Cela fait trois jours aujourd'hui que je suis académicienne. À ce titre , et omme tout élève de Pokémon Community, j'ai reçu mon premier compagnon d'un homme mystérieux appelé : « le collectionneur ». Ce dernier a jugé bon de me confier un Tarsal, un pokémon psy, au comportement et aux teintes étranges. Dans les livres, ces bestioles là n'ont pas cette couleur me suis-je d'abord demandée. C'est par la suite que j'ai saisi qu'il s'agissait d'un pokémon chromatique ou plus communément appelé shiney. Bref, le fait est que je me suis soudainement retrouvée avec tout un tas de nouvelles responsabilités, dont un pokémon à charge. Au début je pensais qu'il serait facile de s'occuper de ce petit bout mais il s'avère que je me suis complètement fourvoyée. Le comportement de la Tarsal que m'a légué le collectionneur est à des années lumières de ce à quoi je pouvais m'attendre. En effet, je m'étais dis que pour un premier pokémon, on me ferait don d'un être assez simple à vivre afin de me faciliter la tâche et de pouvoir aisément communiquer avec lui ; Que nenni. Ce mystérieux personnage travaillant dans les sous-terrains a jugé bon de me refiler un shiney timide à souhait, renfermée sur elle-même et mécontente dès lors qu'on ose la faire sortir de sa pokeball. Veuillez notez cependant que malgré tout ses défauts j'apprécie déjà ma petite Luna – c'est ainsi que j'ai appelé le Tarsal. D'autant que son caractère fait étrangement écho au mien. C'est sûrement pour cette raison que le collectionneur a fait en sorte que nos chemins se croisent. Quoiqu'il en soit c'est après de multiples tentatives – toutes plus ou moins échouées bien sûr – visant à dialoguer avec mon pokémon que je sors prendre l'air.
Je marche seule pendant un long moment puis m'arrête à l'entrée de la forêt se trouvant non loin des bâtiments principaux de l'académie – dont le fameux dortoir Mentali où je réside. N'étant pas familière avec les lieux, je me demande s'il est raisonnable d'aller là-bas non accompagnée puis finalement me laisse tenter. Selon toute logique, il ne peut rien m'arriver tant que je suis dans l'académie n'est-ce pas ? Et jusqu'à preuve du contraire, cette forêt fait partie du domaine de Pokémon Community. De fait, je peux tranquillement m'y rendre sans craindre quoi que ce soit. Du moins j'espère. Je m'aventure donc dans ce lieu boisé et observe les environs. Mes yeux passent succinctement de droite à gauche mais à aucun moment je ne regarde devant moi. De la même façon, je lève fréquemment les yeux au ciel afin d'observer les arbres et les bestioles qui y vivent. La tête dans les nuages, je ne fais pas attention à où je mets les pieds et me perds vite dans ce vaste territoire. Cela-dit, il en faut plus pour me faire rebrousser chemin. Guidée par les différentes senteurs présentent dans ce lieu, je continue d'avancer et de m'enfoncer dans les terres quand tout à coup, je me heurte à un obstacle. Le choc étant, je fais quelques pas en arrière, perds l'équilibre et manque de peu de tomber. Oups. Je savais que cela allait arriver. À force de ne pas regarder devant moi, j'allais bien finir par cogner un arbre me suis-je dit sur le coup. Oui mais voilà, ce n'est pas un arbre que j'ai cogné – ni même un Simularbre – mais bien un être humain : Un garçon d'à peu près mon âge à la crinière argentée et aux yeux bleus. Je me frotte le front puis dis d'un ton tout à fait neutre ceci :
▬ Désolée. C'est ma faute, je ne regardais pas où je mettais les pieds.
Mes yeux passent en revue le garçon dans son entièreté et je ne manque pas de remarquer que l'étudiant – car je suppose qu'il est tout comme moi académicien – a en ses mains un livre de couleur verte, sûrement un de ces bouquins de botanique. Je suppose que lui non plus ne regardait pas devant lui. Ceci expliquerait pourquoi il ne m'a pas évité car qu'on se le dise, je n'ai pas foncé sur lui comme pourrait le faire un Tauros. Par politesse, je me présente à lui :
▬ Je m'appelle Faith Quinn, et encore désolée.
Étant donnée ma petite taille, j'ai heurté son bouquin, j'espère ne pas l'avoir abîmé ni même, par effet domino, avoir blessé son propriétaire.