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« Le truc, avec la perfection, c’est que ça n’existe pas. »
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parApsu
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année 11, semestre 2
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Bienvenue sur Leiar ! Une île hébergeant la Pokémon Community, campus universitaire accueillant de tous les profils, humains comme Pokémon. Élève ou adulte, vous vivrez au jour le jour une vie trépidante au sein du campus, votre quotidien ponctué de mille et unes folles histoires typiques de la Pokémon Community. Cette île couverte de cristaux vous réserve quelques surprises, tout ça entre deux cours ou mission pour devenir le meilleur dans vos spécialités respectives ! En savoir plus ?
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Prédéfinis

Alban Abernaty
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t3557-alban-abernaty-le-ciel-se-nourrit-d-ailes
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t3559-alban-abernaty-voltali
Région d'origine : Hoenn
Âge : 17 ans
Niveau : 70
Jetons : 20638
Points d'Expériences : 2487
Hoenn
17 ans
70
20638
2487
pokemon
Hoenn
17 ans
70
20638
2487
Alban Abernaty
est un Pokeathlète Coach
Zéphyr dormait la tête sous l’aile, ses plumes d’un doré vif brillant doucement sous le lever de soleil matinal. Toujours réveillé aux aurores, Alban ouvrit un œil d’un bleu ciel traversé de quelques nuages plus clairs et s’étira longuement. Sa jambe blessée, posée sur un coussin en hauteur, semblait rencontrer quelques améliorations depuis qu’il était à Cobaba ; mais rien encore qui ne lui permette de s’exempter de toutes les installations pour handicapé dont il dépendait. Pourtant, les gens d’ici semblaient s’être accoutumés à cette caractéristique qui le définissait ; ou en tout cas, plus que les gens de sa Cimetronelle natale, qui avaient eu du mal à digérer le passage du « champion de courses aériennes » à celui du « petit infirme ». Lui qui avait fait la fierté du village, voilà qu’il était devenu jouet cassé. La différence, ici, c’était que personne n’attendait rien de lui ; il n’avait pas à se montrer brillant, ni à se montrer meilleur que les autres. Et il avait d’ailleurs compris qu’être en avant par rapport à ses camarades n’était pas forcément bien vu. Là où tout le monde voulait faire ses preuves, il n’avait pas à devenir une fierté ou un modèle. Il pouvait rester juste Alban à son échelle modeste, humble et effacé.

Il étala quelques onguents sur son genou, puis le banda comme il avait l’habitude de le faire chaque matin. Il enfila ensuite une chemise blanche propre, un gilet en laine par le dessus, et un jean simple. Il avait une apparence banale. Une réputation banale. Et tout cela lui convenait parfaitement. Ici, il se sentait revivre. Il était mieux qu’il ne l’avait jamais été depuis son accident. Soupirant, il passa une main dans ses cheveux châtain. Zéphyr, moins matinal que lui, commençait doucement à émerger en faisant ces drôles de bruits de gorge. Toujours dans le gaz, il roula sur lui-même, pattes en l’air, et agita ses ailes faiblement. Le pauvre petit devait souvent rêver qu’il volait, ces derniers temps. Depuis qu’il avait vu bon nombre de ses semblables le faire, il semblait animé d’un tout nouvel objectif. Mais apprendre à voler auprès d’un humain plutôt qu’auprès de ses parents était plus difficile, et l’entraînement de longue haleine n’était pas prêt de finir de sitôt. Pourtant, Alban avait bon espoir de voir son Pokémon voler dès la fin des vacances. Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait que bientôt, Zéphyr pourrait prendre son envol. Ce moment, d’ailleurs, il le redoutait autant qu’il l’espérait. Il voulait certes que Zéph’ puisse sentir tout ce que le ciel avait à lui offrir. Le vent qui s’engouffre dans les plumes, les nuages cotonneux qui forment comme un rideau de rosée, le soleil qui réchauffe délicatement à une telle altitude… Pourtant, il avait peur. Peur que son Goélise ne souhaite recouvrer sa liberté après avoir goûté à la joie immense de déployer ses ailes. Sa Pokéball l’asservissait à Alban. Mais si jamais le Voltali se rendait compte que Zéphyr était plus heureux sans lui, que ferait-il ? Il n’avait pas envie d’un esclave présent contre son gré. Relâcherait-il son starter, alors qu’il s’y était déjà tant attaché ?

Il se pencha doucement pour prendre son Goélise dans ses bras, comme un nouveau-né. Il le posa délicatement contre son épaule, et sortit de sa chambre. La maisonnée, comme à son habitude, n’était pas très active à cette heure-là. Sans réveiller ses camarades, Alban ouvrit la porte du chalet et se laissa tomber sur la balancelle prévue pour lui. Il fit ensuite coulisser les cordages pour que le mécanisme le dépose à même le sol. Ironique, qu’il parle de l’envol de Zéphyr, alors que lui pouvait à peine marcher. Et un peu déprimant, aussi. Nouveau soupir.

Il se dirigea d’un pas trainant vers le centre du village. Il en avait déjà vu, des attractions locales, depuis qu’il était arrivé ! Mais aujourd’hui, il avait décidé de faire une toute autre chose. Il sortit machinalement son guide de l’île de Cobaba. Page 9. « Venez apprendre à cuisiner les spécialités locales de Cobaba, dans la bonne humeur ! », disait la brochure. Il en avait vaguement entendu parler depuis qu’il était arrivé, mais n’avait pas encore trouvé de restaurant qu’il jugeait digne de ce nom pour tester ; et quoi de mieux pour goûter les spécialités de Cobaba que d’apprendre auprès d’un chef chevronné et réputé de l’île ? Malgré tout, Alban restait mitigé. Il n’avait jamais vraiment cuisiné, chez lui. Ses parents s’occupaient en général de cette tâche, et sa petite sœur aimait tellement faire les desserts qu’elle ne laissait même pas toucher à la pâte à crêpe ; ce qui n’était pas pour le déranger. Avant sa dernière course, il passait la majorité de son temps à s’entraîner ; il n’avait pas vraiment de moment de libre pour ce genre de choses. Quant à la nourriture pour Pokémon ? C’était ma foi, bien différent. Il savait mixer les bonnes baies et créer ces croquettes dont raffolaient les volatiles. Mais de là à comparer ça à de la cuisine ? Il n’était pas sûr.

Plein d’appréhension, le garçon parvint enfin au restaurant « L’Altaria arc-en-ciel ». Décidemment, Blitz, la mascotte locale, avait même droit à sa propre enseigne. Amusé, il observa le bâtiment qui était plutôt grand, sur deux étages, et tout de brique blanche et de coquillages, puis entra en poussant la porte de verre. Un tintement se fit entendre lorsque le carillon en forme d’Eoko en verre soufflé s’agita sous ce geste. Une bonne odeur de pain frais chatouilla aussitôt ses narines, et Alban huma l’air avec délices. La salle du restaurant était vaste et toutes les tables étaient d’un blanc immaculé. Des nappes de coton aux motifs d’Altaria, des bancs en bois flotté blanc, et des tableaux bleus pastel. Quelques vases aux couleurs irisées, remplis de pivoines roses pâles, jaunes clair, ou vert anis. L’ambiance, très féminine, plu tout de même à Alban. C’était très délicat et presque aérien… le restaurant portait bien son nom.

- C’est joli, n’est-ce pas ? demanda une voix à côté de lui.

Il sursauta violemment et se retrouva face à une femme qui devait faire deux têtes de moins que lui. Elle était très âgée, comme ces mamies qui ont l’air d’avoir un siècle, à Lavandia, et semblait avoir rétréci de moitié. Elle avait les mains derrière son dos et souriait avec douceur. Un Skitty gambadait entre ses pattes, et fini par s’arrêter en voyant Zéphyr, le lorgnant avec son rictus perpétuel. Le Goélise prit aussitôt peur et alla se cacher derrière les mèches d’Alban, son plumage parcouru de petits tremblements. Il fallait dire que la présence de ce félin qui se léchait les babines devant ses 3 kilos de viande fraîche n’aidait pas vraiment à le rassurer.

- Oui, j’aime beaucoup la décoration, répondit Alban, comme pour détourner l'attention du duo de son Pokémon.
- Je suis contente alors. Tu viens pour le cours, n’est-ce pas ? Inscrit ou pas inscrit ?
- Inscrit via l’office du tourisme.

La grand-mère lui demanda son nom, le cocha sur son inventaire, puis lui intima de le suivre. Son Skitty courait toujours entre ses pattes, jetant quelques fois des coups d’œil amusés à Zéphyr. Ah, la matinée risquait d’être longue…
Alban suivi la dame, - par chance, il n’eut pas à monter à l’étage -, et se retrouva bientôt dans un vaste atelier rutilant. Si la salle de service était plutôt dans un style très paysan, maritime et délicat, ici ça ne rigolait plus. Les tables en inox rencontraient les ustensiles en céramique. C’était tellement professionnel, tellement éloigné de l’image plus détendue du reste du restaurant. Ici, c'était du sérieux.

- Installe-toi à cette table, petit. Ta binôme ne devrait pas tarder à arriver.

Obéissant, Alban se positionna derrière une grande table, assez large pour trois personnes. Il observa les planches en bois, les couteaux aiguisés, avec leurs lames d’un blanc immaculé, et d’autres ustensiles qu’il ne connaissait pas vraiment. A quoi pouvait servir cette étrange machine en inox, avec cette manivelle ? Un tablier noir était posé juste devant lui, et il le revêtit, peu rassuré. C’était probablement la seule chose qu’il savait faire bien, à part couper les fruits et légumes. Cette matinée cuisine serait-elle une épreuve insurmontable ? Allons. Il était Alban Abernaty, l’ancien champion de courses. Il n’allait pas se laisser abattre par ce… cette… heu, comment ça s’appelait cette chose, déjà ? Un presse-purée ? Perdu, il fit descendre Zéphyr sur le plan de travail - ce qui n’était sûrement pas l’idée la plus hygiénique du monde -, et se lava les mains à grandes eaux. Il devait se calmer. Il savait allumer une gazinière, même si… Hum ? Etait-ce des plaques, comment, hum… A indexation ? Induction ? Par où devait sortir le feu ? Quelle était cette sorcellerie ? Ils n’avaient pas tout ça, à Cimetronelle. Trop de modernité ! Calme toi, voyons, Alban… Il respira deux grandes bouffées d’air.

A l’office du tourisme, on lui avait dit qu’ils cuisineraient du Colombo. C’était un mélange d’épices, ça ne devait pas trop différer de ses mélanges de baies, non ?

- Oh, je vois que tu as amené ta propre volaille, c’est bien, le complimenta la vieille dame en revenant furtivement vers lui, son grand sourire toujours collé sur les lèvres.

Hein ? Quoi ? Alban baissa les yeux vers Zéphyr, qui avait pris place sur la planche à découper. Eh. Colombo… Parlaient-ils du plat, ou… du Pokémon ? Colombo. Colombeau… Merde, il avait mal compris ?

- Heu non, il n’est pas à manger, c’est mon Pokémon ! répondit précipitamment Alban paniqué.

On voulait qu’il cuisine son Goélise ? Ça va pas la tête ou quoi ? Il regarda autour de lui pour chercher de l’aide. Il y avait bien une quinzaine de personnes déjà présentes, mais tout leur semblait parfaitement normal. Par réflexe naturel de défense, il recula d’un pas, et percuta une personne, ce qui le fit sursauter. Rapidement, il se retourna pour s’excuser, gêné.

- Désolé ! coula-t-il précipitamment, avant de se retourner vers Zéphyr.

Ouf, le Goélise était encore là. Mais pour combien de temps ? La lueur de malice qui brillait dans les yeux du Skitty ne lui plaisait guère. Et si… cette journée allait s’annoncer plus dangereuse que prévu ?

Dernière édition par Alban Abernaty le Lun 28 Sep - 21:10, édité 1 fois
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Un colombo de Colombeau ?
Ce bruit … qu'est-ce que c'est que ce bruit ? Dérangeant. Continue. Il te force à bouger, à remuer, à émerger. Non. Tu n'en as pas envie. Pas le courage non plus. Tu ne dors jamais assez à ton goût, tu te sens fatiguée à peine éveillée, tu peines à ouvrir les yeux d'ailleurs .. alors tu cherches, sans bouger les paupières. Tu promènes ta main autour de toi, sans succès. Et ce bruit, il continue. Ça sonne. Ça résonne. C'est désagréable. Alors finalement tu bouges, tu roules sur ton matelas, tu t'étires en même temps et tu cherches cet appareil maudit. Qui a eu l'idée de le mettre si loin ? Il te donne pourtant l'impression de hurler dans tes pauvres oreilles. Tu grognes. Tu marmonnes des choses totalement inaudibles, incompréhensibles. Ta main se promène toujours, et une nouvelle fois tu roules...et ton corps quitte définitivement le matelas. Le lit. Vlam. (mate les bruitages.) C'est un son que tu connais bien ça. Si bien. Le son d'une chute … ton corps, où ce qu'il en reste s'écrase mollement sur le sol. Tu n'es même pas encore réveillée, même après ce choc. A croire que t'en as finalement pris l'habitude, ça te fait plus rien de t'écraser sur le plancher. La seule chose qui finalement, vient troubler ton lourd sommeil … c'est ce bruit qui ne s'arrête plus. D'où il sort ce réveil ? Il est programmé pour sonner à l'infini ou quoi ? Ce serait pas étonnant. Un cadeau de ton frère, tiens. Même quand il est pas là, il trouve le moyen de te saouler celui la. Tu soupires maintenant. Et doucement, tu ouvres enfin les yeux. Tu te redresses, doucement, tout doucement parce que le matin avec toi … faut franchement pas être pressé. Te voilà à genoux, maintenant, les yeux à peine ouverts et la mine toujours ensommeillée, tu regardes autour de toi. Du moins tu tentes … il est juste là. Ce réveil de malheur. Planqué sous ton coussin. Tu l'attrapes, tu l'éteins, tu le rejettes sur ton lit avant de t'étirer. GG le frangin. Il a réussi à te réveiller, sans bouger le petit doigt !

Tu finis par te lever, parce qu'il le faut bien. Parce que clairement, non tu ne pouvais pas passer ta journée à pioncer, et non, tu ne peux pas non plus juste rester là à ne rien faire. Ton regard se pose sur Fox … il dort, et ce malgré le boucan que tu viens de faire. Roulé en boule, sur un coin de ton matelas il semble encore plongé dans un profond sommeil. C'est fou, comme il te ressemble au fond ce petit être, c'est fou comme c'est toi version boule de poils trop chou. Tu peux le lire dans son regard, quand il te fixe de ses grands yeux. La même joie de vivre, la même brillance, le même éclat, cette même envie de se dépasser. Ce petit rien, ce grand quelque chose à prouver au monde entier. Tu reposes finalement tes fesses sur le lit, alors que tu te perds dans la contemplation de ton nouvel ami. C'est pas encore tellement l'amour fou entre vous, ces choses là ça prend du temps même toi tu le sais et même si habituellement tu n'es pas du genre patiente, tu sais bien que tu es prête à faire les efforts qu'il faut pour que ça fonctionne avec ce petit Feunnec qui .. tiens, ouvre un œil puis un autre maintenant. Il s'étire, roule sur le dos agitant ses papattes sous ton regard amusé et tu tends la main pour lui offrir une caresse douce et tendre. « Prêt à attaquer la journée ? » C'est un petit sourire qui éclaire maintenant ton visage.

Tu te remets sur tes jambes, tu t'étires de tout ton long avant de jeter un œil par la fenêtre. Il fait beau … il fait chaud et tu grimaces. Tu n'es pas du genre à traîner dehors par un temps pareil. Tu te fiches bien que le soleil soit radieux, que le cadre soit idyllique presque, oui tu t'en fiches. Carmin-sur-mer est idyllique aussi, dans son genre. Paradisiaque, disent même certains. Pourtant, tu as toujours préférer rester à l'intérieur. La chaleur te tues, te fatigues...tu as une sainte horreur de ça, oui. Mais aujourd'hui tu vas faire un effort. Parce que tu as pris de bonne résolutions, au fond, et que tu sais bien que rien n'avancera pour toi si tu continues de jouer les Fantominus qui se planque dans son trou noir. Tu as besoin de sortir, tu as besoin de te sociabiliser et au diable ce petit manque de confiance, tu n'es pas timide, juste inquiète parce que tu n'es pas stupide, juste un peu trop maladroite, autant dans tes gestes que tes propos parfois. Ton côté catastrophique est attachant, tu le penses, mais tu sais qu'il peut être tout aussi repoussant. Tu secoues la tête comme pour te donner du courage, pour chasser tes mauvaises pensées et tu files à la douche. Une toilette rapide dont tu ressors parfaitement éveillée. Tu es en forme. Bon ou mauvais présage ? La journée te le diras...

« Dis tu crois qu'on est perdus ? » Tu baisses les yeux pour regarder Fox qui trottine joyeusement à tes pieds. Elles te paraissaient pourtant si claires, les indications. Il te suffisait de suivre pas à pas et à la lettre ce qui était indiqué là, sur le plan. Droite, gauche, tout droit et puis … et puis on en sait rien. C'est quoi, ce mot bizarre écrit dans une autre langue ? A quoi ça sert, de te donner un plan de l'endroit que tu ne peux même pas comprendre - surtout que tu le tiens à l'envers en fait -. « Ça doit être repérable, un restaurant avec un nom pareil, non ? » Fox lève vers toi un regard désolé. Bien évidemment, il s'en fiche lui. Il se contente de te suivre … il fait sa balade et peu importe où on va. Mais tu pourrais peut-être le motiver un peu dis, Karel. Tu connais au moins l'un de ses points faibles : la gourmandise. Tu plisses les yeux. « Tu pourrais y mettre du tien … sinon je dévore toute seule toutes les bonnes choses qu'on aura cuisiner à cet atelier. » Oui, c'est là que tu te rends. Tu as besoin de te sociabiliser, mais tu ne sais pas bien comment t'y prendre finalement … alors tu as tenter de te trouver une activité. Quelque chose d'aussi utile que drôle, de préférence. Mais tu n'avais rien trouver. Il n'y avait finalement eu que ce truc pour t'attirer. Cuisine, manger, tu es du genre gourmande alors autant joindre l'utile à l'agréable. « Aller quoi, Fox, sers-toi .. de ton museau. » Et tout en disant cela, tu poses un doigt sur ton propre nez. Ton petit Feunnec semble enfin réagir, il accélère le mouvement...te guide à travers quelques rues jusqu'à te conduire devant l'endroit tant convoité. « L’Altaria arc-en-ciel » L'endroit est joli, c'est encourageant. Pourtant tu hésites encore un petit moment, avant de sentir ton starter glisser entre tes jambes. … Il a juste faim en réalité. Mais peu importe. Tu finis par poser la main sur la poignet, tu pousses doucement la porte et tu entres alors qu'un tintement agréable se fait entendre. Les bonnes odeurs viennent immédiatement prendre possession de ton nez, ton estomac produit un léger bruit et à voir Fox qui s'agite près de toi, il en est sûrement de même pour lui.

« Je suppose que tu viens aussi pour l'atelier, jeune fille … ? » Tu sursautes presque, avant de détourner les yeux pour les poser sur cette petite dame, souriante qui te fixe d'un air bienveillant. Tu lui souris, avant de te baisser pour attraper Fox, le prendre dans tes bras. « Oui, je suis inscrite. » Elle hoche la tête, t’indique une direction à prendre, mais finalement te passes devant pour te servir de guide. Alors que tu avances, tu la perds des yeux, tu observes ce qui t'entoure, la salle de restaurant décorée avec tant de goût, chaque petit détail, le soin accordé à chaque petite chose te fascine. Mais bien vite l'ambiance change, devient plus sérieuse et plus carrée. Le charme accueillant de la grande salle fait place au brillant des inox immaculés. Tu ne prêtes pas réellement aux éclats de voix que tu entends à peine. Tu continues d'avancer. Tranquillement, jusqu'à finalement capter une première phrase. « Heu non, il n’est pas à manger, c’est mon Pokémon ! » Tu fronces les sourcils, intriguée...mais tu n'as finalement pas le temps de t'intéresser à ce qui se trame. Tu sens qu'on vient te percuter. Bon sang Karel, c'est encore toi qui regarde pas où tu vas … ! « Désolé ! » Oh. Prise de court. Tu n'as même pas encore eu le temps d'amorcer une excuse toi .. tu relèves les yeux, alors que Fox lâche un petit grognement mécontent dans tes bras. « N-Non je ... » Pourquoi il s'excuse ? Oh mais attends une minute Karel, pour la première fois de ta vie ce n'est pas toi qui bouscules quelqu'un non … c'est quelqu'un qui te bouscule. C'est une première. Une étrange première, mais une première tout de même. Alors finalement tu souris à ce jeune homme, qui dois avoir à peu près ton âge, un sourire franc, presque radieux. « C'est pas grave … d'habitude c'est moi qui bouscule tout le monde. » Mais rapidement, tu remarques qu'un truc cloche … c'est quoi cet air totalement paniqué ? Il se retourne précipitamment et tu tentes d'analyser la scène. Un petit Goélise .. et pas loin un Skitty au regard avide. Tu finis par t'approcher et tu te hisses sur la pointe des pieds pour regarder par dessus l'épaule de ce garçon. « A ta place .. je lui ferais pas trop confiance à ce Skitty … il a l'air d'adorer les volatiles si tu vois ce que je veux dire. » Bwah, tu déballes une évidence là, Karel. Bien vu Sherlock. Tu plisses les yeux alors que la boule de poils féline se lèche les babines sans lâcher ce pauvre pokémon à plumes des yeux … tu sursautes de nouveau finalement, lorsque Fox, sans doute las de la situation se décide à sauter de tes bras pour atterrir agilement sur le plan de travail pour s'y asseoir en mode : je veille au grain. Voilà qui est rassurant ...
(c) AMIANTE
Alban Abernaty
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Région d'origine : Hoenn
Âge : 17 ans
Niveau : 70
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Alban Abernaty
est un Pokeathlète Coach
En cette fatidique chaude journée de Juillet, Alban Abernaty, 15 ans, était en proie à une grande détresse. Alors certes, cela ne se voyait que très peu sur son visage, car il avait toujours cet éternel poker face et le même panel d’expressions qu’un escargot atteint de scoliose. Oui monsieur. Mais intérieurement, il était en totale ébullition ; comme ces sources chaudes de Vermilava dans lesquelles il aurait bien aimé faire cuire cette sournoise grand-mère qui envisageait de cuisiner Zéphyr. Dérangé ? Oh non, si peu. Paniqué ? Là, oui. Il avait l’impression d’être dans un territoire particulièrement hostile, avec cette diablesse du dimanche dans son enveloppe charnelle de mamie gâteau, et ce Cerbère déguisé en Skitty qui avait des vues douteuses sur son pauvre Goélise. Goélise qui commençait d’ailleurs à être lui aussi gagné par la détresse de son dresseur, et qui alla se planquer dans un saladier en espérant qu’on ne le verrait plus ; ce qui, en soit, ne remettait pas vraiment en jeu son statut de « future dinde de la farce ». A moins que l’expression ne soit mal employée ? Alban ne savait plus. Il était dans un état comme rarement vu auparavant, et sa panique pris encore de l’ampleur lorsqu’il bouscula quelqu’un.

Lui ! Alban Abernaty ! Il n’était pourtant pas un grand maladroit. Attentionné et toujours délicat, il n’avait pas pour habitude de trébucher sur ses propres pieds, ou encore de faire du rentre-dedans à de jolies filles isolées. Et le voilà qu’il bousculait cette demoiselle qu’il n’avait jamais vue. Gêné, il s’excusa presque aussitôt, et plongea ses grands yeux bleus dans… le vide. Ah non, elle était un peu plus bas. Il fallait dire que comparée à lui, elle était minuscule, avec un format portatif plutôt mignon. Plutôt jolie, mais dans le genre encore un peu enfantine. Un air mutin, de grands yeux pétillants, et une bouille joviale. Un peu comme sa petite sœur, en clair. Ce qui pouvait être une bonne nouvelle comme une mauvaise ; car il avait beau apprécier Arya, il ne l’en trouvait pas moins complètement épuisante, à la longue. Tout comme elle, la nouvelle arrivante dégageait cette aura très particulière, qui annonçait comme  un vent de catastrophe. Si Alban avait dû la comparer à un phénomène météorologique, il aurait aussitôt penché vers une tornade miniature. Pas forcément grande, mais hautement dévastatrice. Celle-là, il ne lui aurait pas confié un couteau en céramique sans aucune réserve.

Malgré tout, la jeune fille ne lui en voulait pas pour cette bousculade. Elle lui décocha un grand sourire joyeux, en lui disant que d’ordinaire, c’était elle qui bousculait les autres ; le fait qu’il lui rentre dedans avait d’ailleurs l’air de la plonger dans la plus grande félicité. Cette confession n’était cependant pas pour arranger les choses, et Alban fut conforté dans sa première impression vis-à-vis de cette fillette. Bon, il est vrai qu’il ne fallait pas juger un livre à sa couverture, et que les premières impressions étaient souvent trompeuses… mais le Voltali avait un flair assez aiguisé pour ce genre de choses. Elle avait d’ailleurs dans les bras une sorte de fennec orange écarlate, qu’Alban ne connaissait pas. Un Pokémon de Kalos, très certainement, mais il ne les avait pas tous vus, et celui-là ne lui disait rien. Il avait cependant un air de prédateur qui ne le rassura pas, vis-à-vis de Zéphyr. Où cette fichue mouette était partie se cacher, d’ailleurs ? Alban se tourna brièvement pour voir son Goélise les fesses en l’air, agitant les plumes de sa queue qui dépassaient du saladier comme s’il indiquait sa position avec une fusée de détresse. Sa première pensée lui revint en mémoire : la journée risquait d’être longue. Très longue…

Il sentit qu’on s’approchait de lui. La jeune fille aux yeux d’un vert émeraude s’était dressée sur la pointe des pieds, comme un petit oiseau qui souhaite s’envoler. Son regard balaya la salle et tomba successivement sur Zéphyr, puis sur le Skitty. La connexion fut rapidement faite, et elle tenta de rassurer Alban. A sa manière. Le garçon déglutit et s’apprêta à récupérer Zéphyr sur son épaule lorsque le Feunnec de la jeune fille sauta souplement sur la table en inox. Alban eut comme l’impression que les deux félins qui se toisaient étaient en train de dialoguer mentalement : « Non mais bas les pattes, j’ai vu le piaf en premier, il est à moi » « Dégage grognasse, il est sur ma table. D’ailleurs hors sujet mais : tu préfères l’aile ou la cuisse ? » « Ce truc a la peau sur les os, il n’a pas de cuisse ! » « Bonne réponse, je disais juste ça pour t’embêter ». Le Skitty grogna, ce qui donnait un spectacle plutôt étonnant compte tenu de ses yeux rieurs. Zéphyr piailla et renversa plusieurs saladiers qui allèrent s’écraser dans l’évier avec un fracas métallique. La grand-mère souriait comme si cette scène faisait office de cadeau de noël avec trois mois d’avance, et Alban était pris dans un maelstrom qu’il avait du mal à gérer. Son visage, pourtant, restait toujours aussi calme, ce qui révélait de l’exploit vu le joyeux foutoir dans lequel il s’était enlisé. Il soupira, de dépit.

- J’espère que les Goélise ne sont pas au menu du jour, dit-il en s’adressant à la grand-mère, la fixant de ses grands yeux turquoise.

Elle émit un petit rire et dégagea d’un petit geste du pied discret son Skitty derrière-elle, en mode « Hinhinhin, non t’inquiète, c’est safe ici. Dommage pour le Goélise ». Puis elle fit signe à la fillette de prendre place aux côtés d’Alban, tout en les présentant.

- Bon, vous serez en binôme pour aujourd’hui. Le jeune Alban, la jeune Karel. Alban, Karel, Karel, Alban. Je pense que vous saurez vous débrouiller pour savoir qui est qui, hinhinhin. C’est rare d’avoir des jeunes comme vous, et surtout des élèves de cette siii bruyante académie. Deux ans qu’ils viennent ici, mais je n’en avais jamais croisé un seul ; à croire que ça ne les intéresse pas. Enfin bon, c’est pas la même tranche d’âge, ici, mais si vous vous êtes inscrits c’est parce que comme nous, vous êtes des passionnés. Ah ! La relève est assurée, j’en ai la larme à l’œil. C’est si rare que des enfants comme vous cuisinent. Mais ne vous inquiétez pas les minets, vous aurez toujours moyen d’apprendre quelque chose, car ce n’est qu’à Cobaba qu’on fait les spécialités de Cobaba aussi bien. C’est logique, me direz-vous, hinhinhin.

Elle partit dans un rire démentiel et un brin flippant. Alban glissa un regard discret vers Karel. Attendez… Cette dame s’imaginait que s’ils s’étaient inscrits, c’était parce qu’ils étaient bons cuisiniers ? Elle risquait d’être clairement déçue, car les connaissances d’Alban dans ce domaine étaient proches du zéro absolu. Restait plus qu’à espérer que sa binôme relève un peu le niveau. Qui sait. La grand-mère avait dit qu’elle faisait partie de l’académie, tout comme lui. Peut-être faisait-elle partie de ces élèves Coordinateurs qui peuvent vous mitonner Pokéblocs et ragouts délicieux les yeux fermés ? Il attendit que la gérante soit partie pour se pencher vers la dénommée Karel. Fichtre, c’était qu’elle était vraiment petite. Il dû forcer sur son genou pour se mettre à peu près à sa hauteur - ou tout du moins, pas trop haut pour qu’elle puisse l’entendre -, et glissa.

- Bon, je vais t’avouer un truc. Je sais pas vraiment cuisiner. J’espère que toi t’es plus calée que moi, car sinon, j’ai bien peur que la vieille dame nous hache menu avec sa palette de couteaux de pro.

C’était une tentative d’humour, sans réellement en être une. Car Alban, observateur de nature, avait déjà repéré les autres participants à l’atelier. Et force était de constater qu’il n’y avait que la fine fleur de la gastronomie ! Les gens, tous âgés d’au moins 70 ans, avaient eux-mêmes apporté leurs collections de couteaux, leurs ustensiles, et leurs ingrédients. Un énorme Déflaisan était couché sur une plaque en bois, deux paillasses plus loin, sous le regard gourmand d’un vieillard aux allures de chef cuisinier japonais. Juste derrière eux, une grand-mère était en train de nettoyer la lame de sa hachette avec un torchon immaculé, comme ces samurais qui aiguisent leurs katanas avant de se jeter dans la bataille. C’était à la fois le club du troisième âge, et le regroupement des assassins les plus flippants de Cobaba. Dans quel pétrin s’étaient-ils fourrés ? D’un geste tremblant, Alban sorti Zéphyr du saladier et le posa sur son épaule. La mouette chromatique sautilla un moment avant de remarquer Karel et de se cacher la tête derrière l’aile. Aussitôt, le gargouillis qu’il émettait à chaque fois qu’il croisait une fille qu’il trouvait jolie franchit les pourtours de son bec. Alban s’apprêta à expliquer tout ça à sa camarade lorsque la grand-mère frappa violemment sur son pupitre avec un air autoritaire. Exit, la mamie gâteau toute mignonne. Elle avait à présent des airs de tigresse, et son expression signifiait clairement qu’il valait mieux l’écouter s’ils voulaient que tout se passe bien pour eux.

- Première spécialité de Cobaba ! annonça-t-elle d'une voix forte. Sa célèbre entrée de Magicarpe cuit à l’acidité de baie Sitrus, concombre, ciboulette et fromage d’Ecremeuh frais : la CARPECOMBRE. Il faut absolument le cuisiner avec du poisson FRAIS, des baies FRAÎCHES, des concombres FRAIS, de la ciboulette FRAÎCHE et du fromage FRAIS. Le Magicarpe doit évidemment être pêché sur le flanc Ouest de l’île, sinon, ce n’est PAS une CARPECOMBRE. Le fromage d’Ecremeuh doit sortir tout juste de la ferme LE PIS D’ECREMEUH, située à 5km d’ici, vers l’Est. Des produits LOCAUX, des techniques LOCALES : un CARPECOMBRE réussi.

Elle lança un regard noir sur l’ensemble des participants.

- Je n’accepterai AUCUNE autre recette de carpecombre, autre que la traditionnelle recette de la carpecombre, transmise depuis des générations aux habitants de Cobaba. La liste des ingrédients est inscrite sur le tableau. Vous couperez le Magicarpe  et les concombres en dés, et vous cisèlerez la ciboulette. Je vous dirai quoi faire ensuite. En attendant : ROMPEZ !

Tous se mirent au travail dans un même mouvement. Alban, qui sentait la pression s’abattre sur lui comme un ouragan maritime, se pencha précipitamment pour ouvrir le mini frigo placé sous sa table. La porte pivota sur ses gonds, et il chercha des yeux le Magicarpe. Ah. Il était là ! Attrapant l’assiette du bout des doigts, il sursauta lorsque le Pokémon se mis à lancer son attaque Trempette, gigotant stupidement dans tous les sens, cet air débile qui le caractérisait plaqué sur son faciès disgracieux.

- Ah… fit-il à l’attention de Karel. Quand elle disait du poisson FRAIS, je n’imaginais pas qu’il serait… si frais.

Et maintenant, qu’allaient-ils faire ?
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Un colombo de Colombeau ?
Ce a quoi tu t'attendais ? Franchement tu ne saurais le dire. Un petit cours tout simple, dans une petite cuisine. Un milieu plutôt calme où tu aurais probablement été la seule à te faire remarquer. Comme toujours. Tu t'attendais à des gens de tous âges, de tous horizons, tu n'avais pas tellement prévu de te retrouver en équipe, d'ailleurs, mais l'idée te plaît finalement pas mal. Alors quelle est donc ta surprise, quand tu débarques au milieu du bazar ? Ce Skitty, à l'air innocent mais qui a la fois, à l'air si menaçant sans qu'on ne puisse expliquer pourquoi réellement. Ce garçon, paniqué, dans ses gestes et réactions. Ce pauvre Goélise, planqué dans son saladier sûrement totalement transi par la peur d'être dévoré et puis, cette petite dame qui elle à l'air de s'amuser de cette situation plus qu'autre chose. C'est plutôt marrant, en réalité, si bien que ton sourire ne te quittes plus. Tu observes la situation, alors que Fox finis par se joindre à la fête en s'installant gracieusement sur la table pour toiser le petit félin du regard. Tu ne sais pas trop ce qui lui passe par la tête à ton starter en réalité, tu te le demandes d'ailleurs. A quoi est-ce qu'il joue ? Est-ce un élan de bonté, qui le pousse à prendre la défense d'un petit pokémon acculé ? Ou est-ce simplement son estomac grognant qui lui montre ce Goélise en version poulet grillé qui sort du four ? Tu ne saurais le dire. Le fait est que son intervention finalement, semble un peu calmer la situation...tu finis par venir te placer à côté du garçon, parce que tu en as marre d'être perchée sur tes orteils. C'est franchement pas pratique, d'être aussi petite, mais on s'y fait. A la longue. « J’espère que les Goélise ne sont pas au menu du jour. » Ouuh, mais c'est que ça aurait pu ! Pas que tu sois intéressée par le fait de cuisiner cette adorable petite mouette, non, mais le Skitty lui … pauvre volatile. Ton dresseur soupire lourdement, tout en fixant la mamie. C'est qu'il y aurait presque de l'orage dans l'air, d'ailleurs, toi .. tu souris toujours comme une imbécile. Mais lui, ce garçon … non. Il reste parfaitement impassible. Tu ne sais pas bien comment il fait, toi tu trouves la situation à se rouler par terre. C'est sans doute le fait que ce soit son petit Pokémon, la cible de tout ça qui fait que lui, ne trouve pas ça bien amusant.

Le Skitty finit par se faire éjecter avec doucement, du geste habile du pied de sa maîtresse, il est simplement repoussé. Invité à aller garer ses coussinets ailleurs et ce n'est finalement pas plus mal. Même Fox semble se détendre tout à coup, il te lance un petit regard avant de sauter de la table avec agilité pour venir se replacer sagement à tes pieds. Il est étrangement calme, d'ailleurs. Tu le fixes un moment, avant de capter le signe de la petite madame. Elle t'invite à t'asseoir et tu grimpes tant bien que mal sur le tabouret pour enfin ouvrir grand tes oreilles et écouter ce qu'elle a à dire. « Bon, vous serez en binôme pour aujourd’hui. Le jeune Alban, la jeune Karel. Alban, Karel, Karel, Alban. Je pense que vous saurez vous débrouiller pour savoir qui est qui, hinhinhin. C’est rare d’avoir des jeunes comme vous, et surtout des élèves de cette siii bruyante académie. Deux ans qu’ils viennent ici, mais je n’en avais jamais croisé un seul ; à croire que ça ne les intéresse pas. Enfin bon, c’est pas la même tranche d’âge, ici, mais si vous vous êtes inscrits c’est parce que comme nous, vous êtes des passionnés. Ah ! La relève est assurée, j’en ai la larme à l’œil. C’est si rare que des enfants comme vous cuisinent. Mais ne vous inquiétez pas les minets, vous aurez toujours moyen d’apprendre quelque chose, car ce n’est qu’à Cobaba qu’on fait les spécialités de Cobaba aussi bien. C’est logique, me direz-vous, hinhinhin. » Tu plisses les yeux un instant. Tu ne comprends pas la moitié de son discours, ou alors tout simplement n'es-tu pas assez attentive, comme toujours. Tu retiens cependant le prénom de ton partenaire pour la journée : Alban. Et tu tournes la tête pour observer les autres. Rare de voir des enfants … ah oui effectivement, maintenant que tu y prêtes attention sérieusement, tu te rends compte que le reste des « élèves » du jour sont loin d'être de la même tranche d'âge que vous. Très loin. Dans quoi tu es tombée, dis Karel ? Dans l'activité de l'aprem de la maison de retraite du coin ou quoi ? T'as du te planter d'adresse. C'est ça de lire les plans à l'envers … et Fox lui, il a du tout simplement se laisser guider par l'odeur de la nourriture. Mais oui, c'est ça, c'est l'explication. D'ailleurs, tu lui lances un petit regard à celui-là, mais il ne te calcules même pas, trop occupé à se balader à droite, à gauche en reniflant le museau en l'air. Tu soupires finalement, avant de reporter ton attention sur les autres. C'est à ce moment qu'Alban se penche légèrement vers toi. « Bon, je vais t’avouer un truc. Je sais pas vraiment cuisiner. J’espère que toi t’es plus calée que moi, car sinon, j’ai bien peur que la vieille dame nous hache menu avec sa palette de couteaux de pro. » Owh. Et bah … vous êtes tous les deux dans un beau pétrin, c'est définitif ! Parce que non, tu ne sais pas cuisiner. Pas du tout même. Mais ce n'est pas le pire, non seulement tu ne sais pas, mais en plus si tu ne sais pas c'est tout simplement parce que tu n'as jamais appris avec ta famille, et si tu n'as jamais appris avec ta famille .. c'est tout simplement parce qu'aussi bien tes parents, ou tes frères et sœurs tiennent à leur maison. Toi, Karel, dans une cuisine ? Au milieu des couteaux, des trucs pointues, des bidules qui chauffes et des machins qui cassent ? Erreur 404. Sonnez l'alarme et fuyez pour vos vies. Tous en rang deux par deux dans la cour, ceci n'est pas un exercice. Et non, ce n'est pas exagéré ! C'est pile la réalité. Du coup, tu ris … nerveusement cette fois. Non, ça n'a plus rien de drôle parce tu tiens à ta vie, tu tiens à tes doigts et à chacun de tes membres en réalité … et tu les voient d'ici, les fameux couteaux bien aiguisés de la madame grisonnante. « Et bah en fait vois-tu … moi non plus. » Voilà, voilà. Tout ceci s'annonce bien … très bien. Oopas. Surtout quand tu finis par remarquer que t'es pratiquement entourée que de ninja cuisiniers armés jusqu'aux dents et aux airs pas franchement très commode. Là, tu frissonnes alors tu observes Alban récupérer son Goélise pour le remettre sur son épaule. Aussitôt, la bestiole s'agite en émettant des bruits étranges, ses petits yeux fixés sur toi. Elle est chou, mine de rien cette boule de plume et tu approches lentement ta main au moment ou … « Première spécialité de Cobaba ! » Bon sang. Elle aurait du préciser, sur sa brochure 'ne pas être cardiaque pour participer aux cours' … tu sursautes. Tu retires aussitôt ta main pour reporter son attention sur la gentille madame .. qui n'a plus du tout l'air d'une gentille vieille dame. Non, là en réalité elle ressemble plus à une dangereuse psychopathe. Surtout quand elle attaque la suite de son discours. « Sa célèbre entrée de Magicarpe cuit à l’acidité de baie Sitrus, concombre, ciboulette et fromage d’Ecremeuh frais : la CARPECOMBRE. Il faut absolument le cuisiner avec du poisson FRAIS, des baies FRAÎCHES, des concombres FRAIS, de la ciboulette FRAÎCHE et du fromage FRAIS. Le Magicarpe doit évidemment être pêché sur le flanc Ouest de l’île, sinon, ce n’est PAS une CARPECOMBRE. Le fromage d’Ecremeuh doit sortir tout juste de la ferme LE PIS D’ECREMEUH, située à 5km d’ici, vers l’Est. Des produits LOCAUX, des techniques LOCALES : un CARPECOMBRE réussi. » Tremble Karel, tremble. Ça s'annonce mal, carrément mal. Du poisson ? Tu as horreur du poisson. Et puis ce n'est pas tout, chacune de ses indications, de ses mots très APPUYES, t’indique que si tu te plantes … il va t'arriver un truc pas fun. « Je n’accepterai AUCUNE autre recette de carpecombre, autre que la traditionnelle recette de la carpecombre, transmise depuis des générations aux habitants de Cobaba. La liste des ingrédients est inscrite sur le tableau. Vous couperez le Magicarpe  et les concombres en dés, et vous cisèlerez la ciboulette. Je vous dirai quoi faire ensuite. En attendant : ROMPEZ ! » Tu serais aller faire un stage chez les Rangers .. que ça n'aurait pas été aussi stricte. Elle déconne pas la vieille. Récapitulons ce que tu as compris. Des bidules frais, péchés à 5 km pour un truc local et réussi. Des machins à couper, et des choses à ciseler. C'est quoi ça .. ciseler ? Découper au ciseau ? Tu le plains, ton équipier. Il est franchement pas tomber sur le bon partenaire aujourd'hui. Ça non. Par soucis de bien faire, tu lances tout de même un regard au tableau, avant de soupirer et de reporter ton attention sur le jeune garçon près de toi, qui ouvre le frigo sous la table...pour en sortir un Magicarpe en pleine crise. Ils sont sérieux ? Ils ont ranger un Magicarpe dans le frigo ? Tu grimaces … ça pour être frais, il est frais ! Il est même frais-tillant. (pouhaha.) « Ah… » Ton regard se pose sur Alban alors qu'il dépose l'assiette sur la table. Ah .. oui c'est le mot, si on peut appeler ça un mot d'ailleurs. « Quand elle disait du poisson FRAIS, je n’imaginais pas qu’il serait… si frais. » Et bah franchement toi non plus. Tu l'imaginais déjà en sushi en réalité … et maintenant, faut faire quoi avec ce truc là? Tu fais les yeux ronds, cherchant de l'aide du regard parmi l'assemblée … pauvre Magicarpe, avec sa tête de débile profonde … bon ok. Ça c'est pas très gentil. C'est rien qu'un Magicarpe mais il est gentil. (paye tes références.) « Tu crois qu'il faut l’assommer ? » Et c'est parti pour une intense réflexion. Comment cuisiner un Magicarpe qui frétille dans une assiette … ? « Ou je sais pas … avec ça ? » Tu attrapes une louche, accrochée non loin de toi. Une grosse louche, énorme même … un peu trop d'ailleurs. Tu finis par la reposer sur la table. Non mais sérieux .. le découper en dés, elle a dit la dame. « Tu veux pas qu'on s'occupe des concombres, dis ? » Oui. Fuyons !
(c) AMIANTE
Alban Abernaty
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Région d'origine : Hoenn
Âge : 17 ans
Niveau : 70
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Alban Abernaty
est un Pokeathlète Coach
La carpecombre. Visiblement, les habitants de Cobaba n’étaient pas allés chercher leur inspiration dans les abysses de la réflexion. Carpe et concombre. Deux des ingrédients principaux de ce qui semblait faire la fierté de la chef de l’Altaria arc-en-ciel. Alban avait du mal à se représenter le résultat final, mais du poisson et du concombre, ça lui donnait l’impression d’une salade de bord de mer. Encore que, d’habitude, on y mettait plutôt du saumon fumé. Qu’est-ce que ça pouvait être, du Magicarpe cuit à l’acidité ? Une petite rasade de baie Sitrus, un coup sur la poêle, et hop ? Le terme sonnait étranger aux oreilles du pauvre Abernaty. Et vu la confession de sa camarade plus tôt, ce n’était pas elle qui allait lui donner la réponse. Ah, elle non plus n’y connaissait rien ? Mais que venait-elle faire là ? Quoique, la même réflexion s’appliquait à Alban, et le Voltali commençait à se demander s’il avait bien fait de se lever pour cette activité de haute voltige. Plus dangereux que ça, tu meurs. Allons. Il fallait qu’il réfléchisse. Il était Alban, après tout. Le bon Arceus l’avait doté d’un cerveau fonctionnel, et il se devait de s’en servir pour la bonne cause. A savoir, ici : faire en sorte que Karel et lui-même restent en vie. Sans parler de Zéphyr, bien entendu. Au final, celui qui s’en sortait le mieux semblait être le Feunnec de la Givrali ; dans quelle contrée dérangée mangeait-on les Feunnec ? Aucune, de mémoire d’Alban. Le petit félin de feu pouvait donc gambader en paix. Ce qui n’était pas le cas de Zéphyr, qui tremblait toujours comme une feuille sur son épaule. Bah ! Il finirait bien par se détendre lorsqu’ils commenceraient à cuisiner ! Ou pas…

Seigneur Dieu… Un Magicarpe entier et vivant trônait sur une assiette, en plein milieu du plan de travail des deux étudiants. On aurait pu croire que le manque d’eau et la température du frigo auraient au moins suffit à le rendre un peu plus mollasson. Que nenni ! Le Pokémon aquatique avait la vigueur d’un nouveau-né qui vous braille aux oreilles sans vergogne, et il les agonisait de « Carp’ Carp’ Carp » bondissants, prononcés avec cette inflexion si propre aux Magicarpe. Alban qui n’aimait pas vraiment la barbarie et les mauvais traitements infligés aux Pokémon avait déjà été plus à son aise. Que devaient-ils faire de ce Magicarpe ? Comment allaient-ils le couper en cubes s’il gigotait autant ? Auraient-ils au moins le sang-froid nécessaire pour l’abattre ? Il tourna son regard bleu et doré vers Karel. La jeune fille, qui était si joyeuse quelques minutes auparavant, semblait elle aussi dépassée par les évènements. Son expression était perdue, comme l’aurait été celle d’Alban s’il avait été doté d’une mâchoire fonctionnelle. Et les attaques Trempette du Magicarpe n’arrangeaient rien au schmilblick.

Ce fut tout de même la jeune fille qui proposa la première solution. L’assommer. Oui d’accord, mais avec quoi ? Alban coula un regard vers la louche. Pas assez lourd ni assez efficace pour rendre K.O un Magicarpe, aussi faible et stupide soit-il. Et puis taper comme un barbare sur un poisson, très peu pour lui. Haussant les épaules, le Voltali fini par faire entendre raison à sa binôme ; Karel reposa la louche, et proposa plutôt de s’attaquer aux concombres. Ouais, c’était un bon plan. Au moins, un concombre ne disait pas « Combre, Combre » et ne frétillait pas comme s’il voulait s’échapper de cet enfer de cuisiniers. Acquiesçant, Alban se pencha de nouveau vers le frigo et en sorti deux grands concombres d’un vert de feuille. Avec l’aide de Karel, il les rinça à l’eau froide, puis les posa sur le plan de travail. Il avait déjà coupé bon nombre d’aliments ronds en cube. Un concombre ne devait pas être si différent, n’est-ce pas ? Quoique… Chez lui, il pouvait se contenter de couper à la va vite et n’importe comment, vu que tout finirait mixé pour entrer dans la composition d’une croquette pour Pokémon Vol. Mais là, mamie-ninja n’allait sûrement pas apprécier que leurs cubes ne soient pas exactement cubiques. Alban commençait à la cerner ; et ce qu’il arrivait à en lire ne lui plaisait pas des masses.

- Bon… comment allons-nous faire pour couper ces concombres pile comme il faut ? Ils sont de forme arrondie, donc il y aura forcément des morceaux qui ne seront pas très cubiques… glissa-t-il à sa collègue.

Il commença à faire ses calculs. Il avait de vagues souvenirs de la géométrie en école primaire, mais rien qui ne lui permette d’aborder ce problème-là de façon efficace. Ah ! Les mathématiques ! Même pas fichues de permettre la découpe parfaite d’un concombre. Bah, advienne que pourra. Il commença à peler un premier concombre, attrapa le couteau en céramique, puis détailla quelques cubes. Bon, ce n’était pas si mal, même si le travail aurait pu être plus précis. Il parvint cependant à détailler quatre cubes par grosse tranche de concombres, et 8 autres morceaux qui ressemblaient plus à des demi-cubes aux bords arrondis. Tous ensembles réunis, ils donnaient plus une impression de régularité, ce qui réconforta un peu Alban.

- Ça m’a l’air… pas si mal, non ? demanda-t-il à Karel, en quête d’approbation de la part de sa binôme. Si ça te va, je peux couper le second concombre exactement pareil. En attendant, tu n’as qu’à ciseler la ciboulette, non ? Je crois qu’il faut la couper en petits tronçons de 5 mm de longueur.

Il glissa la ciboulette vers la jeune fille, attendant son accord pour couper le second concombre. Si elle voulait tester elle-même, ou qu’elle n’était pas satisfaite de son travail, il lui suffisait de se manifester. Alban lui glissa un petit sourire discret et encourageant, puis sursauta lorsqu’un grand coup de machette résonna derrière-lui. Deux paillasses plus loin, un vieux marin qui avait des allures de poissonnier riait à gorge déployée devant le cadavre de son Magicarpe tranché en morceaux parfaits. Je vous jure. Alban pouvait presque distinguer ces espèces de paillettes multicolores qui émanent d’un aliment dans les mangas de bouffe. Mince. Pourquoi n’avait-il pas pensé à regarder comment les autres s’y prenaient, avant de s’attaquer bêtement à ce concombre inoffensif ? Glissant un regard discret vers les autres tables, il tenta de se renseigner sur la bonne façon de s’y prendre pour découper son poisson, lorsque la grand-mère s’approcha de nouveau d’eux à pas furtifs.

- Oh allons les jeunes, si vous trainez trop, vous allez mettre en retard tout l’atelier, leur dit-elle avec un grand sourire chaleureux.

Sans crier gare, elle brandit un couteau à la lame acier étincelante et l’abattit entre Karel et Alban, pile à égale distance de leurs deux mains respectives. L’arme alla se planter dans les arêtes du Magicarpe, qui cessa aussitôt de faire Trempette, terrassé en un coup par cette attaque dévastatrice. Mort. Zéphyr couina et agita ses ailes blanches et or, complètement paniqué. Alban sentit son cœur tambouriner dans sa poitrine. Le message était clair : trainez encore, et je vous charcute la main d’un bon coup d’mon canif, les mômes. Message reçu 5 sur 5, ma bonne dame. Alban la regarda s’éloigner, puis, une fois qu’elle fut assez loin, il se tourna vers Karel. La jeune fille semblait beaucoup moins joyeuse ; et son expression indescriptible ne le rassurait pas, loin de là.

- Heeeem, bon. Je suppose que maintenant, le problème de savoir comment l’assommer ne se pose plus. Tu veux le détailler en cubes, ou je le fais ? lui demanda-t-il, en glissant le couteau vers elle, comme pour s’en débarrasser.

Dans quel pétrin s’était-il mis ? Et ils n’étaient encore même pas à la moitié de l’entrée. Tiendraient-ils dans ces conditions jusqu’au dessert ? Alban en doutait fortement. Sa main tremblant discrètement, il essayait de masquer son inquiétude en pianotant sur la table. Enfermé dans cet atelier, il avait l’impression d’être un oiseau en cage. Un oiseau guetté par le chat, attentif à ses moindres faux pas pour se jeter sur lui et le gober tout rond. Pas la pensée la plus réjouissante du jour, en clair.

Soupirant, le châtain arrêta de gigoter dès lors que la grand-mère repris la parole pour leur expliquer la suite. Eh ! Ils n’avaient même pas fini de couper les ingrédients ! Il balaya la pièce du regard. Mon dieu ! Papy maître de sushi japonais avant déjà fait des pyramides parfaites avec tous ses ingrédients taillés en cubes, et mamie samurai nettoyait encore sa hachette avec son torchon, cette même expression flippante peinte sur son visage ridé. Etaient-ils les deux seuls à la ramasse ? Très probablement. Ils n’avaient pas l’expérience nécessaire pour être aussi rapides et aussi précis que les autres. Glissant un regard mi-inexpressif mi-paniqué - si, si, c’est possible - à Karel, Alban ne perdit cependant pas une miette de ce que disait leur enseignante. Visiblement, il fallait couper la baie Sitrus en deux, en récupérer le jus dans un bol, et y faire plonger les cubes de Magicarpe dedans pour qu’ils « cuisent dans l’acidité ». Ah, c’était donc ça. L’acidité contenue dans la baie allait faire « fumer » en quelque sorte le poisson. C’était une sorcellerie qu’il ne connaissait pas, mais qui ne lui semblait pas aberrante, expliquée comme ça. Et puis bon, il n’était pas suicidaire au point de remettre en question les connaissances de la grand-mère. Il n’était pas cinglé, merci pour lui.

Coupant donc la baie en deux en attendant que Karel lui réponde quant à ce qu’elle souhaitait faire, il en récupéra le jus en le pressant dans un bol. Bien. Maintenant, restait à couper le poisson, à faire mariner tout ça, et à espérer que le résultat convienne à leur tyrannique enseignant. Pas gagné ? Pas gagné.

- Au fait… à la base, qu’est-ce qui t’avais motivée à t’inscrire ici ? chuchota Alban à l’attention de sa camarade.

Ben oui, elle n’y connaissait rien en cuisine, et pourtant, elle était là, avec lui. Il y avait de quoi se poser des questions, non ? Un bruit sec derrière-lui - comme un morceau particulièrement coriace qu’on découpe, ou un homme qu’on assassine - le força à se reconcentrer sur sa tâche. S’il se laissait aller, ils étaient foutus. Et mieux valait filer droit s’il ne voulait pas apprendre à ses dépens ce que pourrait être les autres fameuses « spécialités » de Cobaba. Un joyeux programme, en somme !
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Les concombres … oui, cet affreux cucurbitacée te paraît soudainement bien plus attrayant que ce pauvre Magicarpe. Bah quoi ? T'es sans doute un peu tarée, tu as sûrement des milliards de défauts, mais tu as du cœur toi. Et tu commences à te demander si par hasard, tu ne serais pas la seule ou presque dans cet cuisine de l'enfer. Tu les regardent, ces gens aux allures de psychopathes, tous occupés à préparer leur plat avec … amour ? En les voyant, cette expression te paraît totalement déplacée. C'est pas de l'amour ça, c'est de la barbarie. Mais tu va te taire, hein. Parce que la vieille madame, tu sens bien qu'il faudrait pas que tu la mettes en colère. Oh non. Elle avait l'air si douce, si paisible à ton arrivée ici … un joli petit air de dame adorable et aimante. Et pourtant, maintenant … elle te ferais presque froid dans le dos, avec sa détermination et sa presque sévérité imprimées sur le visage. La vérité est que là, maintenant, tu te sens un peu perdue. Tu ne t'attendais pas vraiment à ça, avec ce cours de cuisine. Pas à autant de professionnalisme de sérieux. De toute façon, tu ne prends au sérieux, mais quand bien même. Tous ici, ils ont l'air de savoir manier les couteaux alors que toi, tu n'es pas certaine de pouvoir en attraper un sans y perdre un bout de doigt. Il n'y a finalement que ce garçon, qui te paraît sympathique, sans doute parce qu'il arbore la même mine que toi. Plus tu l'observes du coin de l’œil, plus il te semble qu'il est perdu dans le même genre de réflexion que toi en ce moment.

Tu pourrais presque soupirer de soulagement, lorsqu'Alban se penche en avant pour de nouveau ouvrir le frigo pendant que toi, tu ne fais qu'observer le pokémon aquatique qui tente encore et toujours de s'échapper de son assiette. Est-ce qu'au moins cette créature avait la moindre idée de ce qu'il attendait ? Tu soupires lorsque l'assiette de concombres se pose devant tes yeux. Ça au moins, c'est accessible. C'est moche et ça ne bouge pas. Tu finis par en attraper un pour le passer sous l'eau froide afin de bien le nettoyer, tu le reposes ensuite sur le plan de travail et tes yeux viennent se poser – avec crainte – sur l'ensemble de couteau qui trône fièrement juste devant toi. De toutes les tailles, de toutes les sortes...tu jettes un nouveau coup d’œil aux autres cuisiniers, tous vraisemblablement armés de couteau aussi long que ton bras. Tu frissonnes. - Bon… comment allons-nous faire pour couper ces concombres pile comme il faut ? Ils sont de forme arrondie, donc il y aura forcément des morceaux qui ne seront pas très cubiques… Ton regard passe alors du légume à ton équipier, puis l'inverse. Tu n'avais même pas penser à ça … en réalité, tu te serais juste contenter de faire au mieux et cette petite remarque te stresses encore davantage. Il n'a sans doute pas tort. C'est qu'elle à l'air bien pointilleuse mamie-ninja. Bah. Peu importe, tu sais bien qu'a un moment, il va falloir que tu arrêtes de trop cogiter et que tu te bouges. C'est que le temps passe. Alors tu aspires une bonne bouffée d'air, lances un regard à Fox qui lui, semble faire sa petite vie au milieu des différents plans de travail sans crainte et tu observes alors Alban qui attaque le premier concombre, lui retirant sa peau d'un vert éclatant avant d'attraper un petit couteau pour enfin attaquer le découpage. Il s'applique ! Et au bout de quelques minutes à peine, le légume fini dans une assiette en morceaux cubiques et plus ou moins cubiques. - Ça m’a l’air… pas si mal, non ? Tu affiches une moue dubitative, tournant l'assiette pour observer le résultat. « J'aurais pas fais mieux. » Non, tu aurais fais pire. Avec toi il y aurait même eu des triangles et des losanges , tu n'en doutes pas une seconde. - Si ça te va, je peux couper le second concombre exactement pareil. En attendant, tu n’as qu’à ciseler la ciboulette, non ? Je crois qu’il faut la couper en petits tronçons de 5 mm de longueur. Ça te va parfaitement ! Ça oui. Alors tu hoches la tête pour le lui faire savoir, et aussi pour lui signifier ton accord quand au ciselage de la ciboulette. … wait. Ciseler la cibou-quoi ? Mh. Non Karel, tu ne vas pas le faire répéter, ni même le lui demander. Parce que sinon, tu vas passer pour une débile profonde. D'un autre côté si tu te plantes … ce sera pire. Non. Petite fierté, mais fierté tout de même. Tu cherches alors des yeux la fameuse ciboumachin – qu'on vient pourtant de glisser vers toi, mais que forcément tu n'as pas vu quand même - et tes yeux finissent par tomber sur un truc qui ressemble finalement à … du gazon. Dans ton esprit, c'est ce machin. Alors tu attrapes la dîtes ciboulette – parce que oui, coup de chance, tu ne t'es pas tromper – et tu cherches maintenant le sens de ...ciseler. Ciseler … ciseaux ! Et tu attrapes donc la paire de ciseau, bien trop grandes à ton goût. Petit tronçons de 5 mm. Encore des maths.  C'est l'horreur la cuisine, la prochaine fois tu tenteras sûrement la peinture, ou la sculpture. Beaucoup moins stressant sans doute. Tu t'appliques à découper une petite quantité de ciboulette dans une petite assiette, veillant même à observer les 5 mm demandés de manière plus ou moins régulière. Lorsque tu reposes les ciseaux, tu es plutôt satisfaite de ton ouvrage... et alors que tu glisses les yeux vers le second concombre la voix de la vieille dame résonna de nouveau. - Oh allons les jeunes, si vous trainez trop, vous allez mettre en retard tout l’atelier. Et tu n'as pas le temps de répliquer quoi que ce soit … un couteau vient s'abattre dans l'assiette toujours posée entre toi et Alban. Tu sursautes et dans un réflexe étrange et sans doute tardive tu lèves les mains en l'air pour les mettre hors du plan de travail, et hors de portée de lame. Ton regard se pose alors sur le couteau, planté, droit … dans ce pauvre Magicarpe désormais mort de chez mort. Ta bouche s'ouvre et tu restes figée alors qu'elle s'éloigne tranquillement. - Heeeem, bon. Je suppose que maintenant, le problème de savoir comment l’assommer ne se pose plus. Tu veux le détailler en cubes, ou je le fais ? Tu oses tourner la tête vers ton partenaire du jour. Le regard totalement hagard. « C'est … c'est une grande malade. » murmures-tu. Elle aura ta peau avant la fin de la journée, tu n'en doutes plus une seconde. Tu n'es pas cardiaque, mais tu pourrais le devenir si elle continue avec ses interventions surprises comme ça. « D'où elle sort tu crois ? » Impossible qu'elle soit humaine. « Tu crois que c'est une ninja reconvertie en mamie-chat-cuisto ? » Mais tu finis par souffler. C'est pas un débri dans son genre qui va avoir raison de ton sang-froid, hin. Tu es plutôt aventureuse, dans ton genre. Prendre des risques c'est dans ta nature … « Je te laisse … t'occuper de cette pauvre chose si tu veux bien … » Tu es la plus naze des équipières ! Tu le sais bien. Mais honnêtement, tu ne te vois pas mutiler davantage ce pauvre pokémon totalement inerte désormais. Et puis tu tremble, alors ça plus ta maladresse habituelle … il vaut mieux éviter, tu serais capable de tuer quelqu'un avec ton talent.

Et voilà que cette vieille pie dangereuse se remet à parler, déjà, elle explique la suite du plat et tu regardes encore ce pauvre Magicarpe … même pas découpé. Elle va encore dire que vous êtes en retard et tu aimerais franchement éviter qu'un nouveau couteau ne s'approche si près de ta main. Nouveau soupire. Tu prends tout de même le temps d'écouter avec le plus d’intérêt possible les nouvelles consignes. La baie à couper en deux, et même la technique de « cuisson » un peu étrange dans le jus de la dîtes baie. Hm. Encore une fois c'est Alban qui prends les devants pour couper la baie et en extraire le jus. Il ne reste maintenant plus que le poisson et vous aurez possiblement rattraper votre retard. Tu attrapes alors l'assiette que tu approches tout doucement. « ...on sait même pas par quel côté faut commencer... » Tu marmonnes. Plus pour toi qu'autre chose finalement. Mais peu importe. Tu l'observes sous toutes les coutures, ce pauvre poisson … - Au fait… à la base, qu’est-ce qui t’avais motivée à t’inscrire ici ? Bonne question, tiens. Ah si tu avais su … tu ne serais sans doute pas là. Toi qui voulais simplement faire quelque chose d'utile de ton temps libre. C'est pas très réussi comme activité. Tu hausses les épaules. « Apprendre … je crois. Et puis pourquoi pas rencontrer des gens. Je suis pas très sociable, il paraît . Alors... » Tu n'es pas la fille aux mille amis quoi. « Mais a mon avis, y'a un truc que j'ai du rater sur l'annonce du cours ...Et toi ? » Ouais, sûrement des petites lignes en bas qui disait 'Ouvert aux dangers publics uniquement.' Une nouvelle fois tu tournes l'assiette. « Je suppose qu'il faut retirer ses nageoires...et sûrement les écailles...t'en penses quoi, toi ? »
(c) AMIANTE
Alban Abernaty
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Région d'origine : Hoenn
Âge : 17 ans
Niveau : 70
Jetons : 20638
Points d'Expériences : 2487
Hoenn
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pokemon
Hoenn
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Alban Abernaty
est un Pokeathlète Coach
En ce monde, il y avait deux femmes uniquement qui pouvaient prétendre faire peur à Alban. La première était évidemment le Général Jackie, qui, entre nous, pouvait très bien rentrer dans une catégorie appelée « le troisième sexe », vu qu’il émettait quelques réserves à la considérer comme une dame. Après tout, une dame se devait au moins d’être délicate et féminine, ce qui semblait cruellement manquer à cette commandante de l’armée reconvertie. Bref, l’enseignante avait bien montré dès les premiers jours sur Cobaba qu’elle était capable de castrer quiconque aurait l’audace de lui tenir tête, d’à peu près 543 façons différentes. Autant dire qu’Alban n’avait pas envie de tenter l’expérience, bien merci pour lui. La seconde personne qui faisait flipper le jeune garçon autant que faire se peut, c’était cette vieille mamie aux airs adorables.
Oh certes, elle ressemblait plus à ces dames qui mijotent dans les sources chaudes de Vermilava ou s’enfouissent dans le sable pour profiter des effets bénéfiques de la nature. Mais au fond, Alban décelait un véritable démon. Elle lui faisait penser à un Padre de la mafia, avec son Skitty sur les genoux qu’elle caressait. Exit les Persian, c’est trop mainstream. Place aux petits chatons aux airs de chinois stupide, avec une couleur ridicule de surcroit. Bref, autant dire qu’il se tenait à carreau pour éviter de mettre mamie dans une rogne sans nom. D’autant plus que de ce qu’il en avait vu, elle maniait le couteau avec majesté et (beaucoup) trop d’efficacité pour que c’en soit rassurant. Il n’y avait qu’à voir son attaque furtive et son assassinat de Bob, le pauvre Magicarpe. Sûr que le malheureux n’avait même pas eu le temps de souffrir. Alban était sûr d’avoir entendu les arêtes du poisson craquer sous l’impact. Faisait-elle la même chose avec les gens ? Genre hop, un coup de couteau et on fendille la colonne vertébrale en deux, tranquille pépère ? Le Voltali ne préférait pas savoir, et il se força à se concentrer sur son ouvrage. Laisser vagabonder son esprit dans les abysses du film d’horreur ne le rassurait pas, bien au contraire. D’une main tremblante, Alban continua de couper son concombre, comme Karel le lui avait demandé, tandis que la grand-mère poursuivait son cours. De son côté, la jeune fille semblait avoir fini de ciseler sa ciboulette, en s’y attaquant grâce à une paire de ciseaux. La technique n’était pas conventionnelle, certes, mais fichtrement efficace. Le châtain regarda le petit tas avec satisfaction, et il se força à écouter la suite du discours de la vieille dame. A côté de lui, la Givrali ponctuait les actions de mamie gâteau pas si gâteau que ça de commentaires, auxquels Alban ne répondait pas, de peur de se faire entendre. Par contre, quand elle lui posa des questions, il ne put ignorer la fillette plus longtemps, et se pencha vers elle, l’air toujours aussi sérieux.

- Je miserai sur un parrain de la mafia, et on est au milieu de sa familia. Elle aurait appris l’art du déplacement furtif avec un des plus grands maîtres ninjas du siècle, souffla-t-il.

Avec son visage toujours de marbre et ses airs d’élève de tête de classe, autant dire que ça contrastait fortement et que ça avait de quoi être bien comique. Mais Alban n’eut pas le temps de s’attarder plus longtemps sur des spéculations concernant l’origine de leur terrible prof du jour, car déjà les étapes s’enchaînaient. D’un tour de main il trancha la baie Sitrus en deux pour en récupérer le jus. Ca les baies, ça le connaissait. Il en préparait tous les matins quand il était à Cimetronelle, pour ses Pokémon Vol. Karel lui avait d’ailleurs dit qu’elle préférait qu’il s’occupe du Magicarpe, et il soupira avant d’attraper le Pokémon. Il n’aimait pas faire ça, mais il allait devoir mettre la main à la pâte. Après tout, il ne pouvait pas laisser la pauvre petite Karel s’en charger elle-même… Etrangement, elle lui faisait l’effet d’une petite sœur ; la petite sœur mignonne et maladroite qu’il n’avait jamais pu avoir. A la maison, Arya était plutôt du genre complètement déjantée et bien trop bavarde pour qu’on imagine qu’ils aient des liens de sang. Tirant l’assiette vers lui, Alban hésita. C’était stupide d’hésiter. Il préférait faire la peau à ce Magicarpe déjà mort, plutôt que de risquer qu’on lui fasse à lui la peau. Il coula un regard vers Karel, et celle-ci semblait tout autant perdue que lui. Il l’écoutait donc raconter la raison de sa venue ici, et il put se détendre un peu. Comme il le pensait, Karel et lui étaient les seuls « étrangers » dans cette cuisine. Ils n’étaient venus que pour s’amuser un peu, rencontrer des gens et s’instruire. Rien à voir avec ces passionnés qui avaient l’air de jouer le titre de Top Chef.

- Moi aussi, en quelques sortes… J’adore visiter un endroit quand j’y suis, donc je prends le guide touristique, et j’essaye de compléter le maximum d’attractions… Celle-ci en faisait partie. Je voulais goûter les spécialités de Cobaba, de la meilleure façon…

Mais bon… Il laissa sa phrase en suspend ; nul besoin de mots quand ils se comprenaient déjà si bien. Il n’était pas à l’aise ici, ça se sentait. Prenant le Magicarpe, il haussa les épaules quand Karel lui demanda quoi faire. Il n’en avait aucune idée. Alors, il essaya d’enlever tant bien que mal la peau du Magicarpe en s’aidant de son couteau. Dieu qu’est-ce que ça collait, ce truc ! Il y avait sûrement une meilleure technique pour ça, mais il ne la connaissait pas. Il était en train de faire de la véritable charpie de la matière première, et il regarda discrètement mamie gâteau pour voir si elle ne l’espionnait pas. Apparemment non. Il essaya de détailler grossièrement le poisson pour avoir un gros bloc. Puis, il coupa les parts en cubes de façon plutôt satisfaisante, même si la chair commençait à se déliter et à partir dans tous les sens. Aaah, catastrophe. Sans attendre, il plongea le tout dans la baie pour une cuisson en express, espérant qu’une fois dans le bol, la grand-mère n’irait pas fouiller le tout.

Bon. Pour l’entrée, ils avaient tout. Restait plus qu’à monter le reste. La grand-mère continuait d’ailleurs son cours, en présentant le plat, cette fois-ci. Un colombo à base de Colombeau. Cela aurait pu être comique, si la situation n’avait pas été si grave. En ouvrant le frigo, Alban n’avait pas vu de pièce de viande, ce qui signifiait… que si la matière était aussi « fraîche » que le Magicarpe, il n’allait pas passer un bon moment. Et, comme il s’en était douté, le pire arriva.

- PLAT DE RESISTANCE ! annonça la mafioso. Il faut des Colombeau FRAIS pour un Colombo REUSSI.

Autour d’eux, les autres cuisiniers frétillaient. Posant la main sur une manette, la grand-mère la fit basculer, comme pour une machine à sous de Casino, et de grandes cages tombèrent du plafond sur la table. Comme ça, hop. Avec la gravité, les cages firent un boucan monstre. Il aurait suffi qu’Alban ou Karel aient la tête un peu penchée sur le plan de travail, et hop, plus de nuque. Ils étaient malades… complètement malades… Le garçon se retrouva alors face à un Colombeau, qui le regardait de ses grands yeux apeurés… Non… Ne me dites pas qu’ils devaient tuer ça ? Déjà qu’il avait eu des réticences pour le Magicarpe… Prenant son courage à deux mains, il entreprit d’ouvrir la cage, sans faire attention aux autres.

- Désolé Karel, mais je ne vais pas laisser cette pauvre bête se faire tuer de sang-froid, dit-il à sa camarade, en crochetant la serrure.

Une seconde plus tard, et l’oiseau était déjà hors de sa cage, volant vers le plafond, sous les cris des autres élèves. Semblant reconnaître des amis à lui qui piaillaient comme de beaux diables dans leurs cages respectives, le Colombeau fondit en piquet et alla délivrer un second, qui délivra un troisième, qui… mis une panique monstre dans la cuisine. Les gens hurlaient, la ninja aux chats sortait ses couteaux et attaquait dans tous les sens. Alban était pétrifié de ce qu’il venait de faire, et Karel n’en menait sûrement pas large non plus. Reprenant brusquement ses esprits, le châtain attrapa son sac, Zéphyr, et Karel par la main.

- Viens, je crois qu’il faut qu’on dégage, lui dit-il, avant de l’entraîner vers la sortie.

Un couteau vola vers lui, et, d’instinct, il remonta son sac à dos au niveau de son cœur pour parer le lancer. Il eut un sourire. De Top Chef on passait à Hunger Games ? Très bien. Il détala, et avisa un escalier qui descendait il ne savait trop où. La sortie du restaurant était fermée à clé, visiblement. Pas d’échappatoire possible. Il continua d’entraîner Karel vers le sous-sol, en espérant que là, ils pourraient ressortir. Ou à défaut… se cacher le plus longtemps possible, avec un couteau, une mouette et un renard pour seules armes !

Autour de lui, il sentait une agitation sans nom. Il lui semblait que les cuisiniers favorisaient plutôt la capture de leur gibier plutôt que la poursuite de deux gamins un peu trop turbulents. A côté de lui, il vit que Karel n’était pas forcément rassurée par la situation, et fit un pas vers la porte pour la cacher derrière son dos. C’était de sa faute s’ils s’étaient fourrés là-dedans, il n’avait pas envie qu’elle en paye les conséquences. Pour autant, le piètre héros qu’il faisait était tout de même mort de peur. Ses doigts tremblaient en pensant à ce que ces vieillards pourraient faire à leurs victimes - et à deux élèves d’une célèbre académie, au passage -. Ses yeux bleus vifs cherchèrent une échappatoire, n’importe quoi. Ils avaient beau être dans une cave, il devait bien y avoir une petite porte qui menait vers l’extérieur, non ? Il n’allait pas attendre qu’on vienne le chercher ici, quitte à creuser un trou à coups de couteaux ! Violent lui ? Oooh, si peu ! Avec une énergie nouvelle, Alban se mis à quatre pattes et déplaça doucement les sacs de provisions pour trouver une sortie. Au bout de quelques minutes, ses yeux se posèrent enfin sur une petite porte verrouillée. Bingo ! Il tenta de forcer la serrure mais le cadenas était condamné. Grognant, il fit venir Zéph’ jusqu’à lui. Un coup de Pistolet à O et la serrure céda. Doucement, Alban ouvrit la porte et passa la tête à l’extérieur. Étonnamment, ce passage menait tout droit vers une rue ! Se tournant vers Karel, il chuchota :

- Eh pssst Karel, viens, sortons par ici…

Puis, toujours à quatre pattes, il sortit suivi de la jeune fille. Une fois dehors, il l’attrapa par la main et entama une course folle à travers les rues pour s’éloigner le plus possible du restaurant. Heureusement pour eux, les tueurs en série devaient être complètement occupés par les Pokémon en liberté dans les cuisines. Personne ne les suivit, même si le châtain craignait que la mamie gâteau ne fasse tout pour les retrouver quand elle aurait réglé le problème. Que devaient-ils faire ? Retourner s’excuser ? S’enfuir sur une île voisine ? Hm ouiii, pourquoi pas. Haletant, Alban regarda Karel qui était tout aussi essoufflée que lui, et il lui sourit.

- Je pense qu’on est en sécurité, maintenant. Je retourne aux maisons, pour ma part. Fais attention à ne pas retourner dans le coin pour un petit moment, ce serait un peu risqué… En tout cas, j’espère qu’on sera en mesure de se revoir un de ces quatre, malgré cette rencontre... mouvementée.

Il lui sourit et se pencha pour caresser le Feunnec de la demoiselle. Puis, avec un dernier geste de la main, il salua la Givrali. Avec tout ça, son ventre était toujours désespérément vide et il n’avait pas encore pu goûter la spécialité de Cobaba. Bon, tant pis. Mieux valait ça que de se faire trucider vivant, n’est-ce pas ? Avec amusement, il avisa le bout de concombre qui était resté sur le dos de sa main. Tirant la langue, il goba la lamelle et esquissa un sourire quand le goût citronné vint relever la fraîcheur du concombre. Pas mauvais, tiens. Peut-être devraient-ils envisager une reconversion, Karel et lui ? Avec un petit rire, il se tourna vers Zéphyr qui ne comprenait pas trop ce changement d’humeur.

- Je me disais juste, Zéph’… que comme cuisinier, on n’était pas si mauvais.

Puis, les mains dans les poches, il retourna vers sa chambrée. Que d'aventure mes aïeux, que d'aventures. A présent, il avait bien droit à un peu de repos, non ? Avant que d'autres nouvelles ne viennent perturber son quotidien...
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