Orren regardait intensément la jeune file dans les yeux. Elle était d'un rouge violent, la gêne ayant repris le contrôle sur la jeune fille. Lui, par chance, y échappait encore. Mais pour combien de temps ? Il compris rapidement qu'il avait gagné. Il sourit encore un peu plus, il avait osé et avait remporté cette victoire. Il desserra alors son étreinte autour d'elle, la laissant reprendre de l'espace. Il s'assit alors en tailleur, continuant de la fixer. Son coeur tambourinait, ses lèvres le brûlaient de ce contact si intime qu'il aurait voulu bien encore prolonger, sa peau le démangeait, parcourue de frissons incontrôlables. Malgré la chaleur qui régnait autant par le Soleil que par leurs actes, il ne put retenir un léger tremblement dans son corps. Une sorte de tremblement nerveux qu'il avait du mal à contenir. Son esprit était toujours embrumé, comme perdu dans les méandres de leur jeu sensuel.
Il sentit une pression sur son ventre et baissa les yeux. Freya, sa Coupenotte, lui appuyait doucement sur le ventre pour lui montrer quelque chose de sa petite patte. Il regarda alors devant lui, derrière Celest, cherchant ce que voulait lui indiquer la chromatique. Et toute la dureté de la réalité revint à lui, heurtant son esprit comme un troupeau de Carchacroks enragés. Plusieurs étudiants s'étaient retournés de leur place sur la plage pour les dévisager sans gêne. Orren tiqua, comment les gens pouvaient avoir si peu de respect pour observer les autres et ne pas sembler pour le moins gêné. C'est là qu'il réalisa aussi ses actes.
Il venait de jouer à un jeu très sensuel avec Celest, se cherchant et allant chaque fois plus loin, tel un couple. Au final il l'avait même embrassé fougueusement. Non, il lui avait carrément rouler un patin ! Son coeur s'emballa et sa peau devint rouge comme un Ecrapince. Il était allé très loin, bien plus loin qu'il ne l'aurait fait habituellement. Peut être même trop loin ?
Et si Celest s'attendait à quelque chose ? Il avait après tout agi comme un véritable amant. SI elle s'imaginait qu'ils... Non pas que l'idée lui déplaise, mais... Mais à quoi pensait-il ? Une fois ça ne lui avais pas suffi ? Certes l'histoire avec Ruby était de l'histoire ancienne, mais une petite poche de peur se vidait en ce moment même dans son esprit. La peur de souffrir, la peur d'être honnête. Il trouvait la jeune dresseuse vraiment à son goût. Elle était mignonne avec ses cheveux turquoises, son visage empourpré et ses yeux d'un bleu glace saisissant. Mais il ne pouvait pas. Ne voulait pas... A moins que ?
Orren était dans une véritable guerre interne, que le regard des gens n'aidaient en rien à calmer. Il se releva rapidement, récupéra sa chemise au sol. Il n'avait même pas remarqué qu'ils avaient petit à petit bougé d'endroit dans leur jeu. Il la mis sur ses épaules, s'enveloppant dedans comme pour cacher quelque chose aux odieux observateurs. Et si Aileen l'avait aussi vu faire ça ? Il ne préféra pas y penser.
Il bafouilla vivement quelque chose à l'intention de la jeune fille et l'invita à le suivre, lui attrapant la main. Ils s'éloignèrent tout deux, suivis par leur équipe. Orren en profita même pour en rappeler la plupart, ne laissant que Loki et Mjöl avec eux. Au bout de quelques minutes, loin de la plage, ils s'arrêtèrent. Orren avait besoin de retrouver son souffle, la gêne mêlée à leur petite fuite l'avait épuisé. Il se sentait l'esprit embrouillé. Il se tourna vers Celest et lui dit d'une voix enroué et chevrotante.
-Je euh je... excuse moi pour tout ça ! Je ne sais pas ce qui m'a pris, je... Et puis le soir tombe, on ferait mieux de rentrer dans nos dortoirs avant le couvre feu. je te raccompagne jusqu'à ton dortoir !
Il se mit alors en marche aux cotés de Celest. Un silence gêné s'installa entre eux, malgré les jeux de leur starter respectif. Il ne savait pas quoi dire. Le préfet se sentait absolument perdu et n'arrivait pas à se mettre les idées au clair.A chaque fois qu'il repensait à ce qui s'était passé, ses joues se tintaient d'un rouge encore plus intense et son coeur s'emballait. Il arriva devant le dortoir de la jeune dresseuse et la laisser là. Cependant avant qu'elle ne parte, il lui donna son numéro d'Ipok et l'attrapa par le poignet pour se rapprocher et glisser en timide baiser sur sa joue avant de s'enfuir en courant vers son dortoir, les joues en feu.
Quelques minutes plus tard, Orren était couché sur son lit. A chaque fois qu'il fermait les yeux il revoyait Celest, sentait son parfum et la sensation de ses lèvres sur les siennes. Il ne savait pas ce qu'elle pensait de lui et était complètement perdu, apeuré et perturbé. Y avait-il quelque chose qui s'était créé entre eux ou avaient-ils juste jouer un jeu, trop excités pour comprendre jusqu'où ça pourrait les mener. Orren se saisi de son oreiller, enfonçant sa tête dedans pour chercher à chasser ces entêtants souvenirs de la jeune fille. mais le coeur n'y était pas, bien au contraire il souhaitait même les revivre au plus profond de lui. Il se roula sur son lit en bataillant intérieurement, causant l'hilarité de Skoll qui trouvait son dresseur bien marrant en cet instant. Le préfet lui jeta l'oreiller dessus, ce qui eut pour effet d'accentuer son hilarité tandis que le Démolosse posait sa tête sur le projectile improvisé.
Une vibration sorti Orren de sa guerre intérieur et ils e rua sur son Ipok avant même de remarquer qu'il désirait ardemment que ce soit la jeune fille. Bien au contraire, c'était un message de sa soeur. Enfer et damnation, le voilà perdu. Il ouvrit la conversation et lut, sentant le feu gagner peu à peu ses joues en lisant le message auquel il s'empressa de répondre.