Tu t'ennuies. Tu t'ennuies ferme. Tu t'ennuies à mourir. Et tu détestes ça. Tu détestes rester là à rien faire. Tu aimerais avoir quelque chose pour t'occuper. Tu aimerais que ton pokémon arrête de courir partout. Qu'il range tout ce qu'il a sorti de ces boîtes. Qu'il repose ce stupide fanion qu'il a en main et avec lequel il court dans toute ta chambre depuis un bon quart d'heure. Tu soupires. C'est ignoble. Ca ne devrait pas être permis de s'ennuyer autant. C'est pire qu'une maladie en fait. Ca te prend aux tripes. Ca te colle ce vieux cafard. Cette vieille flemme. Et c'est comme incurable sur le coup. Comme si tu ne pouvais pas en guérir. Comme si les possibilités t'avaient abandonné. Comme si le facteur « inspiration » avait déserté. Que le module « énergie » s'était brisé. Et tu te laisses retomber sur ton matelas. Tu te laisses lourdement retomber. Comme une masse. Molle. Flasque. Sans énergie. Sans autre envie que celle de ne rien faire.

Tu avais envisagé d'aller manger un morceau. De te taper un petit festin. Tu voyais déjà les sodas. Les jus. Les biscuits. Les chocolats et leurs ganaches. Mais au final tu as laissé tomber cette idée. Tu restes là, à ne rien faire. Tu te dis que tant pis. Que l'ennui est vraiment mortel. Qu'il doit le devenir, à force. Et que tu devrais l'affronter. Tenter de l'éliminer. De le vaincre. D'agir en véritable guerrier. Mais tu as ce qui s'appelle la flemme. Et tu fermes les yeux. Tu écoutes les pas de ton pokémon, qui court encore et toujours d'un bout à l'autre de la chambre. Et tu te dis que tu pourrais être aussi actif que lui. Que tu devrais l'être. Mais que ce n'est pas le cas.

Tu te décides malgré tout à ouvrir les yeux. A sortir de ta torpeur. Plus tu vas rester là, moins tu auras envie de bouger. Alors autant sortir et tenter de trouver quelque chose d'intéressant. Ou quelqu'un. Tu ne sais pas trop. Tu espères trouver. Tu vas trouver. Tu vas trouver quelqu'un sur qui tu vas pouvoir te défouler. Pour faire s'envoler cette foutue torpeur qui te pèse sur l'esprit depuis le matin. Tu as besoin de t'occuper. Même si ce doit être en brutalisant une victime. Un esprit médiocre et inférieur. Ou en essayant de t'ouvrir aux autres. Ce serait bien. Ce serait intéressant. Pour n'importe qui d'autre que toi en tous cas. Parce qu'ils ne t'intéressent pas. Tout au plus, leurs pokémons pourraient. Mais pas eux. Et tu te décides à sortir de ta chambre, avançant tranquillement dans le couloir.

Et à ceux que tu vas croiser... Gare. Car ce n'est pas pour une simple balade que tu es sorti de ton antre... Oh que non. C'est en chasse que tu pars.

C'est un grand jour pour moi, me voila enfin admis dans l'académie dans laquelle père à décidé que je brillerai. Il était temps pour moi de voler de mes propres ailes sans l'aide de personne, comme Goelise quoi ! Fini le temps où je pouvais compter sur l'argent de père et l'aide des majordomes maintenant c'était à moi et personne d'autre de faire ce qu'il doit être fait ! Même faire le lit, nettoyer ma chambre, s'occuper de Goelise ... Oh la plaie ! Qu'est-ce que ça peut être ennuyant toutes ces corvées ! Je me demande quel peut être l'imbécile qui peut adorer passer l'aspirateur ou nettoyer les vitres ! Il doit pas être net ce type s'il existe sérieusement ! Mais bon, il va bien falloir que je m'y fasse, maintenant je vais devoir me débrouiller seul jusqu’à ce que j'obtienne mon diplôme et hors de question de ne pas l'avoir avec une mention ! Non que dis-je ! Hors de question de l'avoir si je ne suis pas déclaré comme le meilleur de toute l'académie ! L'honneur des Valentine est en jeu. Je me demande comment mes frères et ma sœur s'en sorte...

Enfin bref ! Trop de réflexion tue la réflexion ! Sur ces belles pensées très philosophiques, je me releva de mon lit en sursaut et pris quelques affaire en vitesse. Le pauvre Goelise ne savait pas où se mettre car j'était en train de chercher, prendre ou ranger n'importe quel objet que je trouvait au moment, mon pauvre petit oiseau allai ressembler à un Noarfang s' il continu de tourner ça tête comme ça ! C'est alors que je m'arrêta brusquement de bouger, la chambre était propre et rangée, rien à redire, je lança alors un regard vers Goelise et lui dis :

"Allez viens Goelise, allons nous entraîner dehors ! Je suis impatient de voir comment tu utilises tes nouvelles attaques !"

C'est alors que quelques secondes plus tard, en me ruant dans le couloir, ma tête heurta une sorte de garçon avec une banane bleu sur la tête. Jje sait qu'il ne faut pas se moquer mais quand même ! J’espère que ce n'est pas une coiffure obligatoire chez les Voltali parce que la ça craint ! C'est vrai que mes manières et ma façon de penser ne sont pas des atouts pour se faire des amis mais à quoi bon ? Des amis ça ne sert qu'à se divertir et perdre son temps.Nous étions tout deux à terre et Goelise ne pu s’empêcher de se moquer de moi et ma petit bosse naissante, oui cet oiseau à la noix avait la chic pour m'énerver !
Je bouillonnait de l’intérieur et en me relevant je relâcha toute la colère que cette douleur à la tête m'avait donné :

"Mais c'est quoi ton problème Elvis miniature t'as décidé de te lancer dans une carrière de lampadaire ou quoi ! Ne me dit pas que le dortoir des Voltali est plein de légume dans ton genre !"

Bon, je l'avoue ce n'était pas la meilleur des façon de s'intégrer dans le dortoir, c'était peut-être même la pire ! Seulement je suis comme ça et il va bien falloir qu'il s'y fasse car bientôt je serai leur modèle et leur idole vous verrez !