de son pokémon favori alors qu’on commençait à s’endormir. Est-ce que tu avais lu quelque chose de travers depuis des semaines, ou est-ce qu’il y avait eu un déclencheur ? Tu ne le saurais jamais, mais il faisait nuit noire depuis deux heures au moins. C’était un détail à ne pas manquer. Ou alors c’était parce que tu avais ouvert ton cœur sans attendus… ? Qu’importe. Elle était magnifique. Une belle Beldeneige. Elle volait dans la pièce avec une grâce sans pareil, tu avais les larmes aux yeux. Il n’y avait pas plus beau pokémon sur terre que celui-ci, tu en étais certaine.

Lorsque Selena se reposa, tu la pris dans tes bras à nouveau, avant de te jeter dans ton lit. Tu étais aux anges, et la Beldeneige allait dormir avec toi. Peluche, ce serait sur surnom ce soir, et elle l’accepta volontiers. Tu te glissas sous tes draps, enlaçant ton pokémon, la douceur de son duvet te berça, et tu t’endormis étrangement rapidement. Elle était fraiche, mais ce n’était pas un problème. Tu arriveras à dormir, et elle aussi. Cette journée, qui avait si mal commencé, avait fini par bien se terminer, malgré la paperasse entassée. Tu t’en chargerais demain.

HRP :
Evolution de Selena (Frissonille -> Beldeneige).
(c) Apomenon


Dernière édition par Abygaëlle Keelin le Dim 7 Fév - 0:34, édité 1 fois


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Abygaëlle R. Keelin
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Abygaëlle R. Keelin
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Solo
Des larves et des ailes
Le 6 Février. Un nouveau jour se lève, avec un nouveau pokémon, si on peut dire ainsi. Selena avait une nouvelle apparence, mais elle n’avait pas changé à l’intérieur.

Tu te levais de bonne humeur. Une humeur qui changea rapidement hélas, lorsque tu vis cinq appels en absence et une dizaine de messages. Une tasse de café à la main, tu ouvris ton Ipok pour connaître le nom de ton harceleur, à des heures pas possibles. Lucian. Tu lâchas un long soupir, avant de le rappeler. Le téléphone sonna, et lorsque tu crus que tu allais raccrocher, il décrocha. Dix secondes suffirent, pas une de plus. Tu lâchas ta tasse, qui s’écrasa et éclata au sol. Tu te laissas tomber sur ton lit. Inutile de lui demander de répéter, tu avais bien compris. Et pourtant, tu articulas bien un « Pardon ? ». Quelque chose n’allait pas. Tu pris un sac, quelques affaires sans crier gare et des pokéballs au hasard, dont celle de Selena. Tu sortis en trombe de ton appartement, et quitta les lieux sans préavis. Sur le chemin pour quitter Adala, quelques appels : des congés, des rendez-vous reportés, un vol, un navire, qu’importe. Quelque chose. Par chance, la présence de ton demi-frère sur le quai te fit lâcher un soupir de soulagement. Tu n’aurais pas à t’embêter.

Les retrouvailles furent courtes, mais le trajet long. Tu avais le nez dans ton travail, tu ne savais faire que ça. Lucian tenta de t’en faire décrocher, mais tu refusas. Abandonner ton travail, c’était ressentir, et tu n’avais pas envie de pleurer, de hurler ou de noyer l’homme qui était avec toi.

L’arrivée à Unys se fit dans le même silence. Tu rejoignis l’appartement de Volucité, qui était étrangement calme. Tu posas ton sac alors que Lucian rallumait les lumières. Le jour n’était pas tout à fait levé. Il était évident qu’il vivait ici depuis un certain temps. Il te menait dans l’appartement comme si tu avais été une inconnue à ces lieux. Lorsque tu arrivas à la chambre de ta mère, vide, tu t’écroulas. La réalité des choses était là, elle ne sortait jamais. Puis vint la question : « est-ce que tu veux aller à l’hôpital ? ». Non, bien sûr que non que tu ne voulais pas. Mais ta bouche articula un « Oui » tremblant.

De l’appartement, tu passas à l’ambiance pesante de l’hôpital. Lucian s’occupa de te guider une fois de plus jusqu’à une chambre. Lorsque tu entras, l’ambiance était posée. Elle était seule, un drap la recouvrait, des fleurs étaient posées. Seule. C’est ce qu’elle avait toujours été après ta naissance. La seule personne qui se présenta après vous fut sa belle-sœur. Ta tante par alliance. Elle ne venait pas par respect, mais parce qu’on lui avait demandé. Si tu acceptais sa présence, c’était uniquement parce que tu savais qu’elle ne partirait pas, et tu ne voulais pas créer de scandale. Tu t’assis à côté de Lucian, et tu pris la main de ta mère. Elle était bien plus frêle que la dernière fois. Tu avais du mal à croire que tu ne la reverras plus jamais, après avoir gâché autant de temps, seule à Adala plutôt qu’avec elle. C’était certainement ce qui t’attendait, d’autant que tu ne pouvais pas avoir d’enfants… Seule à jamais jusque sur ton lit de mort… ? Cette pensée te fit tiquer.

La première journée, tu dus d’occuper de paperasse. Le chagrin n’avait pas ta place dans ta vie et même si Lucian était affligé, tu n’avais pas le temps : des documents à envoyer au Keelin, aux médecins, les banques, les assurances, tu commençais à te perdre. Le second jour, Lucian vint t’épauler pour tout finir. L’après-midi, il fallait commencer à ranger l’appartement et à le vider. Les immobiliers n’avaient pas le temps pour les problèmes personnels.

Hélas, si le premier carton fut simple à faire, le second, ce fut autre chose. Tu t’écroulas par terre, tout simplement. Lucian passa plusieurs heures à essayer de te comprendre et à partager ce que tu ressentais. Si lui n’avait pas vécu avec elle, toi si. Vous étiez différent et pourtant, vous étiez à demi identiques.

En tout, il fallut presque une semaine pour tout ranger et déménager, et assister à la cérémonie. Tu pris la décision d’emmener les affaires personnelles de Daphné jusqu’à Adala. Il y avait des choses t’appartenant aussi, et ce serait plus simple : Lucian ne savait pas quoi garder. Dans les affaires, il y avait une boîte « Lu ». Un simple coup d’œil par ton demi-frère suffit à lui faire comprendre qu’elle était pour lui. Tu le laissas donc avec cet objet à découvrir, alors que tu rentrais à Adala. D’autres allers-retours seraient à prévoir, pour d’autre paperasse.

Les affaires étaient bien ordonnées. Ta mère avait toujours été comme ça, mais c’était effrayant quand on savait qu’elle souffrait mentalement. Désormais la tête reposée, tu savais ce qui te tracassait. Certains documents n’étaient pas à jour, ou pas les bons et, surtout, tu tombas sur des correspondances. Des secrets de famille, des choses que tu n’aurais jamais dû apprendre. Ces secrets qu’elle t’avait cachés confirmèrent bien que Lucian était ton demi-frère, mais surtout, que son premier amour, et son seul, avait été son père. Tu tombas aussi sur des résultats d’examens, et tout semblait s’entremêler et s’entrecroiser, avec des zones d’ombres, des points que tu ne comprenais pas. Des choses ne collaient pas.

Tu passas plusieurs nuits blanches avec Selena à tes côtés, ainsi que ta Sorcilence, pour tenter de tout comprendre. D’une semaine de congé, tu finis par en demander une autre, après une courte reprise. Chanceuse que tu étais, on t’appréciait et tu étais en avance sur ton planning. Il te faudrait aller à Sinnoh et parcourir les archives familiales pour combler les trous… Tu étais toujours théoriquement héritière, alors tu pouvais accéder à ce genre de chose.

Sinnoh. Cela faisait si longtemps que tu n’y avais pas été… La route vers le manoir des Keelin en fut pas longue, puisqu’on t’y accompagna. Tu avais fait les choses dans les règles de l’art, en prenant rendez-vous avec le vieux qui vous servait de chef de famille.

Arrivée là-bas, tu demandas expressément à voir ce que tu désirais. Et quel ne fut pas ta surprise lorsque, dans un large sourire moqueur, le chef en personne te répondit « Vous ne pouvez pas. Vous n’êtes plus héritière tant que vous ne pouvez pas avoir de descendance. Il s’agit en théorie de Charlotte, votre cousine, qui est prétendante à ce titre, si tant est qu’elle se marie ». Tu ne pus rien obtenir de plus. Tu avais un goût amer dans la bouche, tu étais au bord des larmes… Et tu revins bredouille.

La semaine s’acheva finalement sur encore plus de doutes qu’avant. Tout ce que tu réussis à avoir fut quelques maigres informations de Lucian et un autre paquet de lettres perdus au fond d’un carton. Ta mère avait beaucoup échangé avec le médecin qui t’avait vu l’été dernier… Les mots défilaient sous tes yeux, et ton cœur se serrait : tu avais vu juste. Sur le certificat que tu avais reçu, tu étais « stérile », liée à un problème génétique. Or, ta mère avait réussi à avoir non pas un, mais deux enfants. Quelque chose n’allait pas. Daphné avait demandé à voir écrit exactement ce qu’il y avait écrit sur ton certificat. C’était impensable, qu’elle t’ait fait ce genre de coup. Tu posas les documents avant de prendre ta tête entre tes mains. Tu avais du mal à y croire. Les larmes roulaient sur tes joues à ne plus pouvoir s’arrêter, et quelques maigres sanglots animaient ton corps. Là, c’était des mois de vie, des années de futurs, qui devenaient flous. Tu avais besoin d’aide, d’en avoir le cœur net, tu ne savais plus qui croire, comment… Pourquoi ?

Tout ce que tu savais, c’était que tu n’arriveras à rien seule, et que tu avais besoin de savoir. Si tu avais bel et bien raison, alors tu pouvais récupérer ce qu’on t’avait volé, ou du moins essayer. Au moins une vie normale : rencontrer un homme bien, avoir une vie heureuse, te marier, avoir des enfants, des petits enfants… Le risque de devenir folle était maigre face à ta volonté d’avoir une famille. Voilà ce qu’il en était.
(c) Apomenon


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