Candide mais jolie, Ygritte mesure en tout et pour tout un mètre quarante-cinq. Elle pèse trente-neuf kilos tout rond, même s'il lui arrive de prendre un petit kilos par-ci par-là lorsque l'hivers pointe le bous de son nez. Pas grosse pour un sou, elle ne peux cependant se vanter que de quelques atouts musculeux tels que ses cuisses et ses épaules - bras seulement. Ygritte est par ailleurs très bonne pour les longues marches ainsi que pour les sports d'endurance comme la natation par exemple. Ses cheveux, d'un châtain parsemé de petites mèches blondes se fondants ingénieusement avec le reste de sa chevelure, sont très longs, ondulés et fins bien qu'elle ai tout de même un bon volume. Ces derniers sont par ailleurs très bien assortis à ses deux petits orbes marrons aux reflets couleur ambre. Ses yeux, soulignés par de longs cils foncés et des sourcils assez épais, seront surement la première chose que vous remarquerez chez Ygritte tant ils paraissent expressifs et reflètent avec une véracité exacerbante chacun des sentiments qui l'habite. Un peu trop fine aux goûts de la majorité de ses proches, notre jolie demoiselle est par ailleurs aussi dépourvue de toute forme propre à la puberté - bien qu'elle ai cependant une jolie paire de fesses qu'elle tient de son côté paternel et qui lui a toujours valut autant de remarques que de fierté. Enfin, sachez qu'il est difficile de lui donner son âge véritable, tant ses traits délicats et candides fausses les avis. Mais je vous déconseille de vous tenter au pronostic, de peur d'y perdre une dent.

En effet, malgré ses airs de grandes paresseuse dans l'âme, il lui arrive souvent de se laisser submerger par ses émotions et de suivre ses excès de colère de façon spontanée. Parce que, oui, Ygritte est du genre à frapper avant de réfléchir pleinement à toutes les conséquences qu'un tel geste pour engendrer par la suite. Malgré cela, Ygritte n'en reste pas moins docile la majorité du temps. Profondément paresseuse ainsi que peureuse depuis son plus jeune âge, notre jeune demoiselle est le genre de gamine que vous pourriez laisser dans un coin avec la certitude qu'en revenant - même une heure plus tard - vous la retrouveriez exactement au même endroit. Honnête et loyale, Ygritte est du genre à faire tout son possible pour faire plaisir aux autres ou simplement pour les aider ; juste pour le plaisir de recevoir un mot de remerciement à la fin. Pour ce qu'il en est de ses ambitions, notre jeune fille préfère viser bas dès le commencement pour ne pas être déçue par la suite. Elle a par ailleurs une peur inexplicable de la concurrence et préfère nettement abandonner plutôt qu'avoir à en découdre. Sinon, sachez aussi que mademoiselle est du genre un poil exhibitionniste et il lui arrive très souvent de porter en tout et pour tout un t-shirt trop ample et une espèce de short moulant en guise de pyjama. Il n'est donc pas rare de la croiser ainsi vêtue aux abords des dortoirs. Mais Ygritte n'en n'a pas réellement conscience, c'est simplement naturel, alors si vous lui faites une remarque là-dessus il y a de grandes chances pour qu'elle se mette à rougir en fuyant loin, très loin de vous ( tout en vous ayant frappé au préalable ). Elle adore aussi être pieds nue et il lui arrive fréquemment d'abandonner ses chaussures dans un coin pour profiter de la texture de l'herbe ou bien de la chaleur des routes goudronnées sous ses pieds.

Ygritte a toujours vécue une vie simple et banale dans les environs d'Unys. Fille unique, peureuse comme huit et profondément affectueuse envers son prochain, notre demoiselle a vécue toute sa jeunesse dans la même maison et dans la même ville. Sa mère, géologue, était très souvent aux abonnées absentes. Si bien que la relation père - fille s'est vite endurcie entre Ygritte et son papoù qu'elle aime toujours plus que tout, même malgré la distance qui les sépares. Peu désireux de la voir partir et voler de ses propres ailes, son père n'a jamais eus le courage de la laisser quitter le nid familial. Ce qui en soi arrangeait tout le monde puisque notre jolie jeune fille ne voulait pas le moins du monde partir à l'aventure en solitaire. C'est en partie à cause de cette habitude à rester chez soi sans véritablement s'intéresser au reste du monde, qu'elle développa une peur profonde envers les pokémons - tous types confondus. Cela avait le don de faire rire sa mère, puisque cette dernière, de par son métier, avait l'habitude d'avoir recours à ces derniers pour certaines tâches spécifiques. Mais même malgré ce détail plus candide que désolant, ses parents décidèrent de ne rien tenter pour y pallier ; croyant que le temps ferait son office et arrangerait la donne. Et il avaient eu raison.

Ce fut à l'âge de dix ans qu'Ygritte, lors de l'une de ses nombreuses balades en bord de mer, croisa un jeune Psykokwak semblant blessé à l'une de ses pattes. Peu désireuse de l'approcher de trop près, Ygritte passa trois quart d'heure à chercher âme qui vive sans rien trouver d'autre qu'une énième pokémon marin. Affolée, elle revint tout de même vers le Psykokwak blessé pour vérifier s'il ne s'était pas décidé à rendre l'âme entre temps. Elle constata vite que le pauvre petit pokémon semblait en mener de moins en moins large et, n'ayant pas l'envie de se retrouver avec un cadavre sur les bras ( oui, vous savez, pour une enfant de dix ans, même une simple éraflure à la jambe s'avérer fatal ) elle se décida à l'emmener elle même dans l'un de ces centres où tous les dresseurs allaient y faire soigner leurs pokémons, au cœur de la grande ville. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque le médecin spécialisé, une belle jeune femme qui attisa sa jalousie ainsi que son admiration, lui apprit que le Psykokwak sauvage n'avait en réalité vraiment rien de grave et que ces migraines à répétition avaient dû lui donner un air faussement plus peiné qu'il ne l'était en réalité. Suite à ce pseudo sauvetage inopiné, le médecin lui proposa de l'accompagner relâcher le pokémon là où Ygritte l'avait trouvé. Ainsi, notre jeune Nicholls resta durant toute la journée au centre de soin, avant de finalement aller relâcher le Psykokwak. Cette journée, haute en divertissement et riche en expérience, resta à jamais gravée dans sa mémoire et il lui arriva souvent par la suite d'aller voir l'infirmière pour la saluer et papoter de la pluie et du beau temps avec elle. Ce fut ainsi qu'elle commença à s'intéresser au métier de médecin pour pokémon.

Quelques années plus tard, ses parents, d'un commun accord, proposèrent à leur fille de rejoindre les rangs des jeunes étudiants sur l'Île Lansat. Sa mère en avait entendu beaucoup de bien de la part de l'un de ses collègues et son père, ayant eut vent de l'épisode du Psykokwak, trouvait en cela une très bonne occasion de pousser sa fille à s'accrocher à son rêve de devenir à son tour médecin pour pokémons. Tout d'abord peu désireuse de se retrouver seule parmi tant d'inconnus et de pokémons, Ygritte se fit finalement à l'idée et décida de s'accrocher à son objectif de vie tout en profitant de l'occasion pour faire ses premiers pas vers l'indépendance. Autant dire que ses parents n'en furent pas peu fiers.