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« Le truc, avec la perfection, c’est que ça n’existe pas. »
« Plaisir partagé ! J’ai également hâte qu’on travaille ensemble sur un nouveau sujet d’étude ! Attends, quoi ?? »
« Moi Apsu, fils du grand Bahamut, Héritier du dragon créateur, Futur souverains des Carchacrok de l'ancien Hisui, avatar de la Sainte baie Nanana, sauveur légendaire d'oeuf draconique, et libérateur des opprimés de la prison de cristal, je ne laisserai personne faire du mal à l’humaine qui m’aidera à monter aux sommets. »
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« Je ne suis pas toi. Je ne suis pas fainéante au point de ne pas vouloir faire d’effort. Je ne suis pas de mauvaise foi au point de refuser changer. Et je ne pense pas qu’abandonner quelqu’un soit une solution à ses problèmes. »
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année 11, semestre 2
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Bienvenue sur Leiar ! Une île hébergeant la Pokémon Community, campus universitaire accueillant de tous les profils, humains comme Pokémon. Élève ou adulte, vous vivrez au jour le jour une vie trépidante au sein du campus, votre quotidien ponctué de mille et unes folles histoires typiques de la Pokémon Community. Cette île couverte de cristaux vous réserve quelques surprises, tout ça entre deux cours ou mission pour devenir le meilleur dans vos spécialités respectives ! En savoir plus ?
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Opale Valery
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t3601-0261-opale-valery-j-ai-parcouru-la-distance-pyroli
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t3610-opale-valery-pyroli#39099
Taille de l'équipe : 2
Région d'origine : Archipel Orange
Âge : 14 ans
Niveau : 12
Jetons : 373
Points d'Expériences : 170
2
Archipel Orange
14 ans
12
373
170
pokemon
2
Archipel Orange
14 ans
12
373
170
Opale Valery
est un Coordinateur Mode
De retour sur Cobaba depuis plusieurs jours, toute revigorée de mon escapade à Unys, je me retrouve à scruter dans ma chambre la pokéball de Paris. Qu'a-t-il bien pu lui arriver pour être dans un tel état ? Le pauvre Vivaldaim ne communique pas et ne se laisse pas approcher, c'est un miracle déjà d'avoir pu le capturer. Toujours est-il que l'Île me semble bien vide avec tous les départs en vacances et les stages. J'avoue que mon empressement en a pris un coup en arrivant dans mon cabanon complètement sans vie, délaissé par mes colocataires. Je n'ose pas trop aller vers les gens non plus, j'ai peur de devoir leur expliquer mon départ si soudain après les événements du début des vacances. Ou bien c'est que j'espère encore qu'on me le demande, qu'on vienne vers moi. Je me doutais bien que personne ne serait là à m'attendre, des fleurs entre les mains, mais j'espérais au moins que mon absence ait été remarquée... Ce qui n'a pas l'air d'être le cas. Je n'ai pas non plus de tisser d'amitié classique, de personnes à qui envoyer des messages tous les jours ou quoi. Mes rencontres furent intenses et belles mais n'ont pas encore aboutie à de vraie relations, tout simplement car elles se sont limitées à des rencontres et que je n'ai pas recroisé seuls Alban par exemple ou Benjamin.

Peu importe, je sais occuper mes journées, surtout avec ce nouveau spécimen entre mes mains qui me donne du fil à retordre. Je ne peux relâcher l'animal que dans des endroits clos pour ne pas avoir à passer des heures à le poursuivre comme une folle avec ma pokéball. Moi qui pensais il y a peu que je ne me servirai jamais de ces objets encageant les pokémons, je me suis bien trompée. Qu'en penses-tu ? Est-ce que je le force mon Paris ? Est-ce qu'au final je ne ferai pas mieux de le relâcher ? Je ne pourrai jamais m'y résoudre ! Je sais au fond de moi que je lui réserve un avenir meilleur que les horreurs qu'il a pu subir. À chaque fois que je vois son visage penaud et sa fleur tombante sur son front, j'ai de la peine. Je le rendrai tout beau tout fleuri, comme les autres biches qu'on trouve dans les livres, comme Pépite si rayonnant, comme moi quand j'apprécie la vie.

Mais l'heure du petit-déjeuner arrive, suivie de mon fidèle acolyte bien sûr, je m'élance à l'appel de la faim. En me promenant les derniers jours, j'étais passée devant une boulangerie qui me sembla fort sympathique, cela me changera des céréales et du lait que je m'enfile machinalement le matin et je suis sur que je peux y trouver quelque chose d'excellent pour Pépite. J'enfile alors mes bracelets et glisse la pokéball de mon cervidé sauvage dans ma poche. Un jour peut-être, pour ce genre de promenade, Paris me suivra aussi fidèlement que Peps peut le faire. Mais il ne faut pas forcer la nature, chaque chose en son temps. Bien que le sentir craintif à mon égard me rend très malheureuse et que s'il existait une manière de forcer les choses, je m'y résoudrai.

Après avoir croisé plages, forêts et tout ce qui fait la diversité de Cobaba, nous arrivons enfin devant la fameuse boulangerie à l'enseigne accueillante. Les douces odeurs qui s'en dégagent me confortent sur la qualité du produit et je m'empresse d'acheter des pains au chocolat et des friandises spéciales pour mon lézard. La vendeuse, souriante en cette matinée naissante, nous tend la marchandise avec beaucoup de gentillesse et ce genre d'attitude participe déjà au bien-être de ma journée. Je la remercie gracieusement puis nous allons nous asseoir sur un banc dans la ville et profitons du spectacle de la population qui s'éveille. Chaque bouchée est un véritable plaisir, pour moi comme pour mon Galvaran. Je reste cependant persuadée que j'aurai pu lui mettre n'importe quoi entre les mains qu'il aurait éprouvé le même plaisir.

Une silhouette se distingue alors parmi les passants par son allure excentrique, ses couleurs violacées et ses grands mouvements dansés. Ses cheveux ondulés tombent sur son front, sa moue taquine s'adresse à moi, Andreas, le professeur de coordination, m'a choisi pour être sa proie. Ce n'est pas faute d'avoir été prévenue par d'autres élèves de l'académie, mais ce personnage qui semble sortir d'un autre monde et qui s'approche à coups de pas chassés et de pirouettes audacieuses m'intrigue plus qu'il ne me dérange. Il me tarde de découvrir en tant que professeur et d'entendre son parcours, quel genre de folie ont pu concevoir sa personnalité ? La fréquence de ses tourbillons diminue à mesure que la distance entre nous se réduit et, m'adressant son sourire le plus « creepy », il fait apparaître une rose de sa manche et la dépose délicatement derrière mon oreille.  Je feins d'être flattée, mime un peu de gêne, son jeu m'amuse, puis je me défais de la rose et l'envoie valser derrière le banc, sous son regard interloqué. Pépite pensant voir de la nourriture se jette sur la fleur avant de tout recracher au pied du professeur : les présentations sont faites.

Prenant la parole, je mets fin aux comptines dérangeantes qu'il fredonne à tue-tête, mélange entre des berceuses enfantines et la luxure qu'il semble associer à ses moindres faits et gestes. «  Bonjour Monsieur Heartnett, vous souhaitez quelque chose ?  » «  Oui, toi !  » Là ça devient carrément bizarre, l'énergumène a le don de la formule ! D'un regard insistant, il fait durer le silence. Je refuse de le laisser s’enorgueillir de m'avoir dit ça, seulement ça, et attend qu'il poursuive. Amusé par mon attitude rebelle, il se racle la gorge et reprend. «  Je t'ai recommandé pour un stage !  » Il pose sa main sur mon épaule, comme s'il me récompensait d'un accomplissement. J'échange un regard interloqué avec Pépite et me tourne à nouveau vers mon professeur. Le soucis c'est que je n'ai rien fait pour mériter telle attention. Sa main ne semblant pas vouloir quitte sa prise, je l'y invite subtilement d'une pichenette sur son avant-bras, geste évidemment accompagné de tout le respect dû à son rang. Je prétends y avoir vu un insecte et l'interroge :«  Pourquoi moi ? Vous ne m'avez jamais eu en cours et vous ne me connaissez pas...  » Il prend alors une grande inspiration, regarde l'horizon et me lance sur un ton d'épopée : «  J'aime ton style !  » Alors ça, si c'est pas un compliment, il est peut-être bizarre mais ça reste un homme reconnu dans le milieu. Je ne sais pas trop si les remerciements doivent venir tout de suite, il semble avoir encore à parler, ce qui se conforme par la suite, sur un ton beaucoup héroïque. «  Enfin, mon ami m'a donné trois consignes : il veut un stagiaire excentrique, étrange mais pas trop non plus. Ce qui fait donc deux consignes. J'ai tout de suite pensé à toi... euh... Pé... Lau... toi !  » «  Opale  » «  Oui Opale merci. J'ai tout de suite pensé à toi Opale ! Ton style est unique parmi les élèves de l'académie et malgré tout je ne te vois pas courir partout et brouter l'herbe !  » «  Parce que y a des élèves ...  » «  Silence ! Et apprécie ta chance ! Tu seras la stagiaire attitrée d'un styliste de renom pendant plus d'une semaine !  »

Je prends trente secondes pour y réfléchir... Oui effectivement c'est une chance et pour en profiter je n'ai rien eu à faire d'autres que de porter des sarouels et... ne pas brouter l'herbe ? Je le vois sortir de sa manche une sorte de parchemin et une plume... Mais comment il rentre tout ça là-dedans ? Le geste est très solennel et attrapant délicatement la plume j'ai le sentiment de vendre mon âme au diable. «  Je peux le lire peut-être ?  » «  Tu remets en cause les conseils de ton professeur ?!  »... Sincèrement ? Quand ce dernier m'accoste en me glissant une rose derrière l'oreille... oui. Mais je ne m'obstine pas et signe la paperasse. Une fois fait, il jette le papier en l'air et entreprend une pirouette faramineuse. J'ai l'étrange sentiment d'avoir été amenée dans une galère par la grande porte et avec toute ma naïveté. «  Tu commences... cette après-midi ! Un bateau t'attend, fais tes bagages et pars !! Ne me fais pas honte surtout !  » Il reprend alors sa petite comptine et disparaît au milieu des gens. Son corps étiré apparaît encore à chaque fois qu'il saute et survole la foule, son extrême satisfaction ne peut pas être un bon signe.Sous le choc, je fais tomber mon pain au chocolat par terre et Pépite s'empresse de le dévorer. Dans quoi viens-je de me lancer au juste ?

Assise à bord d'une petite bicoque allégrement décorée de rubans et fioritures en tout genre, je sers fort mon sac de bagages fait en vitesse pour oublier que je me trouve à bord de cet engin funeste. Mon traumatisme n'est toujours pas résolu et je rêve du jour où je pourrai sereinement m'installer dans un bateau, me poser sur le pont et regarder l'océan. Comme lorsque j'étais jeune. Mais pour l'instant il me faut me blottir dans un coin, serrer quelque chose ou quelqu'un très fort et attendre que ça passe. Le capitaine à bord est taciturne et contraste fortement avec son bateau. Dans quel genre d'univers loufoque vais-je débarquer en y étant conduit par un tel symbole de l'extravagance décorative. Pas très loquace, le capitaine ne me glisse pas un mot de tout le trajet, il semble aussi à l'aise que moi sur le bateau ce qui n'est curieusement pas bon signe pour la personne censée conduire l'affaire. Cela me semble durer plusieurs heures, longue solitude où je m'imagine des centaines de scénarios catastrophes qui ont en commun de contenir ma mort, de préférence douloureuse et gore. Le m'sieur pointe la terre lorsque le bateau en approche et une fois accostés, il se contente de jeter mes affaires sur le sable par dessus-bord de gueuler sinistrement : «  Poivressel, terminus.  » Bien. Vue ta bonne humeur mon gars c'est p't'être bien le terminus de ta vie aussi. Je quitte ce cercueil et tel un vampire à la nuit tombée je m'assure que la terre est bien de la terre comme eux vérifient que le soleil est effectivement bien couché.

Je m'aventure sur la plage et, thème récurrent de ma vie, je n'y trouve aucun comité d'accueil. Le fait d'être lâchée seule comme ça ne me préoccupe pas plus que ça, je reconnais la ville, j'y suis déjà venue. L'air y est bon, le soleil frappe fort, le sable est doré, la destination en tout cas est idéale. Étrange vue la manière dont m'a été vendu le stage. Sans plus m'interroger, je redécouvre cette cité balnéaire et tout ce qu'elle a à offrir, son marché m'est particulièrement délicieux et j'y goûte et achète multitude de baies importées et d'autres mets. Après un certain temps à flâner je me décide à m'intéresser à mon stage et me dirige vers la salle de concours qui semble être la destination la plus évidente pour ce genre de contrat.  

Le bâtiment est splendide, d'un rouge vif il contraste avec le reste de la ville sans pour autant salir le paysage. Toute la grâce des concours Pokémon s'en dégage et ce n'est qu'en voyant s'amasser des groupes de fans autour de deux coordinateurs réputés que le star-system m'est balancé dans la gueule. Comment un milieu si créatif et à la source de tellement de belles choses peut autant nourrir et encourager ces horribles idolâtries et adulations en tout genre, ces obsessions, ces folies. J'évite soigneusement l'attroupement et entre dans le bâtiment, poussant de mes bras frêles la porte d'entrée massivement décorée. Timidement je m'avance dans le hall, le lieu pourrait accompagner la définition de folie des grandeurs dans le dictionnaire. Mes yeux se posent partout, sur les moindres recoins de la pièce, les détails du plafond, les photos dans anciens vainqueurs... puis je m'avance vers le guichet.

«  Toaaa ! Yé te reconnais !  » Je sursaute en entendant cette voix grave aux accents nordiques m'interpeller depuis l'autre bout du grand hall et m'interrompre dans ce beau moment de contemplation. «  Tou es mon assistante ! Ye prrésume ! Tou portes un tourban !  » Observation très pointue pour un styliste de renom. Le personnage s'approche de moi d'un pas lent et je commence à distinguer son physique singulier. Tout fin et osseux, une longue barbe en pointe grise, une moustache fantasque faisant plus d'arrondis que les cheveux de boucles d'or et une toison grise sur le crane, il porte une sorte de juste-corps noir pour seul habit et de ses cheveux pendent trois mimigals. Mes yeux se bloquent un instant sur ces pokémons qui mélangent leur sécrétion à la structure capillaire de leur maître... C'est donc avec ce monsieur que je vais devoir passer ma prochaine semaine ? Je crois que l'argument du beau cadre de la ville ne fait plus le poids.

«  Tu me reconnais ! Yé suis Piotr Krakovsky !  » S'il s'attend à ce que je le connaisse c'est qu'Andreas ne l'a visiblement pas briefé sur le peu d'informations fournis... et sur mon manque total de connaissance dans le domaine. Disons que j'ai toujours apprécié la coordination, moi-même danser, chanter, faire de jolies choses et j'ai adoré avec mes parents me rendre dans des concours. Mais je me laissais simplement impressionner par le moment, je profitais au mieux mais je ne cherchais pas à savoir qui faisait quoi, le nom d'un tel etc. Mon émerveillement face à la beauté des performances me suffisaient. Et plus j'y pense et plus l'idée que ce personnage puisse être la source de la création des si beaux costumes que j'ai pu voir me semble très étrange. Ses pokémons me font les gros yeux, il me trouve impolie de les fixer sûrement mais... mais... leur toile prend leur source sur son crâne ?!

«  Avec moi tou va travailler 24 heures sour 24 ! 7 jours sour 7 ! Pas de pause, pas de congé : seulement de l'excelleeeence !  » L'esclavage et la mise en danger des étudiants semblant être chose courante à l'académie, je en suis pas vraiment surprise des termes du contrat. J'acquiesce avec le sourire, j'ai effectivement vendu mon âme au diable. «  Bonjour Monsieur Krakovsky, je m'appelle Opale et j'espère pouvoir vous être utile pendant cette semaine...  » «  Tou as déjà fait de la mode ?  » «  Non.  » «  De la coordination ?  » «  Non.  » «  Tu sais planter des baies ?  » «  Non.  » «  … Mais tou sers à quoi au yuste ?  » Bonne question. Qu'est-ce que je fous là déjà ? Ah oui c'est vrai, je porte un sarouel et je ne broute pas l'herbe.

L'excentrique personnage m'amène dans un sous-sol en m'expliquant rapidement les choses. En gros je vais devoir apprendre les trois-quart des choses par moi-même et répondre aux exigences des dresseurs et de leurs pokémons se produisant dans deux jours dans ce même lieu. Mes yeux écarquillés et mon air abasourdi n'ont pas l'air suffisant pour tirer la sonnette d'alarme et le vieil homme me donne trois heures pour m'installer dans l'atelier qu'il met à ma disposition. Adieu soleil et plage, me voici trois étages sous-terre avec comme seule aération un tuyau qui semble bouché. Mon optimisme et ma bonne humeur, sûrement encore portés par la pâtisserie matinale, prennent le dessus. Je vois du bon matériel dans cet atelier et la multitude de couleurs me remémore le cirque. Je touche les tissus, regarde les outils, scrute les angles, fouille les tiroirs. J'essaye alors de faire mon nid, je me découvre alors décoratrice d'intérieur et Pépite m'assiste à merveille. Je range, je trie, j'organise, je met une couleur là, une autre ici, il faut faire attention à ce que ce soit feng-shui. Plus j'avance et plus je m'y sens mieux, ce lieu me ressemble, il déborde d'espaces différents, d’excentricité et de dynamisme. Il ressemble en tout cas à la vision que j'aime montrer de moi lorsque je suis heureuse. Je branche mon iPok à des enceintes que j'avais emportées et la musique démarre. Ça y est, je suis chez moi !

Ayant encore une heure devant moi, je décide à mes risques et périls de faire découvrir l'endroit à Paris enfermé dans sa pokéball. L'ambiance est agréable et Pépite et moi dansons gaiement, il n'y a aucune raison qu'il ait peur. Du traditionnel rayon rouge il apparaît et part se blottir craintif dans un coin. Je m'attendais à pire donc pour le coup je suis assez rassurée. Je tente à quelques reprises de m'en approcher mais ses braillements reprennent. Déçue, j'abandonne tout en le laissant hors de sa pokéball. Il semble porter un regard curieux sur les objets qui occupent la pièce, peut-être cela l'intéresse-t-il ? Plus qu'à Pépite en tout cas qui est allé s'allonger contre la porte pour bien faire passer le message : j'aime la bouffe et le plein air. Je profite encore un peu de la musique, tente de chanter quelques musiques douces pour apaiser Paris mais rien n'y fait, il semble même agacé de mes tentatives. Je soupire et pars examiner des patrons pour le temps qu'il me reste.  

J'entends qu'on toque à la porte et m'empresse d'aller ouvrir. Je découvre un jeune garçon, plus jeune que moi encore, débouler dans mon atelier, se mettant rapidement à son aise suivi d'un orgueilleux chaffreux. Il regarde hautainement mon installation et me toise avec curiosité et dédain. «  On m'a dit de venir là.  » Il a trouvé son chemin, c'est déjà un bon point. Je lui renvoie ses regards désagréables et du haut de mes quelques centimètres de plus lui lance : «  Et tu es ?  » Au quart de tour, il me regarde avec des yeux féroces, simultanément son pokémon prend la tangente. Visiblement, il n'a pas apprécié la riposte. «  Participant au concours ! Qu'est-ce qu'il y a ? J'suis trop jeune c'est ça ? J'ai plus de rubans à mon compteur que tu n'auras de larmes pour pleurer en voyant ma prestation cocotte ! Alors tes réflexions à deux balles tu peux te les garder !  » Ambiance chaleureuse et conviviale donc, j'hésite à lui balancer une claque mémorable pour le voir faire trois tours dans ses chaussettes mais me rappelle qu'il s'agit d'un client et qu'un conflit serait mal venu le premier. Je m'arme alors de mon plus large sourire de politesse sans manquer d'échanger un regard complice de détresse à mon lézard. «  Je voulais dire, quel es ton prénom ?  » «  Ah ça ! Tu devrais le savoir si t'es styliste. Je suis le prodige du podium, le grand Jimmy Feutron !  » Je reste un instant de marbre, le reluquant de long en large, avant de feindre l'admiration. «  Ah mais oui ! Je ne t'avais pas reconnu, tu as changé de coupe non ?  » Agacé et colérique, il me répond sur un ton très désagréable. «  C'est ça, prends-moi pour une bille ! Et mon Chaffreux il s'est fait une couleur ? T'y connais rien et puis c'est tout ! Et pourquoi ta bestiole elle me regarde ?  » Il pointe du doigt Paris qui, toujours cambré dans son coin, affiche beaucoup de curiosité pour les nouveaux venus. «  C'est son truc...  » Moi même je ne comprends pas mon Pokémon donc comment l'expliquer aux autres. Le garçon n'a pas tord, je n'y connais rien et je ne suis pas assez qualifiée pour m'occuper de sa tenue ou quoi. Il faut que je change d'attitude et que j'accepte mon statut. Et puis s'il est si bon qu'il le dit, ce n'est pas quelqu'un à me mettre de dos.

«  Excuse-moi Jimmy, je suis stagiaire ici et effectivement je ne connais pas encore grand-chose mais j'ai soif d'apprendre.  » «  Bah t'avais qu'à potasser avant de commencer le stage ! Maintenant fais-moi mes retouches !  » Comment autant de méchanceté peut-elle sortir d'un si petit être ? Je grogne un peu mais m'affaire au travail, cela m'évitera de devoir lui parler et cela m'occupera l'esprit. Je reprend des ourlets, corrige la symétrie de sa veste, ajuste une teinte, ajoute un ruban à la couronne de son Chaffreux, un Pokémon exécrable au passage. Alors qu'il porte sa couronne, j'ai interdiction d'entrer en contact avec sa fourrure pour ne pas la « souiller ». Un travail ingrat entouré de personnes désagréables et ce n'est que mon premier jour. Andreas en verra de toutes les couleurs lorsque je me rendrai à ses cours. Je tire cependant une certaine satisfaction du travail accompli. Jimmy finit par quitter mon atelier une fois tout fait et pour une fois j'ai le sentiment d'avoir été bonne dans autre chose que l'informatique ou mes domaines de prédilection habituels. Piotr débarque alors pour gâcher mon plaisir. Il apparaît pour me faire un rapport et s'indigne de toutes les erreurs que j'ai pu faire dans les changements faits à la tenue de Feutron. Il termine ses réprimandes par un très juste mais un peu gonflé : «  Tou as encore beaucoup à apprendre !  »

La première journée se termine, j'y ai finalement fait beaucoup de choses pour une journée débutée à plusieurs dizaines de kilomètres de mon lieu de travail. Après le départ de Feutron je dus encore teindre des tissus, découper des motifs, percer des ceintures... Un coup d’œil sur mon iPok me fait réaliser l'heure : trois heures et demi. Hors de question d'enchaîner ainsi tous les jours. Je jette un regard autour de moi ; Pépite s'est endormi sur un paquet de biscuit et Paris s'est assoupi lui aussi. Il n'a pas bougé de la journée, ce qui relève déjà du miracle. Dans les bras de Cresselia, il semble tout apaisé, tout tranquille. Je m'installe alors une petite couchette dans l'atelier, j'espère ne pas en faire une habitude mais mon petit doigt me dit que je ne suis pas prête de voir la lumière du jour avec ce bougre de styliste... Et puis, je ne sais pas, est-ce que ça me plaît tout ça ? Le contact du tissu, l'assemblage des couleurs, l'harmonisation des formes ? Peut-être... Tu penses que je devrai m'y intéresser davantage ? Il est vrai qu'aujourd'hui je n'ai pas vu le temps passer... Je positionne mon couchage le plus proche possible de Paris comme pour me fantasmer une amitié avec lui. Je le regarde alors que mes yeux se ferment et sans nul doute mes rêves seront faits de robes multicolores et de moi heureuse chevauchant mon Paris.  



[Cours été 2015 : Coordinateur] Un univers fantasque et bizarre ! No-694
Opale Valery
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Taille de l'équipe : 2
Région d'origine : Archipel Orange
Âge : 14 ans
Niveau : 12
Jetons : 373
Points d'Expériences : 170
2
Archipel Orange
14 ans
12
373
170
pokemon
2
Archipel Orange
14 ans
12
373
170
Opale Valery
est un Coordinateur Mode
Pas de réveil traditionnel mais huit yeux me dévisageant, approchant leurs mandibules acérées de mon visage. Je sursaute à la vue de ces quatre mimigals et réveille de mon cri Paris et Pépite. Piotr se tient devant moi et derrière lui se dresse une dame majestueuse. Grande aux cheveux roux, la peau cristalline, elle semblait regarder mon sommeil avec beaucoup de tendresse. Elle est habillée d'une longue robe jouant des transparences et des reflets. « Opale ! Je te présente Ama, oune de mes clientes les pluus... fidèle ! Ce matin tu seras avec elle et ses trrois pokémons ! Yé vous laisse entre faammes. » Piotr disparaît, ses mimigals aussi, il ne reste plus que moi, mes deux comparses et la grande dame. Elle dégage une sérénité incroyable, ses grands yeux verts m'intimident. Je me redresse et d'un geste gracieux de la main elle m'invite à m'asseoir sur une chaise à ses côtés. Une fois installée avec elle, elle se penche vers moi pour gentiment me replacer quelques mèches et fait claquer ses mains. Débarquent alors trois pokémons que je reconnais ; un persian, un nymphali et un nanméouie. Ce dernier nous apporte des tasses de thé bien pleine et aux odeurs délicieuses. Pépite s'est rapidement rapproché et est venu s'installer confortablement sur mes genoux. Je cherche Paris du regard et il tourne craintivement autour de nous, c'est amusant. Il n'a pas le regard sévère qui le caractérise habituellement, mais une moue dubitative.

Nos quatre invités semblent ignorer complètement la présence de mes pokémons et ont leurs yeux rivés sur mon visage. « Qui es-tu Opale ? » Sa question si ouverte me perturbe et me confond, mais sa voix douce et son articulation prolongeant chaque syllabe me réconforte. D'une voix un peu balbutiante au départ, je me présente. Je me sens étrangement en confiance. Je lui raconte mon arrivée à la Pokémon Community, les événements du début des vacances, mes passions, mes goûts, mes curiosités, certaines parties de mon histoire. Elle acquiesce à tout avec un sourire des plus serein. Ses pokémons sont incroyablement dressés, immobiles et droits, ils écoutent comme elle la discussion. À l'inverse, Pépite lui se tord dans tous les sens pour essayer de boire mon thé ou d'attraper des biscuits et Paris ne termine pas sa ronde.

« Je vois, tu es une jeune fille qui connaît déjà beaucoup de choses... Je vais me présenter maintenant. Je m'appelle Ama et je suis une coordinatrice performeuse. J'ai toujours lié ma passion des concours au coaching Pokémon. Je suis d'un bon niveau, j'ai beaucoup de rubans et je peux beaucoup t'apprendre sur le monde de la coordination. Si tu es intéressée, bien sûr. Je remarque aussi que tes créatures sont très peu disciplinées. » Que... quoi ? C'était une insulte ? Ou bien une remarque ? Comment dois-je le prendre ? Je me sens coupable... Je me sens presque forcée de lui expliquer ? Je lui raconte la capture de Paris et les soucis que j'ai eu avec son dressage infructueux. Elle écoute.

D'un claquement de doigt, elle fait se dresser Paris comme hypnotisé. Je laisse échapper un petit cri de surprise. Il n'en perd pas son attitude distante mais il l'a comme écouté. « Opale, tu n'es pas là pour plaire à tes pokémons. Eux doivent te plaire, c'est toi qui dirige. C'est comme ça que les miens sont si disciplinés. Ils n'ont d'ailleurs pas de surnom. Un pokémon n'est pas ton ami Opale, il est ton serviteur. Je sens en toi les capacités pour devenir une performeuse mais tu ne peux pas laisser des créatures mener la barque pour toi. » Elle claque à nouveau des doigts et Paris s'assoit. Je ne comprends pas ce qu'elle essaye de me dire, elle n'aime pas ses pokémons ? Que se passe-t-il ? Elle dégage pourtant tant d'amour, tant de sérénité... Je plonge mon regard dans ceux de ses pokémons et ils semblent tous figés, interdits de spontanéité. « C'est comme ça qu'on gagne un concours. Ton Galvaran serait bon à jeter s'il n'était pas shiny, mais il a cet avantage. Cependant c'est une bête. Ton Vivaldaim lui est plus prometteur, il faut juste le maîtriser. »

Je reste de marbre... Je ne comprends pas... non ! Pépite va très bien, c'est ainsi qu'il est heureux je ne veux pas le rigidifier ou quoi ? Et Paris ?? Je ne veux pas le rendre docile, lui faire perdre sa sauvagerie, seulement faire qu'il m'apprécie ! Je me redresse et écarte Pépite d'Ama. Je vais me placer derrière une machine à coudre et prend un ton neutre. « Je ne partage pas votre vision Ama. Que dois-je faire pour vous ? » Un petit rire terrifiant s'échappe d'elle. Elle s'approche de moi et me tend quelques accessoires. « Tu n'es qu'au début de ton parcours, je ne peux pas te blâmer de croire encore que tes pokémons peuvent être tes amis... Mais nous nous retrouverons plus tard je le sens, c'est pourquoi je ne vais pas te tenir rigueur de ton insolence et je vais t'enseigner ce qu'il faut savoir. » Quelle étrange femme... Je ne la comprends pas... Je jette un œil à Paris encore assis sous les ordres d'une inconnue. Ce n'est pas moi ça. Je m'attelle donc aux tâches qu'elle me confie avec difficultés mais sous ses conseils avisés j'arrive à un rendu pas trop mal en général. Piotr passe sûrement derrière moi de toute façon car jamais Ama ne laisserait ses « instruments » de concours avec des objets imparfaits. Elle m'apprend beaucoup au fur et à mesure, sur les compétiteurs les plus connus, les villes les plus importantes, les différences de règlement entre les régions, son expérience, ses échecs aussi. Cette dame est pleine de contradictions, elle semble avoir beaucoup d'affection et de soin pour moi.

Midi approche et je la remercie de son enseignement, mon travail étant terminé. En quittant la salle, elle m'incite à aller voir sa performance du lendemain et prétend que de toute manière nous nous reverrons. Comment peut-elle savoir cela alors que moi-même je n'ai aucune idée de ce que je veux faire... La porte de mon atelier se referme sur la marche distinguée et millimétrée du persian et je commence à préparer de quoi manger pour le midi. Pépite s'affaire avec moi et je regarde mon vivaldaim encore assis et immobile sous les ordres de cette étrange enchanteresse. « Paris, je vais être franche avec toi. Je t'ai capturé en pensant pouvoir t'aider. Tu n'avais pas l'air heureux, j'étais heureuse de t'avoir. Ce que je souhaite c'est que l'on s'apprécie, que l'on soit amis. Ton attitude me fait souffrir et si tu souhaites partir avec cette femme, marcher au pas en permanence, répondre non pas à un surnom mais à des claquements de doigt, pars ! Je ne t'offrirai pas ce genre d'enseignement. » De toute ma prise de parole, il est resté de marbre. Il se redresse sur la fin tranquillement et va de son côté ranger quelques tissus sans m'adresser le moindre regard. Je ne peux m'empêcher de sourire un peu, nous sommes loin d'être amis, mais déjà un obstacle semble s'être éloigné...

Quelle étrange rencontre... Rapidement après le départ d'Ama c'est Piotr qui débarque dans mon atelier. Je vois premièrement se glisser sous ma porte les mimigals qui l'accompagnent puis son corps atypique apparaître une fois la porte ouverte. Je me demande à quel genre d'énergumène il va me balancer cette fois-ci. Tant que le travail me convient finalement, je ne devrai pas me plaindre. Il s'approche de moi et commence à choisir un tissu ici, un tissu par là et me les balance sous le nez. « Demain c'est la grrrande concours ! Tu vas être avec moi dans les loges, il te faut du bel habit ! Pour tes pokémon aussi ! Ye te laisse l'après-midi ! » Sobrement il se retire, me laissant seule face à ce tas de tissus qui, j'imagine, sont des contraintes de couleurs pour être assortie avec lui... J'enfile alors mes écouteurs et me mets au travail...Très bien, que la leçon commence...

Piotr : Tu es née sur des chemins loin d'ici
Opale : Des chemins loin d'ici? C'est inouï ?
Piotr : C'est pourtant vrai!
Tu montais des pokémons
A trois ans et demi
Opale : A trois ans et demi?
Piotr : Le tropius
Alban : Etait vert !
Piotr : Tu t'amusais à terrifier ton père !
Alban : Tu l'as mis à l'eau
Opale : Moi tu crois?
Alban : J'en suis sûr!
Piotr : Mais on te grondait
Quand tu en faisais trop
Alban : Essaie d'imaginer
Piotr : Ton passé regretté
Tous les deux :
Tu as tout à apprendre
Hélas le temps nous est compté
Opale : D'accord, je suis prête
Piotr : Bon, fais comme moi et tiens-toi droite
Alban : Et ne marche pas il faut que tu flottes
Opale : Je me sens un peu idiote
Est-ce que je flotte ?
Piotr : Comme un petit yacht
Alban : Une révérence
Opale : Après je danse
Piotr : On te fait un baise-main
Piotr et Alban : Mais surtout rappelle toi bien
Piotr :Si moi je tiens mes promesses
Toi tu feras des prouesses
Alban : Répète toi sans cesse
Piotr et Alban : Que tu es une performeuse !
Piotr : Mets tes pas dans les miens, un par un
Piotr et Alban : Tu vois tu fais ça très bien

« AAAARG ! » Je me réveille en sursaut endormie sur mes ciseaux, la marque des motifs sur mon visage, la salive coulant sur mon plan de travail. Était-ce un rêve ? Qu'est-ce qu'Alban venait foutre ici ? Je regarde l'heure... il est minuit... L'atelier est dans un état déplorable. J'ai du passer plusieurs heures à réussir à calculer les mensurations de Paris vu qu'il fuyait dès que je m'approchais avec le mètre. Le code couleur était le rose et le blanc et s'accordait assez bien avec mes pokémon et moi. L'habit ne fait pas le moine comme on dit et Piotr est très certainement excellent. J'enfile maladroitement la robe que je me suis faite, il y reste des aiguilles plantées et les imperfections sont grandes, mais je l'aime bien. C'est une robe qui m'arrive au genou, elle est faite de voiles superposés laissant beaucoup de transparence sauf au niveau des parties qui doivent être dissimulées. Je la trouve gracieuse et volante, presque volage même, elle me plaît et elle reste à mon image. Mes cheveux tombent sur mes épaules, cela faisait bien longtemps, et je me suis construit un diadème simple assorti à mes chaussures et à ma ceinture. Pour ce qui est de Paris je lui ai préparé un joli jabot de ma confection, lui enfiler sera une autre paire de manche, ainsi qu'une cape rose qui rappelle mes voiles. Je ne voulais pas le surcharger ni chercher à être particulièrement originale, mais il me semble que ça lui ira. Quant à Pépite ce fut bien plus simple comme j'ai pu les lui faire essayer. Il portera un large ruban rose pour le ceinturer et des canons d'avant-bras blanc. Je pense qu'ils seront très beaux et majestueux. J'ai essayé de leur parler pour les préparer à montrer un comportement exemplaire, en expliquant qu'il fallait qu'ils soient très à mon écoute pour que nous donnions l'impression d'être... classes, bons ? Bien qu'il soit tard, je ne peux me résoudre à passer la nuit dans l'atelier. Je réorganise l'atelier et le range du mieux possible. J'emporte avec moi tout ce que je peux... chaparder. Des chutes de tissus, une vieille paire de ciseau, quelques autres outils, tant que ça n'ait pas l'air de manquer à l'appel. Pépite et Paris emportent assez docilement les vêtements du lendemain et nous allons sonner à un hôtel de luxe près de la plage, j'ai la chance d'avoir encore la carte de ma tante pour me permettre ce genre de dépense.


« Les rêves qui sommeillent dans nos cœurs
Au creux de la nuit
Habillent nos chagrins de bonheur
Dans le doux secret de l'oubli
Écoute ton rêve et demain
Le soleil brillera toujours

Même si ton cœur a l'âme en peine
Il faut y croire quand même
Le rêve d'une vie
C'est l'concouuuurs
»

Après m'être inquiétée pendant quelques minutes de mes rêves chantés, mes yeux s'ouvrent dans un lit gigantesque, réveillée par le soleil et son arrivée. Quelle n'est pas ma surprise en voyant devant moi mes deux camarades déjà tout vêtus pour partir au concours. Je jette un regard à Paris, quelque chose a changé ? Sa fleur semble avoir été un peu arrangée, elle est moins fanée et mieux placée. Je réalise que Pépite s'entend bien avec lui, c'est pas la folie quoi, mais il peut le toucher sans qu'il fuit, décidément il n'y a qu'à moi qu'il ne veut pas répondre. Après tous mes rituels matinaux j'enfile ma jolie robe et mes deux pokémons se placent à côté de moi, Paris à ma droite majestueux avec son jabot et sa capa, Pépite lui à ma gauche se tient droit et dignement. Je ne comprends pas ce qui se passe, je dors encore ? Ils m'ont visiblement écouté hier, ils doivent avoir compris que cela me tenait à cœur.

Nous allons donc rejoindre Piotr tout apprêtés, tous beaux et il nous a accueilli comme tel. Le grand hall est rempli d'admirateurs en tout genre, ils viennent demander des autographes à mon maître de stage. Je n'avais pas idée qu'il était à ce point adulé. Il avait d'ailleurs changé son traditionnel juste-corps pour un costume rose et blanc très très proche du corps. Lorsque l'idée lui venait, il me présentait alors que je restais sagement à ses côtés. Je pus serrer la main de plein de personne qui me félicitaient hypocritement pour ma tenue. Pourquoi hypocritement ? Parce que je vois bien leurs regards se poser sur les imperfections de ma tenue, ses accrocs et les fils rebelles que j'étais encore incapable de dompter. Quel monde de faux-cul. Nous nous dirigeons ensuite vers la loge et là... Pépite a beaucoup de mal à se tenir et moi de même. Les buffets sont magistraux, des fontaines et des fontaines de nourritures succulentes. Je m'en approche pour faire goûter un peu à mes pokémons et moi-même m'en servir, j'essaye de m'y prendre bien, sans trop avoir l'air d'une goinfre. Mais c'est tellement bon...

Mais le concours s'apprête à démarrer, je vais m'asseoir à côté de Piotr. Nous sommes très hauts comparé à la scène. Le reste des spectateurs ont amené des jumelles de théâtre, cela leur donne un côté très sophistiqué et en même temps super pompeux. Je me contenterai de voir ce que voudra bien me montrer le gigantesque écran qui surplombe l'espace. Une musique retentit et tout le monde se lève pour applaudir... sauf dans la loge où leurs applaudissements retenus me font regretter de ne pas être avec les gens normaux dans les gradins. Un visage apparaît sur l'écran.

« BIENVENU POIVRESSEL !!! Est-ce que vous êtes-là ??? » Des hurlements lui répondent... Je ne pourrai pas le tenir, je prétexte une envie pressante, Pépite m'accompagne mais Paris comprenant aussi mon manège préfère rester dans la loge. Rapidement j'arrive à me faufiler dans les gradins et hurle avec les autres. « Vous me connaissez je suis Viviane Méridian la présentatrice des meilleurs concours d'Hoenn ! » La jeune femme vêtue de rose semble être au moins autant appréciée que les différents compétiteurs qui font leur entrée en scène, la liesse du public est incroyable.

Ils sont au nombre de six, c'est visiblement une sorte de finale. Ama et son persian ainsi que Jimmy et son chaffreux sont présents, la curiosité me brûle de voir ce qu'ils vont proposer. Je me sens si bien bousculée par les gens, subissant la chaleur et donc la transpiration des gens, la joie est incroyable. Quelques rangs plus loin j’aperçois mon professeur monsieur Heartnett, qui visiblement ne pouvait pas manquer l'événement. Il est au moins aussi excité que moi. Les personnes qui l'entourent le reconnaissent et prennent plein de photos avec cet idole du monde de la coordination. Lui aussi doit apprécier l'ambiance des gradins, ou bien tout simplement que tout le monde l'adule. C'est étrange qu'il ne soit pas venu nous saluer plus tôt avec Piotr.

La première performance est mise en place. Immédiatement l'atmosphère change, la scène est envahie par un décor futuriste, le dôme se ferme au-dessus et la scénographie prend une tout autre tournure une fois éclairée par des objets phosphorescents qui la composent. Une vieille dame entre en scène, elle est encore emprunte de beaucoup de grâce pour son âge. Elle vient s'asseoir au centre derrière une harpe dont chaque corde est peinte d'une couleur fluorescente différente. Avec la musique un Moyade femelle est alors éclairé flottant dans l'espace de tout son rose. Un ballet de lumière et de couleurs associés aux attaques du pokémon et à la musique de sa dresseuse prend place. Je suis émerveillée par le spectacle et personne n'ose réagir... sauf lorsque le dôme s'ouvre à nouveau et que la performance prend fin. Les gens sautent, crient, envoient leur culotte (je ne saurai même pas dire si ce n'est pas Andreas qui a fait ça), le salut de Miranda Fate est digne et sa disparition pleine d'émotion. Ama dans ses enseignements m'avait expliqué son parcours, la dame fait des concours son métier depuis plus de trente ans et n'a jamais perdu la niaque, ni l'originalité qui la caractérise dans ses performances.

En attendant que le second décor soit mis en place, la public est baigné dans une musique moderne. Je pense qu'il me faut rejoindre les loges, je ne veux pas faire mauvaise impression. En m'installant Piotr me demande si j'ai pu voir le précédent tableau je lui confirme que oui et il me fait part de son émerveillement. Ici les gens ne dansent pas sur de la musique moderne durant les intermèdes mais échangent avec beaucoup de passion sur ce qu'ils viennent de voir. Je lui donne aussi mes impressions et la discussion s'avère très intéressante. Il me lâche alors avec beaucoup de fierté qu'il lui a fabriqué ses premiers costumes et qu'ils ont eu une histoire très passionnel. Je me serai volontiers passé de ce détail mais j'acquiesce quand même d'un sourire poli. Le deuxième décor est mis en place et cette fois-ci le dôme ne se referme pas.

La scène est vide et seul s'avance un jeune homme vêtu d'une grande cape. Il pointe le ciel du doigt et nous voyons alors se dessiner dans le ciel l'ombre d'un... Kyogre ? Un grand « OH ! » est lâché par le public interloqué. D'autres ombres de Pokémon aquatiques se forment et tout l'océan semble flotter au-dessus de nous. Descend alors de toutes ces brumes foncées un Grodrive, en s'approchant du sol il déclenche des systèmes mis en place au sol qui provoquent un spectacle aquatique de fontaines gérés en temps réel par le dresseur. Plusieurs associations d'attaques plus tard, la performance se termine et les applaudissement ne se font pas attendre. « Encore une surprise en cette journée splendide ! » balance la présentatrice Méridian. J'applaudis avec la même retenu que ceux qui m'encadrent. Je suis tout aussi interloquée mais cette fois-ci j'entends des retours à chauds reprocher toute sorte de chose à la prestation. Je ne pensais pas qu'il était possible d'être aussi critique sur quelque chose d'aussi impressionnant mais de toute évidence, cela n'a pas fait l'unanimité et c'est très intéressant d'entendre tout ça. Je m'en délecte et Paris se promène parmi les riches invités des loges en écoutant toutes les informations qu'il peut. Il n'y a plus de doute, ce Pokémon est terriblement intéressé par les concours Pokémon. Et moi ?

La troisième prestation débute, il s'agit d'Ama. Le décor est presque tout blanc mais très détaillé, très perfectionné. C'est très étrange même ce sentiment de simplicité alors que l'on voit l'ampleur de la difficulté. Ama apparaît avec une grâce et une délicatesse incroyable. Persian arrive très simplement d'une marche fière et parfaite, son corps, sa pierre, tout resplendit chez lui. C'est alors qu'avec beaucoup de grâce et accompagnée de sa dresseuse en danse, il saute d'objet en objet en effectuant des attaques. Chaque objet renferme un système musical, c'est comme des percussions, et la musique qu'il créé est très harmonieuse. Il n'y a rien en trop, tout est parfait et sobre, aucune fioriture. Cela se termine et les réactions sont plus vivaces encore que lors de la prestation de Miranda. Des fans lui envoient des fleurs, même les personnes dans la loge s'excite à la vue du spectacle. Les discussions qui suivent la célèbrent comme une déesse, même si certains lui reprochent d'avoir été là où on l'attendait. Je suis bouche-bée, je fais le lien avec tout ce qu'elle m'a dit... Elle est incroyable, elle va peut-être gagner...

Jimmy débarque alors dans les loges et vient murmurer un appel à l'aide à l'oreille de Piotr. Ce dernier m'envoie lui porter secours. Je déteste l'idée de rater des prestations mais je n'ai pas le choix. Lui passera en dernier aujourd'hui ce qui nous laisse du temps pour régler son problème. J'entre dans sa loge et y voit un gigantesque papillon. Je me disais bien qu'il ne m'avait pas confié les accessoires de son pokémon qui participerait au concours pour mon premier jour. Son pokémon est un Pyrax chromatique, ses ailes sont bleues au lieu d'être rouges. Cela rend le contraste avec le feu qu'il dégage très impressionnant. Il m'explique que son pokémon a cramé son diadème en fleurs... En même temps foutre une couronne de fleurs sur la tête d'un pokémon qui peut incendier une ville ce n'était pas malin. Il lui faut une nouvelle couronne. Je cherche un matériau intéressant... Après plusieurs minutes de panique j'imagine un diadème en fer forgé se mettre à rougir sous le coup des attaques du Pyrax. Jimmy est partant ! Maintenant... il nous faut du fer forgé... Avec Jimmy nous partons donc gaiement vandaliser le grand portail qui donne l'accès aux jardins du complexe de coordination. Plein de ressources, et de multiples pokémons aux capacités très différentes, Jimmy arrive en m'en sortir un morceau suffisamment sympa pour que je puisse, avec l'aide du Pyrax et de ses flammes, le tordre et lui construire sa plus belle couronne. Le résultat est superbe, nous nous applaudissons mutuellement et il me remercie. Je retourne en loge et j'ai effectivement raté deux prestations dont la dernière n'a pas visiblement provoqué l'émoi.

« Et maintenant, pour conclure en beauté cette splendide journée : Jimmy Feutron !!! » Jimmy s'avance sur scène et là se marient un spectacle pyrotechnique et une guitare électrique pendant plusieurs minutes. Pleins de choses magnifiques s'y déroulent, son Pyrax excelle... Mas tout le monde lui reproche un grand manque d'originalité. Le prix se jouera entre Miranda et Ama. La loge dans l'attente des résultats se transforme en salle de bal et je me retrouve à danser avec toutes sortes de personnes ; des vieux bizarres, des jeunes riches, d'autres stagiaires (et c'est sûrement la meilleure partie). Les délibérations prennent plus de temps que prévue et un nouveau buffet fait son arrivée. Pépite commence à oublier ses bonnes manières, un peu trop enjoué par la danse, et se lance dans un dévorage en règle de petits fours. Paris feint de ne pas le connaître à l'autre bout de la salle. Le vivaldaim et sa fleur déviante attire la curiosité des gens, je savais bien qu'il dégageait quelque chose de spécial... La soirée se poursuit très agréablement puis vient le moment de désigner la grande gagnante.

« Et le ou la grande gagnante de ce concours est... MIRANDA FATE !!! » Les applaudissements retentissent à nouveau, dans les loges certains pensent qu'elle a été favorisé pour son âge et sa proximité avec la retraite, c'était peut-être son dernier concours en dehors de sa région natale qui est Kantô. Moi je l'ai trouvé tellement formidable avec son Moyade. La soirée se termine avec toujours autant de liesse et de joie, Piotr m'a laissé faire la fête dans le grand hall avec les gens normaux. Je recroise Andreas qui me félicite pour ma tenue et s'envole pour distribuer des roses à toutes les jeunes filles de la salle... erm.

Je vous épargnerai le discours ennuyeux des deux jours qui suivirent ces trois premiers jours remplis d'expériences. Je me suis retrouvé à faire du baby-sitting pour un concours de Couafarel ! Piotr m'a chargé de garder une journée entière les cinq boules de poil dont il avait la responsabilité. Pokémons exigeants et ennuyeux, je n'ai pas du tout apprécié ce passage. Le lendemain j'ai aidé à mettre en place la scène du défilé, expérience qui aurait pu valoir le coup si tout n'avait pas été aussi attendu et kitsch ! Au moins j'aurai eu l'occasion de voir comment se mettent en place les lumières et les décors. Le défilé en lui-même était tout aussi mauvais, s'extasier devant des pokémons parce qu'ils ont une étoile au lieu d'un rond sur la tête, je ne comprends pas le principe. Autant le dire tout de suite, je n'ai pas imposé ça à mes pokémons qui restèrent dans la chambre d'hôtel d'Alamos. Oui, c'est bien à Sinnoh qu'a eu lieu ce concours canin. La ville en elle-même fut une splendide découverte, le lac l'entourant était impressionnant et l'atmosphère de cette cité qui serait le berceau de Darkrai est très particulière. Avec Paris et Pépite nous passions nos après-midi à visionner des rediffusions de concours que m'avait conseillé Ama. L'intérêt de Paris pour la discipline ne cesse de grandir, sa fleur se porte mieux et lorsque les concours sont évoqués il est plus attentif. Il reste toujours aussi sauvage et distant pour le reste. Pépite est moins intéressé mais s'amuse beaucoup de porter des costumes, donc pour le moment tout fonctionne.

Aujourd'hui nous changeons encore de région. L'avion est sur le point de décoller et mes amis me harcèlent de message. Bien sûr je parle de mes amis du net, qui m'appellent Electr@. Ils s'inquiètent de mon manque de nouvelle, de la distance que je prends avec eux... J'aimerai trouver un juste équilibre. Alors je leur raconte mon dilemme entre l'intérêt que je commence à éprouver pour la coordination et mon rêve de devenir informaticienne. Tous y sont très sensibles mais manquent d'objectivité. Ils ne me connaissent que comme une geek, forcément ils m'invitent à ne pas abandonner ce « don ». Je me sers de l'avion comme prétexte pour ne plus avoir à répondre, ils ne facilitent pas mon choix. Pourquoi ne suis-je pas capable d'associer tout ce qui me plaît ? L'avion arrive dans le charmant village que Villedargent. Une belle découverte de Kantô pas très loin de chez ma tante. Piotr me dit que nous y resterons deux jours, cela me laissera le temps de la voir.

Je prends le temps de m'installer dans l'hôtel, j'ai laissé Paris et Pépite visiter la ville, ils sont tout excités à l'idée de découvrir une ville d'une région différente. En seulement quelques jours ils auront pu découvrir plus de cultures différentes et de pokémons que plusieurs personnes en une vie entière. Piotr ne m'a pas donné beaucoup d'informations encore une fois mais j'ai vu dans la ville des affiches pour un concours se déroulant le lendemain. Je me doute que je vais devoir retoucher des trucs pour que cela soit parfait. J'ai vraiment le sentiment d'avoir beaucoup appris au cours derniers jours, de m'être montrée utile et que Piotr m'estime aussi, plus qu'au début du stage. Avec de la chance j'aurai une appréciation pas trop dégueulasse. Et puis grâce à Ama ma culture est bien plus agrandie. Je me sens presque à l'aise dans ce milieu.

Je reçois un sms de ma tante me disant qu'elle serait disponible pour manger ce midi avec moi, le soucis étant que je dois déjà retrouver Piotr dans un restaurant. Je lui propose donc de nous rejoindre pour le café et je me prépare pour me rendre au rendez-vous. Une fois sortie je rappelle Paris et Pépite qui ne s'était pas trop éloignés et nous nous retrouvons devant cette façade splendide, un restaurant proposant plein de spécialités du pays. Je m'y engouffre et découvre avec stupeur que mon maître de stage n'y est pas seul. « Bonjourrr Opale ! Viens t'installer ! Tu connais déjàà notrre invitée ! » Je reconnais Miranda Fate, la gagnante du concours d'il y a deux jours, je la salue humblement et m'installe à côté d'eux. « Je suis ravi de ce stage ma chèrre Opale. Je n'ai eu que des retourrs positifs ! Enfin, Jimmy s'est ravisé avec l'aide que tu lui as apporté hier, mais ce fut superr ! Donc tu vas passer l'après-midi avec une des plus grandes coordinatrices du monde et lui confectionner sa tenue pour demain, elle est la guest-star du jury ! Villedargent est sa ville natale ! » Je la regarde impressionnée, elle prend une inspiration et me répond d'une voix douce et mielleuse. « Tu as l'air prometteuse Opale. Ama m'a parlé de toi, elle m'a dit que tu serais sûrement pour elle ce qu'elle est pour moi, une rivale lui rappelant sa jeunesse... Mais ne crois pas que j'adhère à ses méthodes, cependant on ne peut pas nier qu'elles sont aussi efficaces. Il me tarde de voir la tenue que tu vas me confectionner. » Pendant le repas nous échangeons sur le monde du concours et j'apprends plein d'anecdotes passionnantes et découvre aussi des techniques fabuleuses. Les deux me parlent des plus belles performances qu'ils ont vu, ils font rapidement référence à leur passé d'amant sur le ton de l'humour, je n'en reviens pas de partager un repas avec deux grandes figures du monde du concours.

Ma tante fait son apparition à la fin du repas pour le café comme prévu. Elle est saluée par ces deux figures de la coordination comme une des leurs, en effet, Piotr se fournit toujours avec les produits de l'entreprise. Ils se connaissent même, il ne savait pas nous étions liées, et moi je n'avais aucune idée de l'influence de ma tante dans le milieu. Je la regarde émerveillée se mêler parfaitement à la discussion et faire preuve d'autant d'élégance que Miranda et mon patron. Avec la présence d'un membre de ma famille, la discussion se centre sur moi, ils me demandent comment j'ai vécu ces quelques jours, si je souhaite évoluer dans le milieu... Je leur réponds ce que vous savez, je ne sais pas, mais cela me plaît beaucoup. Et puis à la Pokémon Community, même si je choisis d'être coordinatrice, que choisir entre Performeuse et Styliste ? Ils me disent de ne pas m'inquiéter et que de toute manière, l'un servira l'autre. L'heure sonne les quinze heures, il est l'heure pour Miranda et moi de partir, nous nous retrouvons dans un petit atelier très coquet où tout est déjà mis en place. Paris et Pépite se montre très volontaires et moi j'écoute ce que souhaiterait Mirande.

Elle me dit qu'elle souhaite que l'on comprenne avec sa tenue qu'elle est heureuse d'être chez elle, que beaucoup d'amour et de souvenirs lui reviennent avec ce lieu, qu'elle veut aussi montrer qu'elle ne vit pas du passé et qu'elle va encore de l'avant malgré son âge. Je prends des notes et encore des notes. La pression grimpe, toutes ces indications ne sont pas concrètes, seulement liées à des émotions : pas de couleur, de forme... Je prends ses mesures puis elle s'éclipse le temps de l'après-midi. Je conçois alors avec mes acolytes une robe en drapé doré, la matière est belle, beaucoup de chaleur émane du tissu. La robe est longue et couvre presque tout son corps, elle offre cependant un décolleté assez grand et est cintrée à la taille. Pas de bijoux avec une robe dorée pour éviter le surplus. Il m'aura fallu des heures de travail pour y parvenir et le résultat me semble aller parfaitement, du moins j'en suis fière. En revenant et en l'essayant j'ai la satisfaction de savoir qu'elle sera heureuse et je ne rate pas, j'avais ce pressentiment. Elle tourne dans sa robe vive et me prend dans ses bras pour me remercier. C'est sûrement le plus beau cadeau de cette semaine. Nous installons autour d'un thé et d'autres anecdotes sont énoncées jusqu'à plus d'heure. « Tu sais ma petite Opale, le monde de la coordination est un univers magnifique, tu y verras les plus belles choses que la complémentarité entre les hommes et les pokémons a à offrir. C'est malheureusement aussi la porte ouverte aux horreurs, à toi de trouver dans la bonne catégorie. » Et maintenant j'en rêve...

Terminé le stage, terminée l'aventure. Je me retrouve sur Cobaba pleine de magnifiques souvenirs. La dernière journée j'ai assisté au concours et j'ai du forcément aider pour les petites galères de dernière minute, on avait même perdu un pokémon tout de même. Des rencontres différentes et riches, la découverte d'un milieu nouveau... J'en suis changée c'est sûre... Et toi je t'ai bien oublié pendant ces histoires ? Qu'en penses-tu toi ? Je devrai être coordinatrice, ou pas ? Il est sûr que Paris le souhaite en tout cas et je suis heureuse de l'avoir mieux découvert... n'est-ce pas ?


[Cours été 2015 : Coordinateur] Un univers fantasque et bizarre ! No-694
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