Ginji & Leonidas
Être incapable de dormir devrait être un crime... Qu'on enferme tes mauvais rêves et tes sueurs froides, parce que là, ça commence à souler ! Tu veux pioncer ! Fermer ne serait-ce qu'une moitié d’œil pour reprendre un peu du poil de la bête. Mais rien a faire. Tomber dans les bras de Morphée est comme perdre l'équilibre tout en se noyant. Chute libre. Poitrine en miette. Ça pompe trop là-dedans... Tu finis par tourner et virer dans ta chambre sans pouvoir trouver une moindre piste de sommeille. Il est foutrement bien caché ce con. Draps froissés, pieds gelés, avec yeux écarquillaient...une seule chose à dire... Fuck.
Gavé jusqu'à l'os, tu décides de te lever, d'aller faire un tour dans le chalet. A tes pieds, Arkhan roupille comme un bien heureux. Sur le dos, avec la queue battante et les pattes gigotantes, tu l'envies... 'Foiré vas. Soupire sur soupire, tu le laisses faire son petit bonhomme de chemin dans ses rêves plus qu'agité. Après tout, il n'est pas bien grand, il a grand besoin de sommeille ce chiot là. Finalement, comme prévue, c'est Luné qui se réveille. Monté comme une horloge, comme constamment lié à toi, il se redresse de son coin de chambre pour te suivre jusqu'au salon. Il baille, se gratte les oreilles avec l’élégance d'un Simularbre & trottine vers toi. Luné est devenu très protecteur, voir trop... Il surveille chaque faits et gestes de la bande et reste à l’affût du moindre problème et actuellement, sans trop de suspense, celui qui a le plus besoin de soutien, c'est toi Léo'.
Tu inquiètes ton pokemon et ça te gènes...D'un câlin de la truffe, tu tends une main hésitante vers le museau froid du Polymorfox. Il s'y frotte, calmement et tu comprends dans ses gestes qu'il n'est là que pour te soutenir... Peut-être devrais-tu penser à parler à quelqu'un... ? Non. Tu t'en sortirais seul. D'un grognement intérieure que tu rends totalement silencieux tu coupes courts aux tendresses de ton Pokemon et t'approches de la fenêtre. Dehors il fait nuit noir, seul quelques lampadaires sembles éclairer la frontière des plus bases pistes... Et si tu sortais un peu ? Prendre l'air ?
D'un coup de tête tu te décides a sortir. Tu enfiles gros pull, blouson et grosses chaussures et t'approches de la porte du chalet. A son ouverture, un courant d'air te gèle sur place. Une épaisse buée s’échappe alors de tes lèvres qui déjà commence à geler. Tu es frileux... C'est fou ça. Mais tu sens que tu dois sortir pour aller mieux.
Tu suis seulement tes pas, suivit de ton Zoroark. Dehors il fait sombre et la lumière artificiel qui te noie t'empêches d'enlever tes lunettes. C'est finalement en s'approchant un peu plus des pistes que les lumières se font plus fades. Cet éclairage est semblable à celui de la lune et pour cette unique raison, tu te décides a te défaire de tes précieuses lunettes. Jamais tu ne les avaient encore quittée depuis que tu étais revenus à l'académie ( sauf pour se doucher et dormir, évidement)
Visage libéré, tu fermes un instant les yeux, pas instinct et fini par les rouvrir pour sentir le froid les caresser de la plus douce des façons. Ça mordille délicatement la paupière et ça balaye les cils de vagues froides. Ça te fait doucement sourire, mais pas pour longtemps, car quelque chose, ou plutôt quelqu'un, vint te faucher. Au niveau des jambes. Ni une, ni deux, te voilà par terre. Mains sans gang dans la neige et lunettes Arceus sait où.
Malchanceux que tu es, tu finis par te redresser, maladroitement. Luné qui était un peu plus loin, revient vers toi, le poil tout hérissé. Ce n'est quand mettant sa truffe en place, sur le devant de la scène, qu'il comprit de qui il s'agissait. D'un seul coup le reste de sa crinière s'étala contre sa nuque et il reprit une posture plus amicale et avenante.
« -Désolé désolé ! Rien de cassé ? Je suis pas très doué sur des skis et je... »Un silence. Pas très pesant, juste familier. Tu redresses ta frimousse, clignes calmement des yeux, et fixes avec surprise l’individu aussi étonné que toi. Ginji ! Il s'agissait là de Ginji Labelvi, le tout premier élève que tu as rencontré de l'académie. Tout semble si loin et pourtant... Tu rigoles, franchement, pour la première fois depuis quelque mois déjà. C'est qu'il avait toujours le chic, ce Ginji pour vous tisser des sourires aux faciès.
▬ Ginji ! Haha je ne pensais pas te croiser ici, ni croiser quiconque d'ailleurs ! C'est fou comme tu n'as pas changé.Faire genre rien ne s'est passé, c'est pas vraiment chouette ça Léo'. Je sais pas si tu réalises, que t'es partis pendant prêts d'une demi année sans donner la moindre nouvelle. Pas de mail, pas de message, tu as dus en laisser plus d'un en plan... Il n'y a vraiment pas de quoi être fier. Mais t'es comme ça, c'est un fait.
Le Zoroark quand a lui, fini par te ramener tes lunettes qu'il a retrouvé en revenant vers toi. Il te les tends et tu te hâtes de les remettre sur le bout de ton nez.
▬ Merci Luné.▬ Zaaark.