Ce n’est pas tout à fait le style de musique de Ranya. Pour une danseuse, le rap pur est bien plus difficile à apprivoiser et chorégraphier que tout autre style de musique. Ce style musical repose essentiellement sur les paroles, et bien moins sur le tempo général. En tout cas, c’est comme ça que la blonde le ressent. Alors c’est vrai que parfois, elle aime écouter certains textes forts, poignants, qui veulent transmettre un message bien précis. Mais clairement, ces sons n’envahissent pas ses playlists.

Mais à Paldea, c’est un style très apprécié et nombreuses vedettes du genre se sont succédées derrière les micros. Actuellement, c’est Laïm l’artiste en vogue, réalisant de nombreux concerts à travers la région. Son public n’est plus à construire, et l’été tout particulièrement, les spectacles et shows s’enchainent dans lesquels elle excelle. Les habitants connaissent les paroles par cœur et chantent avec elle les couplets les plus marquants. L’ambiance est intense, électrique, et même si ce n’est pas son style, ça électrise l’âme d’artiste de la scientifique.

Mais malheureusement, l’archéologue n’est pas venue pour faire la fête. Les rumeurs fusent, particulièrement depuis la libération des Fléaux. Si le Coven ni la Section n’ont cherché à cacher leur implication dans ce qui s’apparente pour la population à un désastre. Et même si dans son intime conviction Ranya n’est pas convaincue que cela soit le cas, elle est obligée d’admettre qu’en l’état, leur libération incontrôlée apporte plus de mal que de bien. En tout cas, des informations qu’on lui a fournies, le Coven a l’habitude de se réunir ici pour prêcher, profitant surement de l’agitation ambiante pour glaner de l’énergie ambiante.

La blonde a perdu tout espoir de voir Aniline apparaitre en personne. Alors, en attendant qu’un poisson plus gros encore la pousse à sortir de sa cachette, Ranya chasse les membres de son groupe. Ce soir, elle finit par en trouver. Ils sont peu, à peine bien cachés, et déjà prêt à réciter l’une de leurs énièmes incantations. Et déjà que la Givrali n’est pas pourvue de beaucoup de délicatesse, il n’en reste dans cette configuration absolument pas un résidu. Son Noctunoir ouvrant partiellement son ventre en guise d’intimidation, l’archéologue prononce distinctement.

— Le premier qui ouvre sa bouche pour intenter un quelconque chant dont vous avez le secret goutera à celle d’Anubis, bien plus grande et j’en suis certaine bien plus dangereuse.

Ranya n’a pas eu à lever le petit doigt pour faire décamper les 3 jeunes, surement de son âge, rendant la chose encore plus triste. La fête continuera ce soir, mais pour combien de temps ?