physique et caractère
Livia possède un teint de porcelaine, un tantinet trop pâle à en juger pour certains. Ces traits sont fins, délicats, ses sourcils minces soulignes deux pupilles d’un vert intense. Ses cheveux sont d’une teinte peu ordinaire : un gris aux reflets forestiers. À bien des égards ont peu juger la jeune femme comme étant une spendide fleur aux manières élégantes et rafinés. Toutefois la jeune femme ne se limite fort heureusement pas qu’à cela. Intelligente, perspicace et maligne, Livia possède un fort intellect et une langue assez acerbe pour envoyer paître ceux qu’elle juge beaucoup trop rustre. Franche et directe, elle sait toutefois faire preuve de douceur avec ses amis. Maternelle dans l’âme, bien qu’elle n’ose pas réellement l’avouer, elle aime prendre soin de ses proches et met tout en œuvre pour les aider. Fidèle et loyal, la jeune femme est capable de se salir les mains pour aider sa famille, ses amis (sa seconde famille). Un caractère à double tranchant, douce fleur qui peut piquer facilement si on s’y approche de trop près sans précaution, elle n’en demeure pas moins une amie douce et délicate.
Elle possède également une autre manie jugée “désagréable”, c’est une grande fumeuse. Elle n’utilise toutefois que des plantes qui ne peuvent en rien nuire à son flaire. Son odorat est bien trop précieux pour qu’elle le perde si bêtement.
histoire
Elle est née à Céladopole dans la région de Kanto au sein de la maison Yamada, ancienne famille de la région, ancien samouraï de renom, fière porteur des armures de jadis. La famille aux armoiries représentant une fleur d’oxalis a su survivre au fil des siècles, trouvant ses prémices dans la guerre pour ensuite vivre de diverses activités. On peut dire qu’ils ont su tirer leur épingle du jeu, profitant des richesses acquises par leurs combats pour créer des activités commerciales florissantes. Livia ne connaît de sa famille que ses légendes d’autrefois, mentionnant entre autres l’apparition légendaire de Ho-Oh ou encore une époque où les Pokemon n’étaient pas encore les alliés de l’humanité. Toutes ses histoires, c'est sa grand-mère qui les a comptées quand elle était enfant. Une vieille dame habillée de kimono de soie, douce avec sa petite-fille, mais parfois terriblement froide, aux idées bien trop arrêtées et demeurant la dirigeante d’une entreprise de textile haut de gamme qui essaie de rester sur un marché de plus en plus concurrencé. La charmante petite Livia a été en grande majorité élevée par sa grand-mère car ces parents étaient toujours en train de voyager entres les diverses régions. Son père étant le digne héritier de cette industrie de la soie qui se veut prospère et sa mère l’accompagnant comme secrétaire et parfois mannequin. Les deux étaient beaucoup trop occupés pour s’occuper pleinement de leur enfant, mais à chaque retour de voyage ils revenaient en couvrant Livia de cadeaux, bien que ce n’était pas réellement ce qu’elle souhaitait comme démonstration d’amour. Fort heureusement la matriarche des Yamada prenait soin d’elle en lui apportant le réconfort qui lui était nécessaire.
Il y a des souvenirs qui, même à l’âge adulte, demeurent impérissables. C’est le cas notamment des souvenirs qui entoure sa tante Héléna. Elle était douce, aimante, très bonne couturière, mais grand-mère n’acceptait pas qu’elle sorte avec un homme un peu plus âgé qu’elle de quelques années et surtout sans un sous. Ce qui finit par créer de grosses dissensions au sein de la famille. Pourtant Eric Uchida, le gendre, fit de son mieux et malgré plusieurs emplois différents, était devenu un employé modèle au sein de son entreprise si bien qu’il finit par gravir les échelons un à un et que des années plus tard, Livia su qu’il était devenu chef de l’entreprise qui l’avait autrefois employé. Un belle réussite d'ascension sociale qui fait grincer des dents la matriarche des Yamada. Livia sait intérieurement que sa tante ne fut jamais complètement pardonné, pour sa mésalliance, mais l’existence de sa cousine agissait comme un véritable ciment pour la famille. Erika, la fille d’Héléna et d’Eric, n’était pas plus âgée qu’elle, si bien que Livia et elle jouaient ensemble quand elle était de passage à Céladopole. La mère d’Erika lui faisait des gâteaux au chocolat pour le goûter et c’était un véritable moment de joie et de convivialité que Livia avait rarement eu par la suite. Sa tante fut rapidement malade et malheureusement elle rejoint les étoiles alors que Erika et elle n’ont que six ans. Si Eric souhaitait garder contact avec sa belle-famille, on ne peut pas dire autant de la matriarche des Yamada qui s’enfermait petit à petit dans un deuil qui la poursuivra jusqu’à son dernier souffle. Livia ne vit plus Erika et ce pendant de très nombreuses années.
La petite fille qu’elle était alors ne comprit pas réellement pourquoi on l’empêchait de voir sa cousine qui, au fil du temps, lui paraissait de moins en moins réel finalement. Une inconnue aux cheveux blonds et au regard azur qui apparaît à ses côtés sur des photos d’enfant. Elle en oubliait presque qu’elles étaient de la même famille. Livia du choisir ces études et bien que ses parents la poussait à choisir une filière commerciale elle réussit à diriger quelques peu leur choix pour lui permettre d’étudier la parfumerie et la botanique (en même temps que le commerce). La passion des plantes vit en Livia. Toute jeune déjà elle appréciait le doux parfum du bouquet que sa grand-mère demandait chaque semaine chez la fleuriste et qu’elle déposait en centre de table. Elle était en permanence dans le jardin, le seul endroit qui lui était donné de visiter en dehors de la demeure familiale. C’est d’ailleurs dans ce même jardin qu’elle a rencontré Rosaura, une petite bulbizarre blessée qui deviendra alors sa meilleure amie. Une complicité qui lui permet de couper court à sa solitude.
Durant ses études elle est admise en tant que Stagiaire à l’arène de Céladopole, rencontrant par la même occasion sa gérante : Erika. Le même prénom que sa cousine avec une prestance d’ailleurs similaire (ce qu’elle ne comprit que des années plus tard). La jeune femme dirige une arène de type plante mais également une parfumerie. Elle s’exerce aussi à l’ikebana, l’art de l’arrangement floral ou plus littéralement “de faire vivre les fleurs”. Autant de connaissances qui rendirent admirative Livia et la poussèrent à continuer dans cette voie, loin des idées de reprise de l’entreprise familial que ses parents essayaient de lui imprégner.
Sa grand-mère n’était pas contre l’idée d’avoir une parfumeuse dans la famille. Au contraire, le parfum était une manière de sublimer les êtres tels la soie, du moins c’était ce qu’elle lui avait dit une fois. Livia termine ses études avec mention, capable maintenant de tenir un commerce spécialisé à la grande joie de toute sa famille. Pourtant ce n’est pas cette émotion qui habite Livia lors de la remise des diplômes. La peur de se figer. De rester enfermer, comme ce fut le cas durant son enfance et son adolescence. Elle a besoin d’air, de respirer et donc de voyager. L’incompréhension de ses parents la pousse à partir seule, un sac sur l’épaule au beau milieu de la nuit. Toutefois on ne peut pas dire qu’elle est vraiment seule étant donné que Rosaura l’accompagne et qu’une Mystherbe (du nom de Fresia) c’est jointe à son équipe.
Livia parcourt les routes de johto pendant une année entière avant de continuer son périple à Kanto pour une seconde année. Elle se découvre la passion de l’exploration, de l’analyse. Elle griffonne en permanence un petit calepin, prenant des notes sur les plantes les plus surprenantes qu’il lui est donné de voir pour ensuite interroger des spécialistes ou même des habitants du coin. Elle ne donne que peu de nouvelles à ses parents mais passe régulièrement des coups de fils à sa grand-mère. Lui expliquant ses trouvailles et lui narrant ses aventures. La matriarche ne lui a jamais demandé de rentrer, lui disant qu’elle lui manquait sans insistance, avec le plus grand amour. Elle demeurait le soutien qu’il lui fallait pour continuer sa vie.
C’est d’ailleurs pendant ses deux années de voyage que Livia eu des nouvelles de sa cousine. Une couverture de magazine parlant d’une célèbre Reine de Kalos à la chevelure blonde et aux yeux lagons. Son nom en grand format sur le papier verglacé : Erika Uchida. La jeune femme en était étrangement heureuse, la savoir en vie, réelle, existante. Elle aurait presque crié de joie, mais elle se disait qu’au final elle ne la connaissait pas. Elle n’avait connu que la petite fille de six ans et pas la jeune femme qu’elle était devenue. Tant et si bien que Livia se disait qu’il fallait sans doute reconstruire cette proximité. Elle envoie alors une lettre, comme devaient le faire tous les fans de cette Reine de Kalos, et promet d’attendre une réponse à telle adresse, profitant d’une pause de quinze jours dans son périple pour accueillir la réponse attendue. À son grand étonnement, Erika lui répond, touchée par ce geste de réconciliation qu’elle n’imaginait pas arriver un jour. Sa cousine s’étend elle aussi sur le fait qu’elle se pensait “sans famille” avec uniquement son père comme seul soutien. Une solitude de vie finalement similaire qui rapproche les deux jeunes femmes qui se promettent de continuer à s’écrire régulièrement.
Envoyant des cartes postales de part ses différents voyages et Erika en faisant tout autant avec des longues lettres manuscrites sur sa vie, Livia se sentait enfin “complète”. Elle profitait de sa passion, faisait payer son expertise de botanique ou de parfumeuse et ne pensait aucunement au lendemain. Malheureusement, un jour où elle voulait parler avec sa grand-mère, c'est la voix masculine de son père qui lui répondit. Aucun reproche ne lui fut fait sur sa “fuite” (comme le dirait ses parents) ou son départ à l’aventure (comme le mentionnait Livia), mais le ton désespéré de son père lui annonçait que sa grand-mère était gravement malade et qu’elle n’en aurait plus pour longtemps à vivre.
C’était la pire conversation téléphonique que Livia eut de toute sa vie. Elle se précipite pour prendre un avion et retourner à Céladopole, alors qu’elle se trouve elle-même à Kanto. Les journées s’égrainent trop vite et la jeune femme arrive trop tard. Sa grand-mère décède dans la demeure familiale et Livia ne peut qu’assister aux funérailles sans avoir eu l’occasion de lui parler un peu plus.
Après ces funèbres circonstances, la jeune femme retse à Céladopole et se fait engager par Erika (la championne, pas la cousine) pour sa parfumerie. Son père reprend l’entreprise familiale et lui demande de faire partie du conseil d’administration, ce qu’elle refuse. Après deux ans à vivre pour elle-même, elle ne souhaite aucunement qu’on lui force la main. S’en suit des tensions familials qui forge un peu plus le caractère acerbe de la jeune femme. Elle reste en contact avec Erika (la cousine cette fois, pas la championne) et partage avec elle ses doutes et incertitudes. Elle apprend les déboires de la Reine de Kalos qui ayant perdu son titre se voit surtout privé d’un avenir dans l’industrie du spectacle. Toutes deux privées du futur qu’elles s’étaient chacune imaginées. La première loin de Céladopole, la deuxième sur les scènes de Kalos. Erika trop attristé par sa situation décide de changer de vie, loin des projecteurs pour embarquer sur une île. Elle a le soutien de Livia dans sa démarche qui ne peut cacher son admiration.
La botaniste est parfumeuse décide elle aussi de changer les choses à son niveau. Elle se lance pleinement dans l’aventure de la parfumerie, découvre des nouvelles odeurs qui font fureur une fois en bouteille, tel que Ortide N°5 ou encore Sauvage. Des succès commerciaux qui lui permettent de partir de nouveau à l’aventure à la recherche de nouvelles plantes destinées à la création de nouvelle flagrance. Livia retrouve goût à la vie sous la supervision de la championne d’arène aussi bien sa mentor que son amie. Elle profite d’années joyeuses, comme sa cousine qui, en parallèle, a trouvé une nouvelle voie en tant que Geisha. Il reste quelques tensions avec ses parents mais par chance ceux-ci sont trop occupés par l’entreprise pour réellement venir l’embêter.
Toutefois, c'est dans un moment d'inattention que Livia va se sentir piégée. On l’avait invité à une soirée de l’entreprise. Bien qu’elle ne souhaitait jamais répondre à ce genre de mondanité, sa mère avait grandement insisté car elle représentait aussi bien l’avenir de l’entreprise que la parfumerie d’Erika. Si le premier point n’avait que peu d’importance pour Livia, le second fit mouche. D’autant plus qu’une prochaine campagne de pub avait nécessité des fonds d’investisseurs qui avait été l’entreprise Yamada bien évidemment. Elle se sentait donc redevable et avait accepté de venir. Durant la soirée ses parents vinrent la prendre par les bras pour la présenter aux convives. Cela n’avait en soit rien d’extraordinaire si ce n’est que toutes ces personnes étaient des hommes et célibataire. Un speed dating. Voilà ce qu’elle était en train de vivre. Des hommes d’entreprises, des hommes d’affaires, des riches héritiers, chacun y allait de son petit compliment en faisant miroiter sa fortune et en vantant les biens des Yamada. La jeune femme bouillonne, enrage, et quand l’un de ses “prétendants” vient lui passer une main sur les hanches pour l’inviter à venir prendre un verre elle se retourne vers lui et le gifle violemment, le son se répercutant dans toute la salle.
Décidément même quand elle se croit tranquille, éloignée du joug familial elle se voit prise en traître pour vivre la pire soirée de sa vie. Ses parents insistaient déjà depuis quelques années pour qu’elle trouve un mari convenable et qu’elle fasse des enfants, ce à quoi elle répondait gentiment “ça ne vous regarde pas”, mais de là à organiser un speed dating en plein milieu d’une soirée d’entreprise ! C’était trop, beaucoup trop pour elle. Si bien qu’elle décide de faire la même chose que plusieurs années plus tôt : partir !
Elle envoie alors une dernière lettre à sa cousine Erika qui se termine par ce simple mot : j’arrive !