Mon pokémon me saute dessus, et je constate qu'il s'agit du premier geste d'affection qu'il manifeste envers moi depuis que je l'ai reçu en Septembre. J'embarque le matériel de plongée, lui confiant la bonbonne d'air qu'il devra porter lui même en prenant le reste de l'attirail dans mes mains, et nous voilà repartis. Le chemin en sens inverse s'effectue assez rapidement, et je pense à prendre la sphère de capture de Rhinoféros avant de quitter la chambre – il ne nous accompagnera certes pas en zone aquatique, mais il sera utile pour surveiller mes affaires pendant que je sera en train de plonger à la recherches d'éventuels trésors. Marchant en direction de la plage, je ne me soucie pas plus des autres élèves ou adultes que je croise sur mon chemin comme durant le trajet aller. Le temps est agréable, chaud avec une légère brise de fraîcheur qui aère les environs et je me réjouis déjà à l'avance à l'idée de pouvoir profiter de la douceur de la mer. Riolu fait des allers et retour en courant devant moi sur ses pattes de derrière s’exerçant probablement à améliorer sa vitesse – il est trop querelleur pour se permettre de jouer ou de montrer son impatience de cette manière, et par ailleurs le fait qu'il tienne sa petite bonbonne d'air au dessus de lui à l'air de ses pattes avant montre qu'il essaie de se muscler. Je ricane devant cet entraînement et je me décide à me rappeler sur mes épaules lorsque les bancs de sables et la mer commencent à se dessiner dans notre champ de vision.
Sur l'immense étendue dorée qui me fait face, une masse assez importante est occupée par les élèves et il me faut une bonne dizaine de minutes avant que je ne pose les yeux, tandis que j'avance parmi mes camarades, sur un coin ou je pourrais être tranquille, derrière une série de roches comme on en trouve souvent sur les plages et au bout desquelles on peut parfois observer un phare ou vivent des pokémons électriques. Ici, je peux libérer ma femelle Rhinoféros sans qu'elle ne dérange ou ne blesse quelqu'un dans les alentours involontairement et c'est quelque chose de positif, je pourrais aller chercher des trésors sans avoir l'esprit embrumé par l'idée qu'il puisse de passer quelque chose de grave avec le mastodonte en mon absence. Je suis malgré tout resté proche de la zone ou je pense qu'est située l'épave, du moins je le pense, et dans le cas ou je m'en serais éloigné, nager un moment ne me dérangera pas. Je me déshabille à l'abri des regards, derrière le banc de rocher qui sépare la partie de la plage ou tout les autres élèves sont réunis du côté ou je me suis réfugié pour être un peu tranquille avant de me glisser dans la zone aquatique. Mon tee shirt, mon pantalon ou sont accrochées mes sphères de captures tombe sur le sable et Rhinoféros sort d'elle même au moment ou la ceinture percute les grains dorés, comme si la pokéball a été enclenchée en tombant. Elle s'abaisse à ma hauteur, frottant son museau contre ma joue droite dans un signe affectif dont je n'ai pas l'habitude, et je lui explique en peu de mots la raison de sa présence. Elle ne fait mine de rien qu'une quinzaine de centimètres de plus que moi, mais sa largeur et sa puissance m'impressionnent malgré tout, et je marche sur des œufs en sa compagnie malgré l'affection qu'elle semble me témoigner. Je ne me sens pas capable de la contrôler, et je songe à lui trouver un dresseur qui saura davantage la maîtriser ou du moins ne pas avoir la pensée qu'elle peut lui broyer les côtes et la cage thoracique sans le moindre remord. Elle a l'air douce pourtant, mais je pense qu'elle sera plus heureuse en compagnie d'une autre équipe.
En attendant, j'ai enfilé ma combinaison de plongée et ajusté la bonbonne d'air au compagnon qui va m'accompagner dans les profondeurs tandis que le troisième restera sur la terre ferme, surveillant mes affaires. Je n'oublie pas de me munir de ma lampe torche, la confiant pour le coup à mon starter dans une marque de confiance qu'il accepte, la calant avec soin entre ses pattes après l'avoir allumé. J'espère qu'elle est étanche, et si ce n'est pas le cas il faudra que je présente la prochaine LUMINAX a un mécanicien en lui demandant de travailler cette fonction moyennant paiement. Je m'enfonce alors dans l'eau, me mouillant la nuque, le dos et les cheveux une fois que j'y ai fais quelques mètres afin de m'habituer à la température avant de continuer à avancer dans l'eau. Mon Riolu s'est déjà mis à nager dans l'eau depuis quelques temps, fort du mètre quinze de moins que moi qu'il fait et qui l'a poussé à ne plus avoir pattes dans l'eau depuis un moment lorsque je rencontre le fameux creux soudain qui existe dans la plupart des mers à ma connaissance, se situant à quelques mètres de la plage et qui sépare la partie ou j'ai pied de l'endroit ou je peux enfin commencer à plonger. Prenant une puissante inspiration, je vérifie que mon masque, mon tuba et ma bonbonne à air sont bien ajustées avant de m'enfoncer dans les profondeurs, après avoir fait un signe à Riolu pour qu'il me suive.
Je nage durant de longues minutes, me souciant moins du temps qui passe que de l'air qui reste dans la bonbonne accrochée sur mon dos. Il me faut ma balader dans les eaux en longueur et en profondeur avant d'enfin apercevoir l'objet de mes fouilles, une immensité qui paraît encore plus effrayante quand on s'en approche que tout ce que j'ai pu lire dans les livres. Des vestiges de ferrailles pourries sont maîtres en ce lieux, la coque et tout les autres composants du bateau ayant subis une dégradation impressionnante due à la rouille. Le colosse métallique m'attire pourtant plus qu'il ne m'effraie, et je ne suis pas venu jusqu'ici pour faire demi tour sur un simple accès de couardise. Mon starter nage à mes côtés, la lampe torche allumée toujours entre ses pattes, et lorsque nous touchons enfin les profondeurs maritimes, commençant à marcher en essayant de ne pas être déstabilisés par la présence de l'eau, nous pouvons constater que de nombreux pokémons se trouvent dans les environs alors que nous n'avons observés que des tentacools et des écayons durant notre descente. Des Loupios éclairent les environs tant bien que mal, tandis qu'un groupe de Corquiperl se développent le long de la coque, cherchant probablement le meilleur endroit possible pour donner vie à leurs perles, de même que des Kokiyas qui nagent en groupe, accompagnés d'un seul spécimen de leur évolution comme le font les Scalpion. A un moment, je me sens effleuré par une masse assez dure au niveau du dos et je me retourne violemment, constatant la présence d'un Carvanha. Je recule avec dégoût et frayeur pour comprendre qu'il ne semble pas dans une période reproductive puisqu'il gagne la sortie de l'épave sans m'accorder la moindre attention, tandis que je reprend un rythme respiratoire normal sous le coup du soulagement. Il doit avoir trouvé une proie plus intéressante que moi à chasser, ou alors l'odeur d'une blessure et du sang d'un autre pokémon l'attire vers d'autres hozirons aquatique. Le lieu dans lequel je m'aventure me paraît assez luxueux, me fait songer qu'il devait s'agir d'un navire de croisière plutôt que d'une flotte de guerre ou qu'un bateau de pêcheur, et le fait qu'il soit enfoncé dans les profondeurs prouve qu'il a coulé pour devenir une épave contrairement à certains autres mastodontes de fer aquatiques qui restent parfois à la surface. Les peintures, les lustres, les morceaux de bois comme de fer qui demeurent reconnaissables en ce lieux sont rongés par l'eau, la rouille et la pourriture dégageant des senteurs assez peu agréable mais dispersées par la présence de l'eau assez pure venant de l'extérieur.
Plus j'avance, et plus j'ai l'impression que je me sens malade, faible. Ce n'est pourtant pas le manque d'air qui me dérange, et je n'ai aucune idée de ce qui provoque la sensation dérangeante qui m'envahit davantage au fil des secondes. Je continue malgré tout à marcher dans le lieu sans me fier à mon instinct qui me commande de retourner en arrière, refusant de laisser mes peurs me gâcher la visite. Je m'écorche les pieds parmi les barres de fer et de bois qui jonchent le sol de l'épave, et je continue malgré tout ma balade jusqu'à ce qu'une douleur, plus violente que les autres, me saisisse au niveau du cœur. Je grince des dents, me courbant de douleur en plaquant mes mains et mes bras contre mon ventre, soufflant avec difficulté. Une porte mène à une autre pièce à un ou deux mètres devant moi, et de ce qui devait être une chambre de passager ou de membre du personnel d'équipage sort une créature bicolore à l'allure entièrement constituée d'eau. Coloré de bleu et de blanc, s'étant probablement autoproclamé roi de ces lieu au moment ou l'épave à coulé des dizaines et des dizaines d'années auparavant, peut être par sa propre faute parce qu'il ne parvenait pas à trouver un navire dans lequel contruire son royaume, un Moyade gigantesque se dresse face à moi. Il est plus grand que mon Rhinoféros, plus grand que le Tropius qui m'a guidé lors de la sortie capture au parc safari, et il me faut réagir avec rapidité malgré la douleur qui se fait de plus en plus violente, dérangeante.
« Clair.. voyance. »
J'ai du laisser tomber mon tuba et la partie de ma bonbonne d'air enfoncée dans ma bouche pour prononcer cet ordre, alors que je ne sais même pas si mon Riolu a réussi à l'entendre. Des bulles d'air éclatent au coin de mes lèvres, certaines parvenant à s'élever dans les airs tandis que le type spectre de l'ennemi semble lui être retiré. J'annonce une nouvelle attaque tandis qu'il ne semble pas réagir à ma provocation, se considérant probablement trop royal et trop fort pour se mesurer à des tels adversaires.. Je peux le comprendre après tout, mais je ne compte pas me laisser voler mon énergie et mes forces sans tenter de me défendre. Je m'apprête à tenter de lancer l'ordre d'une attaque combat dans le but de voir si Riolu a réagi à mes paroles précédentes quand un cri m'interrompt.
« Viii, Viiskuse. »
La sensation malsaine que je ressentais cesse immédiatement. Je rattrape mon tuba et le tuyau de ma bonbonne d'air quelques secondes après avoir repris mes esprit, les calant contre ma bouche dans le but de respirer une nouvelle fois avant de me retourner. Deux créatures, l'une rose et l'autre bleue se trouvent désormais en face de moi, observant Riolu avec curiosité et tournant autour de lui dans le but de s'amuser. Le Moyade s'approche, me frôle de la matière gluante et molle qui forme son corps tandis que Bandit semble essayer tant bien que mal de communiquer avec les trois spécimens mi eau mi spectre – enfin les deux puisque clairvoyance à peut être retiré son type au Moyade. La femelle s'approche de moi, passant ses bras tentaculaires le long de mon visage comme si c'était la première fois qu'elle voyait un être humain. Une expression douce, intéressée passe dans son regard et elle se retourne ensuite du côté de son frère et de son père, recommençant à crier d'une manière joyeuse cette fois comme si elle tente de les persuader que je suis inoffensif. Je ne sais pas ce qui se produit par la suite, mais je n'ai plus besoin d'utiliser mon tuba ou même la bonbonne d'air.. Je respire, comme si l'on m'avait soudainement doté de branchies ou de la capacité plongée et j'en déduis que la femelle l'a utilisée dans les alentours. Je soupire, heureux de ne pas avoir à dépenser davantage d'oxygène au moment ou je commençait à douter d'en avoir suffisamment pour regagner la plage et je regarde les trois créatures mâles et femelle en souriant, espérant qu'ils ne vont pas profiter du fait qu'ils m'aident à respirer pour m'attaquer soudainement. Mais non.. Ils discutent tout les trois entre eux, mélangeant les « Viiskuse » et les « Mo-Moyade. » avec animation mais sans paraître se disputer pour autant. De temps en temps, mon starter intervient dans la conversation et j'ose espérer qu'il est en train de leur expliquer le but de notre visite. Je reste planté sur mes deux jambes à ma place durant ce laps de temps, incapable de leur adresser la parole puisque je ne suis pas un pokémon, mais respirant avec soulagement lorsque le père – du moins je le suppose – me regarde sans vraiment de colère bien que j'ai essayé de l'attaquer. Il ne doit pas avoir senti mon attaque, et j'en déduis qu'elle n'a pas réussi.
Il s'avance dans ma direction, me faisant un signe de son bras tentaculaire droit afin que je le suive et il me mène jusqu'à la chambre de laquelle il est sorti. C'est la qu'il a installé son royaume, je le constate en observant les immensités de trésors qui sont amassés dans les lieux, scintillant et brillants, protégés de l'eau par un sort qu'il a peut être jeté du fait de son type spectre ou aquatique puisque rien de ce que je vois dans les alentours ne me paraît abîmé au premier abord. Il me désigne la pièce d'un large mouvement du bras avec une expression bienveillante et amusée sur le visage, son regard austère s'étant envolé soudainement. J'en déduis que je peut prendre un ou plusieurs objets dans la pièce, et Riolu m'encourage en venant me rejoindre avant de se mettre à fouiller parmi les montagnes d'or et de bijoux, probablement trop enthousiasme de pouvoir se servir chez les autres sans qu'on ne lui fasse rien remarquer. J'explore les alentours du regard, un vague sourire sur les lèvres avant de pénétrer dans la pièce et de commencer tout comme mon starter à fouiller les objets, décidé à ne pas en emporter plus de deux ou trois – il ne faut pas exagérer malgré tout. Mes doigts effleurent ainsi des choses que je trouve trop précieuses pour les emporter malgré mon sang royal et que je n'oserais d'ailleurs pas retirer au souvenir de Moyade et de ses enfants. Des diadèmes et des bagues ayant probablement appartenu aux femmes du navire, des diamants arrachés au lustres des pièces de bal, toute sortes de choses magnifiques me passent entre les mains, avant que je ne les repose avec soin à leur place originale, ne sachant pas comment leur dire que rien de ce qui se trouve dans cette pièce ne m'intéresse. Ce que je recherche, ce ne sont pas des choses de luxe mais des pierres évolutives, des objets de combat ou d'autres choses qui pourraient me servir à l'académie. Une grimace nerveuse sur le visage, je me tourne vers Riolu et lui adresse une expression désolée, cherchant à lui faire comprendre que nous devons nous en aller même si je suis persuadé qu'il partirait volontiers avec l'un ou l'autre des bijoux récolté par les pokémons spectres et eaux au fil du temps. Mais je me relève, adresse quelques phrase au Moyade pour lui expliquer que ce que je suis venu extirper aux profondeurs ne se trouve pas dans cette pièce bien que ses trésors soient magnifiques. Il semble comprendre, et se dégage du passage de la porte pour me laisser passer, Riolu grognant mais me suivant malgré tout.
La jeune Viskuse femelle semble passionnée par l'atmosphère que je dégage, et alors que je présente mes au revoir aux trois pokémons, elle décide de me suivre à travers les couloirs. Je ne me préoccupe pas trop d'elle les premiers instants, me satisfaisant malgré tout du fait qu'elle continue à me protéger de l'eau avec son attaque plongée et me permette ainsi de respirer encore sans utiliser le reste de ma bonbonne d'air. Elle s'arrête ensuite face à une autre pièce, me la désignant d'un mouvement du bras et je m'étonne qu'elle cherche à m'aider plutôt qu'a me voler mon énergie vitale.. Peut être que Bandit lui a tapé dans l’œil après tout, même si je ne suis pas sûre qu'elle soit compatible d'une manière reproductive même avec Lucario. J'entre dans la pièce, suivi par les deux pokémons apprivoisé comme sauvage et je me retrouve une fois de plus à trier dans une foule d'objets, plus banaux que les pierres précieuses et les diadèmes que la pièces précédente cette fois. Mon compagnon m'aide, observant chaque recoin de la montagne d'objets à l'aide de la lampe torche, éclairant les endroits assombris et fouillant lui même avec conviction, persuadé probablement qu'il va trouver quelques chose d'extraordinaire tandis que Viskuse émet des piaillements joyeux, caressant le dos et la tête de mon starter avec bienveillance, l'encourageant ainsi dans sa recherche.
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