Sa binôme parut surprise. Stupéfiée, elle lâcha la boîte qu'elle tenait. Hm, c'était si incroyable que ça ? Les premières secondes passée, elle lui adressa finalement un sourire avant d'expliquer qu'avec le nombre d'élèves présent à l'académie, elle ne l'avait pas reconnue.
« T'inquiètes, c'est vrai que c'est pas facile. »
La blonde lui adressa un petit sourire. Question de politesse, probablement. Elle s'apprêtait à poursuivre le début de conversation qui se mettait en place, quand le sale gosse l'interrompit en leur demandant pourquoi elle ne l'aidait plus à construire la pyramide.
« Vo-vous vous voulez me laisser tout seuuuluuuuaaaaah... »
Bon sang, qu'il était casse-couille ce gamin. L'idée de le baffer traversa l'esprit de la Pyroli durant une fraction de seconde, mais elle ne devait pas. Inspirer, expirer. Inspirer, expirer. Fioooooou. Elle était en public. Une fois qu'elle l'amènera dans une ruelle sombre, elle pourra le martyriser à son bon vouloir. ... Ok, c'était peut-être un peu violent. D'autant qu'il allait avoir ses parents derrière. Pitié, pourquoi elles se tapaient un sale gosse comme ça ? Cela faisait moins de cinq minutes qu'elle l'avait sur le dos, elle n'en pouvait déjà plus. Dans le cas extrême, elle pouvait toujours demander à Miele de lui grimper dessus et de le piquer dès qu'il se plaindrait, mais ce n'était pas un moyen très légal probablement.
La brunette s'était remise à empiler les boîtes. Hope en fit de même. En soupirant, elle attrapa une boîte qu'elle posa sur la construction. Au fur et à mesure que la pyramide reprenait forme, elle devait poser les boîtes à des endroits de plus en plus haut, l'obligeant vers la fin à sauter. Au bout d'un certain temps, elle put enfin contempler avec satisfaction la petite dizaine de boîtes restantes par terre. C'était bientôt fini ! Sa partenaire en pensait de même. Cette dernière lui glissa deux mots, tout en présentant. Elle s'appelait Max apparemment. Max Sorcion. Elle s'en souviendra.
Et soudain, ce fut la catastrophe. La pyramide s'écroula à nouveau. Le gosse piqua une crise. Et Max pétait aussi un plomb. Apparemment, c'était son anniversaire. Oh. Mais pour le moment, la ranger novice se sentait surtout blasée au possible. L'autre gamin était sérieux ? Vraiment ? Au milieu des cris, elle jeta un regard à droite. Puis à gauche. ... Tant pis. Elle attrapa la main de Max et elle se barra en courant de la boutique. Elle croisa les doigts pour que la vendeuse ne se soit rendue compte de rien. Elle bouscula peut-être une vieille, mais qui s'en soucie ? L'important était que derrière elles, un minimoys créait une apocalypse à lui seul. Après une course effrénée, elles arrivèrent au niveau des toilettes pour filles. Elle ouvrit la porte, s'y engouffra avec sa camarade et s'adossa à la porte. La pièce était vide. Elle inspira. Expira. ...
« SALE GOSSE DE MORT. Raaaaaaaaaaah. Fioooooooooou... Je savais que c'est choses-là sont CHIANTS, mais à ce point-là, C'EST UN PUTAIN DE SCANDALE ! Elle souffla encore une fois, ferma les yeux, puis elle se souvint qu'elle n'était pas seule. Sinon, moi c'est Hope Spettell. Pardon de t'avoir entraînée ici comme ça, mais comment dire... J'me suis dit que ça te ferait plaisirs. Je me trompe ? Enfin, après, je suppose que ça sera un peu gênant de retourner dans la boutique dans les deux mois qui suivent, maaais, pour ne plus se coltiner l'autre gamin, là, je pense que ça vaut largement le coup. Ah, et joyeux anniversaire sinon ! J-... »
On toqua à la porte. Des gens voulait venir pisser ? Ou était-ce des pouffiasses qui venaient se remettre de la poudre ? Hope souffla, se décolla de la porte, et l'ouvrit. Mais il n'y avait personne derrière. Ah, non, si ! Elle baissa la tête. Elle cligna des yeux. Elle referma la porte net. Pas possible, pas moyen, NO WAY. Elle ouvrit la porte une seconde fois pour vérifier qu'elle n'avait pas eu une simple vision. Ce n'était malheureusement pas le cas. Elle la referma à nouveau. Elle fixa ses pieds. Elle se tint la tête.
« C'est un cauchemaaaaaaaaaaaare. »
Bien qu'étouffée par la porte qui les séparait, une voix d'enfant, bien aiguë, leur parvint.
« Ze veux ma glaaaaaaceuuuuuuh, ze veux ma glaaaaaaaace ! Bouhoooooooooooooou... Vous êtes horriiiiiiiiiibles ! Vous zêtes des lâcheeeeuses ! Ze veux juste ma glaaaaaaaaaaaceuh... »