« … Mon histoire ?
Pourquoi j'irai parler de ça à la caméra ?
… Ah. Bon, si tu le dis. Je me sens un peu mieux après avoir parlé de moi, alors je te fais confiance, grand frère. Par contre, tu sais aussi bien que moi que je n'ai pas grand-chose à raconter. On a eu une vie banale, bien rangée, personne m'a jamais vraiment harcelé, et le seul vrai drame qu'on a jamais vécu, c'est la perte de Grand-Mère il y a deux ans …
Tu voudrais que je parle de notre famille ? Hmm, c'est vrai que Maman et Papa ont un peu plus de vécu … Oh, je vois où tu veux en venir ! Ahem, je recommence donc. Nous sommes donc la famille Edelweiss ! Nous sommes actuellement des habitants de Frimapic, à Sinnoh, où j'ai passé toute ma petite vie, mais il faut savoir que notre famille n'est pas originaire de la région !
Pour commencer, mes parents sont des natifs de Kalos. Maman vivait avant à … Comment ça s'appelait déjà … Ah oui, c'est ça : Romant-Sous-Bois. Quant à Papa, dont nous tirons les origines, était installé à Mozheim. C'est rigolo comme nom d'ailleurs, c'est facile à retenir en plus. Ahem, en tout cas, Maman – Charlotte Dubois de son nom de jeune fille – et Papa – Valentin Edelweiss – ont vécu là-bas et sont rencontrés au cours de leurs études. Je … je ne connais pas vraiment tous les détails de leur relation, grand frère refusant catégoriquement de m'en dire plus « parce que tu es trop jeune » et étant trop gênée à l'idée de questionner Papa et Maman à ce sujet … Mais en tout cas, ils se sont bien trouvés !
Papa est du genre travailleur sérieux, un peu trop même souvent, très rigoureux mais aussi très précautionneux. Il m'a raconté un jour que tout ça venait de sa passion pour les Pokémon et parce qu'il avait … Euh, je sais pas si je devrais vraiment raconter ça en fait … En tout cas, il a vite voulu trouver un moyen de protéger les Pokémon, et du coup il a ouvert un refuge pour eux ! Un vrai petit coin de paradis, j'adore y aller avec mes amis pour l'aider à s'occuper d'eux, c'est si agréable !
Maman, de son côté, est plus posée et surtout très douce. Papa m'a raconté que la première fois qu'il l'a vu, il a cru voir un ange … Et je dois avouer qu'il n'a pas tord. Je sais que ne suis pas objective sur le sujet, mais pour tout dire, avec grand frère, on se demande parfois si elle aurait pas une aura de bienveillance autour d'elle … Je n'ai jamais vu personne se disputer violemment en sa présence … Peut-être que c'est juste nous qui sommes aveugle, c'est possible. En tout cas, elle était appréciée de tous, mais elle ce qu'elle souhaitait le plus c'était fonder une famille … Brr, rien que de penser à grand-père Dubois, ça me donne des frissons …
… Hein, quoi ? Ah, je m'égare, désolé. Bon, encore une fois je n'irai pas dans le détail, mais Maman fut bien heureuse de rencontrer Papa et de partir avec lui. Mais en vérité, avant même de le rencontrer, elle avait déjà ce doux rêve en tête. Elle avait déjà en tête de travailler dans un orphelinat depuis toute jeune, et malgré la défiance de ses parents, elle a su prendre son envol, encore plus lorsque Papa l'a trouvé et l'a soutenu dans son désir de famille.
Je crois me rappeler que Papa m'a dit qu'ils se sont mariés à peine un an après leur rencontre, et que grand frère est venu au monde l'année suivante. Ensemble, ils ont vécu à Mozheim chez Grand-Père et Grand-Mère le temps que Maman finisse ses études, puis ils ont déménagé ici, à Frimapic, là où elle put rejoindre l'orphelinat qui s'y trouvait, apparemment géré par une de ses amies. Elle y est devenue Enseignante pour aujourd'hui être Cheffe du Service Éducatif. C'est presque la grande patronne là-bas, et les enfants l'aiment beaucoup !
Papa, lui, s'est joint à la ville pour construire son propre refuge et aide à présent les Rangers de Sinnoh à sauver des Pokémon abandonnés ou à réhabiliter des Pokémon sauvages blessés. Pour moi, c'est un vrai héros, héhé. En plus, il travaille depuis de nombreuses années en tant qu'éleveur et accomplit désormais son rêve de protéger les Pokémon.
… Et moi dans tout ça ? J'allais y venir, grand frère ! T'es vraiment impatient, en plus c'est toi qui m'a dit de parler de Papa et Maman d'abord, alors zut hein … Bref. Du coup, pour situer, mon frère a aujourd'hui dix-neuf ans, et moi quatorze ans. Ils ont quitté la région de Kalos alors qu'il avait quatre ans … Et m'ont donc eu un an après leur arrivée à Frimapic … Je réalise que j'étais peut-être déjà dans le ventre de Maman, à l'époque … Est-ce que j'étais la raison de leur déménagement ?
… Non ? Mais j'étais prévue ? Ooooh … Tu m'en vois ravie, grand frère ! Et toi, tu m'attendais aussi ? … Non ? C'est vrai que tu n'avais sûrement pas encore passé le stade de deux neur-... ça marche deux fois mais pas trois, nah. De toute façon, je sais que tu mens, je te rappelle que Maman m'a tout raconté. Mais t'inquiètes pas, je te pardonne. Je suis bien contente que tu suis mon grand frère, héhé.
Bon, je m'égare encore par contre. Je disais donc que je suis venue au monde un an après que nos parents se soient installés à Frimapic. De ce fait, même si mes origines sont de Kalos, je n'ai pour ainsi dire jamais connu cette région. Enfin si, je connais Mozheim et Illumis, parce qu'on allait voir Grand-Père et Grand-Mère presque tous les ans en famille, mais je n'y ai pas vraiment plus d'attache. Au fond de moi, je me sens simplement habitante de Frimapic.
J'ai toujours adoré la vie à Frimapic. La neige quasi constante, le froid qui donnait l'impression que la vie se déroulait au ralenti, mais surtout les magnifiques paysages surplombés par l'énorme Mont Couronné. J'y ai littéralement tous mes souvenirs d'enfance les plus précieux, tant je l'ai exploré. Les promenades dans les rues blanches avec Papa et Maman, les explorations solitaires et avec mes amies quand j'ai enfin eu l'âge de marcher toute seule – bon, Papa et d'autres parents étaient jamais loin, mais je le savais pas à l'époque – … Ou encore mes vacances avec grand frère où on avait l'occasion de découvrir les recoins les plus particuliers et secrets de cette zone de Sinnoh. On a failli rentrer dans le temple d'ailleurs, une fois. Je n'ai jamais Papa aussi furieux que ce jour-là …
Tout ça pour dire que mon enfance était, pour moi, palpitante, même si on ne bougeait pas énormément de Frimapic. Pas de tragédie à noter, et même si grand frère m'a expliqué qu'au début, la famille de Maman se montrait assez véhémente envers elle en passant régulièrement à la maison, ils ont fini par arrêter de venir, et tout a été plus tranquille après. Bon, je me souviens de plusieurs événements marquants et pas forcément très enjoués, comme des départs d'amies précieuses ou des accidents qui auraient pu très mal tourner, mais au final, rien qui n'ait pu me rendre vraiment malheureuse. J'ai connu une amie dans ce genre de cas, dont la maman avait … « disparue », la laissant seule avec son père. Je crois que le regard qu'elle avait le jour de son départ fait encore aujourd'hui parti de mon top trois des mes pires phobies … J'aimerai bien la revoir un jour pour savoir si elle a pu retrouver son sourire si candide d'avant.
… Au final, j'ai eu une enfance très banale, comme je l'ai dit, mais il y a deux choses qui m'ont beaucoup marqué durant celle-ci. La première chose fut celle de ma première rencontre avec un Pokémon. Il s'agirait d'un Blizzi, blessée, que nous avons trouvé lors d'une de nos escapades avec mes amies. J'ignorais ce qu'il faisait là, mais avant même d'avoir compris ce qu'il en était, je l'ai instinctivement pris avec moi pour l'emmener auprès du refuge de Papa …
J'ai réussi à y arriver, et les soigneurs ont pu le sauver à temps, mais j'ai appris bien plus tard qu'ils avaient découvert l'origine de ses blessures … Et les dernières traces de sa famille. Ils ont heureusement pu lui trouver une nouvelle famille chez un couple de la ville et le petit est désormais un magnifique Blizzaroi au service de la municipalité, il a même des enfants ! Pour ma part, ça a été le point de départ de deux changements dans ma vie.
En premier lieu, ma passion pour les Pokémon. Quand j'ai porté ce pauvre Blizzi à l'époque, j'ai ressenti très vite pourquoi Papa les aimait tant. Et j'ai ainsi très vite développé le même amour pour eux. J'ai souhaité en rencontrer plus et à apprendre à les connaître, et j'ai ainsi commencé à venir assister Papa dans son travail de temps en temps, notamment les petits Pokémon.
En second lieu, ce fut lorsqu'il m'avoua la terrible vérité sur la tragédie derrière l'événement. J'ai ressenti ce jour-là une telle détresse, la véritable première que j'ai jamais vécu, que je me suis effondré … pour me réveiller le lendemain. Un sacré chaos, je dois dire … Heureusement, ma famille était là m'aider à m'en remettre, et également … L'un des Pokémon de Maman, une Farfaduvet des plus adorables. Elle m'a aidé à apaiser mes émotions et m'a soutenu dans mes moments de solitude. J'ai compris à ce moment-là que les Pokémon étaient plus que de simples créatures de compagnie. Qu'ils étaient de véritables amis, des compagnons … Voire un membre de ma propre famille. Depuis cette période, je n'aime plus seulement les Pokémon : je les adore du plus profond de mon être.
Une passion qui n'a évidemment échappé à personne, surtout mes parents, qui ont commencé à beaucoup m'aider pour cultiver cette amour pour eux. Ma vie s'est très vite retrouvé rythmé entre les cours, la maison et le refuge de Papa et j'étais presque devenue une employée à part entière ! C'était très certainement pour moi les années que j'ai le plus préféré jusqu'à présent, précédant mon entrée au collège.
C'est là que la seconde chose qui m'a marqué s'est produite. Vous savez, j'ai toujours eu plaisir à écouter les histoires de Maman, et notamment ses anecdotes sur l'orphelinat où elle travaille. Je trouvais son travail si passionnant que je ne rêvais de vivre la même chose qu'elle … Pourtant je n'avais jamais eu l'occasion de me rendre là-bas avant mon entrée au collège, sans que je ne sache pourquoi … Un souci de temps, peut-être ? Je ne sais pas trop, mais en tout cas, j'ai fini par pouvoir observer ma mère à l'orphelinat.
… Et c'est là que j'ai découvert ma passion pour les enfants. Ce n'était pas si nouveau, en vérité. J'adore jouer avec les autres même si j'ai toujours un peu de mal à le faire naturellement … En revanche, dès qu'il s'agissait d'occuper les plus petits, c'était presque instinctif. Passer du temps avec eux, les écouter raconter des histoires qu'eux seuls comprennent, s'amuser et oublier le fait que je suis une jeune adolescente le temps de quelques heures, ça a toujours été un vrai plaisir pour moi.
Le passage à l'orphelinat a été, en somme, le moyen pour moi de le comprendre et de le ressentir. Et j'ai également compris pourquoi le travail de Maman était si beau, et ses histoires si plaisantes à écouter à ce sujet. Je … Pense que j'aimerai bien prendre cette voie, moi aussi. Un jour. « Fonder une famille », comme elle dit. C'est un rêve encore lointain, et quand j'en ai parlé avec elle, elle m'a offert son plus doux câlin en me disant que je trouverai ma propre voie … Au début, je l'ai mal compris, pensant qu'elle ne souhaitait pas que je devienne comme elle.
Mais … Maintenant.
Je comprends.
Maman a dû vivre en se battant pour son rêve, pour qu'il ne s'éteigne jamais. Mais moi … Je n'ai pas besoin de me battre. Je suis aimée, et je suis soutenue. Et puis je n'ai que quatorze ans, et je suis encore loin de savoir ce que je veux réellement faire, de peaufiner ce grand rêve qui sera le mien … Enfin, ce n'est pas totalement vrai non plus, car je sais déjà ce que je veux devenir en premier lieu. Je veux devenir … Éleveuse. « Fonder une famille », suivre le chemin de Maman, c'est ce qui me passionne … Mais ce qui a réellement fait battre mon cœur, c'est le refuge de Papa.
Quand je ne pouvais pas aider, le plus souvent dans l'élevage des Pokémon et les opérations, je l'observais faire, lui et ses collègues. C'était … Fabuleux. Aimer, protéger, chouchouter, sauver … Voilà tout ce que je pouvais voir à travers eux. Et puis il y avait aussi le plus beau des dons du ciel : celui de donner la vie. C'est … Niais, quand j'y repense, mais c'était pour moi le plus grand des bonheurs que d'observer le moment où une mère était réunie avec son ou ses petits, plusieurs jours après l'accouchement.
Avec le temps, j'ai rêvé d'être avec eux. D'être celle qui permettrait cette réunion, et qui pourrait leur sourire alors que leur bonheur commence à peine ...C'est un peu égoïste comme pensée, quand j'y pense … Mais le fait est que depuis que je peux observer cela, c'est devenu mon nouvel objectif d'études. L'élevage.
… Et j'en arrive ainsi à aujourd'hui. Cela fait déjà deux ans que cette envie d'être éleveuse à germer dans mon esprit, mais en vérité, j'aurai pensé devoir attendre la fin de mon lycée pour qu'elle puisse devenir réalité. C'était cependant jusqu'à mon anniversaire, il y a de cela … trois semaines maintenant, durant lequel Papa et Maman me révélèrent un secret qu'ils entretenaient depuis un certain temps maintenant … Mon inscription à la Pokemon Community.
Je n'ai jamais été autant surprise que ce jour-là. J'avais déjà entendu parler de cette école prestigieuse de la bouche de quelques autres jeunes qui avaient pu y aller, mais même si nous manquons de rien, je n'avais jamais eu l'idée que je puisse moi aussi l'intégrer, même en découvrant qu'elle pourrait me permettre d'apprendre à devenir une vraie éleveuse … Sauf que c'était sans compter sur les propres désirs de mes parents, dont j'aurai dû me douter, en vérité.
Depuis longtemps déjà, ils économisaient en vu de m'offrir un avenir qui pourrait me plaire, comme ils l'avaient fait avec grand frère en lui payant son école d'informatique à Rivamar, et lorsque j'avais annoncé vouloir devenir éleveuse, ils avaient alors tout préparé en amont pour une inscription dans cette académie … Avant de me le révéler à mon anniversaire.
Je crois que je n'ai jamais vécu autant d'émotions combinées qu'à cet instant précis. Un mélange de surprise de la nouvelle, de plaisir en apprenant qu'il s'agissait de la Pokemon Community, de colère en sachant qu'ils avaient dû débourser une sacrée somme pour cela, de tristesse en réalisant que j'allais pour la première fois évoluer sans ma famille, et d'incompréhension à cause de tout ça. Mais finalement, seul le plaisir est restée et ce fut la plus grande séance de câlins à mes parents.
Pour tout vous avouer, aujourd'hui est le jour du départ.
Aujourd'hui, pour moi une page de mon histoire se tourne.
Mais quelque part …
J'ai l'impression que je ne fais que commencer à écrire le premier chapitre. »
[...]
▬
Eh bien ! Je te savais pas si poétique, sœurette !▬
... Moi non plus. Finalement, tu avais raison, grand frère : je deviens une vraie pipelette quand je … me confesse ? J'ai plus tellement l'impression d'avoir fait un exercice pour vaincre mon introversion, en vérité.Nathan sourit, lâchant un petit rire amusé qui fit rougir Capucine qui se demandait si finalement, son frère ne venait pas de l'embêter une nouvelle fois. Elle le vit cependant reprendre un air calme avant d'attraper la caméra et de récupérer en un instant la carte mémoire qu'il rangea dans la sacoche qu'il avait avec lui.
▬
Dis, sœurette, tu sais ce que c'est, une capsule temporelle ?La jeune fille fut bien confuse.
▬
... Non ?▬
Eh bien, c'est une trace de notre passé. D'habitude, il s'agit d'une boîte que l'on enterre avec des objets chargés de nos vieux souvenirs. Une fois de nombreuses années passées, on la récupère et on se remémore nos vieux souvenirs, mais surtout le chemin qu'on a poursuivi ensuite.Nathan sourit, ressortant la carte mémoire pour la rendre bien visible à Capucine.
▬
Voici ta capsule temporelle, sœurette. Un message de ta toi du passé parlant d'elle et de son histoire. Je le garderai très précieusement, et lorsque viendra le moment, je te la rendrai. Pour que tu puisses te souvenir. Pour que tu te rappelles de ce moment nostalgique. Pour que tu puisses te dire ce jour-là que tu as accompli ce que tu as toujours voulu : être heureuse.Le silence retomba soudainement sur les derniers mots du jeune homme qui fixait sa sœur avec autant de fierté que de plaisir en voyant combien elle était devenue grande. Pourtant, le silence ne tarda pas à être brisé. D'abord par un frémissement … puis par des pleurs.
Capucine, jusqu'alors très calme, ne put retenir l'émotion qui la traversa en écoutant son frère lui parler, prenant sa voix réconfortante et surtout motivée par une sincérité qui le caractérisait si bien. Elle savait qu'il ne disait pas cela pour l'embêter cette fois. Il était fière et heureuse pour elle, et elle comprit en un instant qu'elle venait de lui offrir le meilleur des cadeaux qu'il pouvait lui faire à ce moment-là : le bonheur, pur et simple.
Elle ne tarda pas à se jeter dans ses bras, laissant ses larmes couler à flots avec un plaisir indescriptible. Même s'il pouvait être bête, même s'il adorait la taquiner, pour rien au monde elle ne voudrait changer son grand frère, car il était celle qui la comprenait le mieux, parfois même mieux qu'elle-même. Et une fois n'était pas coutume, il avait été celui qui l'avait rendu la plus heureuse dans les grands moments.
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Merci … Nathan. Merci pour tout.Son prénom, lancée ainsi comme si de rien n'était, mais qui toucha le jeune homme en plein cœur. Elle qui l'avait toujours nommé grand frère … Pour la première fois … à son tour, une larme coula, qu'il sécha bien vite pour profiter encore un peu de cette longue étreinte familiale avec elle.
▬
Avec plaisir, Capucine.Un moment rien qu'à eux, qui marquerait à jamais la jeune Edelweiss et qui marquait désormais pour elle le début de ce nouveau chapitre de sa vie, dans la douceur des bras d'un grand frère, dans le calme que rien ne venait à présent briser, si ce n'était d'ici peu de temps la voix douce et angélique de leur mère qui emporterait bientôt Capucine loin de sa belle Frimapic …