「 Un savoir faire ancestral...Bien sûr! 」
Orren bailla à s'en décrocher la mâchoire avant de regarder l'heure. Combien de temps cela faisait-il qu'il réfléchissait à cet exercice ? Il n'en avait plus aucune idée et commençait vraiment à en avoir assez. Habituellement étudier de longues heures ne le dérangeait pas, ni devoir rester concentré sur un même exercice quelque peu compliqué. Mais là... Déjà de base le thème ne lui plaisait pas. Une étude des Pokémons Insects. Bon, c'était chiant, très chiant, surtout quand on devait trouver un moyen de les protéger de leurs trop nombreuses faiblesses et renforcer leurs atouts (peu existants). Passant sa main dans ses cheveux, Orren s'appuya un peu plus contre le dossier de son siège pour laisser retomber sa tête en arrière et observer le plafond. D'un revers de la main, il enleva les mèches de cheveux sombres qui restaient devant ses yeux. Bon au moins il n'avait pas eu le pire sujet, il devait étudier Insécateur. Ce Pokémon n'était pas inintéressant, mais tout de même montrait de sacrées faiblesses. Rah... Et puis cette remarqua de Ace Stupidité Creed qui lui restait en tête. "Savoir renforcer un Pokémon Insect est un vrai défi. Montrez que vous êtes capable d'autre chose que vous reposer sur vos dragons." Pfeuh... Tête de con. Il l'ouvrait bien grand parce que môsieur a un Cizayox bien puissant grâce à de longues heures d'entraînements. Pfeuh, tout ça c'est parce qu'il avait la rage qu'un Voltali soit plus avancé que ses chers Noctalis. Eh ben ouais ! C'était comme ça et tant pis pour sa tronche. Le préfet en chef en avait même clairement rien à secouer de cette compétition inter-dortoirs. Il faisait pas ça pour les apparences et les autres, mais pour lui et son propre plaisir.
Soupirant une nouvelle fois, il referma violemment son livre avant de le repousser. Au Diable Creed, il travaillerait ce machin quand il en aurait envie. Il fit alors pivoter sa chaise pour regarder son équipe. Loki boudait toujours, même si il avait commencé à remarquer une différence entre les deux têtes. Une des deux semblait parfois revenir vers lui, tandis que l'autre n'en devenait que plus agressive. Comportement étrange, mais prévisible chez un Diamat. il devra juste tenter de continuer de chercher à se faire pardonner. Si une de ses deux têtes a déjà montré qu'elle était capable de se calmer, peut être que l'autre suivrait bientôt. C'est du moins ce qu'espérait Orren. Il s'approcha alors de Mjölnir qui s'occupait des jeunes de l'équipe. Elle surveillait Killer et Hati qui jouaient toutes les deux en se sautant dessus tour à tour. Entre ses pattes, elle tenait toujours cet oeuf qui n'avait pas encore éclot, chose qui gênait énormément le jeune dresseur. Il avait peur qu'à cette soirée d'Halloween, les événements aient causés un problème et que l'embryon dedans n'ait put se développer correctement. Hmmm... Peut être devrait-il vraiment l'apporter à Needle. Le jeune homme prit doucement l'oeuf des griffes de sa Drakkarmin qui le laissa faire avec un air confiant. Orren sourit en réponse et prit l'oeuf. Celui-ci était assez froid, chose qu'il valait mieux éviter, sans parler du fait qu'il était assez lourd.
Il le mit dans sa veste et siffla pour que Skoll le suive. Il préférait avoir son type Feu à portée pour le bien être de cet oeuf. Il enveloppa donc la coquille légèrement crème dans le vêtement avant d’accrocher celui-ci au cou du Démolosse, ainsi il bénéficierait de la chaleur du canidé tout en restant à l'abri. Orren sorti ainsi de sa chambre pour se diriger vers l'infirmerie, là-bas au moins il pourra savoir ce qui en est de son oeuf. Il salua de la tête Spike, son Carchacrok, qui montait la garde à l'entrée des chambres. il surveillait attentivement qui rentrait et sortait, jaugeant chaque Pokémon. Bien sûr le dracologue savait qui son puissant dragon attendait. Justice, le Gallame de Loan. Depuis le combat contre Timmy, il faisait clairement une fixette dessus. Bah il le comprenait après tout, il continua sa route et arriva bientôt devant l'infirmerie où son Ipok vibra.
-Allô ? Salut Loan... Une mission ? Où et quoi ? Hmmm pourquoi pas, je suis pour. Euh faudra juste trouver où loge... Ah ok. A plus alors !
Eh bien voilà quelque chose de surprenant dans cette calme journée à la Pokémon Community. Le voilà engagé dans une mission avec ce cher Loan McNellis. Il avait hâte de participer à une mission avec lui et remarquait qu'ils n'avaient passé que peu de temps ensembles mis à part le petit cour de combat. Pourtant il appréciait le jeune homme et le considérait comme un ami. Bah il devra donc se préparer demain au départ et les voilà en route pour Oliville ! Pour le moment, il rentra dans l'infirmerie avec un Skoll toujours aussi blasé de servir de couveuse à pattes. Mission demain, pour le moment il s'occuperait de l'oeuf. En tout cas merci pour l'excuse et l'esquive des devoirs de Ace, Loan._____________________________________
La traversée du lendemain à bord d'un des ferry partant de Lansat fut assez calme pour le Topdresseur, contrairement à son camarade. Orren n'avait encore jamais remarqué que Loan était malade en mer et s'était donc pour le moins inquiété pour l'ex roux. Orren descendit alors du bateau à la suite de Loan qui se maintenait encore l'estomac et était secoué de soubresauts marquants son estomac qui souhaitait encore une fois se retourner. Derrière lui suivait Skoll. Le Démolosse tirait une mine d'enterrement et n'arrêtait pas de jeter des regards blasés à ce harnais d'une couleur rosâtre qui ceignait son corps. L'infirmière avait simplement dit que l'oeuf devait avoir besoin de chaleur et que son développement avait dut être ralenti par le manque qu'il en avait. C'est pourquoi elle avait gardé l'idée du préfet de se servir du chien démoniaque comme couveuse, et "papa-porteur". Quelles ne furent pas les protestations du canidé devant ce harnais qui maintenait l'oeuf contre son buste et lui donnait un air ridicule par sa couleur girly. Il avait finalement abdiqué et s'était résigné de mauvaise grâce, restant en dehors de sa Pokéball à servir de chauffage sur pattes.
Orren avait dut retenir plus d'un fou rire en voyant l'apparence du canidé cornu, ne voulant pas le vexer. Mais il fallait se rendre à l'évidence, cet accoutrement le rendait plus que ridicule et il avait du mal à se retenir. Le brun s'approcha de son ami et posa une main sur son épaule, un sourire toujours aux lèvres et retenant un éclat de rire après avoir jeté un regard en coin à Skoll.
-Je suis pas sûr qu'on puisse prendre un avion pour le retour, mais t'en fais pas. Je t'assommerais avant qu'on prenne le ferry au retour, même si je dois te porter par la suite.
Il s'étira ensuite après une tape amicale dans le dos de Loan avant de regarder l'endroit. Le port d'Oliville était une zone assez fréquentée et active avec ces marins qui s'affairaient autour des docks. Au loin sur sa droite, il pouvait apercevoir le phare qui surplombait le lieu, illuminant la nuit le port et ses alentours pour guider les navires sûrement. Il croyait se souvenir que l'éclairage du lieu était dut à un Pokémon qui se servait de la lumière qu'il produisait pour l'amplifier là-haut. Et le champion (enfin plutôt championne) veillait souvent sur lui. Il aurait bien aimé voir cette championne, mais malheureusement ils n'en auraient pas l'occasion.
Sortant de ses pensées, il se tourna vers Loan quand celui-ci lui fit une demande. Une chose à faire ? Peu importe ce que c'était, Orren n'y voyait aucun problème et acquiesça donc. Il suivit ensuite le Voltali qui alla en ville pour chercher un fleuriste. Pendant ce court trajet, Orren observa les maisons de la ville portuaire dont l'architecture différait légèrement de celle qu'il connaissait. Il n'avait encore que très peu voyagé et à part Kalos, il n'avait vu que quelques endroits d'Hoenn. Il laissa aussi sortir Hati, son Évoli, qui avait envie de se dégourdir un peu les pattes. Ils ne devaient que se rendre bien plus tard à leur futur lieu de travail et il ne fut donc pas interdit qu'ils profitent un peu. Ce qui était le but premier d'Orren. S'éloigner de l'académie et profiter de ce court repos. De ce qu'ils avaient appris avant le trajet jusqu'Oliville, ils ne devaient que faire office de sécurité pendant deux ou trois jours tout au plus avant que les services compétents n'arrive finalement.
Ils passèrent finalement par le fleuriste ou Loan acheta un grand bouquet. Avait-il une petite amie ici ? Il savait bien qu'il s'était séparé d'Aileen, mais en avait-il déjà trouvé une nouvelle ? Et si loin ? Bah après tout cela ne le regardait pas. Tant que Loan voulait sa compagnie, il resterait à ses côtés. Après tout, n'avait-il pas dit que sa famille possédait un appartement qu'ils habiteraient pendant la durée de la mission ? L'influence et la puissance de la famille du noble étonnait toujours autant Orren. Certes il avait souvent vécu dans un milieu très modeste, à part l'appartement actuel un peu plus onéreux et riche de sa mère à Illumis, pourtant posséder autant de demeures lui était étranger.
Le brun continua de suivre son camarade de dortoir jusqu'au bord de la jetée où il appela ses différents Pokémons. Là tous se mirent en ligne et Loan jeta le bouquet à la mer avant de joindre ses mains. Le préfet resta quelque peu interdit et ne comprit pas vraiment ce qui se passait. Quelques regards en coin à son Évoli qui se tenait sur son épaule pour que celle-ci ne les dérange pas, et il interrogea ensuite Grimm du regard. La Girafarig tourna alors ses yeux vers Loan qui eut alors un comportement laissant le dracologue encore plus perplexe. Il tourna son regard vers Grimm qui comprit son incompréhension et elle lui expliqua brièvement.
*C'est ici que Loan a perdu ses parents dans un accident en mer.*
Le topdresseur comprit enfin. Il n'avait jamais sut ce qui était arrivé aux parents du jeune homme. Il n'avait toujours entendu que parler de sa grand mère. Il avait donc été normal pour lui de ne pas poser de questions. Après tout, si il voulait vraiment savoir quelque chose, il pouvait user de son rang de préfet en chef pour fouiller dans le dossier d'admission ou le demander plus simplement. Mais il n'était pas comme ça, sauf cas de nécessité, ce qui n'était jamais arrivé jusqu'à aujourd'hui. Il fit alors un bref signe de la tête avant de s'avancer à coté de Loan. Il ne pouvait vraiment savoir ce que ressentait le jeune homme. Il ne savait ce que ça faisait de perdre un parent. Il jugeait son père mort, mais c'était par choix et rejet de sa parenté avec lui. Tout ce qu'il pouvait faire était de poser une main amicale, symbole de son soutien envers lui, sur l'épaule du garçon avant de lui sourire. il se retourna alors vers la mer.
-Enchanté de vous rencontrer.... J'ai jamais été doué pour ça, mais... Je garderais un oeil sur Loan, vous en faites pas. C'est un ami en plus d'être une épine dans mon pied souvent. Je suis sûr que vous êtes fiers de lui et je suis fier de le compter dans mes amis. Bon... Reste un peu là Loan et donne moi les clés, je vais m'occuper de déposer nos affaires. Au pire sur le retour t'auras qu'à passer voir notre employeur.
Orren eut un sourire pour son ami avant de récupérer les clés que celui-ci lui tendait. Il prit aussi la valise bien chargée et lourde de son camarade (sérieux ? Il avait prit combien de gardes robes là dedans ?!) et se retourna pour commencer à s'éloigner avant de s'arrêter.
-Je sais pas ce qu'il y a là-dedans, mais si tu as prévu une robe pour moi, oublie direct. Skoll gardera ma valise. Allez à toute !
Faisant à nouveau volte-face, le préfet continua son chemin pour s'éloigner de la marina. Une fois en ville, il se dirigea vers le Centre Pokémon qu'il savait proche de l'appartement des McNellis. Pourtant le trouver fut plus dur que prévu. Les maisons et leur implantations, la forme des rues, tout cela était bien différent que Cromla'ch ou d'Illumis. Il eut du mal à se repérer et se perdit de nombreuses fois. Cela fut au plus grand dam de Skoll qui attirait les regards et les "Kyaa trop chou !" des jeunes filles voyant le Démolosse-couveuse. Mais Hati était ravie quand à elle. Ainsi l'Évoli pouvait renifler des endroits intéressants et découvrir de nouveaux lieux. Ainsi elle pouvait même faire quelques méfaits, comme chiper des cookies refroidissant à une fenêtre ou décrocher du ligne pour se rouler dedans au sol sans même attirer l'oeil de son dresseur, qui était bien trop concentré sur l'itinéraire à prendre. Il demanda à plusieurs personnes pour le guider et enfin, il était arrivé. Et il avait bien envie de se poser. En gravissant les marches avec les deux valises (dont une à deux doigts d'exploser, mais on ne dira rien, promis), c'était avec le visage légèrement rougi par l'effort et le souffle court qu'il s'arrêta sur le pas de la porte pour prendre la bonne clé. Il l'inséra et... la porte s'ouvrit d'elle même. Tandis que derrière une jeune femme apparaissait, Orren n'eut même pas le temps de réagir que celle-ci se jeta à son cou.
-Enfin vous voilà ! Je vous ai attendu longtemps après avoir sut que vous veniez à Oliville ! Je suis tellement heureuse de vous voir ! Et puis les dires sont exactes sur votre physique avantageux, mais... Vous êtes vous teint les cheveux ? Ne devraient-ils pas être roux ?
-Euhh qu...mais de.... Stop stop stop ! Deux secondes, lâchez moi juste deux secondes que je puisse respirer... Qui êtes vous au juste ?
-Mais enfin Loan McNellis, je suis votre femme !
Orren souffla, rassuré. C'était bon il ne s'agissait que de la femme de Loa... Que-que-que QUOI ?!? Qu'est ce que putain de quoi ? Bug cerveau du préfet des Voltalis, abandon du protocole de neutralité et ouverture de la bouche et des yeux pour un air surpris. Voilà parfait. Maintenant nous pouvons tous dire en choeur : trois, deux, un.... Wut ?
「 Un savoir faire ancestral...Bien sûr! 」
-Mais enfin Loan McNellis, je suis votre femme !
Quel ne fut pas le choc du dracologue en entendant ces quelques mots. Loan... une femme ? Euhhh depuis quand, et d'où enfin... Le Voltali ne s'était pas absenté quelques jours en rentrant chez lui pour une quelconque raison et jusqu'à preuve du contraire on ne pouvait se marier sans avoir rendez vous dans une mairie et tout l'administratif... Non ! Stop ! Il devait forcément y avoir Barloche sous roche, obligatoire ! Ils étaient jeunes, Loan était en plus depuis pas trop longtemps séparé d'Aileen, donc ce serait plus qu'invraisemblable qu'il se soit trouver quelqu'un entre temps. C'est pourquoi, en usant légèrement de sa force et en reculant de quelques pas après s'être débarrassé de la jeune femme contre lui, il la regarda incrédule. Des cheveux bruns et fins, un visage légèrement rond mais pas désagréable et deux grands yeux marrons. Ses lèvres, tout d’abord étirées en un grand sourire, formaient une petite moue étonnée et blessée en cet instant.
-Euhhh je penses qu'il y a erreur sur....
-Non pas du tout ! Votre grand-mère, Évene m'a donné le clés de ce logement et m'a proposé d'y venir pour faire votre connaissance et pouvoir passer du temps avec vous. Je dois avouer m'en être fortement réjouis.
Restant bouche bée et ne sachant que répondre celle qui se présenta ensuite comme Minali Lock le prit par la manche pour le tirer jusqu'au canapé sur lequel il se posa à ses côtés. Il était pour ainsi dire en train de buguer totalement. Pris de court et incapable de raisonner correctement, le jeune homme ne pouvait qu'ouvrir de grands yeux tandis que son esprit fusait en tout sens, cherchant une réponse à cette énigme. La jeune femme tenta de mener la conversation, mais l'esprit du préfet en chef était aux abonnés absents. Il répondait machinalement et simplement aux questions qu'elle lui posait, ne réfléchissant pas plus que ça à ce qui sortait de sa bouche. Non, il était bien trop concentré à démêler ce qui était en train de se passer autour. Une jeune femme, se présentant comme la femme de Loan, était dans l'appartement que possédait la famille du jeune homme grâce aux clés fournies par la grand mère du Voltali, et en plus, pile au moment où ils venaient à Oliville pour effectuer une simple mission de gardiennage. Ah oui et cerise sur cet immense gâteau, il était en train d'être confondu avec son camarade. C'est à ce moment précis que les yeux du dresseur de dragons croisa ceux d'un Magicarp en face dans un aquarium. Leurs regards se croisèrent et restèrent accrochés pendant quelques secondes, un temps court pendant lequel le dracologue comprit ce que comprenait véritablement un Magicarp de son environnement. Absolument rien, comme lui en ce même moment devant cette étrange situation. Sérieux, le monde de la noblesse était-il toujours si compliqué ? A ce moment, le jeune homme était bien content d'être un plébéien.
Mais comme le glas salvateur résonnant dans le brouillard de l'ignorance, arriva Loan qui annonça son retour de son entrevue avec leur commanditaire. Le regard de supplication que lui envoya Orren n'eut pas l'effet escompté, car la simple présence de la jeune fille permit d'arrêter celle-ci dans sa discussion monodirectionnelle par l'intervention du véritable Mc Nellis. Intervention qui tourna rapidement au vinaigre. Le préfet pouvait comprendre l'agacement du jeune homme à déjà voir une inconnue en tant qu'invité surprise dans son logement et qui de surcroît le confondait avec autrui, mais la virulence des mots de Loan laissa Orren interloqué. Aujourd'hui c'était spectacle de mime de Magicarp avec Monsieur Losvrôk, admirez cette interprétation ! Jusqu'à ce que Minali s'excuse, Orren aurait put encore comprendre la colère de l'ancien roux, mais à partir des excuses alors que la jeune fille était vraisemblablement mal à l'aise, il continua de s'attaquer à elle. Orren voulu dire quelque chose, mais il se sentait complètement démuni dans cette étrange situation. Heureusement Loan s'en alla et monta à l'étage en attrapant son Ipok, sûrement voulant téléphoner chez lui. Orren en profita pour rassurer la jeune fille. La pauvre semblait à deux doigts de partir en larmes et tremblait tant elle était secouée. Orren lui tapota doucement dans le dos pour la calmer en lui parlant de sa voix de basse.
-Ne vous en faites pas, il ne le pensait pas. Ce n'est pas qu'il vous hait, il est juste surpris et pris au dépourvu. Vous savez, ces histoires de mariages arrangées, de bons partis, il haïssait déjà cela quand il sortait avec ma soeur, donc je comprends que ça l'énerve, mais ce n'est pas contre vous j'en suis sûr.
La jeune fille renifla peu gracieusement et prit un mouchoir dans son petit sac et se moucha et s'essuya les yeux dont les cils perlaient de larmes. Orren avait voulu la rassurer, mais lui n'était pas du tout sûr de la véracité de ses propos. Il ne pensait pas, ou plutôt n'espérait pas, que la colère du brun qui criait sur son aïeux en haut était véritablement dirigée vers la jeune fille. Ce serait injuste, car au final elle était tout aussi victime que le noble de cette situation. Enfin Loan redescendit et la jeune fille qui marmonnait pour elle-même se tut et se raidit subitement. C'est alors que Loan lança une des phrases qui fit faire au sang du dracologue qu'un seul tour. Quoi il la foutait dehors ? Mais quel connard ! Le regard d'Orren s'enflamma de colère et telles les flammes du dragon ronflant dans sa gorge, il emplit ses poumons d'air avant de déverser cette brûlante colère soudaine sur son ami. Mais il n'en eut pas l'occasion car Grimm tourna subitement la tête pour discuter avec son dresseur. Du moins il semblait qu'elle lui faisait aussi la morale à l'air contraint du garçon qui fini par renifler avant de dire qu'il s'en foutait, qu'elle pouvait bien rester. Orren se tourna ensuite vers Grimm en sentant l'esprit de celle-ci investir le sien, il commençait doucement à s'habituer à cette sensation avec l'équipe de Loan dans la chambre adjacente.
*Ne t'en fais pas Grimm, je vais m'occuper d'elle. Et t'en fais pas pour Loan. J'ai bien envie de lui en coller une là, mais je vais prendre sur moi et le laisser se calmer. je comprends que c'est dur pour lui, mais il déverse sa colère sur la mauvaise personne. Et t'en fais pas, je sais assez de cette histoire je penses, après tout ça le regarde lui. Tout ce qui m'importe c'est de mener à bien notre mission sans que lui ou elle ne s'en prenne trop dans la tête. Mais merci Grimm !*
C'est alors que Justice descendit à son tour et demanda ce qui s'était passé. Le résumé lui fut rapidement fait et le Gallame s'excusa à son tour pour le comportement de son dresseur, instiguant à Orren d'attendre un peu avant d'aller voir le Voltali pour le laisser se calmer. Orren répondit avec un léger sourire qu'il le laisserait se calmer autant qu'il en avait besoin, car de toute façon il ne savait pas trop que dire ou faire dans ces circonstances. Il parla à voix haute pour ne pas exclure Minali de la discussion. Elle était déjà assez mal à l'aise, inutile d'en rajouter. Il n'en rajouta pas non plus quand son camarade descendit à nouveau de l'étage, s'excusant à moitié envers eux. Enfin qu'il s'excuse envers eux deux ou juste envers l'un des deux (même si Orren se doutait que ce ne serait pas juste envers la brune) il s'en fichait et leva la main pour signifier qu'il acceptait ces excuses. Il ne voulait pas revenir dessus, après tout sinon le débat allait être relancé et ils avaient bien d'autres choses à faire. C'est alors que revint justement le sujet de la mission avec les uniformes et les explications de leurs devoirs. Orren était bien d'accord avec le fait qu'ils ne pourraient surveiller l'usine 24h/24. Puis vint la découverte de leurs habits de fonc....
Qu'est-ce que c'était que ces horreurs ?! Non sans blague, le mec qui avait choisi les couleurs étaient aveugle ? Un rictus de dégoût tordit la bouche du dracologue. Il n'était pas du genre à trop faire attention à ses tenues, mais tout de même il y avait un minimum. Aussi Orren ne fut pas du tout dérangé par le fait de donner la tenue à Loan, que celui-ci jette le tout et y mette le feu. Il fallait dire qu'à la tête des deux jeunes hommes, les tenues semblaient être de véritables hérésies, ce qui ne manqua pas de faire rire Minali, rendant directement Loan à nouveau froid. Orren eut un soupir de dépit en partageant un regard avec la jeune fille. la remarque de Grimm ne put d'ailleurs que lui tirer un sourire gêné. Bah avec un peu de chances les choses se tasseraient et s'arrangeraient avec le temps. Du moins Orren suivit Loan jusqu'à sa fameuse chambre. Là il déposa sa valise, suivi par Skoll qui portait toujours l'oeuf au poitrail. Le Démolosse tirait un peu moins la tronche et semblait avoir reprit son faciès habituel, pourtant Orren remarquait son malaise encore présent. Allez l'ami, ce ne sera que le temps d'aider cet oeuf, c'était une bonne action non ? Cela étant que les deux académiciens devaient dès cette après midi prendre possession de leur poste pour commencer leur travail de gardiens. Orren cependant empêcha directement Skoll de le suivre, lui intimant de rester ici, et de tenir compagnie à Minali même. Après tout, il ne pouvait venir participer à cette mission avec un oeuf accroché au poitrail, c'était bien trop risqué pour le petit à naître. C'est pourquoi il le laissa là après avoir revêtis un costard que Loan lui apporta et qu'ils sortirent ensemble.
Une fois dehors les deux jeunes marchèrent dans les rues en laissant derrière eux l'appartement et les problèmes de leur arrivée. Ils avaient un travail à effectuer et Orren préférait y aller l'esprit serein. D'après ce qu'il avait compris leurs employeurs n'étaient pas des flèches et ils ne pourraient sûrement pas compter sur l'aide de potentiels collègues. Ah... protéger le secret honteux d'une usine qui recevait le contrecoup de leur publicité mensongère. Voilà bien quelque chose que le jeune homme ira faire à contre coeur. Il aurait bien préféré laisser les gros bonnets de cette firme s'expliquer avec la presse suite au scandale, mais l'académie avait reçu cette mission qu'ils avaient acceptés.
-Bon au moins je penses pas que chasser quelques journalistes soit vraiment dur. Et au pire ça fera de l'entraînement à mes dragons.
Sur ces mots, Orren libéra Mjölnir, Ragnarok et Loki. Les trois dragons les plus efficaces selon lui. Loki était rapide et prévoir les actions de ses deux têtes sera plus compliqué, un simple claquement des mâchoires de Ragna calmerait les plus virulents et au pire Mjöl pourra tranquillement se débarrasser des autres avec sa force. Il aurait bien sûr put sortir Spike, mais le Carchacrok et ses imposantes griffes serait bien trop dangereux et le but n'était pas d'avoir des blessés sur les bras. Mjölnir s'ébroua et inspira profondément l'air marin, humant chaque odeur avec plaisir avant de se poster à coté du dracologue. Ragnarok lui bâilla grandement avant de se poster en avant et de gambader joyeusement à la poursuite d'une feuille, tentant de la happer de ses immenses crocs. Seul Loki restait en arrière, toujours aussi renfrogné. Orren laissa s'échapper un léger sourire, il avait pensé que depuis les événements avec Max où Orren avait céder les choses s'étaient en parties aplanies, mais pour le moment même si ce n'était pas aussi désespéré qu'avant, la situation n'était pas qu'à peine meilleure. Bientôt ils arrivèrent en vue de l'immense usine qu'ils devraient garder. Une seule entrée était gardée par un agent de sécurité qui actionnait la barrière pour les véhicules entrants et sortants, vérifiant au préalable l'identité de ceux qui rentraient. Les deux jeunes allèrent se présenter à un homme gras et apathique qui vérifia rapidement leur identité avant de leur donner à chacun un badge et faire une remarque sur l'absence de la tenue habituelle. La même tenue ignoble qu'il portait aux couleurs à vous faire fondre les yeux.
Se retenant de tout commentaire, Orren proposa à Loan qu'ils se séparent pour marcher simplement le long de la grille de chaque coté du poste de sécurité. Orren parti à droite et Loan à gauche, les deux jeunes partant dans une rapide ronde. Orren marchait tranquillement en observant de temps en temps la grille. Celle-ci était en parfait état, personne ne l'avait détérioré ou ne semblait l'avoir grimpé. Et de toute façon grimper au dessus serait assez difficile vu la hauteur de ce grillage. Orren attrapa son Ipok et envoya un message à Loan.
"Ici toujours rien à signaler, tout est bon de ton coté ? Je sais pas pourquoi mais je sens que ça va être plus ennuyeux que prévu."
Rangeant l'appareil, le dresseur repensa aux événements de tout à l'heure et à la réaction de son camarade. Il avait été très virulent et même si il s'était excusé, Orren doutait que ce soit réellement sincère. Non pas avec les mots qu'il avait usé et le ton contraint quand il était revenu. Il n'avait pas pensé que le jeune homme avait été autant affecté par sa séparation avec Aileen. Et celle-ci, avait-elle aussi vécu cette rupture aussi durement ? Pourquoi ni l'un ni l'autre n'était alors venu le voir. Bien sûr il n'aurait pas prit parti, non, il ne se mêlerait jamais des histoires de couple de quelqu'un. Cependant il était son ami et elle sa demi-soeur, alors pourquoi ne pas être venu le voir si ça n'allait pas ? Orren ne comprenait vraiment pas cette envie de ne rien dire. Il était justement du genre à dire les choses si ça n'allait pas, parfois trop crûment même.
tandis que le spécialiste dragon ruminait ses pensées en silence, il ne remarqua que grâce à l'appel de Ragnarok qu'un homme était justement de passer le grillage. Mais il ne le grimpait pas, non. Il passait en dessous, aidé par un Sablaireau qui tenait les mailles d'acier assez haute pour que l'homme rampe en dessous. Celui-ci tenait dans sa main un appareil photo et eut un regard étonné en voyant le dracologue.
-Devait pas y a avoir de gardes ici... Merde !
ALors que l'homme partait en courant, Orren siffla pour que toute son équipe se mette à sa poursuite, aussitôt il dégaina son Ipok et appela Loan. Quand son camarade décrocha, il ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il lança à la volée, un peu fort même dans l'appareil.
-Loan ! J'ai un mec avec un appareil photo qui est rentré, aide moi à le choper vite, il se dirige vers le parking, mais je sais pas lequel !
Ah oui, donc cette mission serait ennuyeuse petit dragon aux yeux bleu ?
「 Un savoir faire ancestral...Bien sûr! 」
Orren raccrocha son Ipok. Bordel de.... Il inspira et expira pour se calmer avant de lever les yeux pour retrouver son Pokémon. Par Yveltal le mec l'avait bien eu, mais le dresseur n'attendit pas une seconde de plus et se mit à courir derrière le mec avec son appareil photo. Il fallait vite le rattraper avant qu'il ne puisse photographier quelque chose de gênant. Allez savoir avec les technologies actuelles si le moindre cliché prit n'était pas directement mit en ligne sur l'internet. Dans ce cas ce serait un beau premier échec dans leur mission. Et dire que ce n'était que le début... Il était bien loin de l'impression de mission chiante. Allez petit dracologue, court vite pour rattraper cet homme. Surtout qu'il se dirige vers le parking... Le Parking ?... Eh merde. Le jeune homme s'arrêta pour siffler de toutes ses forces mais rien à faire son dragon ne s'arrêtait pas. Ragnarök ne semblait pas l'entendre ou alors pas le remarquer avec les cris de l'homme qu'il poursuivait.
-Mjöl continue de poursuivre l'homme, moi je vais essayer d'empêcher une catastrophe.
La Drakkarmin opina du chef et s'élança avec son dresseur à la poursuite des deux. Le petit dragon préhistorique fut rapidement rattrapé, ne courant pas si vite que cela. Alors que la main d'Orren se posa sur son flanc, il ralenti, et remarqua où il se trouvait. Prit par sa tâche il n'avait pas vu qu'il se trouvait maintenant en plein milieu du parking. Oui oui en plein milieu du parking avec les voitures et tout. Alors qu'il était complètement flippé juste devant l'Ipok du préfet. Pour ne rien arranger, tandis que le dresseur tentait tant bien que mal de faire avancer un Pokémon tétanisé, un employé de l'entreprise, visiblement pressé de quitter son lieu de travail, arriva juste face au Ptyranidur. Et qui dit homme quittant son lieu de travail, voulait dire pressé et incapable de connecter deux neurones pour comprendre ce qui se passait sous ses yeux.
Le bruit du klaxon vrilla les tympans du jeune homme sans parler des invectives qu'il recevait. Mais au lieu des excuses qu'il attendait, l'homme vit d'un coup le jeune homme voler sur le coté alors que son Ptyranidur le dégageait d'un simple coup de sa grosse tête. Enfin face à la voiture, c'est avec des yeux fous que le Pokémon lança un Hurlement enragé. S'écrasant au sol, Orren se releva tant bien que mal après avoir heurté une voiture stationnée sur le coté. Ses côtes le faisait souffrir et il dut se tenir le coté pour ne pas chanceler. Mais au moment il releva ses yeux vers la scène il ne put que voir son Ptyranidur qui s'apprêtait à abattre son imposant crâne sur le capot de la voiture. Orren serra les dents en s'avançant, mais alors même qu'il tentait de crier pour rappeler à l'ordre la créature préhistorique, une silhouette passa à coté de lui à une vitesse phénoménale. Il ne put que voir d'un seul coup Ragnarök s'arrêter en plein mouvement et s'élever dans les airs comme pétrifié. C'est alors qu'Orren discerna Justice qui venait de venir à leur rescousse. Le Top Dresseur remercia tout les Dieux qu'il connaissait pour l'arrivée du type Psy. Ils avaient frôlé la catastrophe, mais Loan leur avait envoyé Just. Merci cher ami ! restait plus qu'à dire à cet abruti d'automobiliste d'avancer, car le Gallame, visiblement plus que concentré à maintenir sa concentration dans la lévitation et le blocage du dragon ne pourrait pas tenir indéfiniment.
-Allez bougez dépêchez vous là !
Tiltant enfin l'homme eut le culot d'invectiver encore une fois Orren et les Pokémons présents avant de partir et de sortir du parking. une fois à une bonne distance et surtout presque sorti de l'enceinte de l'usine, Justice put relâcher son emprise. Ragnar' resta alors quelques secondes fixe, clignant des yeux sans comprendre ce qui venait d'arriver quand d'un coup il comprit qu'il avait envoyé voler son dresseur. Poussant des gémissements accablés, il s'approcha de son dresseur tête basse et Orren lui tapota doucement le crane. pas besoin de le gronder, il avait comprit tout seul son erreur, il faudrait juste faire en sorte que cela ne se reproduise plus. Et surtout trouver une solution à cette phobie. Orren se tourna alors vers le Gallame et s'apprêta à lui parler quand ils entendirent tous le cri peu virile qui brisa le silence. De l'autre coté du parking, Mjölnir revenait avec l'homme de tout à l'heure et son appareil photo. Elle avait attrapé ce dernier par le pied et le portait désormais comme un sac de pomme de terre par dessus son épaule. L'homme s'indignait de la manière dont il était transporté et arrêté, clamant que la vérité devait être connue de tous. Il beuglait comme un Brouhabam et impossible de le faire se taire. Mjöl le remit alors sur ses pieds, mais continuant de garder une patte sur lui. C'est à ce moment que l'homme s'arma de nouveau de son appareil photo pour les capturer sur la mémoire de l'appareil. Mais il y eu un détail. Vous savez ce genre de trucs imprévisibles et qu'on ne vérifie jamais quand ç'aurait été le cas. Oui le petit indicateur sur l'écran LCD de l'appareil qui disait que le flash était activé tout le temps. Un flash. En plein dans la trogne du Ptyranidur. Ni une ni deux le petit Pokémon aveuglé et surprit se mit à crier et fit volte face pour s'enfuir. Seulement qu'en se tournant, l'homme n'eut pour son action la queue du Pokémon en pleine tête, ce qui l’assomma pour de bon. Il tomba comme une loque au sol, visiblement mit hors combat pour de longues minutes. Envoyant Mjölnir à la poursuite de Ragnarök d'un simple geste de la main. Puis il s'adossa à nouveau à une voiture, se tenant les côtes.
*Tu vas bien Orren ?*
-Ouais ça va Justice, merci. C'est Loan qui t'envoies ? T'es arrivé pile au bon moment mon vieux !
*Non Loan voulait que je reste avec lui, mais je me suis dit que tu aurais besoin d'un coup de main.*
-Ouais bah tu vois c'était pas d'refus ! Bien joué encore.... Aïe ! Putain ça fait un mal de chien !
Orren se redressa et fit quelques pas pour se baisser et ramasser l'appareil photo de l'homme. Il fit sortir la carte mémoire qu'il mit dans sa poche de sa veste avant de vérifier qu'il n'y avait aucun cliché sur la mémoire interne de l'objet. Non, rien. Il remit alors l'appareil dans la sacoche de l'homme et demanda à Justice de le porter. Orren se traîna jusqu'au grillage. Sur le chemin, l'Ipok d'Orren vibra et il décrocha.
-Loan ? t'ne fais pas c'est bon c'est arrangé, heureusement que Justice est venu. Enfin bref là j'arrive au portail, j'ai un colis à poser puis jme tire. Jt'expliquerais ça rejoins moi là-bas !
Avec l'aide du type Psy, le jeune homme continua de se traîner jusqu'au portail de sécurité. Là bas il laissa Mjölnir qui était toujours en charge de l'intrus et elle le déposa carrément sur le comptoir du gars grassouillet de l'entrée qui couina en voyant la patte de la Drakkarmin. Orren lui retrouva Loan et commença à lui expliquer les événements. Visiblement l'ancien rouquin s'était bien débrouillé avec son groupe de journalistes. A l'annonce de la cascade d'Orren son camarade se saisit de la chemise du brun sans écouter un traître mot des phrases certifiant qu'il avait juste mal. La peau était déjà d'une belle couleur violette là où Orren s'était réceptionné contre le capot de la voiture, c'était aussi extrêmement douloureux au moindre mouvement. mais visiblement rien de trop grave ! Sur cette dernière constatations les deux jeunes décidèrent de rentrer, prévenant l'homme au visage porcin qu'ils rentraient à cause de la blessure du préfet en chef... Calme qu'il avait pensé hein ?
「 Un savoir faire ancestral...Bien sûr! 」
Bien sûr Loan ne pouvait pas le laisser se débrouiller hein ? Malgré que le jeune homme soit grimaçant à chacun de ses pas, il arrivait tout de même encore à mettre un pied devant l'autre. Certes ses côtes le faisait souffrir, mais il n'était pas à l'article de la mort ! Il lança un regard perplexe au rouquin avant que Justice ne s'arrête devant lui et ne fasse une courbette.... AVant d'utiliser ses pouvoirs psychiques pour le soulever du sol et le réceptionner dans ses bras, telle une princesse.... Il avait vraiment un tronche à être porté comme une princesse ? Fallait croire que oui pour le Gallame. Et malgré les protestations du jeune homme, il ne voulut pas le laisser revenir sur ses jambes.
-Non mais sérieux Justice, je peux me déplacer tu le sais, j'ai juste pris un mauvais coup rien de mortel !
Mais rien à y faire, donc le jeune homme croisa les bras d'un air boudeur et se renfrogna. Il laissa le type Combat faire, mais garda cette moue sur le visage, signe de son agacement. Mais le chemin se continua ainsi malgré lui. Ils arrivèrent à l'appartement du jeune homme où il fut déposé sur le canapé. Bien sûr Minali voulu s'occuper de lui et fut atterrée par son état qui l'inquiéta gravement. Cependant avant même qu'il ait put dire quelque chose entre ses dents serrées tandis que Justice le déposait, Loan s'interposa entre eux. Il ne comprit pas vraiment pourquoi son camarade avait un regard si féroce envers la jeune fille et s'abstint de toute question tandis que celui-ci appliquait une crème anesthésiante que venait de lui apporter son Gallame et l'appliquait sur les côtes du jeune homme. Le préfet serra les dents et se concentra pour ne pas jurer sous la douleur. Il avait du mal à comprendre l'animosité entre le Pokéathlète et la jeune fille, mais il ne posa pas de questions.
A la place il resta sur le canapé à observer Skoll qui venait de le rejoindre. Le Démolosse vint poser sa truffe froide contre le dos de sa main, légèrement inquiet. Mais Orren lui caressa la tête entre ses cornes pour lui signifier que tout allait bien. Il resta ainsi couché jusqu'à ce que le repas soit prêt. Il se sentait inutile et surtout à chaque fois qu'il voulait aider, Loan ou Milani le repoussait et l'obligeait à se recoucher. IL avait juste fait une chute un peu dure, rien de grave. Enfin c'est ce qu'il voulait laisser paraître, mais il grimaçait à chaque mouvement. Pendant que les deux préparaient le dîner, il reçut d'un coup une onde mentale d'amusement. C'était comme si il avait entendu quelqu'un s'esclaffer bruyamment depuis l'autre coté de l'appartement. Il reconnaissait l'esprit source de cet état hilare, Grimm. Le dresseur se demanda ce que la starter de Loan trouvait de si amusant, mais quand l'ancien roux apparut, il n'osa lui poser la question devant son air renfrogné.
Milani l'avait aidé à se lever et à s'asseoir à table avec soin et attention, ce que le jeune homme remercia d'un sourire. Il aurait préféré se débrouiller tout seul, mais devant la sollicitude de la jeune fille, il ne se sentait pas de l'envoyer se faire voir. Le repas commença donc avec une étrange ambiance entre malaise et calme jusqu'à ce que celui-ci soit interrompu par un appel pour Loan. Milani en profita pour être un peu plus attentionnée avec Orren, allant jusqu'à lui essuyer le coin de la bouche avec une serviette. Il eut un sourire gêné. Bon euhh... quand même il était pas handicapé hein ? Mais elle avait l'air d'apprécier de l'aider donc il ne dit rien et attendit simplement dans son silence habituel le retour de Loan.
Quand celui-ci revint avec les nouvelles, Orren affichait un air énervé et pestait entre ses dents. Tandis que le jeune homme lui expliquait, le préfet eut un regard de plus en plus dur et énervé. Fichue fouineuse, fichue entreprise. QU'ils aillent tous pourrir chez Yveltal. Lui qui pensait faire une mission tranquille, il se retrouvait entre deux camps pas plus honorable l'un que l'autre et servaient de chair à canon, rôle que le préfet acceptait assez mal. Donc ils devaient trouver un moyen de rattraper les "erreurs" de Loan qui étaient simplement d'essayer de les aider à cacher le secret honteux de leur entreprise à la morale douteuse. Bah, franchement si il ne risquait pas que cela retombe sur l'école il aurait bien balancé ces fichus patrons. Mais ils devaient trouver une solution quasi impossible maintenant. Orren réfléchissait en silence en jouant avec un peu de nourriture dans son assiette. Comment ils allaient s'y prendre ? On ne pouvait d'un seul coup cacher la manière dont était faites les camelotes de l'entreprise. Loan exprimait tout haut ce que pensait Orren, mais soudain interrompit sa phrase.
Le jeune homme redressa la tête de son assiette pour croiser le regard de son ami. Ce regard, ce sourire malicieux. Ca ne présageait d'habitude que des ennuis. Et surtout cette simple question balancée à la légère. Un sourire tout aussi carnassier étira les lèvres d'Orren. Des vieilles qui taillent des collier hein ? Oh que oui. Ils allaient en avoir. D'un simple signe de la tête, Orren donna son accord à son camarade qui commença à jubiler et à ricaner d'un air mauvais. Seul Milani ne savait pas trop ce qu'il se passait et restait dubitative quand à leur dialogue codé. Mais tout était clair pour Orren. Il finirent donc leur repas et après s'être douché, Orren alla se coucher, épuisé par les événements de la journée.
Le lendemain matin, Orren se réveilla à coté de Skoll qui avait toujours l'oeuf autour du poitrail. C'en serait presque attendrissant de le voir ainsi lové autour de la coquille si le canidé ne lui avait pas directement adressé un regard mauvais, le prévenant que toute remarque se solderait par une flammèche vengeresse. Gardant donc ses pensées pour lui, Orren se leva et s'étira avant de grimacer. Le bleu avait déjà viré à un violet/brun dégueulasse et le faisait souffrir. mais hors de question de couer court à ses habitudes. Il se mit au sol en position pour faire des pompes et commença. Une, deux, trois, quatre,... A la septième, un cri de douleur lui échappa avec un mouvement un peu trop hatif et en quelques secondes la porte de sa chambre s'ouvrit à la volée pour révéler un Loan inquiet et une Milani qui regardait de derrière. L'air désapprobateur du Voltali fit tirer un sourire maladroit à Orren.
-Oh bonjour Loan ! Ne t'en fais pas j'ai juste fait un faux mouvement tout va bien. Je fini mon entraînement et je descends manger.
Bien sûr son ami ne le laissa pas s'en tirer à si bon compte et le houspilla sévèrement. Ce à quoi le préfet répondit par un sourire penaud avant de mettre son bras du coté meurtri derrière le dos et de continuer ses pompes à un seul bras. Hors de question qu'il ne fasse pas de sport, il en avait déjà été privé une fois, mais pas deux. Une fois cela fini, il alla faire ses ablution matinales avant de descendre l'escalier. Il rejoignit les deux jeunes et ils mangèrent en silence. A coté de Loan une grosse valise trônait. Orren eut un sourire en la voyant avant de manger son petit déjeuner.
Après avoir mangé et avoir laissé une Milani morte d'inquiétude pour le préfet en chef, ils se mirent en direction de l'entreprise. Le programme du matin était simple. Loan irait préparer la réunion avec les "vieilles qui font des colliers" et Orren continuerait les rondes. Il accueillerait aussi la fameuse Charlotte quand celle-ci arriverait et l'accompagnerait jusqu'à la salle de réunion avant de retourner faire son travail, laissant Loan s'occuper du reste. Il se pointa donc de nouveau devant le gars au visage porcin avant de laisser Loan en lui faisant un signe de la main. Il fit sortir Mjölnir, SPike, Kali et Ragnarok, qu'il comptait bien garder à coté de lui. Il donna des ordres à ses Pokémon, pouvant peu se déplacer ce serait à eux de faire le tour de garde. Il envoya Spike faire celui de Loan et Mjöl le sien. Kali fut envoyée en patrouille aérienne pour le prévenir d'une quelconque tentative d'intrusion. Le mot d'ordre était de ramener n'importe quelle personne qui tentait de fureter dans l'usine sans lui faire trop de mal. Sans trop oui, les bavures étaient à éviter, mais bon. Ragnarök resta avec son dresseur, celui-ci voulant l'habituer à voir des voitures ou encore la barrière automatique. Cela ne fut pas chose aisée, et plus d'une fois, il dut rappeler le dragon préhistorique dans sa Pokéball, mais cela s'arrangeait petit à petit quand le Ptyranidur pouvait aller sentir les véhicules pour s'assurer que ce n'était rien de dangereux. Ce à quoi Orren rassura les ouvriers venus travailler qu'il s'agissait simplement d'un contrôle de routine suite aux événements de la veille et qu'il utilisait un dragon limier. C'était plutôt gros comme excuse, mais elle passait. Et de toute façon les personnes préféraient acquiescer pour pouvoir s'éloigner au plus vite de l'imposante créature et de sa gueule béante.
La matinée passa dans un calme complet presque ennuyeux. Spike et Mjöl revinrent pour recommencer un nouveau tour sans rien avoir à signaler, tout comme Kali dans les airs. Parfait. Surement que leur coup d'éclat devait en avoir calmé plus d'un, enfin il l'espérait. Ou peut être était-ce cette Charlotte qui avait demandé aux autres journalistes de rester loin de l'endroit maintenant qu'elle avait sa réunion. Surement que les autres journalistes préféraient rester éloignés de ce qu'elle jugeait désormais comme son exclusivité. Vu ce qu'il avait vu de la jeune femme et ce que Loan lui en avait expliqué, il comprenait que les autres journalistes souhaitaient rester éloignés de ses plates bandes. Un véritable Sharpedo du journalisme. Et justement voilà cette charmante rousse à luette, dictaphone à la main, appareil autour du cou et air à la fois prédateur et satisfait.
-Bonjour Mademoiselle, la réunion est prête et vous êtes attendue. Si vous voulez bien me suivre.
-Arrête un peu ton char gamin. J'ai pas apprécié me faire avoir comme hier par ton copain là. Mais vos secrets et ceux de cette entreprise sont finis, alors ammène moi là-bas.
Orren se mordit la langue pour ne pas rétorquer à cette femme quoi que ce soit. Et puis de toute façon il s'en foutait de cette entreprise et de leurs conneries. Enfin... non. C'était leur mission, aussi répugnant que cela puisse paraître. Il dirigea donc la femme après avoir rappelé son Ptyranidur vers le bâtiment de la direction et la salle de réunion. Heureusement que le chemin était balisé, car il n'y était encore jamais allé. Une fois sur place, il lui ouvrit la porte et jeta un rapide coup d'oeil à l'intérieur tandis que la journaliste entrait. Dans la pièce il y avait le grand patron mais aucun de ses assistants. Non à la place il y avait des "petite vieilles qui faisaient des colliers". Orren eut un grand sourire pour son ami qu'il devina dans un coin de la pièce et lui fit un petit geste discret d'approbation avant de refermer la porte. Ah Loan. Comme quoi tes petites extravagances avaient parfois une sacré utilité. Orren devait se retenir d'éclater de rire et ressorti pour reprendre son poste.
La reste de la journée se passa dans un calme ennuyeux, il regrettait même de ne pas avoir emmené sa guitare ou quelque chose d'autre. Alors à la place il s'exerçait, testait son corps meurtri pour voir jusqu'où il pouvait aller. Il devrait aller voir Needle en revenant de la mission. Il ne voulait pas aller voir l'infirmerie de l'entreprise, car ce serait laisser Loan seul et il se le refusait. Il passa donc le temps comme il le pouvait. Il entraîna aussi Ragnarok. Le dragon avait un temps de réaction assez long et se déconcentrait très vite et pour rien, mais il arrivait à en faire quelque chose petit à petit. Bon c'était pas parfait, mais il y avait des progrès.
Enfin la fin de la journée s'annonça et après avoir passé un temps pas possible à l'intérieur, Charlotte ressorti et passa à coté d'Orren avec un air colérique.
-J'ai pas put vous avoir sur ce coup, mais ne doutez pas que je vous aurait. Je sais que vous cachez quelque chose là-dedans et j'aurais le dernier mot. Les gens ont le droit de savoir l'arnaque qui se cacher derrière ça !
Orren s'élança alors à la suite de la jeune femme et lui saisit fermement le poignet, grimaçant sous ce mouvement brusque. Il avait fait en sorte d'être hors d'écoute du garde au visage porcin dans son espèce d'aquarium et lui dit à voix basse.
-Écoutez, j'en ai rien à foutre de cette entreprise et d'leurs petits secrets, mais mon école est payée pour qu'on fasse notre boulot comme vous. Ce travail me plaît pas hein ? Mais si vous pouviez arrêter de fouiner pendant quelques jours encore, comme par exemple, la fin de la semaine. Je vous promets que je vous dirait tout ce que je sais ok ? Je veux juste réussir cette mission et que mon école (et moi) sommes payés. Après cette entreprise ? Bah qu'elle aille se faire voir chez Yveltal. Donc marché conclu ?
-T'as pas intérêt à chercher à m'avoir le jeune, ou tu t'en mordras les doigts. Mais ok, mais alors tu me prends des photos et je veux tout savoir, ok ? Et demain soir, sinon je t'assure que la prochaine fois y aura tellement de journaliste ici que t'auras l'impression que c'est une migration. Alors fais gaffe, Orren Losvrôk, préfet des Voltalis, je suis plus douée à tout savoir que tu le crois !
Et la femme s'en alla, laissant un Orren abasourdi. Putain mais comment elle avait fait pour récolter ces informations sur lui en même pas une journée ?! Ouah elle était vraiment impressionnante.... et terrifiante aussi. Mais au moins avait-il réussi son entreprise et pouvait-il ainsi souffler un peu. Bon restait plus qu'à avoir ces fameuses infos, mais il verrait cela avec Loan. Et justement son ami arriva. Il lui demanda alors comment s'était passé et écouta avec plaisir le récit du jeune homme sur le chemin du retour. Il était hilare, le plan avait fonctionné à perfection et le Voltali affichait un sourire satisfait. Ils rejoignirent l'appartement du noble et Orren dut encore esquiver avec habileté l'excès d'attentions de Milani. Non mais sérieux, il pouvait manger seul, il avait pas besoin qu'on lui donne la becquée. Pour ce qui en est de Skoll, le Démolosse semblait renfrogné, mais l'oeuf était tiède et semblait bien se porter parfait. Donc pendant le repas, Orren expliqua sa rapide discussion avec Charlotte, lui exposant le deal. La soirée se finit par leur discussion d'un plan pour avoir les infos pour demain soir au plus vite. Ils en parlèrent jusque tard dans la soirée, jusqu'à ce qu'ils aillent se coucher l'un et l'autre, prêt pour une journée en tant du'agent doubles. Si c'était ce qu'Aileen ressentait pendant ses missions, il comprenait qu'elle appréciait ça. Jouer les espions avait quelque chose d'amusant à ce moment et Orren avait hâte de mettre le plan à exécution.
「 Un savoir faire ancestral...Bien sûr! 」
Le repas de la veille s'était merveilleusement bien passé. Enfin si on oubliait le jeune Milani qui lui collait complètement au basque. Et allez que je te donne la becquée, que je t'essuie le visage à la moindre miette, que je te demande toutes les deux minutes si ça va, si tu n'as pas mal. Rah c'était d'un rageant. Il avait l'impression d'être handicapé. Pourtant il avait juste prit un mauvais coup dans les côtes qui le faisait un peu moins souffrir. Bon il ne pouvait toujours pas bouger comme il voulait, mais déjà pouvait il respirer normalement sans devoir se plier en deux de douleur. Et puis pour le problème de la jeune fille, Loan n'était pas vraiment d'une grande aide, préférant laisser le préfet s'en charger en s'en lavant les mains et en fuyant vers la cuisine dès que le brun levait un regard implorant l'aide vers lui. Vil ancien roux ! Par contre le bon point sur cela fut le soutien de Grimm. Ah oui cette chère Girafarig avait décidé de donner au dracologue une petite information qui manqua de faire exploser de rire le brun.
Milani pensait Loan gay et amoureux de lui. L'éclat de rire qu'il lâcha attira l'intéressé qui le menaça en lui disant que tout ce qui se passait à Oliville restait à Oliville. Il hocha de la tête, même si il garderait cela en tête. Si jamais le Pokéathlète le chercherait un peu, il aurait de quoi répliquer désormais. Puis Orren explique à Orren le deal qu'il avait passé avec Mlle Charlotte. Tout d'abord son ami fut outré et blessé que le jeune brun avait pensé à pactiser avec ce qu'il jugeait l'ennemi. Seulement pour le jeune homme il n'y avait pas d'ennemi ici. Il y avait des menteurs et une personne (certes manquant de tact et très fourbe) qui cherchait à faire la vérité sur les actes de l'entreprise. Il ne portait pas cette Sharpedo comme Loan la nommait si bien, mais l'entreprise le dégoûtait encore plus. Vendre quelque chose pour ce que ça n'était pas était intolérable pour le jeune homme. Et il avait encore en travers de la gorge leur manière de se dédouaner de l'incident du premier jour. Ils étaient les employés de l'entreprise, mais non c'était plus facile de menacer la Pokémon Community, bande d'idiots. Et là il avait l'opportunité de se venger. Ah oui il allait le faire. Et que Loan soit d'accord ou non.
Ils se mirent alors à en discuter et Orren se retint plusieurs fois de lâcher un profond soupir en enfouissant son visage dans sa main en un sublime facepalm. Bon son camarade était d'une bonne aide, mais tout de même il sortait de ces idées farfelues. Au moins permit-il à Orren de trouver un léger plan. S'aider de sa Sonistrelle pour faire quelques clichés, voir vidéo. Et pour cela Loan se montra (enfin) utile. Il apporta un petit caméscope numérique que le jeune homme tenta d'accrocher au cou de sa chauve souris draconnique. Au final cela n'alla pas et il se dit qu'il lui demanderait simplement de prendre l’appareil dans sa gueule. Ca devrait le faire. Et puis au pire il leur restait plusieurs jours et demain pouvait faire office de test. Non, non. Ils n'avaient pas plusieurs jours, la journaliste leur avait bien dit. Il userait aussi de son Ipok pour prendre quelques clichés et pour cela un peu moins de subtilité ou d'inventivité, il patrouillerait dans l'usine elle-même et tâcherait d'être discret. Par contre pour cela il s"aidera de Skoll. Tant pis ça ne devrait pas être dangereux pour l'oeuf. Mais il avait besoin des sens de son Démolosse pour s'assurer de ne pas se faire prendre.
Une fois tout ces détails réglés et le repas terminé, tous allèrent se coucher. Le lendemain il arrivèrent sur le lieu de travail et furent directement reçu par une dame leur apportant un courrier de la part du patron... Pourquoi est ce que ça puait ? Et celui-ci leur annonça qu'après leur stratagème de la veille plus aucun journaliste n'avait rodé pendant la nuit. Donc si la journée se passait tout aussi calmement, et le dracologue n'avait aucuns doutes là-dessus Mademoiselle Charlotte ayant été bien claire, il les libérerait aujourd'hui de leurs devoirs mais avec la même paie que prévue initialement pour toute la semaine. En clair il devait encore plus assurer et trouver vraiment de quoi contenter la Sharpedo. Allez un peu de tension n'a jamais fait de mal à personne, non ? Orren abandonna alors Loan et se rendit pour faire un tour dans l'enceinte de l'usine. Mais rapidement un contre-maître lui demanda ce qu'il faisait ici avec son Démolosse et sa Sonistrelle.
-EH vous là ! Vous faites quoi ici ?
-Je suis un des élèves de la Pokémon Community envoyé en renfort pour la sécurité.
-Et vous n'êtes pas sensés justement surveiller au grillage plutôt que fouiner ici ?
-J'ai l'air de fouiner ? Mon ami s'occupe de l'extérieur avec son équipe avec beaucoup de Pokémons Psys du coup il quadrille l'extérieur, moi je regarde si y a pas d'effraction. Vous savez avant-hier c'est passé à deux doigts un homme avait utilisé son Pokémon pour s'infiltrer.
-Ouais ouais j'en ai entendu parler. Bon c'est bon, mais allez mettre un casque et n'allez pas vers les lignes de production, j'ai pas envie qu'il y ait un accident ok ?
Orren sourit et remercia l'homme avant d'aller là où il lui indiqua se trouver des casques de chantier d'un orange fluo que tout les ouvriers portaient. Bon au moins le mensonge était passé. Enfin mensonge, ce n'était qu'un semi-mensonge. En tout cas il eut la paix donc il marcha un peu, sortant son Ipok et le préparant en appareil photo pour prendre quelques clichés. Arrivé près d'une zone de stock où seuls quelques personnes en fenwick passaient il sortit la petite caméra numérique et la mit en route avant de la donner à Kali qui la maintint dans sa gueule. Elle s'envola alors pour aller au plus haut de l'usine, là où ne pouvait que la voir passer rapidement et survolant encore et encore les lignes. Enfin elle survolait toute l'usine en fait, prenant même des choses inutiles, mais tant pis. Charlotte aura qu'à faire le découpage des choses intéressantes, il n'allait pas prendre plus de risques.
Il retourna donc vers les lignes de production où les machines fabriquaient ces fameux petits colliers. Il commença par la suite logique, déjà le moulage grossier du pendentif en forme d'aile. Il prit rapidement un ou deux clichés des machines et du produit alors qu'il était très grossier. Puis venait la gravure faite par des machines munies de foreuse et d'outils de gravures plus ou moins précis, le tout était géré par un ordinateur dans lequel le plan était rentré. Une photo du plan discret tandis que l'ouvrier allait se prendre un café et un autre de la machine. mais alors qu'il rangeait son Ipok, l'ouvrier revint dans son dos.
-Alors ça t'intéresses ?
-Euh je oui... Mais je devrais pas être là excusez moi.
-Eh attends un peu ! L'homme saisit l'épaule du préfet qui se raidit. Il était dans la merde si le gars avait des soupçons. C'est bon mon chef est dans ses papiers tu peux regarder si tu veux. Tu vois tout le programme est là, tu vois le plan est déjà existant et fait par notre ingénieur et il l’envoie sur la grosse banque de données de l'entreprise. Ensuite moi j'ai juste à aller dans la recherche de plans existants et à rentrer le numéro du lot et à mettre la bête en route et hop ! Bon tout ce qu'il reste à faire c'est de sortir les pièces quand elles sont finies et à mettre une nouvelle, fermer le cache et appuyer là. C'est rien de très technique, mais si jamais la machine a un problème c'est moi qui doit tout rectifier. Tu vois pas si sorcier non ?
-J-je vois ! En tout cas merci c'est intéressant. Mais je dois continuer ma ronde !
Orren salua l'homme de la main, sentant la transpiration couler le long de sa tempe. Putain il avait eu chaud. Et avec le bruit et l'odeur des machines de cette usine les sens de Skoll n'étaient pas si efficaces. Il devait se montrer bien plus prudent. Il se mit alors à arpenter avec plus de minutie l'usine, continuant ses photos de la fabrication étape par étape de l'objet. Parfois il ne pouvait pas photographier la ligne ou il se ferait choper. Il finit par arriver à prendre le tout en photo et rappela sa Sonistrelle qui vint avec le caméscope. Il arrêta l'enregistrement de celui-ci et le rangea précipitamment dans son sac. Voilà, une bonne chose de faite. Il se sentait relativement tendu, comme si où qu'il aille il y avait le regard de quelqu'un sur son dos. Il passa alors devant le bureau du contre*maître pour lui indiquer que tout allait bien et l'homme lui répondit d'un rapide et distrait geste de la main. Sortant de l'usine Orren inspira une grande bouffée d'air frais avant qu'un bruit à coté de lui ne le fasse sursauter.
Sur le poitrail de Skoll l'oeuf venait de se craqueler. Merde, pas maintenant ! S'agenouillant pour s'activer sur l'espèce de harnais que portait son Démolosse il défit quelques lanières avant de se saisir de l'oeuf. Et juste à ce moment le dessus de la coquille craqua à nouveau avant de se soulever pour laisser apparaître la tête d'un Ponchiot... Ok. Un Ponchiot. Ce mystérieux oeuf venait enfin de laisser apercevoir la bouille du Pokémon qui l'habitait depuis tant de temps. Celui-ci fixa directement Skoll et glapit à son attention. Au regard du cornu, on pouvait très bien voir son malaise. Pauvre Skoll, te voilà papa malgré toi. Et directement le chiot sorti de la coquille avec l'aide du dresseur et se rua pour courir maladroitement entre les pattes de son aîné. Orren dut retenir un éclat de rire tant le pauvre Démolosse semblait désemparé. IL retourna alors en direction du rouquin qui ne semblait pas avoir eu le moindre problème, ce que celui-ci lui confirma finalement.
-Moi de mon coté c'est bon, j'ai tout ce qui faut. J'ai fait le tour de l'usine et personne non plus. Faut croire que ça a bien marché. QUoi ? ... COmment ça il manque quelqu...EH Loan !
Tandis qu'Orren lui présentait son Ipok avec un air victorieux le roux s'en saisit pour le tenir à bout de bras et attraper son préfet et le tenir contre lui. S'en suivi une suite de clichés en mode "selfie". Après cela le rouquin lui rendit l'appareil et lui fit un clin d'oeil lui signifiant que maintenant il y avait tout. Après tout la Sharpedo avait bien droit à un souvenir d'eux. Enfin bon... Loan quoi. Et Orren savait qu'il devrait joindre les images sinon il allait lui rendre la vie impossible. Alors ils restèrent là, plus à papoter qu'autre chose jusqu'à ce qu'on les libère. Un des responsable vint même les remercier pour leur aide et assura qu'il ferait de la bonne pub pour leur école. Ouais ça changeait d'un certain discours hein ?
En tout cas Orren et Loan rentrèrent et le jeune homme put envoyer la vidéo et les photos (dont les fameux selfie, un certain Voltali s'en assurant bien par dessus l'épaule de son préfet) à l'adresse qu'il avait reçu. Comment avait-elle reçu son numéro d'Ipok... Sûrement de la même manière qu'elle avait connaissance de son nom et de son statut à l'académie. Cette femme était vraiment impossible. Une fois cela fait, ils purent entendre Milani s'extasier devant la petite Ponchiot d'Orren. La jeune fille était conquise par la bouille du Pokémon et n'arrêtait pas de s'en occuper. Elle avait d'ailleurs eu une étrange discussion avec Loan quand ils étaient rentrés, mais s'étaient isolés dans la cuisine pendant que lui envoyait son mail. Il ne savait pas ce qui s'était dit, mais visiblement la jeune fille lui foutait enfin la paix Seule chose que dit Loan en revenant fut en lui tapotant l'épaule et en disant "A charge de revanche cher ami". Donc il y était pour quelque chose et Orren lui en était bien reconnaissant.
Ils partagèrent un dernier repas tous ensembles avant de préparer leurs affaires pour le retour du lendemain matin. Il était content de la fin de cette mission qui avait pour le moins mal démarrée. Mais bon ils s'en étaient bien sortis et ils avaient même put repartir plus tôt ce qui ravit le jeune homme. Il ferait la surprise à Ruby. Laissant Garm coller Skoll à loisir malgré la détresse du canidé, il passa une agréable nuit. Une mission rondement menée et justice était faite pour cette usine. Il espérait juste ne pas avoir à recroiser Charlotte, il espérait s'être enfin débarrasser de cette Sharpedo... Enfin jusqu'à la prochaine fois où leur routes se croiseraient...
Orren J'aime le contrepoint que fais Orren vis-à-vis de Loan, en réagissant à toutes ses extravagances. Son action envers la jeune fille après la scène de colère vient également renforcer son coét un peu ''partenaire calme et chargé de réparer les catastrophes de son camarade''. Par contre...''Bon au moins je penses pas que chasser quelques journalistes soit vraiment dur. Et au pire ça fera de l'entraînement à mes dragons.'' Y'a la tante d'un de mes persos dans la lot, je t'interdis de l'abîmer . Joliment joué le PNJ Charlotte, le petit coté impitoyable ressort rapidement ! Au final, le duo se retourne plus ou moins contre ses employeurs, une posture intéressante...Mais qui expédie la fin de la mission un peu rapidement. Loan Petit moment émouvant dès le début, qui arrive à me sortir de la mission, pas mal du tout. Par contre...Qu'est-ce que ta femme fiche ici ?! Et surtout pourquoi on a pas été invité au mariage ? La confrontation est assez bien menée, mais elle sort un peu trop du cadre de la mission. Une fois de retour dans ce dernier, en revanche...C'est moi ou la délicatesse Voltali, c'est une légende ? Ligoter les journalistes au portail, non mais quelle idée ? Au moins ce RP aura prouvé que votre mise en couple avec ce cher Dracologue n'est qu'une question de temps. Par contre, un peu déçu de la perte d'implication de Loan au fur et à mesure de l'avancée des opérations..Un dernier post de sa part aurait été appréciable. Attention aux petites fautes de tournures également (Pour l'orthographe, c'est plutôt les accords qui pêchent, il y a beaucoup de ''s'' à la fin de singuliers) PS : ''Non mais déjà qu'il refusait que porter la cape rose que je lui ai offert , avec la tenue de magical girls, alors ça. ''...+2 Étoiles si Orren se dévoue et me file une photo. PS2 : Au final..C'est Milani ou Minali, vu que vous changez à chaque post ? XD Pas de récompenses du fait du retard accumulé. Néanmoins pour vous donner une idée de notation : ■■■□□ - Trois étoiles : c'est bien ! Rien à redire si ce n'est que vous pouvez quand même faire mieux, montrez vous plus originaux, étoffez vos rps ! Explorez la mission jusque dans ses moindres recoins ! Vous recevez 50 jetons et 10 expérience supplémentaire. |
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