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Nemo Kendhall
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Icon : [Cours 05 - Scientifique] Un poisson à contre-courant K8dc
Région d'origine : Kalos
Âge : 15 ans
Niveau : 37
Jetons : 6707
Points d'Expériences : 849
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Kalos
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Kalos
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Nemo Kendhall
est un Pokeathlète Novice
Un poisson à contre-courant

Et voilà, second cours en extérieur, sur le terrain. Et il a fallut que ce soit Roseverte qui se charge de la filière Scientifique. Certes, il est tout indiqué pour la gérer, mais il me sort par tout les trous des orifices lui aussi ! Pfff ! Il était déjà insupportable pendant notre mission avec Max et Rod mais il a rejoint ma black list avec les évènements d’Halloween. Je lis à nouveau le papier envoyé par Mlle Snow sur les précautions à prendre avant de nous rendre à notre cours, demain. La lettre n’explique pas le contenu du cours mais nous enjoint d’ajouter à nos affaires de quoi dormir sur place et des affaires de rechange.

Il y a quelques mois, l’idée de partir à la conquête du monde pour plusieurs jours m’aurait enchantée. Mais aujourd’hui, non. Des cernes immenses roulent sous mes yeux, j’ai l’impression d’avoir pris vingt ans. J’ai le désagréable sentiment de ne plus savoir comment être heureux, comment retrouver l’entrain qui me possédait jusqu’à l’arrivée de la Terreur. L’impression d’avoir grandit trop vite. D’avoir perdu une candeur que j’aurais voulu garder toute ma vie. C’est ça, grandir ? Si c’est ça, je n’en ai pas la moindre envie. Laissez moi regarder le ciel et y découvrir tout mes plus grands espoirs. Laissez-moi courir les champs avec insouciance. Laissez-moi tout ça. Reprenez tout ce que vous voulez mais, par pitié, rendez moi ma joie de vivre.

Comme d’habitude, je suis allongé sur le tapis qui jonche le sol de mon chalet. Les habituelles larmes dévalent mes joues, je n’ai plus la force de les en empêcher. Le pire, c’est peut-être d’observer toute mon équipe se laisser gagner par mon désespoir. J’ai l’impression qu’ils s’éloignent de moi, comme si j’étais mauvais pour eux. Alors, je me contente de les garder au maximum dans leur Pokeballs. Je ne veux pas qu’ils me fuient à nouveau. Non, je ne supporterai pas la déserstion pure et simple de mes Pokémons. Ils n’ont pas le droit, ils sont à moi ! Je sers contre moi les balles, comme un gamin qui s’accroche à la main de sa mère.

Je finis tout de même par rouler sur le côté. Par rassembler ma force pour me redresser sur mes deux jambes. Je tangue quelques instants, portant ma main à mon front pour retrouver mon équilibre. Je rassemble rapidement mes affaires comme demandé par Elisabeth Snow. Puis, j’ajoute tout ce qui me semble important pour une mission scientifique. Lampe torche, briquet, serviette, duvet,... Je boucle mon sac avant de m'asseoir en tailleur sur le parquet. La chaleur du chalet est agréable, malgré la froideur de l’extérieur. Je me suis finalement fait à l’idée d’être seul dans mon chalet. De nouveaux élèves sont arrivés chez les Phyllalis, mais aucun d’eux n’a souhaité m’a compagnie. Alors je me suis un peu étalé. Je prends mes aises, cela me convient comme ça. Même si c’est toujours un peu triste de n’avoir personne pour compagnie. Quelle morosité. Je ferrais mieux de tenter de dormir si je ne veux pas être trop explosé pour demain.

Bizarrement, la Terreur choisie de ne pas venir me déranger cette nuit, mes rêves sont même apaisés, sans noirceur. C’est agréable. Pour une fois et depuis longtemps, je me réveil avec un semblant de forme. Je revêts une tenue agréable, un pantalon souple, des chaussures de marche et un vieux sweat. On pourrait croire que je vais faire le ménage, mais non, je pars en mission et je sais que ça va être salissant !

J’avale mon petit déjeuner en compagnie de mes autres compères Phyllalis et Scientifiques. Personne n’est très loquasse, encore embrumé par les rêves de la nuit. Puis, chacun vaque à ses occupations de dernière minute. Moi, je suis prêt. Enfin, je crois. Alors je prends la direction du port, lieu du rendez-vous. Je marche à pas lents à travers une forêt dénuée de feuille. J’arrive à l’entrée de l’Université et son grand portail de fer forgé. Tellement cliché. Je vagabonde dans les rues de Lansat pour rejoindre le port. Je finis par convier Invy sur mes épaules. Puis, désirant plus de compagnie, Vivaldy et Phy se joignent au groupe. Le dynamisme de la petite Natu me redonne le sourire. J’invite alors Genesy, Frey, Maky et Inlay à se joindre au groupe. Voici l’équipe au complet. Cela me fait un bien fou de les avoir à mes côtés.

J’observe Maky monter difficilement sur le dos de Genesy, celui-ci heureux de jouer le rôle du papa. Frey fait son petit commandant sur le dos de la Haydaim qui bondit à la poursuite de Phy, la joueuse et rapide Natu. Seuls Invy reste sur mes épaules pour finir sa nuit et Inlay qui me surveille toujours du coin de l’oeil. Je lui pose une main sur l’épaule avec un sourire gratifiant, l’air de dire “merci de veiller sur moi”. Je sais qu’elle a aussi enduré les souffrances de la Terreur, je sais qu’elle me comprends plus que quiconque. Alors je lui fais confiance, aveuglément. Malheureusement et malgré sa présence, elle n’a pas pu empêcher mes crises et nous n’avons encore trouvé aucune solution. Je sers les poings, il ne faut pas perdre espoir. Je trouverai un moyen de vaincre la Terreur, j’en suis sûre. Peut-être même dans les jours à venir, qui sait ? S’éloigner de la PC c’est toujours une opportunité de voir les choses autrement, sous un nouvel angle.

J’arrive justement au port pile à l’heure, j’ai un peu trop traîné dans les rues moi. Sur mes talons, toute ma joyeuse équipe qui se calme sous le regard sévère de notre Référent. Je salue joyeusement Max, aussi présente pour le cours. Je décide de ne plus faire attention aux propos blessants de Roseverte, je me concentre sur notre mission. Nous partons donc pour une île au printemps éternel, Yapap pour y étudier des Rituels Pokémon. En groupe. Parfait ! Ca me plait ! Enfin une perspective qui me motive ! Je me dirige droit vers la feuille. Je vais donc partager mes deux prochains jours avec…

Une avalanche de sentiments contradictoires s’entrechoque dans mon esprit. Mon coeur bondit. Ma gorge se serre. Mes oreilles bourdonnent. Mes mains deviennent moites. Ma bouche s’assèche. Mes jambes tremblent. Mes yeux veulent pleurer. Et l’immense tête blonde apparaît devant moi.

Comme par magie. Je n’avais jamais formulé la possibilité de passer du temps à des centaines de kilomètres de chez nous avec mon Préfet, Léonidas. Et cela a le don de me mettre dans un état tout à fait étrange. Notre dernière rencontre a changé la donne. Il sait. Il soupçonne la Terreur. Je ne lui ai pas avoué, mais il se doute de quelque chose. Il m’a vu. Il est le seul à savoir. Cela me mets déjà dans une situation des plus embarrassantes. Mais il y a quelque chose d’autre avec lui. Je le sais, je le sens. Parce que son aura m’apaise aussitôt, quelques soient les problèmes qui m’encombrent l’esprit. Alors je souris. Du sourire rayonnant du vrai Aaron. La petite voix de l’espoir me crie de profiter de ces moments avec lui. Et j’ai envie de lui répondre que oui, c’est ce que je vais faire. J’ai envie de bondir dans ses bras, mais ça serait étrange, vu qu’on s’est déjà croisé ce matin. J’opte pour une tactique plus… modérée.

“_ Cooool ! Deux journée enfermé avec mon Préfet préféré sur une île déserte !”

Oups… je crois que mes paroles ont un peu trop reflété mes pensées. Je sens le rouge poindre au bout de mes joues. Heureusement, nous devons embarquer. Je profite de cette excuse pour partir à toutes jambes vers le ferry. J’évite soigneusement mon binôme pendant toute la durée du trajet. Je dois me faire à l’idée. Garder mon sang froid. Ca va aller Aaron, tu as déjà fait pire. Comme passer presque une semaine entière à cacher tes sentiments dans une télé-réalité. Je ne sais pas si “cacher” a été une véritable réussite. Bref…

Je décide tout de même de me mettre en quête de Léo peu de temps avant l’arrivée. Il ne faudrait pas qu’il croit que je le fuie. Même si c’est le cas. Maaaais… pour des raisons différentes à celles qu’il pourrait imaginer. Je reviens vers lui, inventant une excuse sur le tas.

“_ Désolé… je suis parfois un peu malade en bateau…”

Je lève un regard dépité vers lui. Je lutte contre l’image de sa main dans mes cheveux qui me saute à l’esprit. Aaron ! Reprends toi ! Je suis à nouveau sauvé par le commandant de bord qui annonce notre arrivée imminente sur l’île de Yapap. Je me détourne aussitôt du blond pour m’éviter de rougir à nouveau.

Le temps a changé du tout au tout, nous avons quitté l’hiver de Lansat pour se retrouver dans un printemps doux et agréable. J’ai beaucoup trop chaud avec ma tenue. Je décide aussitôt d’enlever mon pull pour retrouver mon fidèle marcel sans manche. Ah ! C’est beaucoup mieux. Je lance un petit clin d’oeil aguicheur à Inlay. Elle ne semble pas comprendre la blague alors je la laisse tomber à l’eau -la blague, hein !-.

Nous voilà arrivés sur le sable fin de l’île. L’air iodé du printemps de Yapap a quelque chose d’exaltant. Je dirige mon regard avec Haydaim, me posant une question soudaine. Ma pauvre Vivaldy a l’air complètement déboussolée. Elle est dans sa jolie fourrure d’hiver au milieu de cette île printanière. Je m’approche d’elle pour lui caresser le flanc et lui murmurer à l’oreille que tout va bien se passer. Mais lorsqu’elle rouvre les yeux, elle a ôté sa tenue d’hiver pour celle du printemps. Ses grands bois bourgeonnent et me donnent des frissons. Waouh ! Elle est magnifique comme ça ! Elle semble aller beaucoup mieux et s’en va fanfaronner vers ses camarades qui restent scotchés devant ce changement soudain. Je souris, un sacré numéro, cette Vivaldy.

Je rejoins Léo, il va falloir que nous nous mettions d’accord sur le sujet à étudier. Mais mon humeur est à des lieux d’un quelconque travail.

“_ C’est fou cette capacité d’adaptation des Pokémon, non ? Tu crois que Vivaldy serait un bon sujet d’étude pour les Rituels …? Geeeenre, la migration des Haydaim vers une fourrure adaptative … ?”

Je pouffe à mes propres propos. N’empêche, ça serait nettement plus facile à étudier que d’aller chercher un quelconque rituel étrange dans les bois de cette île. Cela me fait presque froid dans le dos de m’enfoncer dans cette forêt vierge. Je ne peux m’empêcher de repenser à notre à notre rencontre avec ce rituel tout à fait étrange avec Gwenn, dans ces ruines... J’espère que nous ne rencontrerons pas ce même genre de rituel. Ca serait se jeter droit dans la gueule de la Terreur. Un frisson froid me parcourt le dos. Pitié, non. Restons plutôt à la lumière du jour, c’est beaucoup plus pratique et surtout, rassurant.

Les groupes commencent à se disperser. Il va aussi falloir que nous passions à l’action. Une jolie rivière s’enfonce en pente douce vers des monts invisibles de notre emplacement. Haussant les épaules, je propose un point de départ à Léo, fuyant du mieux possible son regard aux lunettes sombres.

“_ Si nous poursuivions le long de la rivière ? On trouvera bien quelque chose à observer en chemin non ?”


Après avoir reçu son assentiment, nous nous dirigeons côtes à côtes vers cette rivière. Le chemin se faisant de plus en plus petit, je l’invite à passer devant moi. Mon Préfet ouvre alors la marche, me permettant de concentrer mon attention sur tout autre chose… ses jolies petites fesses qui roulent sous son pantalon dans un mouvement tout à fait gracieux. Aaron ! Je relève le regard vers un point fixe, devant moi. Je prie pour que le blond ne se retourne pas juste à ce moment pour admirer mes joues rouge vif.
Aaron S. Mightley



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Un poisson à contre-courant

Roseverte a toujours eu des idées farfelues. Encore plus quand il s'agit de nous emmener effectuer des cours à l’extérieure. Et encore plus lorsqu'il n'en n'a absolument aucune envie. Entre son statut de Référent des Phyllalis et Scientifique émérite, j'ai l'impression d'avoir en permanence affaire à lui. Heureusement, nous voilà enfin seuls. Avec mon Préfet. Avec Léonidas qui ouvre actuellement la marche le long du petit ruisseau. Léonidas. Ce grand blond à la stature imposante. De nombreux souvenirs s'activent dans ma mémoire. J'ai l'impression de partager plus de choses que je ne le voudrais avec cet homme. Je pousse un soupir discret alors qu'il se penche au près de l'eau. Ses lunettes opaques fixent quelque chose dans l'eau. Il pointe son doigt en me faisant signe d'approcher.

Je me rapproche alors de lui. Nos épaules se frôlent mais mon attention est attirée par les deux Poissirènes qui nagent paisiblement dans l'eau. Je comprends vite qu'ils cherchent tout deux à remonter la rivière. Cela me fait sourire de voir toute cette énergie dépenser à vouloir remonter le courant alors que nous, en à peine trois enjambées, nous parcourons le quintuple de leur vaine nage. Pourtant, ils n'ont ni l'air de se fatiguer, ni l'air de vouloir abandonner. Ils se relaient à la première place pour ne pas trop se fatiguer. Tout semble réfléchis et minutieusement calculé. Je crois que nous touchons un rituel du bout des doigts. Je souris à mon coéquipier en sortant un petit carnet de notes. Les Poissirènes et leur quête vers un idéal que nous allons tenter de découvrir.

Je prends alors les devants en attrapant le poignet de Léo. Je cours vers l'amont. Je n'ai plus qu'une idée en tête : savoir où cherchent à se rendent ces Pokémon-poisson. Et, surtout, dans quel but. Plus nous remontons la rivière, plus les Poissirènes se font nombreux. Je remarque qu'ils avancent toujours par deux et j'en prends aussitôt note. Cela me fait bizarrement pensé à tout nos cours, nous sommes toujours répartis par deux. Je me creuse la tête quelques instants en me demandant pourquoi avant d'abandonner ces recherches futiles. Quelle idée de se comparer à un Poissirène. Les Pokémon semblent respecter un schéma précis. Par deux, ils avancent d'abord de front puis alternent leur position. Un à l'avant, un à l'arrière. Ils échangent de rôle environ toutes les deux minutes. Ils gardent toujours un cap précis et se concentre sur la droite de la rivière. Comme si la gauche était réservée aux poisson descendant. Cette fois-ci, je ne peux m'empêcher de nous comparer à eux. Avons-nous puisé notre système routier dans l'incroyable organisation de ces petites choses ?

J'ai bien du mal à y croire et j'efface cette pensée lorsque que Léo se moque gentiment de moi au moment où je lui partage mon idée. Pourtant, les faits sont bien là. Notre petite marche continue. Toujours plus haut, toujours plus loin. La place a depuis longtemps laissée place à un épaisse jungle. Notre avancée se fait de plus en plus ardue dans cette forêt vierge. Les lianes entravent notre avancée et les moustiques ne semblent pas vouloir nous lâcher. Heureusement, la proche rivière est une source inestimable en eau.

Vers les coups de midi, nous décidons même de nous rafraîchir en piquant un tête dans un large bassin au bas d'une immense cascade. Je me demande encore comment nous allons monter là-haut mais le fait est que je peut admirer tout mon soûl son corps finement sculpter. Je crois que je n'y avais pas autant fait attention la dernière fois, dans la piscine. J'étais plus pris dans un jeu que par cet étrange sentiment qui m'étreint la poitrine lorsque je le regarde.

Nous nous baignons donc en compagnie des Poissirènes qui semblent, eux aussi, faire une pause avant la montée qui le attend. Une fois bien frais et rassasiés, nous admirons l'étrange technique des poissons pour remonter la cascade. A l'air de bonds gracieux et d'attaques Trempête qui semble trouver ici son utilité, les Poissirène parviennent en quelques minutes seulement à remonter les quelques dizaine de mètres de la cascade. Autant vous dire que nous prenons avidement des notes. Léo fait même quelques dessins et je me surprends à admirer sa main habile sur le papier cançon.

C'est maintenant à notre tour de grimper. Et cela est une toute autre histoire. La roche est friable et un seul faux pas et c'est un nouveau plouf. Celui-c ferait peut-être moins de bien à cette hauteur. J'ai laissé mon Préfet passer devant. Je ne sais pas si c'était par peur ou bien juste pour avoir sa paire de fesses juste sous mes yeux. Je rougis à nouveau à cette pensée. Notre avancée est longue et maladroite. Nous privilégions la sécurité et cela nous ralentis longuement. De plus , les Poissirènes et Poissoroy nous narguent en passant à quelques centimètres sur notre droite, fendant la cascade le plus naturellement du monde. Après une bonne demie-heure d'ascension, nous finissons par en voir le bout.

Je mets un pied sur la terre ferme. Enfin. Mes mains sont toutes engourdies et mes mollets sont pris de spasmes incontrôlés. Je souris bêtement à Léo qui s'enquit de mon état. N'empêche, la grimpette en valait la peine. Nous surplombons maintenant l'ensemble de l'île et la vue est à couper le souffle. Même Invy ouvre un œil pour l'admirer. Cela me fait sourire alors que Frey s'amuse à descendre la cascade et à la remonter tout aussi vite. Le reste de mon équipe se trouve bien au chaud dans leur Pokéball. Je vois d'ici un Galegon grognon, un Insécateur sur-protecteur et un Sablairau pot-de-colle. Je me sens bien avec, pour seule compagnie, mon Starter et mon Pokémon Eau qui se font avec le paysage. Je me sens serein. Même la Terreur semble ne pas vouloir déranger ma sérénité. Et, surtout, cela me fait plaisir de partager ce moment avec Léo.

Nous partageons un long silence face à l'étendue sous nos pieds. Je ferme les yeux en sentant le vent glisser sur mes paupières. Je m'imagine prenant sa main. Je m'imagine qu'il la serre étroitement avec la sienne. Je nous vois face à face, hésitants. Puis je nous vois nous rapprocher… petit à petit…

Ma vision est coupée court lorsque j'ouvre immédiatement mes yeux. Il n'est pas question de penser à ça, Aaron ! Tu vois bien que Léo n'est absolument pas intéressé par toi ! Légèrement peiné, je reprends la route en silence. Vers la fin d'après-midi, les Pokémon poisson semblent eux aussi se fatiguer. Sur les coups de dix-huit heures, ils passent en veille et se trouve un trou d'eau aux élans calmes.

Décidant de se caler sur leur mode de vie, nous montons notre campement au bord de la rivière, sur un terrain herbeux au milieu de cette étendue de cailloux. La pente est douce mais demain nous risquons d'avoir bien plus de dénivelé. La soirée se passe tranquillement. Nos sujets de discussions sont divers et variés et nous profitons de notre temps libre pour mettre nos notes au propres. Je suis content de notre avancée. Je ne pensais pas trouver un Rituel aussi facilement. Et comprends qu'il existe d'autres rituels en dehors de ceux des Tuthafe me rassure. Beaucoup. C'est donc satisfait que je m'allonge dans mon duvet. Nous avons choisit de partager une unique tente car la nuit risque d'être fraîche. Rien de tel pour me mettre des plus mal à l'aise. Ce n'est que lorsque sa respiration se régule pour devenir un léger ronflement que je parviens à trouver le sommeil.

Au petit matin nous nous rendons vite à l'évidence : les Pokémon ont déjà repris leur route depuis longtemps. Et ils semblent de plus en plus nombreux. Avec un rythme régulier, ils remontent le courant toujours avec la même fougue. Nous nous remettons rapidement en route même si notre avancée se trouve finalement ralentie l'inclinaison de la pente. Notre acharnement finit néanmoins par payer. Alors que la matinée s'étire je découvre bientôt une oasis sacrée au milieu de ces terres déesses.

Une nouvelle cascade semble provenir d'un ciel sans fin. A ses pieds trône un lac d'une cinquantaine de mètre de diamètres. Des feuillus ont élu domicile tout autour de cette étendue de paix. C'est magnifique. L'eau brille de mille feux et les Poissirènes nagent dans ses eaux calment. Ils sont arrivés au bout de leur chemin. Tout comme nous. Ils viennent chercher et trouver un partenaire pour mettre bas leurs descendants. De minuscules Poissirènes font leur première nage. Je suis aux anges. Ce spectacle est tellement extraordinaire. C'est.. juste sublime.

Je m'applique tout de même à prendre des notes. Je tente de retranscrire ce que nous vivons. Tout est si invraisemblable qu'il est compliqué de le mettre à l'écrit. Une seule chose demeurera secrète dans le rapport que je rendrai à Roseverte : l'apparition magique d'un Léviator. Cet immense dragon des eaux. Ce majestueux Pokémon. Il est descendu de la cascade en toute grâce. Les Poissirènes se sont alors aussitôt calmés, comme pour l'écouter. Je ne sais pas combien de temps cela a duré. Cela aurait pu tout aussi bien durer quelques secondes que plusieurs heures. Nous sommes restés bouché-bée. Puis, il est repartis, aussi vite qu'il était venu. Nous venions d'assister à l'une des plus belles choses de notre vie. C'était certain.

Pourtant, la journée avançait. Nous avions beau nous sentir en paix dans cet endroit, nous allions devoir partir. Notre cher professeur nous attend. Avec regret, je regarde une dernière fois cet étang tranquille aux mille et une vies. Je souris et effectue un petit signe d'adieu. Je propose alors à Léo d'économiser nos jambes en se laissant porter par le courant. Je lui explique l'avoir déjà fait lors de mon cours d'été. Je ne mentionne pas dans quel état j'étais mais… cela sera d'autant plus rigolo.

Après s'être éloignés du bassin, nous plongeons en arrimant nos affaires à notre dos. Je me laisse porter par le courant et bientôt nous nous engageons dans une folle course-poursuite pour savoir lequel de nous deux parviendra à la plage le plus rapidement. Ce jeu nous occupe et nous ne voyons pas le temps passer. J'arrive en premier à la cascade mais celle-ci me déstabilise dans ma course alors que Léo y semblait tout à fait préparé. Il me passe alors devant. Je nage de toutes mes forces pour le rattraper. Nous sommes aux coudes à coudes alors qu'un amas de vert vif défile à nos côtés. Le courant se fait bientôt moins fort. Nous sommes obligés de nager si nous voulons avancer. Lorsque de l'odeur de l'iode parvient à nos narines, nous nous extirpons de l'eau, hilares.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas partagé un aussi bon moment avec un ami. « ami »… ce mot sauf faux au creux de mon oreille. Pourtant, je rejoins la plage juste derrière mon compatriote d'une journée et demie. Nous sommes dans les temps et le bateau est amarré sur la plage. A son bord, notre cher Référent accueille notre feuille à moitié trempée d'une air dédaigneux. Nous nous excusons platement avant de se réfugier à l'avant du bateau, pliés en deux. Voilà qui met un terme à nos recherches.

Nous garderons des souvenirs plein la tête de cette incroyable sortie. Et moi, je garderai l'amer souvenir de mes sentiments.
Aaron S. Mightley


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