• La cible se nomme Potiron. Ce n’est qu’un petit Passerouge, espèce d’origine de la région de Kalos. Elle a pour particularité d’être l’une des quelques mascottes de ce campus, en plus de servir de messager pour le directeur. Ce petit oiseau au plumage vermillon se promène dans tous les recoins de l’académie, proclamant à haute voix les dernières nouvelles. Car oui, ce petit Pokémon est doté du pouvoir d’articuler le langage humain.

De l’entrebâillement de sa veste, une petite tête marron s’extirpa pour balayer les alentours de ses perles noisetier. Du moins, de ce qu’il pouvait apercevoir entre les feuillages des branches de l’arbre. Son attention se focalisa ensuite sur le bâtiment peint d’une couleur tape-à-l’œil, à lever le cœur : bleu pastel. Puis le petit Potiron qui entra par l'entrée principale de l'infrastructure. En plein jour, la teinte des murs semblaient renvoyer des reflets éblouissants. Déjà que l’extérieur n’est point plaisante pour la vue, n’osons pas imaginer l’intérieur de la chambrée.

• Néanmoins, il y a un endroit précis où ce petit volatile adore passer la majorité de son temps, et cela est, effectivement, le dortoir Givrali. Car on dit que les filles affiliées à ce dortoir ont la langue bien pendue et ne cessent de faire circuler de magnifiques rumeurs sur un quelconque sujet ou individu. Dans sa quête d’information pour ensuite les répéter à vive voix les paroles qu’il a entendu, on peut donc supposer que Potiron est une source non négligeable de renseignements.

Sa main alla chercher l’appareil électronique reposant dans l’une des poches de son jean céruléen, ouvrant l’engin informatique pour survoler de nouveau l’article écrit par l’intelligence artificielle de la Pokémon Community. Le document étant en ligne depuis fort longtemps, le sujet ne portant que sur les supposés Électrode en furie qui fournissent normalement en électricité pour l’infrastructure principale. Une majorité des élèves, si ce n’est pas la totalité, ont lu ce reportage avec quelques sueurs froides, craignant à tout moment que leur pitoyable existence s’estompe en une géante explosion, mais n’ont en aucun cas tentés de démystifier ce problème. Face à ce manque de conviction – et très certainement poussé par sa curiosité légendaire de découvrir si toute cette cacophonie est bien réelle – vaillant comme notre protagoniste est, il s’est décidé d’investiguer sur l’affaire par lui-même, au prix même d’y laisser la vie... Ou pas.

• Bien. Débutons le jeu.

Vérifiant une fois de plus pour renforcer la certitude d’absence de présence derrière le dortoir, Kira bondit de la branche et avec l’élégance digne d’un félin, atterrit au sol avant de se précipiter dans l’une des fenêtres ouvertes au rez-de-chaussée. Infiltration réussie, pensa-t-il alors qu’il balayait le lieu où il avait posé pied  de ses prunelles d’émeraude. Une chambre très décorée, opulente. Personne en vue. Car oui, vous l’avez compris : l’Aisaka fait tout cela sur un coup de tête ainsi qu’en improvisation. Il n’a aucun plan en tête si ce n’est que compléter son objectif dans les mesures les plus extrêmes qui soit pour pimenter un peu l’aventure. Eevee reniflait sans cesse les nouvelles odeurs qui frôlaient ses narines. Bien que ce début d’opération se fasse en douceur, alors que le Noctali toucha de sa dextre la poignée de porte de la pièce, une porte derrière lui s’ouvrit. Illico, sa tête se tourna vers la provenance de ce bruit sonore imprévu : une adolescente, vêtue seulement d’une serviette au niveau de la poitrine, sortait de la salle de bain.

Sa réaction fut aussi rapide telle que la foudre : il se précipita d’un saut sur l’invité surprise pour la violée… Nan, je rigole. Avec sa main, il couvrit la bouche de la jouvencelle pour l’empêcher d’émettre un quelconque son et fit signe avec son index de se taire. Toutefois, rien ne se passa comme prévu. Elle aurait pu garder le silence, ou bien crier comme une dégénérée. Aucun des deux scénarios ne se réalisa… Son faciès prit un teint rouge pivoine. Avec une délicatesse infinie, la jeune femme attrapa la senestre du garçon de la forêt de Jade et ôta le membre abritant ses lèvres. Puis elle s’adressa à celui-ci, un sourire ornant son fin visage.

• Ah ~ Maître, cela fait si longtemps que j’attends cela.

Aussitôt cette tirade lâchée, le faciès aux traits ferme du jouvenceau associé au dortoir arborant la bannière des ténèbres se décomposa, maintenant absent d’émotion apparente si ce n’est que le haussement de ses deux sourcils et la confusion lisible dans ses iris céladon. Avant même que ce dernier réagisse, la Givrali commença à lécher un doigt de son prince.

• Soyez gentil, ce sera ma première fois. Utilisez-moi cependant comme vous le souhai–

Malheureusement, cette énergumène en chaleur n’eut point le temps de compléter sa phrase : l’Aisaka empoigna sa tête et l’écrasa sur le mur le plus proche. La fille tomba telle une masse sur le sol, évanouie, la serviette cachant son corps nu. Son rictus démontrant sa joie débordante était toujours attachée à sa face néanmoins. Kira resta un instant immobile, toujours dans l’incompréhension face à une telle attitude, avant de traîner le corps inconscient dans la baignoire. Il se lava ensuite les mains – l’un de ses doigts était couvert de salive. Dégoûtant – puis ferma la porte de la salle de bain ainsi que les fenêtres.

• La menace est hors d’état de nuire. Nous pouvons désormais poursuivre la mission !

L’Évoli, qui avait assistée à la totalité du spectacle, se renfonça dans la veste de son dresseur. Cette fille lui avait foutu la trouille avec ses mimiques peu normales. Abaissant la capuche de son survêtement sur ses cheveux châtains – parce que vive Assassin’s Creed, je dis – le TopDresseur est à présent prêt à trouver ce petit Passerouge de malheur.

Spoiler :

Silencieusement, c’est avec une délicatesse infinie que l’académicien ouvrit de peu la porte de la chambre appartenant à la fille qu’il venait de mettre inconscient de la manière la plus héroïque qui soit. Par le mince entrebâillement disponible, il jeta quelques coups d’œil sous différents angles pour percevoir si possible une quelconque silhouette. Le garçon joint au dortoir des ténèbres tendit l’oreille, tentant de discerner le moindre bruit sonore suspect. Rien, seule une quiétude régnait dans les couloirs déserts du dortoir enfermant les potins les plus succulents et rassasiant. Avec l’intention d’agir comme éclaireur pour son maître, Eevee bondit hors de son terrier habituel pour passer entre la fente et jeter un coup d’œil au grand corridor qui sert de hall principal à la chambrée. Aucun chat en vue, la renarde lâcha un léger cri pour signifier à son dresseur que la voie périlleuse qui se présente à lui est libre. Ni une ni deux, l’adolescent à la crinière châtaigne fila hors de la chambre de l’évanouie et commença à longer le mur le plus proche tout en avançant dans le cœur du bâtiment. Son rythme cardiaque commença à accélérer, conscient des présences tous autour de lui –du moins, celles des Pokémons. Ce qui l’étonnait fort était, justement, la forte présence d’élève dans leurs chambres malgré les cours donnés à cette heure-ci, mais personne n’osait sortir de son confort.

Progressant tel un ninja en territoire ennemi, à un moment, Kira perçut un énorme et sourd éclat dans l’une des chambres voisines où il était. Il n’était pas le seul, les oreilles de l’Évoli tiquèrent  à l’entente de la tonalité. En temps normal, le jouvenceau n’aurait guère porté attention à un détail aussi insignifiant que celui-ci. Or, quelque chose attira sa curiosité : le télépathe savait qu’un Salamèche acquis se situe à quelques mètres de lui, seul un mur et une porte séparant le Pokémon du mortel. Néanmoins, le don du Noctali suffisait pour comprendre que le Pokémon Lézard suivait à l’instant même les ordres d’un… garçon. Immédiatement, l’Aisaka abandonna l’objectif même de sa mission et ouvrit d’un geste brusque la porte de la chambre. Il découvrit un brun accompagné du fameux lézard ainsi… qu’une fille dans un sommeil comateux attachée à son lit, du scotch sur sa bouche pour l’empêcher de parler. Pendant un moment, le garçon encapuchonné resta dépaysé face à un tel spectacle avant de sortir en vitesse son iPok et prit la scène en photo. Ensuite, il apposa sa main gauche sur sa hanche et sa main droite pinça l’arête de son nez.

• Qu’est-ce que tu… Nan, finalement, ne dis rien. Je ne veux rien comprendre à ton délire ou bien à tes fâcheuses habitudes. Par contre, vu que tu es là, tu vas me faire plaisir et te montrer un tantinet utile. Viens par ici, l’ami !

Ceci dit, c’est plutôt lui qui s’approcha de l’inconnu et le poussa en dehors de la pièce avec son Pokémon, sans même lui laisser le temps de dire quoi que ce soit. Il indiqua au garçon sans même expliquer son plan de se positionner au beau milieu du couloir. Une fois cela accompli, il se racla la gorge et une fois au portique de la chambre, il hurla de son timbre le plus efféminée possible des horreurs pour toutes jeunes pucelles dans ce dortoir.

• Kyyaaaah ~ Il y a un garçon dans le dortoir !!!

Levant le pouce dans la direction de son acolyte de dernière minute, mimique pour l’encourager à ce qui va suivre pour lui, le fourbe ferma ensuite la porte et la verrouilla. Sans même poser son regard céladon sur la pauvre fille dans un état comateux, ficelée au matelas comme une victime, il s’échappa par la fenêtre. Déjà, il entendait les multiples cris venant de l’intérieur, ce brouhaha causé par une meute de sauvageonne devenant insupportable qui empirait plus les secondes passaient. Pauvre type, pensa narquoisement Kira, je me sens presque coupable. Au moins, c’est pour une bonne et unique cause : faire sortir le Passerouge de sa cachète. Avec une situation comme celle-ci, il n’allait clairement pas passer à côté. Vous vous demandez ce qu’il adviendra de la photo un peu déplacée ? Oh, elle fera certainement quelques tours sur le net du campus, envoyé par une source anonyme. Je dis ça, je ne dis rien. Incognito, sous la cacophonie à l’intérieur, il décida de se diriger bien tranquille vers la porte principale.

Infos :

Comment ne pas entrer dans une transe d’hilarité face à une scène de ce calibre ? Alertée par un hurlement général, la cavalerie s’est enfin pointée le bout du nez dans les couloirs pour y trouver un garçon, vagabondant comme par hasard dans le hall d’entrée du dortoir bleu pastel. La victime de notre héros n’eut le temps d’esquisser le moindre geste, ni de prononcer quoi que ce soit pour se défendre minimalement qu’une foule composée uniquement de pucelles en furie lui sautèrent dessus, le martelant sans retenue de coups. Pris au piège comme un sale rat et seul contre une armée, la proie n’eut d’autre choix que de se laisser martyriser. Dehors, observant le spectacle de ses joyaux céladon via une fente ouverte de la porte principale de la chambrée, Kira était littéralement mort de rire, s’étouffant presque par faute de manque d’oxygène dans son système respiratoire. Il plaqua sa main sur sa bouche pour éviter qu’un quelconque individu s’aperçoive de sa présence – quoique ce soit surprenant vu la cacophonie à l’intérieur. Il ne s’attendait pas à une riposte si violente de la part des Givrali, le résultant n’est que plus succulent à contempler. La petite renarde enfouie dans sa veste, à l’opposé de son maître, ressentait une once de pitié envers le boulet, un sourire crispé visible sur son museau. Cela ne l’empêchait pas néanmoins de rigoler un peu.

Or, ce moment de folie connut son terme. Le jouvenceau encapuchonné reprit instantanément son sérieux – remarquable changement de personnalité, eh oui ! – alors qu’il aperçut un volatile rouge se présenter au-dessus de la foule, analysant la situation pour assurément en faire toute une histoire à répéter sur tout le campus. Cela ne faisait pas partie de son plan initial, pensa-t-il en se mordant la lèvre inférieure. Inconsciemment, sa senestre alla toucher la bretelle de son sac, incertain de la décision à prendre. S’il fonçait maintenant et sautait sur les têtes de la peuplade dans le couloir pour piéger le Passerouge dans ça, les chances qu’il réussisse son objectif sont plutôt moindres. Dans son indécision, étonnamment, ce fut le jeune homme aux intentions louches qui agit en premier. Il se releva sous l’offensive, son Salamèche dans les bras, et menaça les adolescentes de brûler leur coiffure, garde-robe, maquillage, bref, tout ce qui peut servir d’item pour aider à leur « beauté ». Peu à peu, sous le faciès blasé du garçon de la forêt de Jade, les filles se replièrent en maugréant, retournant à leurs occupations précédentes. Oui, tout aussi simple que cela. Un chantage et tout est fini. Passant une main dans sa crinière châtaigne, l’Aisaka s’interrogeai tant qu’au succès d’une telle manœuvre. Il ignorait parfaitement que les fillettes de ce jour pouvaient être aussi faibles et sensibles. Une démarche similaire fonctionnerait-il sur des mecs ? La théorie devra être testée un jour ou l’autre.

Peu importe au final quant à cette conclusion douteuse et peu convaincante. Le couloir est presque désert, seules quelques jouvencelles persistaient dans le hall ainsi que sa victime de plus tôt et la mascotte de l’académie. Le résultat de l’intimidation laisse le feu vert à l’action. Le Noctali réfléchissait quelle méthode employée… Avant que ce pauvre sot, ecchymoses visibles sur tout son visage, ordonne à son Pokémon Lézard de balancer une attaque sur l’oiseau. Assaut qui loupa misérablement, laissant un grand trou béant dans le mur. Kira adopta la fameuse position du « facepalm », sa dextre alla rejoindre de plein fouet son visage sans pour autant lui faire mal. À présent, Potiron en état de panique, fusant à toute vitesse vers le télépathe, soit la sortie. Ouvrant brusquement la porte et faisant un pas vers l’avant, Eevee sauta de son terrier et se prépara à l’attaque.

• Ce con. Eevee, utilise –

Flagrant manque de temps pour compléter sa directive. Le volatile utilisa Vive-Attaque vers Kira. Surpris d’une telle action de la part du Passerouge, il s’accroupit au dernier instant pour éviter de se prendre l’offensive direct sur la poitrine. Le voilà, enfui, hors d’atteinte. Note protagoniste jura à basse voix alors que le pervers s’approcha de lui. Il se redressa et se retourna avec l’intention de lui lancer quelques insultes, mais vit que le rassemblement de plus tôt est, comme par hasard, revenu à l’attaque. Et cette fois-ci, c’était pour punir l’incompétent qui a carrément balancé une attaque dans le dortoir et ait fait des dégâts. Chacune commençait à sortir leurs Pokémons de leur Pokéball et de se préparer à faire subi le jugement à l’autre. La haine envers le fautif était visiblement présente dans leur regard. Un rictus se dessina en recoin de ses lèvres.

• Bon, bah t’as deux choix : crève ou suis-moi.

Ceci dit, il fit volte-face et se précipita le plus loin possible de la foule, laissant derrière-lui son « camarade » Noctali dont il ne connait pas le nom encore – et admettons-le, il en a rien à battre. Normalement, il n’aime guère se sauver d’un affrontement, mais seul avec un idiot face à une centaine de filles ? Non merci, il sait tout de moins être raisonnable. Surtout, il ne voulait pas être jumelé à cet imbécile de malheur. De toute manière, il avait bien plus important à faire : retrouver ce Potiron de malheur est une priorité.

Une évasion en territoire adverse réussie sans grande perte. Notre héros a réussi à s’enfuir d’une meute de jouvencelles en plein carnage sans se faire attraper, certes, mais également sans se faire apercevoir, ou du moins, sans se faire reconnaître. Ça l’aurait été d’un malheur fou si un seul individu avait vu le visage du Noctali, il aurait été dans l’obligation d’abattre cette nuisance – non pas qu’il donne un minimum d’importance à sa renommée au sein du campus, mais cela lui donne une raison justifiable pour accomplir son dessein. Ah merde, on s’en branle au final. Qui a besoin d’une raison pour commettre un meurtre ? – et personne ne souhaite que cela arrive, n’est-ce pas ? Sauf Kira, évidemment. Pourquoi il y a-t-il eu des pertes – Minimes, précisons-le – ? Parce que cet incompétent qui a attaché une pauvre pucelle sur un lit est resté derrière, paralysé par la crainte de se faire tuer par cette horde de gobelins avec trois kilogrammes de maquillage sur la tronche. La chochotte préférant rester inerte, espérant se fondre dans le décor tel un caméléon le ferait, il s’est finalement fait ramasser une fois de plus et la mort l’emporta. Son nom sera gravé à jamais dans la mémoire de l’Aisaka. Repose en paix… Euh… Ouais, bon. Rien à battre de son nom. Il a plus été inutile qu’autre chose. Bon débarras.

Décidément, ce n’était pas la journée idéale pour débuter une chasse au Passerouge. Rien ne se passe comme il l’avait envisagé. Son plan initial maintenant ruiné et l’oiseau hors d’atteinte, s’étant sauvé nul-ne-sait-où, il doit à présent recommencer à zéro. Tous ses efforts, toutes ces victimes, pour que dalle. Nan mais oh, il y a une limite à abuser de sa patience. Par chance, il avait aperçu le volatile se diriger en direction du bâtiment principal du campus, l’école en gros. Lorsqu’il sera suffisamment proche, il pourra ressentir la présence de Potiron grâce à son don. Néanmoins, dans les conditions actuelles, c’est une tâche impossible. Il devra investiguer chaque zone de l’académie au plus vite. Chaque zone passera sous le regard d’émeraude du garçon aux pouvoirs psychiques. Ce sera d’un chiant sans précédent, de courir d’un bout de l’infrastructure à l’autre, mais c’est la seule option qu’il lui reste. Dans le pire des cas, Potiron a leurré son allé vers le bâtiment principal et est déjà autre part.

Les couloirs, le gymnase, la piscine, la cafétéria, le stadium et la boutique. Cependant, sans grand succès. Il courut même jusqu’aux endroits les moins fréquentés du bâtiment, à savoir l’infirmerie, le secrétariat et le bureau du directeur au passage – à savoir qu’on l’a presque chassé à coup de balai, puisque c’est un endroit prohibé d’accès à moins d’avoir été convoqué. Le résultat resta le même. Aucune trace du moineau, pas même sa présence perceptible par le sixième sens extrasensorielle de notre héros. Cela commençait à lui pomper le sang, sa patience à bout de limite. Eevee reniflait par ici et par là, à la recherche de l’odeur de Potiron. Ce qui est un peu inutile puisque que la créature recherchée est un oiseau. Par un coup de chance, s’il s’est posé quelque part, ce sera utile. Néanmoins, cela ne semblait pas être le cas. Un seul endroit lui restait à inspecter. Depuis qu’il avait balancé un bouquin plus gros qu’un dictionnaire grand format à la tronche de la folle en charge de surveiller le lieu en question, il n’y avait plus mit les pieds – pas qu’il craigne les répercussions, juste qu’il n’avait rien à faire là-bas. Soupirant, il reprit sa course en direction de la bibliothèque, espérant que ce sera son dernier arrêt.

Bousculant au passage quelques miséreux – on ne se fou pas dans le chemin de Kira sans en ressortir indemne – il arriva enfin à destination. Ce petit sprint fut final, puisqu’il sentait enfin la présence de l’oiseau au sein du temple de la lecture. Or, via la baie vitrée du portique, il aperçut madame Pervenche, accompagnée de son fameux Chacripan. Ce qu’il vit allait contre toutes ses attentes : la bibliothécaire tentait de chasser Potiron de son antre sacré, hurlant telle une Banshee dans la mythologie ancienne et balançant des livres dans le airs, tentant de toucher le Passerouge. C’est à ce moment que l’adolescent remarqua les élèves derrière lui, effrayés. Ils avaient certainement évacués le lieu au risque de se prendre une bible en pleine gueule. Diantre, cette mission de capture devenait une mission de sauvetage ou quoi ? Dans quelles conditions allait-il pouvoir attraper l’oiseau puis se sauver pour enfin l’interroger ?

• Ce monde est composé uniquement d'abrutis qui me compliquent la tâche...

HRP : En attente d'une intervention d'un PNJ.

Vous semblez être l'unique alternative pour ce pauvre piaf chassé à coup de grimoires par une bibliothécaire quelque peu lassée de retrouver ses excréments sur ses vieux ouvrages. Il vous a déjà repéré précédemment mais il semblerait aussi que vous soyez le seul à ne pas vous être enfui en criant comme une pucelle. Il fonce à toute allure dans votre veste pour s'y faufiler vous forçant à esquiver un bon lot d'ouvrages.

En y parvenant, vous libérez l'oiseau qui instinctivement a bien compris ce que vous cherchiez. Il vous amène dans une pièce entre débarras et placard à balais et une trappe vous permet d'accéder à la fameuse salle non sans difficultés. C'est là que l'oiseau vous laisse et vous découvrez la salle vide, seuls quelques vieux câbles jonchent le sol. Il semblerait que d'autres soient passés par là. Cependant vous trouvez dans le coin de la salle un badge en bronze où est dessiné un symbole que vous ne connaissez pas... mais que vous risquez de rencontrer à l'avenir. Qui sait ce que ce badge pourra vous permettre d'accomplir ? Gardez-le discrètement jusqu'à ce que son utilité s'avère.