Des jours et des jours sans grands intérêts dernièrement, il faut dire que je m'étais un peu laissée aller et que je fournissais le minimum d'effort requis pour ne pas me faire convoquer tiens ! Je parle bien des cours et de ce que l'on peut nous demander car en ce qui concerne les pokemon, enfin Airmure pour ma part, je m'appliquais à son dressage aussi bien que je le pouvais. C'est avec motivation que j'avais dans l'idée d'aller chercher quelques informations sur les capsules techniques pouvant être apprise par airmure à la bibliothèque, mais avant il faudrait que je termine quelques devoirs. Oui, j'essayais de me rattraper car je ne pouvais pas laisser passer la chance qu'étais cette école et pour ça il fallait se donner les moyens d'exceller partout où on le pouvait.

Je finissais de remonter la fermeture de mon blouson et j'étais partie. A peine la porte de ma chambre fermée il me fallut la rouvrir pour attraper la pokeball d'Airmure que j'étais persuadée d'avoir accrochée à mon jean. En la ramassant je vis un livre qu'il me fallait ramener à la bibliothèque, heureusement car ils m'auraient engueulés je pense. Presque un mois qu'il était avec moi maintenant ce bouquin.
Une fois dehors le froid me prit directement les lèvres et je remontais rapidement mon écharpe. Je ne sais pas si j'étais la seule à marcher ainsi mais avec le vent dans les yeux je regardais systématiquement le sol ne voyant pas les gens qui grognaient en m'évitant, je n'en avais rien à faire, ma cible étant le bâtiment droit devant moi, source de chaleur et de confort. Juste avant d'y entrer je pu sentir quelques gouttes, il faisait vraiment un temps affreux aujourd'hui et je priais déjà pour que la pluie s'arrête le temps d'étudier car je n'avais pas prise de parapluie.

Une fois dans la bibliothèque, voulant éviter de me faire gronder, je déposais discrètement le livre sur le bureau du gérant et m’éclipsais rapidement dans les rayons à la recherche de la perle rare. Je crois que c'était interdit dans l'enceinte de la bibliothèque, mais quelques élèves s'amusaient avec leurs pokemon à l'abris des regards . C'était de petits pokemon ne faisant pas trop de bruit et ne prenant guère de place. Je ne pense pas que sortir mon ami ici était une bonne idée. Bref, il me fallait un de ses livres. Internet pouvait m'aider plus rapidement, mais je n'avais pas envie d'utiliser un pc préférant prendre mon temps aujourd'hui.

Lors de ma recherche un livre attira mon regard, "Dur comme l'acier". C'était un ouvrage sur le type acier. Je n'étais pas forcément fan de ce type en particulier mais il m'intrigua et j'imaginais pouvoir y trouver quelques informations utiles pouvant m'aider à mieux comprendre mon pokemon. Peut être même que je ferai d'une pierre deux coups et que certaines ct seraient mentionnées à l'intérieur. Quoiqu'il en soit, j'arrivais à lire le titre du livre mais pas à l'attraper, le seul tabouret du rayon était déjà utilisé par un élève cherchant lui aussi un livre hors d'atteinte.

Je décidais rapidement de m'approcher de lui . C'était idiot mais j'étais sûr de lui avoir déjà parlé, un grand brun semblant avoir le même âge que moi. Malheureusement je ne pouvais pas retrouver son nom. La cafeteria ! C'était là que nous nous étions rencontrés ! Seulement une fois en revanche, je ne sais plus comment notre conversation c'était arrêtée ni de quoi nous avions parlé.

- Euh bonjour... Excuse moi de te déranger, je voulais te demander le tabouret une fois que tu auras fini s'il te plaît. Chuchotais-je comme il en était coutume dans une bibliothèque.

- C'est très malpolis de ma part de ne pas m'en souvenir, mais comment t'appel tu déjà ? Nous nous sommes rencontrés il y a un moment, sa ne doit plus rien te dire aujourd'hui...

Son nom confirma d'un coup tous mes souvenirs. C'était bien le phyllali de la cafétéria.
Je ne pouvais m'empêcher de le sentir sûr de lui, bien plus que je ne l'étais en ce moment. Il faut dire qu'avec mes soucis de santé je n'ai jamais réussi à me créer de vrais relations dans cette école depuis mon admission. A chaque fois obligée de faire des allez retours sur le continent pour rester quelques jours ou semaines à l'hôpital. Aujourd'hui tout devrait être rentré dans l'ordre mais il fallait quand même que je prenne quotidiennement des médicaments. L'effet direct de ces allez retours, hormis une tare sociale assez présente maintenant, c'était le retard ahurissant que j'avais prise par rapport aux élèves de ma promotion. Je semblais aussi instruite et capable qu'un nouvel arrivant de treize ans. Heureusement, Airmure avait pu venir avec moi sur le continent, avant mon premier départ j'avais eu peur que l'école ne me le refuse, c'était peut être idiot de penser ça. Au centre on me laissait être avec lui seulement dans la cour au milieu des autres malades et autres visiteurs.

Je revois encore la discussion de mon père avec le directeur, c'est mon père qui insista pour que l'on me mette aux soins sur le continent, près de chez mes parents et il faut dire que le choix ne m'avait été guère laissé.
Enfin tout ceci n'était que de l'histoire ancienne et devant la mine surprise du jeune homme j'acquiesçais.

-" C'est bien ça oui. Et merci.

"ça fait bizarre"... Oui, étrangement j'étais plus contente qu'autre chose de tomber sur un visage familier. Un peu gênée de répondre à ça mais me sentant obligée de rajouter quelque chose pour justifier ma "disparition" je regardais coup à coup le sol puis ses yeux le temps de trouver mes mots afin de résumer ça. Idiote, ce n'était pas compliqué.

-" J'étais malade !" J'avais dit ça presque dans un sursaut comme si je me justifiait après avoir loupé un examen.

-" Ouh.. excuse moi je ne sais pas ce qui m'a prit. Non en fait deux trois semaines après notre rencontre je suis tombée malade en gros et j'ai dû faire pas mal de séjour dans un hôpital de kanto. Mon père ne voulait pas me laisser loin.

Ne voulant pas lui laisser l'occasion de poser une autre question j'enchainais après avoir pris un brin d'air.

- " Et toi alors ? " lui souriais-je " Il a dû se passer beaucoup de chose ici. Je suis contente d'être définitivement de retour !"

Pour l'instant, ma présence initiale à la bibliothèque m'étais complètement sortie de la tête. J'avais échangée presque plus de mots ici en dix secondes qu'en toute une soirée au dortoit.