L’énergie positive qu’elle dégage constamment, et ce même au réveil cela je peux vous l’assurer, m’étourdit parfois tellement son intensité est forte. Dahlia perçoit toujours le meilleur côté des choses, même lorsque nous avons l’impression qu’il s’agit d’une bataille hélas perdue d’avance. L’optimisme qui coule dans les veines de cette jeune fille, dont les tissus qui composent sa chaire se sont imprégnés, ne saura cesser de m’épater à chaque fois que mes yeux rouges se posent sur elle. Jamais je n’avais perçu ceci auparavant chez le spécimen humain, ce qui me fait parfois douter de l’authenticité de ses racines. Avis à ceux qui ne croient pas aux espèces extraterrestres, venez contempler mon hybride, seulement 5 pokédollars la visite. Peut-être suis-je un peu entrain d’exagérer sur ce coup-là, mais bon. Quand je la regarde, je vois non seulement une adolescente en plein épanouissement, mais je perçois également une fille courageuse et qui adore par-dessus tout relever les différents défis que la vie lui impose. Toujours le sourire aux lèvres, jamais épuisée malgré le peu d’heures de sommeil qu’elle accumule ou encore quant à la rigueur des exercices imposés. Pendant toute mon existence, brève jusqu’à maintenant mais quand même, jamais je n’ai croisé la route d’un individu tel qu’elle. Je vous l’assure, pour rien au monde je ne l’échangerais, à mes yeux à moi, Dahlia Macnair est le dresseur parfait.

Avez-vous déjà ressenti cette étrange chimie entre un dresseur et vous-même ? Ce pressentiment que vous avez déniché l’âme-sœur ? Je pense que c’est mon cas, en fait j’en suis certain. Regardez-moi ce corps sculpté, ces muscles si développés pour une gamine de son âge, et ce sans omettre sa beauté transcendante. Sa longue chevelure d’une blanchâtre couleur et coiffée me rappelle une soyeuse queue de ponyta. Ses pupilles noires ornées de deux iris d’un gris terne, masqués par une énorme paire de lunettes de soleil jaunes, sont magnifiques. Sa tenue consiste en  un débardeur souple de sport gris-argenté agencé d’un pantalon semi-ample, adapté aux exercices physiques. Un ruban de tissu noir ébène serre délicatement son biceps droit, tandis que ses mains sont couvertes d’une paire de gants extensibles. Rien qu’à la regarder, n’importe qui pourrait deviner qu’il s’agit d’une jeune fille spontanée, audacieuse ainsi que dynamique. La femme parfaite, si vous voulez mon avis…

Je suis originaire de Kanto, plus précisément de la modeste ville nommée familièrement Safrania. C’est dans cette cité se trouvant au centre même de la région d’origine du célèbre professeur Oak que j’ai eu la chance de grandir jusqu’à l’âge de quinze ans, avant d’être envoyée à l’académie très réputée du directeur Cadigan. Tandis que tous les enfants de mon quartier idolâtraient la sublime et puissante Morgane, je passais quant à moi mon temps à m’entrainer physiquement aux côtés des karatékas. Leur force physique m’avait toujours attirée, impressionnée, d’autant plus que mon père figurait parmi eux toujours accompagné de son fidèle Colossinge surnommé avec affection Rocky. Mon patriarche avait toujours su au fond de lui que je deviendrais à son image, une fille énergique qui possède des tripes. J’avais cependant récupéré le côté féminin de ma mère, employée grandement appréciée à la Gare reliant Safrania à Doublonville, de la région de Johto. À mon grand malheur, je ne possède aucun frère ni sœur, chose m’ayant forcé à me rapprocher de la nature ainsi qu’aux curieuses créatures qui la compose pour m’occuper. Une véritable passion s’est éveillée en moi en ce qui concerne les Pokémons. Je désirais les connaitre, tous. Je me souviens que j’enregistrais les matchs diffusés à la télévision, assistait aux concours de beauté organisés par les coordinateurs des villes voisines à la mienne et, par-dessus tout, adorait quand mon père m’emmenait accompagné de Rocky aux abords des forêts. Je me sentais dans mon élément, tout simplement.

Une fois, mes parents m’eurent offert comme cadeau d’anniversaire un billet pour assister en direct à l’un des tournois destinant à nommer les champions de la ligue Pokémon. Je ressens encore toute l’excitation qui grouillait dans mon corps tout entier au moment où j’avais mis les pieds au stade… La musique qui résonnait à travers le terrain, les foules de gens innombrables qui applaudissaient et criaient de joie lors de l’entrée des challengers, la quantité phénoménale d’objets de tous genre à l’effigie des centaines de créatures différentes qui peuplent le monde merveilleux dans lequel nous vivions… C’est également là-bas que j’eus l’occasion de rencontrer un garçon du nom de Silver, lors d’un match au cours duquel s’affrontaient un Nidoqueen ainsi qu’un Rhinoféros.  Le garçon était assis au siège juste à côté du miens et semblait avoir le même âge ainsi que la même passion que moi. C’est en discutant un peu durant l’entracte que je compris qu’il venait de la même région que moi, de la ville voisine même ! Comme nous nous étions bien amusés ensemble durant les matchs et que je ne possédais qu’un billet journalier mettant fin à mon séjour au tournoi, nous avions promis de nous redonner rendez-vous à son retour chez lui. Puis, quotidiennement pendant quelques semaines, je lui rendais visite à Céladopole et vice-versa.

Notre passion commune pour les créatures fantastiques que sont les pokémons amenèrent nos tuteurs respectifs à nous inscrire tous les deux au sein de la Pokémon Community, académie réputée et reconnue à travers le monde pour la qualité de leurs enseignements concernant justement les Pokémons. Ce n’est qu’une poignée de jours plus tard que chacun d’entre nous ayons reçu notre lettre d’admission, toutes deux signées de la main du directeur Deaglan Cadigan lui-même. Une fois les pieds dans l’établissement, le collectionneur nous invita à tour de rôle à le rencontrer afin de nous remettre à chacun une Pokéball contenant une créature. C’est à ce moment-là qu’Hercule, mon Machoc, entra finalement dans ma vie.

Un nouveau départ pour Silver, comme pour moi, s’avérait être de mise. Notre amitié saura-t-elle surmonter cette dure épreuve qui se présentait sur notre route ? Laissons l’avenir en décider…