Un silence comme on en entend quasiment jamais. Un soleil de plomb comme on en crame quasiment jamais. Une ambiance estivale comme on en voit assez rarement. Des habitants tous plus amicaux les uns que les autres comme tu n'en vois jamais dans les grandes villes. Voilà par quoi tu fus joyeusement accueilli à ton arrivée à Vergazon. Sur ta droite, Myrtille, la Galopa, avait les yeux qui brillaient, toute contente de pouvoir enfin voir, même de loin, un bâtiment de concours de coordination. Sur ta gauche, Bahamut le Vibraninf restait neutre, bien que tu sentais chez lui une petite joie. Tu ne pus t'empêcher de leur caresser la tête pour les sortir de leur bulle, et leur indiqua de te suivre pour trouver la maison d'hôte dans laquelle tu avais réservé pour la journée. La ville n'était pas bien grande, et les habitations de tailles moyennes-basses. Tu pus donc facilement repérer et trouver la maison qui allait t'accueillir pour deux petits jours par sa taille adapté pour les touristes venus profiter du paysage Hoennnien.
L'endroit était fort champêtre, très verdoyant et étrangement assez naturel, le soleil qui brillait continuellement du midi au soir dessus et le léger vent qui facilitait la prolifération de la flore. L'atmosphère était, quant à elle, et malgré le soleil qui tapait dur en cette heure d'arrivée, très douce, très appréciable. Et d'ailleurs, te complaisant dans cette sensation plus qu'agréable, tu déposas rapidement dans ta chambre et alla trouver une colline vert d'herbe et t'y coucha pour piquer un petit somme, laissant continuellement l'enivrante odeur de fleurs te traverser les narines Myrtille se dévoua à jouer les coussins pour toi, et s'assoupit finalement elle aussi. Quant à Bahamut, il s'était envolé pour jouer avec le vent, s'occuper, passer le temps, tout en restant à distance raisonnable de toi. Et ainsi passa une bonne heure et demi de bons rêves et de douceurs. Lorsque tu t'éveillas, ton ventre criait légèrement famine. Tu avais faim après le voyage que tu avais fait, et tu n'avais pas pensé à te remplir la besace.
▬ Ça vous dit un bon repas ? lanças-tu à tes deux compagnons.
Galopa réagit instantanément à l'appel, Vibraninf dût l'entendre une seconde fois pour qu'il comprenne ce que tu voulais dire. Vous quittâtes la colline pour dénicher un bon restaurant en terrasse où les deux Pokémon purent être servis malgré le morphologie, en particulier le type feu. Ils eurent droit à un grand bol de nourriture plus ou moins varié et adapté à leur estomac et leur alimentation, le tout dans une forme attirante. Tellement attirante qu'il ne cherchèrent même pas à comprendre de quoi il s'agissait et commencèrent à manger dès que tu fus toi-même servi, se délectant après coup de ce repas dont il avait le droit. Tu mangeas de ton côté avec calme, et une légère lenteur, pour apprécier complètement ton plat. Et tu fis de même pour ton dessert, ce qui te fit passer plus d'une heure sur ton emploi du temps. En quittant ta table avec les deux Pokémon, tu situas l'heure à quinze heures, que ton Ipok confirma par quinze heures sept. Souriant, tu attrapas un prospectus que tu avais depuis ton départ dans ta poche, et vérifia l'horaire. L'événement n'était qu'à dix-neuf heures. Tu étais large. Ne trouvant du coup pas grand-chose d'autre d'intéressant à faire pour faire passer autant de temps, tu quittas la ville pour aller voir la fameuse et célèbre pension d'Hoenn, situé pile sur le chemin entre Vergazon et Lavandia. Sur ton trajet aller, tu l'avais aperçu de loin, mais sans y prêter attention, préférant rapidement atteindre la ville pour poser tes lourdes affaires de voyages. Maintenant que ce n'était plus le cas, rien ne te retenait de t'y rendre.
▬ La voilà ! annonças-tu lorsque le bâtiment apparut devant toi, une demi-heure plus tard.
Quittant le bus que tu avais pris pour t'y rendre rapidement, tu te mis à marcher tranquillement au bord de la barrière qui délimitait toute la zone extérieure de la pension, où tu pouvais apercevoir un nombre incalculable d'espèces de Pokémon différentes. Certains profitaient de la chaleur et de l'ombre que formait le soleil pour se reposer à l'ombre, d'autres s'amusaient entre eux, plus souvent à des jeux d'eau pour combattre la chaleur qu'à des jeux normaux. Tu ne pouvais cependant pas le nier : là-dedans, il y avait une animation constante et presque festive. La pension ne se dérobait donc pas à la prétention de son statut. « Confiez-nous vos Pokémon, nous les chouchouterons comme personne ! » ou quelque chose dans le genre, et c'était très bien de le savoir. Car si tu souhaitais peut-être un jour confier l'un de tes compagnons à cette pension, tu aurais la certitude qu'il s'amuserait bien, et que de ce fait, il soit bien traité. Un bon point à noter pour cette pension.
▬ Pony-Ta ! ~ <3
Le cri doux et limite amoureux, dans ta tête en tout cas, te sortit de tes réflexions. Un Ponyta venait de te rejoindre au niveau de la barrière et fixait avec une grande joie Myrtille, semble-t-il contente de rencontrer son évolution, pour la première fois d'ailleurs, peut-être. Cette dernière lui rendait sa joie par un sourire enthousiaste, que tu fis aussi, tout joyeux de voir un si beau bout de choux. Tu aurais voulu lui tendre ta main pour la caresser, mais tu préférais éviter : le type feu était sur une propriété privée qu'était celle de la pension. La passer, ne serait-ce que d'un doigt représentait un délit pour toi. Tu choisis donc de rester à observer le petit Pokémon qu'avait autrefois été Myrtille, et attendit qu'il fut parti … Ce qui n'arriva pas avant un bon moment. Et ce fut par l'arrivée d'un garçon à l'air étrange que le Ponyta se décida enfin à retourner jouer avec ses camarades. Tu quittas enfin tes positions lorsque ton regard croisa celui du garçon. Soudainement, ta mémoire se mit à travailler, et son visage te remonta à la tête. Te stoppant, tu vins au plus près de la séparation.
▬ Eh ! tu tentais d'interpeller le gars. Dis, tu ne serais pas de la Pokemon Community, toi ? lanças-tu.
Et tu attendis une réponse, priant que tu ne te sois pas trompé car, pour toi … Le ridicule tue.
« - … Et Ponyta. Maman veut que tu t’occupes de ces Pokémons-là. Et papy fera les autres. - D’accord… » La gamine brune disparut à nouveau à l’intérieur, sans doute pour aider sa grand-mère à l’accueil. Remontant les manches de sa chemise noire – comme tous ses hauts –, il s’étira. Aujourd’hui, c’était tenue de travail. Short assez court pour ne pas s’abîmer, bottes ne craignant pas la boue et les déjections de Pokémons… Bref, la tenue du parfait petit éleveur gothique par excellence. Même s’il avait plutôt un style Kodona. Enfin, ne partons pas sur ce genre de sujets. Il sortit par la porte arrière, revenant dans la cour entourée de barrières, Dotty le suivant, curieux de voir son dresseur en action dans son rôle de fils d’éleveur, et de bénévole en ces lieux. Il y avait un point d’eau où un Poissirène se baignait aux côtés d’un Azumarill un peu trop insistant. Un Abra dormait sous un chêne dans un coin, avec un Ronflex – rien de surprenant pour ce dernier –. Cependant, Narr avait des ordres bien précis. Il devait s’occuper d’un Dedenne, d’un Simularbre, d’un Togepi, et d’un Ponyta. Or, ce ne fut que le petit cheval de feu qu’il réussit à trouver du premier coup. A en juger par sa carrure et son air vigoureux, il était en pleine forme, mais encore un peu jeune. Sans doute n’était-il pas sorti de son œuf depuis très longtemps. Il était tout seul, un peu méfiant des autres, et le Noctali en conclut qu’il avait été déposé récemment, certainement pour une courte durée. Avec les vacances, les pensions étaient bondées. Mais c’était toujours mieux ça que de voir des Pokémons abandonnés. Cela arrivait parfois. Triste. Il ne pourrait jamais faire une telle chose, lui. « - Salut, toi. J’m’appelle Narr. » Il tendit doucement la main vers la petite bête, qui recula tout d’abord, avant de s’approcher en le reniflant. Il finit par poser sa tête contre le dos de ses doigts, cherchant la caresse. Le jeune garçon passa sa paume sur le museau du bébé Pokémon, souriant très discrètement. « - Voilà, c’est bien… Soit sage. » Il passa au moins une bonne heure avec le Ponyta. Décidément, il ne se laissait pas beaucoup faire ! Il fallait observer ses pattes, sa crinière et sa queue pour voir si elles brûlaient assez, ses yeux, ses dents, tout. Et il n’était pas très coopératif. Jusqu’à ce que la silhouette d’un Galopa se présente à la barrière. Et là, il fonça directement sur lui, tout heureux. C’était mignon… Il s’avança cependant pour le faire revenir. On n’était jamais trop prudent, mais déjà, l’animal revenait à lui tranquillement, en trottinant. Ce devait être la première fois qu’il voyait son évolution. Ou peut-être que ça lui rappelait sa mère. D’ailleurs, elle n’était pas là. Il n’était pas trop pour séparer les bébés Pokémons de leurs parents trop rapidement… Enfin bon. Lui, il voyait la vie tantôt en rose, tantôt en noir. Il se redressa lorsqu’une voix lui parvint. On l’appelait derrière la clôture de bois. Lentement, il se retourna. C’était un garçon blond aux cheveux longs. Il lui semblait l’avoir déjà vu quelque part, mais ça ne lui revenait pas vraiment. Il se rapprocha, Dotty comme le Ponyta le suivant machinalement. « - Hm ? Euh, oui… Je suis chez les Noctali. Et toi ? » Il posa ses doigts sur la rambarde, un peu gêné. Que faisait quelqu’un de PC à Hoenn ? Enfin, il ne devait pas être leur seul étudiant ici… Mais quand même. |
Finalement, le garçon vint vers toi, ou plutôt vers le Ponyta, faisant revenir le dernier vers lui. Il semblait être en train de s'occuper avant ton arrivée. Il te fixa un instant, décrivant sans doute ta personne dans sa tête, alors tu fis de même, découvrant un jeune homme d'une taille que tu pensais moyenne, aux cheveux blancs de neige et aux yeux rouges. Près de lui, un petit Mime Jr. le suivait de près, tirant un sourire enjôleur sur son visage. Le garçon comme le Pokémon te donnaient une impression positive d'eux, ce qui te mit légèrement en confiance pour une éventuelle discussion. Discussion que tu avais engagé en appelant le garçon et en lui demandant s'il s'agissait d'un membre de ton académie. Tu pensais l'avoir déjà rencontré, mais tu devais t'en assurer de sa bouche, car il n'était pas rare que tu te trompes sur le compte de quelque personne que tu rencontres. Avec lui, cependant …
▬ Hm ? première réaction. Il s'avança, suivi de Ponyta et du Mime Jr. Euh, oui… Je suis chez les Noctali. Et toi ?
Un Noctali ? … UN NOCTALI ?! Mais … Mais oui ! C'est vrai ! Tu le reconnaissais maintenant ! Tu n'avais pas connaissance de son nom et de son prénom, mais tu avais déjà vu plusieurs fois son visage lors de tes passages au dortoir, tu n'avais pas pu le manquer, car tu voyais presque tous les membres du dortoir quand tu y étais, même si tu n'en connaissais vraiment que la moitié. Hmm, tu allais maintenant en connaître un de plus. Tu avais envie d'en savoir plus sur lui désormais. Et tu n'allais pas te priver de t'enrichir d'une nouvelle possible amitié, oh non …
▬ Quelle coïncidence ! tu étais sincère. En même temps, quel intérêt y avait-il à que cela soit différent ? Je suis également un membre de ce dortoir. Tu as peut-être entendu parler de moi, bien que je me fiche royalement que ça soit le cas ou pas … Je m'appelle Lucas Emerillon, TopDresseur spécialiste du type feu.
Tu commenças à lui tendre ta main, mais tu te souvins qu'il se trouvait derrière une barrière, et tu te ravisas. Et là, tu te rappelas que tu avais oublié la raison première de ta venue en ces lieux. Tu n'étais pas vraiment pas pour taper la discussion, mais pour voir s'il t'était possible de visiter la pension et, maintenant que tu y pensais, éventuellement apporter un peu ton aide. Et tu ne te fis pas prier pour en faire part à ton camarade de dortoir.
▬ Dis-moi … Je comptais aller demander à l'accueil de la pension, mais … Serait-il possible de visiter la pension ? tu gloussas un coup comme si tu hésitais à continuer. Et puis … J'aimerais savoir … Auriez-vous éventuellement besoin d'une quelconque aide plus ou moins insignifiante ?
Tu gloussas une seconde fois. Encore une fois, tu espérais ne pas gêner ton interlocuteur. Tu n'étais pas de ce genre de personnes qui apprécie ce genre de comportement. Tu priais donc qu'il te réponde sans se sentir trop embêté par ses réponses. Oui tu priais intérieurement que cela soit le cas ...
Donc ce gars était lui aussi du dortoir Noctali ? Décidément, il en rencontrait plein depuis un moment. C’en était à la fois gênant et intéressant. Gênant, parce qu’il ne savait jamais comment réagir. Devait-il être gentil, amical ? Ou au contraire, faire preuve de rivalité avec eux ? L’ambiance du dortoir était parfois tendue entre les membres, car certains voulaient tellement devenir les meilleurs qu’ils en oubliaient le lien les unissant, celui d’un but commun – ou en tout cas, majoritairement commun –. Mais ce type-là avait l’air de tout, sauf d’être méchant. Il avait l’air niais, paumé, trop courtois, mais certainement pas méchant. Et il n’avait pas l’air d’être devin non plus, donc il pouvait penser ce qu’il voulait de lui. « - Si on a besoin d’aide ? Je sais pas vraiment. On devrait aller voir les gérants pour ça. Moi, j’ai juste été engagé pour la saison… Mes parents m’ont fait engager, plutôt. » Il se retourna, dos à lui, et posa ses fesses sur la barrière, puis se tourna à nouveau pour passer ses jambes au-dessus, rejoignant le fameux Lucas-top-dresseur-de-type-feu de l’autre côté. Tant qu’à faire, il allait le guider jusqu’à l’entrée. Dotty préféra passer entre les deux barreaux de bois de la clôture, s’y faufilant en poussant un petit cri amusé. Ca devait être dans sa nature que de faire des cabrioles. « - Suis-moi. » Narr avança calmement, reprenant Dotty dans ses bras, jusqu’à l’entrée. Il y avait des gens qui entraient dans la Pension, avec leurs Pokémons. Sans doute venaient-ils en déposer un. Il lui sembla que la jeune fille habitant ici remettait un œuf à un Ranger, qui avait l’air particulièrement ravi. « - Moi je m’appelle Narr Weiss. » dit-il en marchant. « Et je suis… Euh… Bah, pas grand-chose. Ma famille gère la Pension de Sinnoh. C’est pour ça que je suis là. Et, euh… Plus tard, j’aimerais bien être Performer. » Ils arrivèrent finalement devant la Dame de la Pension, qui leur sourit, leur demandant ce qu’ils voulaient, et si Narr s’en sortait avec ses devoirs du jour. Le petit blanc lui expliqua la situation, récupérant au passage son mini-mime dans ses bras, avant qu’il ne s’élance sur un Tyranocif qui n’avait pas l’air spécialement de bonne humeur. « - Oh ? Alors tu voudrais travailler ici, mon garçon ? Eh bien, si tu veux, tu peux accompagner Narr. On pourra parler des détails ce soir ? Comme vous le voyez, c’est un peu agité, par ici. » Il y avait pas mal de monde, alors c’était vrai que ça pouvait être dérangeant de s’arrêter ici maintenant. Le Noctali se tourna vers son confrère, le regard interrogateur. Alors ? Est-ce que ça lui allait pour l’instant ? |
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