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Lucas Emerillon
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t167-lucas-emerillon-noctali
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t168-lucas-emerillon-noctali
Icon : [SC ETE 2016] Repartir à zéro 0BFLMM9
Taille de l'équipe : 25/35
Région d'origine : Johto
Âge : 24 ans
Niveau : 61
Jetons : 1927
Points d'Expériences : 1907
[SC ETE 2016] Repartir à zéro 0BFLMM9
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Johto
24 ans
61
1927
1907
pokemon
[SC ETE 2016] Repartir à zéro 0BFLMM9
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Johto
24 ans
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1927
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Lucas Emerillon
est un Adulte Meneur d'Étage
L'euphorie.
L'euphorie était présente.
L'euphorie était exaltée.
L'euphorie transcendait tout le reste.

Et cela se lisait trop facilement sur tes lèvres fines. Bien trop facilement. Ceux qui te connaissaient sauraient dans l'instant que cela traduirait quelque chose de très important. Vraiment très importante. D'autres … Te penseraient simplement étrange. Mais toi … Toi tu t'en fichais clairement. Tu avais ton sourire, tu étais heureux, c'était tout ce qui comptait pour toi. Et cette joie continuelle, tu n'avais pas envie de la perdre, même pour un instant. Tu savais parfaitement que s'il te quittait, tu replongerais, tu sombrerais de nouveau dans la tristesse, dans cette dépression inutile mais pourtant si forte qui t'avait serré le cœur et l'esprit ces premières semaines de vacances. Tu ne voulais plus faire revivre cela à quiconque, plus faire souffrir ceux qui t'entourent. Même ton père au ciel. Alors tu souriais, et continuait de sourire jusqu'à t'en briser les mâchoires, souriant si sincèrement qu'on pourrait se demander si tu étais vraiment Lucas, s'il n'y avait pas eu un échange entre le dépressif que tu étais encore il y a quelques jours et le grand euphorique que tu étais en cette matinée. Car ce n'était pas seulement un simulacre que tu nous faisais là, pas une façade seulement destinée à tromper ton entourage tout autant qu'à toi, pour tenir le coup jusqu'à ce que ton esprit finisse enfin par exister l'idée que ton père ne reviendrait jamais parmi toi, et que tu devais aller de l'avant quoiqu'il arrive. Non, c'était bien trop loin de tout cela. Il y avait, plus encore que de la joie, de l'euphorie sur ce visage. Le plaisir de retrouver tes proches, ta belle Oliville, de partir en voyage, de te ressourcer, d'enterrer tes derniers démons de ce mois de Juillet, et avançait comme Lui aurait toujours souhaité que tu le fasses. Si heureux, ah, si heureux que ce jour soit enfin arrivé. Le ticket du bateau parvenu dans la matinée, les affaires déjà emballés dans la valise et le sac à dos, et déjà prêt à s'envoler vers le sommet que tu ne pouvais pas t'empêcher de te remémorer en toute circonstance.

Enfin prêt !

Tes mots se firent entendre assez forts pour faire réagir les têtes qui patientaient maintenant depuis plusieurs minutes derrière toi, n'attendant plus que toi. Tu te rappelas immédiatement de Piou et Zéro, dont leurs têtes atteignaient pile le plafond, pour le plus grande tristesse, puis ton regard croisa de nouveau celui de Freed, ce bon vieux Ymphect, près de la porte de la chambre, t'indiquant joyeusement cette dernière, puis enfin sur les deux petits teigneux, Ulter Chaos et Queen, tous les deux installés sur le bureau en bois, te fixant avec le même sourire enjoué que toi. Entre les deux, une dernière Pokéball. Myrtille. Son corps enflammée et son physique ne lui permettait malheureusement pas de se trouver à l'intérieur de la hutte. Mais elle restait là, dans ton cœur et ton esprit, à te sourire amicalement, se posant sur le sol et prête à réagir au moindre pas de ta part. Alors que tu imaginais la scène, tu t'avanças tranquillement vers le bureau, non sans évidemment avoir attrapé au passage ton sac à dos et la poignée de ta valise à roulettes, et attrapa la boule avant de faire monter les deux guignols sur ton corps, Queen trouvant sa petite base sur le haut de ta chevelure tandis que le Ouisticram se contenta de ton épaule gauche large, qui lui convenait parfaitement. Immédiatement, Freed s'élança de son côté dans la cuisine, histoire de ne pas se faire trop rapidement distancer, et les deux gardiens fermèrent la marche, te suivant au pas d'un air sérieux. Et si Piou avait pris l'habitude d'agir ainsi, parfaitement calme et limite raide comme un pic, Zéro était loin d'être aussi sérieux que son ami, et gesticulait un peu maladroit pour tenter de l'imiter. C'en était totalement risible, et un petit rire ne put s'empêcher de sortir de ta bouche tandis que tu quittais la hutte pour te confronter aux rayons du soleil à l'aurore. Le seul moment où ton sourire devint une grimace de douleur. Le temps de s'habituer tout du moins ; c'est à dire dix secondes. Puis le sourire revint instantanément. Joyeux, toujours euphorique. Tu avais même le pas plus assuré maintenant, comme si tu pouvais affronter tous les dangers sans problème. Tu aurais presque sautillé, s'il n'avait pas fallu garder tout de même un semblant de sérieux. En tout cas, pas assuré, et vitesse accélérée. Tu étais à cela de te mettre à sprinter. Ton rythme était constant, et peu épuisant, et en quelques minutes seulement, tu fus parvenu aux Tropius de transport. Il fallait rejoindre la côte. Récupérant ta valise, Piou monta sur l'un d'eux pendant que tu en prenais un de ton côté avec les deux petits encore sur toi. Zéro s'envola de lui-même.

Doux rêve.
Doux rêve de bonheur.
Doux rêve de plaisir intense.
Doux rêve dans le désert.

Que du désert à perte de vue. Mais pourtant, tu ne pouvais t'empêcher de trouver cela magnifique, d'y voir une certaine beauté, une certaine forme d'art naturel. Et tu souriais toujours plus, comblé du paysage qui t'était offert durant près de quarante-cinq minutes. Passés trop vite malheureusement. Finalement, la ville côtière fut en vue, et tu y descendis, commençant alors à te promener parmi les rues. Le point d'embarcation n'était pas facile à trouver. Il te fallait être vigilant. Heureusement, tu avais plutôt facilement mémorisé l'allée et tu trouvas plutôt aisément l'endroit, où un ferry attendait d'embarquer ses passagers. La queue n'était pas très grande, ou plutôt, elle atteignait déjà bientôt sa fin. Tu en terminas la marche. De longues minutes à attendre, t'arrêtant, marchant deux pas, t'arrêtant de nouveau, reprenant … Cela avait un effet soporifique considérable sur toi qui ne manqua pas de te faire bâiller au moment d'entrer dans le bateau, puis une fois dans ta cabine, quand la fatigue te poussa à une petite sieste le temps du voyage. Cinq heures. Ce fut assez long, et assez dur à passer. Heureusement, le mouvement des vagues qui s'écrasaient contre la coque te bercèrent tranquillement et te fit souffler un peu, décompresser surtout. Tu te sentais si léger, que tu aurais presque t'envoler. Mais tu restais les pieds sur terre, gardant un œil sur Queen ; particulièrement cette dernière ; et Ulter. Piou restait encore et toujours près de toi, tout comme Freed, rappelé pour les Tropius puis revenu pour le trajet du bateau. Enfin, Zéro, lui, avait choisi de retourner dans sa Pokéball, pas nécessairement à l'aise sur le ferry. Le voyage se résuma donc finalement principalement à surveiller et parfois courir après les deux petits pour éviter que cela ne dérape, quand bien même Ulter resta relativement calme à l'instar de la Négapi survoltée. Et maintenant que tu y repensais, tu n'avais jamais vraiment vu le Ouisticram survoltée, tel une véritable pile électrique. C'était un Pokémon plutôt réfléchi, assez intelligent et logique dans sa manière de penser, mais surtout, même lorsqu'il venait à agir plus qu'à réfléchir, il restait bon et peu fou dans ses actions. Il n'avait jamais fait qu'agir pour te plaire, et tu l'avais toujours su. Il ne cherchait pas à faire vraiment le malin, il cherchait seulement à démonter qui il était, et ce qu'il valait pour toi, que tu l'acceptes et que tu le considères comme l'un des plus puissants membres de ton équipe. Mais il manquait encore de puissance, à cause de sa condition. Mais tu savais qu'un jour, il viendrait ce moment où il gagnerait en puissance, il changerait et pourrait continuer à aller de l'avant pour accomplir son rêve, ou tout du moins son but.

Un but.
Un but honorable.
Un but magnifique.
Un but que tu aimerais un jour pouvoir réaliser pour lui.

Mais en attendant, tu l'observais, tu l'aidais et le conseillait dans sa progression, et chaque jour un peu plus, tu ne pouvais t'empêcher de le féliciter pour ses performances. Pourtant, cela ne l'avait jamais empêché de continuer à essayer de progresser, de continuer en force, en puissance, en technique, pour se parfaire, devenir le plus fort possible, jusqu'à atteindre cette limite scientifique vivante de force physique pur. Un jour, oui un jour, il y arriverait, tu lui en faisais la promesse. En attendant, ensemble, vous continuiez à vous entraîner, mais surtout à vivre chaque instant comme celui-ci, alors qu'enfin Oliville se dessinait dans l'horizon lointain, tous les deux ; monnayant la présence de Queen également ; adossés au bord du bateau, observant ces formes qui se dessinaient progressivement devant vos yeux ébahis tandis que votre trajet touchait à sa fin. Il ne fallait ajouter qu'une demi-heure au compteur pour enfin prononcer ton arrivée confirmée sur ta chère ville natale. Il n'y avait personne, du moins pas dans un premier temps. Tes pas se passèrent donc dans la solitude et le silence, n'excluant évidemment pas la présence de tes petits camarades et des deux amis fermant la marche derrière eux. Le ponton de sortie, le quai, la longue route qui traversait le port de long en large et enfin l'allée marchande. Toujours personne. Bientôt, tu commenças à te poser des questions, à te demander s'il n'y avait pas eu un problème, ou même simplement si l'on ne t'avait pas oublié. Tu avais pourtant bien des liens avec des personnes qui ne participeraient pas à l'enterrement, tu en étais certain. Alors pourquoi n'étaient-ils pas là ? Tu angoissais légèrement, et cela ne fut que s'accentuer lorsque tu vis que le bar de ce cher Alan Cole était fermé pour les deux jours à venir. Oui, décidément, il n'y avait personne pour ne serait-ce que t'accueillir sur les lieux.

Tristesse.
Tristesse et damnation.
Tristesse d'être oublié.
Tristesse de se sentir seul.

Rien à faire cependant. Immédiatement, ton premier geste en comprenant que tu allais rester seul un moment fut de te rendre chez toi. Ta mère avait gardé la maison après tout, et tous les souvenirs qui allaient avec. Tu trouverais très certainement de quoi t'alimenter pour la journée et la nuit à venir avant de lancer vers Rosalia, où tu devais te rendre au plus vite. Tu te disais qu'ils avaient dû tous ; faisant mention évidemment de tes proches et ceux de ton père ; s'y rendre plus tôt pour se retrouver tranquillement et finir de préparer ensemble l'événement qui devait survenir dans trois jours. Largement le temps pour toi de prendre une journée avant de prendre les routes de la ville fantôme. Et ton hypothèse se révéla parfaitement juste, car en arrivant près de la porte d'entrée, que tu trouvas comme prévu fermée, un post-it y était accroché. « Il y a tout ce qu'il te faut dans la maison, mon chéri. » était-il dit. Signé maman bien évidemment. Soupir heureux. Tu n'avais pas les clés, mais tu savais où en trouver. Contournant donc la maisonnée, tu trouvas un petit lupin de jardin, avec sa petite brouette bien connue des nanopabulophobes, et souleva alors sa tête comme pour la lui enlever. Un petit mécanisme s'activa alors et ouvrit alors le petit espace vide qui s'y trouvait, dévoilant une clé que tu pris immédiatement avant de refermer le lutin.

On devrait poser les affaires d'abord. dis-tu.

Tu venais d'entrer dans la maison, pénétrant dans le salon bien silencieux. Posant alors ton sac à dos sur le canapé, imité par Piou qui posa ta valise juste à côté au sol, puis tu te dirigeas sans attendre vers la cuisine pour ouvrir le frigo et en découvrir son contenu. La fraîcheur qui s'y trouvait enfermé se déversa instantanément sur ton corps chauffé par la chaleur de la journée et provoqua chez toi une réaction d'intense bonheur. Plaisant de sentir un peu de frais sur ton corps. Plaisant de se sentir encore plus vivant que tu ne l'étais déjà. Très plaisant. Mais bien vite, ton esprit, qui s'était un instant envolé avec cette fraîcheur, te revint et ta concentration sur ce que tu allais bien pouvoir prendre. Une bière de ton père et un morceau de gâteau de maman. Parfait. Revenant donc tout équipé dans le salon, tu offris une caresse à Queen et Ulter, toujours installé sur toi, et leur demandèrent ensuite de se poser sur le canapé pour ne pas tomber par inadvertance. Quand ce fut fait, tu posas bière et gâteau pour te tourner vers ton Ipok, chopé la seconde qui suivit. Un message. Tu avais besoin de prévenir de ton arrivée. Ce que tu fis. Mais pas de réponse. Pas d'appel. Rien. Tu commençais à te demander s'il n'y avait vraiment pas quelque chose qui clochait. Mais tu te ravisas bien vite, te rappelant que ta mère n'était pas ce genre de personne souvent sur son téléphone et donc difficilement disponible pour répondre à messages et appels. Nullement besoin de s'inquiéter. Un soupir ne put s'empêcher d'être lâché tandis que tu avalais une gorgée de bière. Bon. Que faire maintenant ? Ton esprit commença à cogiter. Trop de choses. Bien trop de choses. Mais finalement tu trouvas.

Couper.
Couper l'ennui.
Couper la fatigue.
Couper la solitude.

Tes quelques activités, si on pouvait appeler cela ainsi, t'amena à passer toute l'après-midi comme un véritable éclair. Sans le voir venir, le soir survint, la nuit le suivant de près, et tu pris à peine le temps de manger pour le dîner. Pas grave. Trop concentré après tout. Heureusement, malgré tous tes efforts, la fatigue finit par vaincre et tu partis finalement te coucher aux alentours de vingt-trois heures, profitant d'un bon repos avant de te mettre en route demain. Il y avait du voyage à faire après tout, et tu prévoyais une arrivée sur place vers dix-huit heure … si tout se passait comme il le fait. Durant la nuit, en effet, les idées noires commencèrent à se tracer dans ta tête : tu risquais de rencontrer des dresseurs ou même des sauvages bien plus puissants que toi. Parviendrais-tu à les défaire ? Serais-tu résolu à attendre de trouver une ouverture pour lui passer derrière et le fuir comme la peste ? L'hésitation se fit lentement, mais sûrement, et au petit matin, tu ne te sentais pas aussi bien que tu ne l'avais voulu, quand bien même tu ne t'en souciais pas une seule seconde. Un petit-déjeuner, un lavage de dent, l'ajout de quelques affaires encore présents dans ta chambre, et c'était parti. Queen, même fière d'elle-même, préféra rejoindre Zéro qui s'envola avec ta valise pour t'épargner son transport. Il allait te devancer pour arriver quelques heures avant toi histoire de gagner du temps. Ulter choisit de son côté de rester avec toi, tout comme Freed qui se retrouva cependant dans sa Pokéball. Enfin, Piou resta avec toi en retrait, continuant encore et toujours de te surveiller comme le bon garde du corps qu'il aimait être. Et puis toi, tu étais là, bien installé sur Myrtille, qui sortait enfin à l'air libre, prête à galoper comme jamais encore.

Allez, c'est parti ! lanças-tu, quand Zéro fut envolé.

Le hennissement joyeux de la Galopa fut suivi d'un passage rapide sur deux pattes, agitant les sabots dans le vide comme une ruée, puis s'élança, passant du zéro au cent kilomètres en quatre secondes, peut-être moins. Ulter et toi, confortablement posé sur le dos de la jument, et bien assez loin des flammes qui ne brûlaient de toute façon qu'assez peu, vous pûtes sentir avec bonheur le vent vous passer dessus avant de se transcender en deux pour se reformer dans votre dos, provoquant un violent courant d'air frais plutôt jouissif. Le voyage se présentait comme véritablement sympathique, avec un paysage magnifique. Les arbres, les étangs, les routes caillouteuses, les collines et les petites montagnes. Tout s'enchaînaient dans un mélange de couleurs qui réchauffait étrangement le cœur. Tes derniers doutes commencèrent petit à petit à disparaître. Oui, le voyage allait bien se passer, tu le sentais. Tu le pensais. Et minute après minute, kilomètre après kilomètre, ta confiance en toi grandit jusqu'à atteindre son paroxysme après le déjeuner quand tu t'aperçus que vous aviez pris pas mal d'avance sur le trajet de départ. Presque une heure même. Tu étais plus qu'heureux que cela se passe ainsi. Même Myrtille semblait être heureuse, heureuse de se rendre utile et forte pour toi. Mais tu le savais pourtant que trop bien, que le destin n'aimait jamais quand tout se passait comme sur des roulettes. Et alors que tu approchais de Rosalia, à une bonne vingtaine de kilomètres de Rosalia, un arrêt fut forcé d'être fait. Foulure au pied de la Galopa. Chute imprévu. Attaque surprise. Car rien n'avait été laissé au hasard. Un fil tendu, un point plutôt sablé camouflant parfaitement le fil, et deux arbres. Tout était là pour te piéger. La chute fut ainsi très violente et subite, et heureusement amorti par Myrtille qui eut juste le temps de te pousser de son dos pour ne pas se trouver sous son poids de plusieurs centaines de kilos. Tu t'en sortis pour ta part avec quelques égratignures aux mains et aux genoux, et Ulter s'en sortit indemne en se posant sur toi. Mais le plus dur était loin d'être terminé.

Des montagnards.
Des montagnards sortirent des arbres.
Des montagnards avaient ce regard d'assassin.
Des montagnards voulaient te dépouiller.

Ils n'avaient guère que des couteaux suisses et des bâtons de randonnées pour leur servir d'armes, mais ils étaient tout de même six, ce qui ne t'avantageait pas du tout. Malgré cela, tu restais calme, te contentant de les fixer en te préparant à toute éventuel esquive à accomplir. Mais rien ne vint, du moins le groupe se stabilisa-t-il à cinq mètres de toi, ricanant entre eux, souriant un peu diaboliquement. Ils avaient tous le profil de montagnard. Grosse barbe sale et grise, rides apparentes, regards vides mais brun, cheveux poivre-sel, ventre rond et tenu de randonnée ; avec les gros sacs qui allaient avec. « Ah qu'n'a chopé l'petiot, l'gars ! » félicita l'un. « 'Sont s'faciles à piéger, c'petiots ! » râla un autre. « Eh, l'gars, n'fait pas l'fine bouche. N'prend, n'chope et n'casse ! » lâcha un troisième. Tous hochèrent mutuellement sur cette dernière affirmation avant de se remettre en route, ouvrant les bras pour te cueillir avec leurs sourires presque pervers. Tu souris. Tu les pensais finalement bien plus dangereux que cela, mais en fait, ce n'était guère que des pillards. Piou saurait largement les repousser. Tu te préparais donc à claquer des doigts pour faire intervenir le type combat, souriant toujours plus alors que le petit groupe s'avançait vers toi, quand subitement, une tornade de flammes apparut entre toi et eux, repoussant ces derniers pris par surprise, tout autant que tu le fus, avant de comprendre qui en était à l'origine.

MOI. TE. PROTEGER ! avait-il écrit.

C'était Ulter. Ayant immédiatement compris ce qu'il en était, le petit singe avait chopé son ardoise et son feutre dans ton sac avant de provoquer un Danse-Flammes pour pouvoir se placer entre toi et ces montagnards. Il voulait faire ce qu'il avait toujours voulu faire depuis le jour de sa capture : te servir et te protéger comme il le pouvait. Aujourd'hui, il avait enfin obtenu l'occasion à saisir pour y parvenir, et il l'avait pris à pleines mains. Il était déterminé désormais, déterminé à se battre jusqu'au bout, même s'il venait à se faire vaincre encore et encore. Tu pouvais le sentir sans avoir à le regarder. Sa posture, son souffle dur et son corps devenu si rigide qu'il aurait presque pu devenir une statue. Il allait tout donner, tout balancer dans cette bataille, pour faire fuir les ennemis, et te sauver par la même occasion. Et tu n'allais pas l'en empêcher, du moins dans les premiers instants. Ce n'était pas des montagnards qui allait le mettre en difficulté après tout. Rappelant donc Myrtille après l'avoir remercié de ce qu'elle avait pu faire jusqu'alors, tu te tournas en direction des six tandis que les flammes d'Ulter disparurent progressivement.

Des Pokémon.
Des Pokémon étaient là.
Des Pokémon enragés étaient là.
Des Pokémon enragés et puissants étaient là.

Ces six hommes cachaient donc bien leur jeu. Un Chevroum, un Steelix et un Bruyverne. Trois adversaires violents. Cela changeait complètement la donne. Le Ouisticram n'allait pas pouvoir se charger d'eux tout seul. Tu claquas donc immédiatement des doigts et vit alors Piou quitter l'endroit où il s'était posé, prêt à sauter à la gorge de chacun en un saut, et se préparant à rejoindre son camarade dans la bataille quand ce dernier se mit à crier de toutes ses forces. Le message fut claire tellement sa colère était forte : il voulait combattre seul. Il n'y avait aucune discussion ou changement à ce sujet. Il serait seul. Et c'est à instant que tu te rendis compte à quel point il avait tellement attendu ce moment, ce combat où il pourrait enfin prétendre à être quelqu'un, à être vivant. C'était comme, si toute sa vie se jouait là, que s'il n'était pas capable de te protéger, il se tuerait. Ce regard, si profond, si fort, mais surtout cet œil parfaitement rond, à l'iris fine. Tu ne l'avais vu ainsi, mais tu comprenais ce qu'il voulait transmettre. Alors tu laissais faire, tu le laissais faire, et tu priais sans le vouloir pour lui. Tu espérais qu'il accomplisse ce rêve, qu'il accomplisse la destinée qu'il s'était fixé. Tu indiquas donc à Piou, parvenu à tes côtés de ne pas bouger, et recula légèrement avec lui, observant Ulter Chaos avec une telle fierté, et une telle joie que c'en était presque étrange. « Qu'est-ce q'va faire, l'p'tit là ? se moqua l'un des montagnards, indiquant d'un mouvement de la main de faire bouger les trois Pokémon vers toi.

OUI-STI ! gueula Ulter.

Le type feu répondit en s'élançant à toute vitesse vers ses adversaires, s'illuminant de flammes. Un Lance-Flammes. Sa première cible était la plus facile pour son type : Chevroum. Il était plus rapide en plus. Esquivant un Ultrason de Bruyverne, il sauta sur le Pokémon plante et déversa subitement sur son dos une gerbe de flammes si violente que c'était à se demander si c'était toujours bien ton camarade. Les dégâts firent leur effet. Brûlure, et le type plante ne manqua pas d'afficher une grande grimace de douleur pour tenter de supporter la douleur. Un sourire se dessina sur ton visage. Si puissant. Tu te demandais si c'était simplement la motivation ou s'il n'avait pas profité de ces derniers temps pour s'endurcir encore plus, profitant en plus d'un large panel d'endroit pour s'entraîner, à commencer par les cascades. Dans tous les cas, il s'était transformé en bête. Une bête intelligente. Après son Lance-Flammes, justement, il revint sur ses positions, se bloquant entre toi et les montagnards, et n'attendait que l'instant propice pour réagir. Et c'est ce qui se passa. Mais il ne put rien y faire. Séisme. Steelix avait usé d'un Séisme, qui secoua violemment le sol jusqu'à tes pieds, manquant de te faire tomber. Quant à Ulter, il tint bon, mais le sol le secoua assez pour le désorienter quelques secondes, laissant l'opportunité à Bruyverne de frapper avec un Cru-Aile bien placé. « N'va t'faire l'pô, m'p'tit ! ricana le dresseur de ce dernier. Le message fut plus que compris par Ulter : ce n'était pas eux qui allaient lui faire la peau, mais l'inverse. Car subitement, poussé par une rage encore plus forte qu'au premier assaut, il s'élança en avant, esquivant de nouveau une attaque ennemie ; même s'il s'agissait cette fois d'un Vampigraine de Chevroum ; et roula encore de lui en s'enflammant, chargeant une Roue de Feu. Il sentait le type plante peu gênant désormais, et se tourna vers Steelix, dont le type acier ne l'avantageait pas trop. Ce fut malheureusement sa faute.

M'Stee' ! Queue D'Fer ! gueula l'un des montagnards.

Trop tard pour réagir. L'attaque d'Ulter était déjà enclenché. Touchant de plein fouet son adversaire, il se heurta immédiatement à un mur. Malgré les dégâts évidents, et la coque d'acier du Steelix endommagée, celui-ci ne réagit même pas une seconde. Il souriait même, presque. Fixant alors ton compagnon, il fit scintiller le bout de sa longue queue et l'abattit sur Ulter, qui ne put que se protéger avec ses frêles bras, bien trop peu pour éviter d'être durement touché. Projeté au sol qui plus est. Et le Pokémon serpent en remit une petite couche, le projetant violemment dans les airs avec son Queue de Fer, laissant Chevroum lui placer un Aéropique surpuissant auquel Bruyverne ajouta un Dracosouffle bien placé qui le paralysa. On aurait dit qu'Ulter s'était transformé en véritable chiffon. C'était désolant. Ton air dépité traduisait bien ta tristesse face à sa défaite cuisante, malgré qu'il put grâce à ses flammes envoyer finalement Chevroum au K.O. Tu aurais tant voulu qu'il puisse y parvenir, à cet objectif. Qu'il parvienne à se dépasser, à être le plus fort, à dominer ceux qui s'opposent à lui. Mais aujourd'hui, il ; et toi aussi ; avait compris qu'il n'était pas encore au niveau pour une telle chose. Et tu regardais, consterné, son petit corps blessé de tous les côtés et mou retomber rapidement sur le sol, vaincu en quelques secondes. Le combat, qui avait semblé dans les premières secondes appartenir à Ulter causa finalement sa perte. Malheureusement. Et maintenant qu'il était vaincu, cela laissait l'opportunité à Bruyverne et Steelix de venir sur toi. D'ailleurs, ces derniers sautaient déjà sur toi. Même pas le temps d'agir pour rappeler ton compagnon de sa Pokéball. Tu eus cependant, et heureusement, le temps de claquer des doigts pour faire agir Piou et balancer la Pokéball de Freed, resté discrètement dans ta main depuis le début du combat, offrant deux nouveaux adversaires tout aussi déterminés que leur camarade pour se confronter à eux. Enfin, s'ils avaient pu combattre immédiatement.

OUI-STI-CRAM ! s'écria une voix dans la colère des combattants.

Tu te redressas instantanément sur toi-même, tel un chat en alerte. Tu savais de qui venait ce cri, et d'où. Ton regard bifurqua alors dans sa direction, entre les autres Pokémon. Il était là, relevé, tel un zombie le regard tourné vers Steelix et Bruyverne. Un regard de démon, qui te fit frisonner, tout autant que les montagnards, qui purent le voir, et reculèrent immédiatement d'un pas. Ulter n'avait maintenant plus rien de celui qu'il était. Son esprit avait quitté ses pensées. Seul sa logique et son instinct continuaient de fonctionner. Il n'était plus quelqu'un, mais quelque chose. Une machine à combattre. Tu le sentais. Tu le ressentais au plus profond de ton âme. Il n'avait plus qu'une chose en tête : te protéger coûte que coûte, quitte à y laisser la vie. Au premier réflexe, tu lui aurais sauté dessus pour le stopper, mais son regard, de nouveau, si froid, si dur, si démoniaque, te fit bien comprendre que tu ne pourrais pas l'arrêter même avec tous les efforts que tu y mettrais. Il tenait à te protéger jusqu'au bout, et son corps avait décidé qu'il agirait en ce sens. Mais est-ce que cela allait changer beaucoup ? Ulter restait tout de même très amoché, et donc moins rapide, et moins précis. Il aurait encore plus de difficulté à vaincre ses deux adversaires. Que pouvait-il donc faire, sinon intimider ? Eh beh la réponse, il te la donna. Sa colère. Sa colère allait faire toute la différence. Il se mit à crier, si fort, si durement, que tu finis par te boucher les oreilles pour ne pas te faire exploser les tympans. Bruyverne semblait être en phase avec ce cri, mais les autres Pokémon tentaient tant bien que mal de résister à ce cri, même Steelix qui devait sentir les vibrations du cri au travers de son corps métallique. Les montagnards, quant à lui, t'imitèrent simplement. Cependant, si leur ouïe devint inutile, la vue leur survivait, et leurs yeux ne manquèrent pas un instant de ce qui se passa en cet instant. Car alors qu'il criait tout son souffle, Ouisticram commença à s'embrasser entièrement, puis à embrasser le sol autour de lui. Les flammes étaient d'une puissance rare, violentes et mordantes. Bientôt, un cercle de feu entoura Ulter, qu'on pouvait toujours entendre même derrière le feu, puis tout sembla exploser. Brasier. Brasier était en train de s'activer. Poussé dans ses derniers retranchements, il avait été forcé d'en faire usage. Il avait acquis son arme pour continuer le combat. Mais cela ne s'arrêta pas là. Et alors que les flammes continuaient de devenir plus fortes encore, plus imposantes et dévastatrices, celles-ci laissèrent subitement sortir des rayons de lumière jusqu'à en devenir elles-mêmes blanches. Ton cerveau te fit instantanément comprendre ce qui était en train d'arriver.

Ulter évoluait.
Ulter venait de transcender sa condition.
Ulter venait de dépasser cette limite physique qu'il avait.
Ulter venait … d'atteindre son but le plus important.

Tu assistas à la scène émerveillé autant qu'excité. Enfin, après tout ce temps, Ulter allait quitter son statut de Ouisticram, pour devenir plus puissant, plus performant, plus résistant, plus rapide. Bref, meilleur que jamais encore il ne l'avait jamais été. Malheureusement, il restait caché derrière ses flammes et tu ne pus assister même une seconde à l'instant magique où la forme lumineuse significatif de l'évolution prenait des formes de plus en plus différentes, mais tu le devinais. Tu le devinais dans le moindre détail. Tu pus facilement imaginer chaque seconde de ce changement de forme, de cette transformation. Ressentir le bonheur dont il devait faire preuve sans le vouloir, tout autant que le tien était immense. Ressentir la joie infinie qui se dessinait sur ton visage au travers de tes lèvres dessinant jusqu'à un demi-cercle. Tu te rendis alors compte que jamais encore tu n'avais été aussi heureux de voir une évolution avoir lieu. Il était sans doute celui que tu espérais le plus voir évoluer un jour, et désormais que c'était fait, tu étais en extase. Et plus tu voyais la lumière blanche disparaître en même temps que les flammes, plus tu tremblais d'excitation. Bientôt, Ulter fut visible. Mais il n'était plus du tout le même. Il avait évolué. Il était devenu … Un Chimpenfeu.

CHIMPENFEUUUUUUUUUUUUUU ! gueula-t-il, allant jusqu'à se taper sur le ventre avec ses poings.

Son cri avait pris en virilité, mais ce n'était pas le plus important sur le moment. Car plus encore qu'avoir changé, Ulter rougeoyait désormais. Son corps s'était assombri et tout son contour brillait d'une lumière rougeâtre intense. Seul ses yeux bleus, brillant comme des saphirs dans le noir, ressortaient de ce rouge presque aveuglant. Pire encore, il fumait. Tu savais qu'il ne fallait pas l'approcher sous aucun prétexte. Alors tu te contentais de le regarder. Car malgré son évolution, il restait blessé. Il était simplement devenu … Plus résistant. Il allait pouvoir retourner au combat, et son Brasier étant désormais activé, il allait pouvoir la donner. Ce qu'il fit d'ailleurs, dans l'instant. Gonflant au maximum du possible ses joues, il cracha dans les deux secondes qui suivirent une gerbe de flammes. Enfin, une gerbe. Le mot était petit. Et n'ayant jamais pu trouvé de mot pour décrire correctement la chose, tu avais considéré à ce moment le Chimpenfeu comme un volcan. Son tir était donc la copie conforme … d'une explosion volcanique. Peut-être aussi puissant. Tu n'as jamais vraiment su le dire. En tout cas, l'attaque alla directement s'écraser contre le corps massif de Steelix qui put le sentir passer si fort qu'il s'en évanouit après moult tentatives pour ne pas s'effondrer. Un vaincu. Mais déjà, Ulter commençait à souffler durement, épuisé. C'était comme s'il avait donné toutes ses forces dans cette attaque. Maintenant, il restait debout, fixant sévèrement le Bruyverne encore en forme. Mais il ne bougeait pas, visiblement sans forces. Malgré tout, tu sentis qu'il continuait à mettre toutes ses forces dans ce combat, à déstabiliser ses adversaires, à les prendre au dépourvu et à les envoyer au K.O. Le fait est qu'il serrait les dents si fort qu'il en saignait légèrement. Mais surtout, il parvenait encore à avancer. Un peu. Un pas. Deux pas. Trois même. Il avançait à la vitesse d'une tortue, mais il avançait. Dans son esprit, c'était sans doute la seule chose qui comptait. Et pourtant. Pas un instant, son regard ne dérivait de celui de Bruyverne, qui reculait à mesure que lui avançait.

Il faisait peur.
Il lui faisait peur.
Il jouait sa dernière carte disponible.
Il jouait sur l'intimidation.

Et le moins que l'on pouvait, c'est que cela marchait. Son regard si diabolique faisait trembler le type dragon, qui reculait toujours plus, tentant de rejoindre son dresseur. D'ailleurs, ce dernier, ainsi que ses petits camarades se trouvaient là impuissants, à gueuler et à râler en proférant des menaces et autres remarques en tout genre … Qu'ils n'osèrent plus prononcer lorsque Piou et Freed vinrent les tenir tranquille et surtout pour que tu puisses les punir comme il se doit. Et Bruyverne continuait toujours de tenter de fuir, n'osant pas passer près d'Ulter, craignant presque pour sa vie. La scène dura bien cinq minutes, avant que l'un des montagnards ne se décida à rappeler son compagnon, comprenant qu'ils étaient complètement vaincus.

Ce fut un bon combat. les remercias-tu joyeusement mais un peu ironiquement, recevant des insultes grossières en guise de réponse.

Tu ramassas ton sac, posé quelques secondes auparavant, et te dirigea alors vers Ulter, qui s'était arrêté de bouger et te regardait désormais, silencieux et complètement immobile. Le sol sous ses pieds avait entièrement brûlé, et lui-même continuait encore de fumer comme une cheminée. Rien qu'à quelques mètres de lui, tu pensais sentir les rayons de chaleur intenses qui se dégageaient encore de son corps de feu. Toi qui était habitué à la chaleur, tu n'osas pas le toucher, du moins au début. Tu l'aurais sûrement ramené dans sa Pokéball, mais tu avais peur qu'il en ressorte de lui-même pour continuer de te regarder. Mais il fallait bien agir au bout d'un moment, et finalement, tu te décidas à lui caresser le haut du crâne, probablement la partie la moins chaude, et la retira quelques secondes plus tard, manquant de te brûler la paume au second degré. « Merci de ton aide, tu as fait du bon boulot Ulter. » dis-tu assez bas pour que lui seul parvienne à l'entendre. L'instant suivant, le regard démoniaque du Chimpenfeu disparut, et laissa de nouveau place à ce regard d'intello combattif qui le définissait si bien. Un sourire sur son visage acheva de faire disparaître la lumière rougeâtre autour de lui, et quelques secondes plus tard, sa température corporelle descendit en flèche, redevenant suffisamment froid pour le toucher. Usant de ta main encore en état, tu lui caressas cette fois tranquillement le haut du crâne, obtenant pour réponse un sourire heureux.

Je suis franchement heureux pour toi, mon grand. Enfin tu auras pu évoluer. Enfin tu as réussi à me protéger. Je suis fier de toi. lui dis-tu.

Des étoiles s'affichèrent alors dans ses yeux. Tu venais d'accomplir son deuxième rêve : être la fierté de quelqu'un. Et tu étais sincère dans ce que tu disais. Il avait prouvé sa valeur à tes yeux, ou plutôt ; car il l'avait prouvé depuis des lustres maintenant ; il l'avait encore plus renforcé. Tu le considérais maintenant presque aussi fort et valeureux que Piou et Zéro, même si tu savais qu'il y avait encore du chemin à faire de ce côté-là. En tout cas, il avait rempli ses objectifs principaux actuels, et tu en étais plus qu'heureux. Le ramenant du coup enfin dans sa Pokéball pour qu'il se repose après tous ses efforts, tu te dirigeas ensuite vers les montagnards, toujours parqués par tes deux compagnons de routes, et leur sourit gentiment, avant de t'atteler à une petite tâche rigolote. C'est ainsi que dix minutes plus tard, peut-être moins, les six montagnards se retrouvèrent ficelés ensemble contre un arbre, sans rien sur eux, loin de leurs couteaux-suisses et de leurs Pokémon, ces derniers parfaitement enfermés dans leurs balls pour éviter qu'ils ne sortent d'eux-même, et les sacs disposés à la vue des passants mais à bonne distance pour être inatteignable en toute circonstance par leurs propriétaires. Enfin, tu avais appelé la police de Rosalia, qui étaient rapidement arrivés sur place, et embarqués la petite troupe de malfaiteurs, repartant aussi vite qu'ils étaient arrivés en te remerciant tout de même et te proposant de te ramener avec eux puisque tu te rendais également à la ville ; ce que tu refusas car l'envie de marcher pour décompresser un peu avant d'arriver à destination te prenait. C'est donc le cœur un peu lourd mais supportable que tu te mis en marche, laissant Freed sorti et Piou comme garde du corps ; encore. Vingt kilomètres encore. Ce n'était pas grand-chose. En moins de trois heures, ce fut accompli. Enfin la ville se découvrit à toi, enfin Rosalia était là, dessiné devant tes yeux. Et là, devant toi …

LLLLLUUUUUCCCCCAAAAASSSSS !!!!! s'écria une voix.

Ton corps se figea instantanément. Cela faisait tellement de temps que tu n'avais plus entendu cette voix. Tellement longtemps que tu l'avais cru perdu à jamais, loin de toi. Mais non, elle était là, encore bien vivante, et surtout fringante comme elle l'avait toujours été dès son plus jeune âge. Elle avait bien grandi depuis votre dernière rencontre. Elle avait pris de la taille, des formes, plus de sourire, et une voix plus forte qu'elle ne le fut jamais encore, mais pourtant tu la reconnus immédiatement. Sans même l'avoir vu. Sans même avoir de nouveau senti son parfum si singulier qu'elle aimait toujours à mettre malgré les interdictions. Sans même l'avoir touché. Oui, c'était bien elle, forcément elle. Qui cela pouvait-il être autrement ? Il ne pouvais s'agir que d'elle. Oui. Certain. Il s'agissait bel et bien de ta cousine Célia. Célia Emerillon. Ta cousine du côté de ton père. Une Emerillon pure souche. Tu la connaissais depuis sa première année, depuis sa naissance même. Elle avait presque six ans de moins que toi, à deux semaines près puisqu'elle était né un 24 août. Souvent, vous vous voyiez, souvent vous vous amusiez ensemble. Vous étiez devenu comme frère et sœur, à telle point que même vos parents avaient commencé à vous considérer ainsi. Vous vous connaissiez par contre, et chacun s'appréciait pleinement l'un l'autre. Ta cousine plus que toi. D'ailleurs, elle courait vers toi à vive allure, bras ouverts, et tu devinais immédiatement ce qu'elle prévoyait. Pas le choix. Tu l'imitas en restant sur place et l'accueillit joyeusement. Cela faisait si longtemps que vous ne vous étiez pas revus. Elle méritait bien cela. Un enlacement de plusieurs minutes, avant que le manque d'oxygène t'oblige à stopper l'étreinte de retrouvailles. Pas le temps de reprendre son souffle malheureusement puisque dans la seconde, Célia enchaîna une vingtaine de bisous sur tout ton visage en évitant soigneusement tes lèvres, même si tu savais qu'elle était capable de les toucher. Finalement, son euphorie passé, vous vous fîtes face et vous offrirent mutuellement un sourire bien heureux.

Ah, Lucas … Tellement longtemps qu'on ne s'est pas vus ! Tu as tellement grandi en trois ans ! Tu as tellement changé, je suis trop trop trop trop fière d'être ta cousine ! Mais je m'égare ! il souffla pour reprendre sa respiration. Bienvenue à Rosalia, mais surtout … HEUREUSE DE TE VOIR DE NOUVEAU AVEC TOUTE LA FAMILLE ! s'écria joyeusement la petite blonde, puisque c'en était une.

Elle se tourna alors, et toute la famille, allant du grand-père à l'arrière-grande tante ; au total une bonne vingtaine de personnes ; se dévoila derrière elle, affichant ce grand sourire de joie, heureuse de te revoir après tant de temps passé sans avoir même un morceau de ta petite bouille. On aurait dit qu'elle venait de trouver le Graal, le but ultime de sa vie. Pourtant, il ne s'agissait que de toi, et tu savais que cela comptait énormément pour elle. Mais l'égarement prenait aussi lieu pour toi. Très vite, tu chassas ces pensées divers et inutiles pour te recentrer sur ses mots. Un sourire, toujours plus large qu'il ne le fut la seconde précédente, se dessina sur ton visage avant de frotter le crâne de la petite demoiselle en lui ébouriffant les cheveux et de se diriger joyeusement vers la petite armée d'Emerillon et autres cousins éloignés. Et si certains t'étaient inconnus, probablement rencontrés dans ta jeunesse pour de rares occasions, tu en reconnus tout de même une grande partie d'entre eux : ton grand-père Daniel et sa femme Rolande, tous les deux du côté de ton père, ainsi que papy Yan et Mamie Sylvette, les parents de ta chère petite mère ; chacun croisés régulièrement, au moins jusqu'à ce que tu intègres la Pokemon Community. Il y avait aussi une dizaine d'autres cousins et cousines, à savoir Théodore, Ryan, Valentin, Laetitia, Emma, Peter, Quentin, Alice, Frédéric et enfin  Maëva, tous vus par quelques repas familiales sympathiques, ainsi que leurs parents respectives, dont notamment ceux de Célia, Julien et Olivia. Tu connaissais presque tous leurs noms, mais ils étaient tant, tant d'Emerillon, que tous les énumérer dans ton esprit finit par s'abandonner, et tu te contentas de sourire à ceux qui restaient. Une bonne vingtaine encore, avec surtout des parrains, des marraines et des tantes et des oncles célibataires ainsi que quelques grands-parents oubliés. Une fratrie comme on en avait jamais vu. Mais alors que tu achevais de faire la dernière salutation, une seul mot suffit à te les faire oublier en une seconde.

Lucas !

Ta mère. Ta mère était là, cachée derrière cette masse familiale, qui t'attendait bras ouverts, sourire comblé. Pas d'hésitation à faire. Immédiatement, tu courus dans sa direction et lui sauta dessus, la saluant par un « Tu m'as manqué. » enjoué. Encore un nouvel enlacement, puis chacun se sépara de l'autre, se regardant ensuite quelques secondes avant d'indiquer à tous de vous suivre, toi-même suivant ta mère, tandis que Célia parvenait à ta hauteur en sautillant, grand sourire, commençant à te poser des questions de banalités se destinant à alimenter la conversation. Que ta petite maman n'hésita pas à rejoindre avec grande joie tandis que le reste de la famille discutait chacun dans leurs coins, en petits groupes refermés, du moins jusqu'à atteindre un hôtel, assez grand et imposant, en plein centre de Rosalia. C'est ici que vous alliez loger pour quelques jours, le temps que l'enterrement se fasse. Vous y pénétrâtes donc et vous séparâtes tous pour rejoindre leurs chambres respectifs, à l'exception de ta mère, ta cousine et toi-même, qui rejoignîtes le petit salon aménagé où votre discussion continua son fil. Conversation peu intéressante s'il en était pour toute personne extérieur, mais pour vous trois, il s'agissait du meilleur instant de la journée, tout du moins le meilleur en groupe. Il était si plaisant pour toi en tout cas d'entendre la voix de tes proches, ces vois douces et si mélodieuses à tes oreilles, tellement heureuses. C'était presque à se dire que vous étiez venus non pas pour un enterrement mais pour passer des vacances ensemble.

Le plaisir.
Le plaisir de se sentir vivant.
Le plaisir de sentir les autres vivants.
Le plaisir d'avoir retrouvé une vie qu'on apprécie.

Et ce fut si jouissif et entraînant que lorsque vous achevâtes de parler, vingt-trois heures venait de sonner, repas rapidement plié pour continuer de discuter tranquillement. Chacun se rendit chacun dans sa chambre dédié, quittant ta mère et Célia pour trouver Zéro et Queen, l'un patientant calmement sur le balcon et l'autre sautant joyeusement sur le lit moelleux, toute heureuse. Ta valise était là, posé dans un coin, et tu te rendis compte en ouvrant ton placard que tout était parfaitement bien ordonné, probablement fait par le Dracaufeu et l'aide de ta chère petite maman. Tu souris, bien heureux, et te tourna ensuite vers Piou, qui te suivait toujours depuis tout à l'heure en silence, sans quitter ses positions. Tu lui caressas généreusement le haut du crâne et lui indiqua qu'il pouvait se relâcher, ce qu'il fit après un temps d'hésitation, se posant sur le seul fauteuil disponible dans la chambre. Zéro repassa la tête dans la pièce et offrit un grand sourire de bienvenue, suivi d'un grognement tout aussi gentil. Lui offrant lui aussi de généreuses caresses, tu le rappelas de son côté dans sa Pokéball pour qu'il puisse se reposer, étrangement rejoint subitement par Piou la seconde suivante, visiblement plus exténué qu'il ne pensait. Restait Queen. Qui avait arrêté de sauter. Elle te regardait maintenant avec sa tête penché, interrogé. Tu lui répondis par un sourire, et fit sortir Freed dans un premier temps, puis Myrtille ; non sans avoir attrapé ta trousse de soins donnée par ta mère durant la discussion pour que tu puisses soigner tes blessés. L'entorse de la jument risquait malheureusement d'être présente pour les quelques jours à venir, mais heureusement, tu savais que sa condition physique lui permettrait de s'en remettre totalement et sans problème.

Allez, on y va ma belle. Tranquillement, mais sûrement. dis-tu, pour ne pas la stresser.

Armé d'un compresse et de quelques pansements et produits désinfectants, tu te mis à l'œuvre, soignant le bleu, appliquant les antis-douleurs, déposant le scratch délicatement et sans serrer pour laisser la patte se reposer. Puis une dernière caresse pour récompense, félicitant encore une fois Myrtille d'avoir pu te transporter jusqu'à son entorse sans problème, ce à quoi elle répondit par un cri enjoué. Puis tu la rappelas elle aussi pour qu'elle puisse dormir au calme. Puis vint Ulter. Faisant sortir le Chimpenfeu, tu l'installas de son côté sur ton bureau. Son corps était lamentable, blessé de partout. Des plaies, des bleus. Malgré son regard calme et souriant, tu sentais qu'il avait encore très mal. Tu pris donc bien le temps pour appliquer le désinfectant, et te stoppant à chaque fois qu'il commençait à forcer sur la grimace pour ne pas avoir à crier. Ce fut difficile, et laborieux, mais le type feu y mit du sien pour accélérer les choses, et en moins d'une demi-heure, le petit fut recouverts de pansements, et désinfecté sur chaque bleu présent. Son visage avait retrouvé quelques couleurs, et son sourire avait pris en ampleur. Lui donnant lui aussi sa petite récompense pour s'être battu avec un grand courage comme on en fait peu, avant de le mettre à son tour dans sa Pokéball pour la nuit. Restait encore Queen et Freed, qui s'installèrent chacun dans leur coin, l'Ymphect au bord du lit, malheureusement trop lourd pour s'y poser, et la Négapi sur le coussin doux où elle s'endormait déjà. Tout était parfait. Enlevant le surplus d'habits, ne gardant que l'essentiel, tu rejoignis très vite tes compagnons dans le sommeil, achevant auparavant ta toilette obligatoire. En quelques minutes, tu fus endormi, et ton esprit commença à vagabonder dans le ciel étoilé.

Allez, on se réveille, Lucas ! s'écria Célia.

Il devait être déjà midi, au vu du soleil qui trônait fièrement les cieux quand tu rouvris enfin les yeux. Très vite, tu te rendis compte que ta cousine venait de te sauter dessus pour te sortir de force de ton sommeil profond mais visiblement parfait. Tu avais fait la grasse matinée. Peu étonnant après le voyage que tu avais accompli la veille. Tu y avais gagné, à cela. Car après seulement quelques secondes, le réveil un peu dur passé, tu pris instantanément en vivacité et sauta presque de ton lit, enfilant habits et affaires utiles pour la journée. Aujourd'hui, c'était le dernier jour avant l'enterrement. Tu savais qu'il y avait encore quelques trucs à faire avant que cela se fasse. Et on avait besoin de toi. Tu n'attendis donc pas pour dévorer ton déjeuner, esquivant un second repas pour caler, et t'élança hors de l'hôtel, aux côtés de Célia, vers l'église de la ville, lieu du rendez-vous de demain. Il y avait encore bien quelques décorations à installer, mais une bonne quinzaine de membres de la famille se trouvaient déjà là à mettre le pied à l'œuvre, achevant les bouquets de fleurs, nettoyant les dernières parcelles de poussières tenaces, discutant de choses et d'autres dans la joie et la bonne humeur. Tu retrouvas facilement ta mère, et te joignit à elle pour mettre en place les petites ficelles où se trouvaient accrochés des petits chiffons d'un blanc immaculé parfait. Et avec l'aide d'un petit groupe familiale, vous vous lançâtes dans la tâche, laissant le temps passer tranquillement. Tu t'aperçus, au fil des heures, qu'une sensation étrange t'envahissait. Après trois ans loin de tout, de ce monde qui t'avait vu grandir, de ces gens avec qui tu avais sympathiser, avec qui tu avais vécu jusqu'à ta quinzième bougie, et de ces lieux que tu avais appris à connaître sur le bout des doigts, c'était étrange de retrouver cette impression d'avoir une vie banale, cette vie que tu avais toujours eu avant de quitter ton cocon de bonheur dans lequel tu t'étais enlacé jusqu'à il y a trois ans. Et bizarrement, ce n'était si plaisant, ni soûlant. C'était simplement … Reposant. Revivre la vie de celui que tu étais autrefois, repenser comme avant. Tout cela te permettait d'oublier tes tracas, de ressentir et de vivre complètement l'instant présent. Les derniers préparatifs et le raps de famille géant qui suivit ensuite se passa ainsi dans le plus grand bonheur, et le sommeil qui suivit fut instantané et bien heureux.

L'enterrement.
L'enterrement allait enfin avoir lieu.
L'enterrement allait enfin offrir à ton père l'adieu qu'il méritait.
L'enterrement allait enfin donner à son corps un vrai lit éternel.

Cette fois, tu t'étais levé assez tôt pour être le premier à achever ton petit-déjeuner, déjà habillé, déjà prêt à partir. Installé devant l'entrée de l'hôtel, tu fus bien vite rejoint par Célia puis par ses deux frères, Théodore et Ryan, et ses parents, suivis de près par ta mère, discutant en riant et avec le sourire. Tu te joignis donc à la petite troupe qui s'élança vers l'église, où attendait déjà le prêtre censé mener la veillée funèbre. Toute la famille qui t'avait accueilli il y a deux jours arrivait de son côté progressivement, membre par membre, groupe après groupe. Tranquillement et sûrement. Célia alla trouver sa petite place de cousine, avec ses parents et ses frères, et toi et ta mère vous placèrent devant l'autel, où se trouvait donc le fameux prêtre. Tout était parfaitement ordonné. Chacun en noir. Chacun posé sur sa chaise déterminée. Chacun le regard tourné vers le cercueil … Et chacun avec l'air monotone et impassible. Pas de sourire. Du moins pas encore. Il y avait d'abord la cérémonie, que le prêtre sembla expédier même si une bonne demi-heure passa avant qu'il n'eut achevé de faire son discours, avant que certains ne se lèvent selon un ordre bien établi pour placer quelques mots d'émotions pour rappeler la relation qu'ils entretenaient avec ton père. Ses frères, ses sœurs ; une famille assez nombreuse s'il en était ; puis ses amis, ses camarades de boulots et quelques potes de beuveries ; tu t'aperçus d'ailleurs qu'il n'y avait pas que de la famille mais aussi certaines personnes extérieurs qui le connaissaient bien, et parmi eux ton cher ami barman. Un long moment où certains allèrent à leur petite larme, parfois fausse, parfois sincère, mais quoiqu'il en était, la tristesse était présente, tranchant complètement avec l'ambiance détendu et bien heureuse qui s'était installé hier et le matin même. C'était presque devenu peu supportable au bout d'un moment. Mais tu avais tenu bon, et toi aussi fait part de quelques mots sur la relation étroite que tu avais avec ton père, faisant mention de cette fois où vous vous étiez retrouvés seuls à la maison, ta mère ayant dû se déplacer en urgence au centre Pokémon pour des blessés de nuits, et où vous vous étiez amusés à fouiller un peu toute votre gigantesque maison, simplement armés d'une lampe torche et de quoi se défendre ; comprenez un balai brosse et un aspirateur ; et que vous aviez fini par vous taper des barres sur le canapé après avoir lâchement fui le chien du voisin en croyant qu'il s'agissait d'un monstre. C'était sûrement très anodin pour beaucoup, mais pour moi, cette soirée avait été la meilleure que tu avais jamais vécu avec ton père ; et Dieu sait combien vous avez passé de temps ensemble. Tu te rendis compte, en achevant ta petite histoire émouvante, que tu avais manqué tellement de choses à faire avec lui, tellement de possibilités de jeux et d'aventures à vivre avec lui. Un soupir s'échappa ainsi pour manifester ta lassitude tandis que tu quittais le comptoir pour retourner t'asseoir.

Il est l'heure, messieurs dames. lâcha le prêtre au bout d'un moment.

Le dernier mot de discours d'adieu fut prononcé, et chacun forma alors subitement une longue allée avec leurs corps, toi et ta mère à chaque bout. Vint alors des hommes qui soulevèrent le cercueil et suivirent le prêtre de près, bientôt rejoints en file carré par les familles et les amis qui se mirent en marche une fois le dernier de la file passé devant soi. La veillée funèbre se passa alors dans un silence total, toujours dans l'impassibilité. Le linceul fut posé dans une voiture de croque-mort qui l'emmena lentement pour ne pas perdre la troupe qui le suivait au pas, et se dirigea vers le cimetière de Rosalia, où il fit emmener la boîte en bois jusqu'à la tombe déjà prête à l'accueillir. Vinrent ensuite les derniers mots du prêtre, quelques peu accélérés, très vite récités, et le cercueil fut déposé dans le trou recouvert quelques secondes plus tard, puis recouvert par la plaque de marbre où son nom figurait proprement et parfaitement. Une dernière prière, et le prêtre s'en alla sans un mot, attrapant toute récompense qui lui fut tendu, et la scène tomba de nouveau dans le silence. Tout s'était passé si vite, si calmement, que tu ne t'en rendis pas compte : enfin ton père allait reposer en paix. Tu te voyais encore dans l'église à raconter ton histoire et à écouter celle des autres avec un petit sourire en coin, heureux de voir et d'entendre toute la magnifique vie que ton géniteur avait réussi à vivre jusqu'ici. Une tapette sur les deux joues finit par te tirer de tes pensées, te ramenant sur terre. Presque tout le monde s'en était allé. Seuls subsistaient encore sur place ta mère, Célia et sa famille ainsi que ton cher ami barman,Alan Cole. Ce dernier s'apprêtait justement à partir lui aussi et donna ses condoléances une fois qu'il te vit revenu de tes songes avant de t'offrir un sourire et d'ajouter qu'il était disposé à t'accueillir quand tu le souhaitais dans son bar, pour quoique ce soit. Puis il partit, vous laissant tous les trois seuls, silencieux.

Cela vous dirait de vous ressourcer un peu maintenant que tout cela est terminé ? proposa Célia. On aura pas à ranger les décorations à l'église vu que c'était compris dans la location donc autant profiter de notre temps libre en allant nous promener, vous ne pensez pas ? ajouta-t-elle pour appuyer son propos.
Je ne suis pas contre une petite promenade. Cela nous ressourcera un peu avant d'aller manger. On marche autour de Rosalia ? répondis-tu.
Je veux bien ! s'exclama ta mère avec un sourire.
Bon, eh bien allons-y dans ce cas ! achevas-tu avant de te mettre en marche.

Vous quittâtes le cimetière dans la minute qui suivit, non sans évidemment adresser à feu ton père une dernière salutation à votre manière, et vous dirigeâtes dans un premier temps dans le centre-ville, où vous achetâtes quelques aliments et une bouteille d'eau pour chacun, puis vous fîtes un crochet par l'appel pour récupérer quelques affaires, et notamment toi pour tes Pokéballs, avant de vous élancer ensemble sur l'une des routes qui menait à Rosalia. Votre programme était simple : marcher. Tout simplement. Tranquillement. A votre rythme, visitant les coins sympathiques que les guides avaient pou répertorier sur leurs cartes, évitant les coins facilement fréquentés par les touristes et les randonneurs en général, prenant donc soin de garder Piou et Zéro sous le coude au cas où, Queen toujours sur ta tête et prête à partir à l'aventure. Vous marchâtes sur le même niveau, allant presque à la même vitesse, allant à une cadence proche de l'imitation parfaite entre chacun de vous. Mais cela, vous vous en fichiez bien, observant essentiellement le paysage, discutant de choses et d'autres ; inutiles de nouveau ; argumentant, rigolant, parlant politique et télévision, actualités et délires complets. Un bon moment. Et pendant ce temps, vous avanciez sans vous en rendre compte dans des chemins que vous ne pensiez pas prendre à la base, vous laissant presque aller avec la nature. Et malgré quelques zones escarpés, vous continuiez de progresser, discutant plus que vous ne faisiez attention à votre chemin. Bientôt midi arriva. Le repas. Et vous étiez repartis de nouveau. Après-midi, tranquille. La marche continuait de se faire lentement mais parfaitement bien, alimenté par vos rires continus à chaque mètre accompli. C'était vraiment plaisant de vivre une telle chose, et même si tu aurais préféré le découvrir avec ton père, le faire avec les deux femmes les plus proches de toi était d'un aussi grand plaisir. Alors tu avançais toujours plus, dans la joie et le bonheur, vers des contrés inconnus, seulement entouré par le vent et les arbres verdoyants, dans la douceur du parfum qui exaltait toujours un peu plus autour de toi.

Mais le bonheur a une fin.
Mais le bonheur a toujours une fin.
Mais le bonheur n'aime pas les happy end.
Mais le bonheur n'arrive jamais à ceux qui le méritent.

Arrivé en haut de l'une des montagnes, vous vous étiez installés sur des rochers pour souffler un coup, et observer le paysage magique qui offrait une vue imprenable sur Rosalia et ses deux tours. Un moment que tu avais immédiatement ancré dans ton esprit, un moment que plus jamais tu n'oublierais de ta vie. Ce moment … Où tu te sentais complètement en vie, enfin sorti de tes tracas, de nouveau toi, prêt à revivre une vie confortable et sympathique avec ceux que tu considérais comme tes amis voir tes proches. Alors un sourire bêta se lisait sur ton visage ahuri. Et tu continuais de regarder le paysage, cette fois dans un silence étrangement assourdissant. Puis tu vis que subitement, Célia quitta sa position pour venir vers toi tranquillement, et tu gloussas sans le savoir, sentant un frisson te parcourir l'échine. Elle arborait sa mine sérieuse. C'était louche. Elle allait t'annoncer quelque chose d'important, voir de très important, et tu commençais à t'inquiéter. Qu'allait-elle pouvoir te dire ? Attendait-elle un enfant ? Nan, elle n'avait que quatorze ans, et tes pensées étaient un peu trop étranges. Allait-elle finir dans un pensionnat ? Peu probable, au vu de qui étaient ses parents. Était-elle en couple ? L'idée était envisageable, mais peu probable. Trop de jeunes encore immatures pour elle de ton point de vue. Mais que pouvait-elle vouloir te dire ? Tu ne saisissais pas du tout. Et tu t'inquiétais de plus en plus à mesure que tu la voyais venir vers toi, toute sérieuse, semblant se préparer à pouvoir dire ce qu'elle voulait dire sans se rater. Et là, cinq pas. Le stress qui monte, les gouttes qui commencent à se former. Quatre pas. Le gloussement violent qui manque de te bloquer la trachée. Trois pas. La tremblote qui s'active discrètement, te faisant vibrer tel un réveil sur place. Deux pas. Le souffle qui se serre, le stress qui s'intensifie. La peur, enfin, qui semble monter de plus en plus. Un pas. Elle est là, elle est arrivé à son but. Elle est prête à parler. Elle est prête à t'envoyer dans l'enfer spirituel pour plusieurs minutes. Et là, retour des réflexions. Que voulait-elle dire ? Tu n'avais vraiment pas d'idées potables. Il y avait forcément une raison derrière ses agissements, mais quoi ? La question était trop dur à réponse. Mais tu continuais de chercher comme un imbécile, alors que tu la voyais déjà en trop de commencer à parler. Finalement, l'abandon. Tu la laisses parler. Tu vas comprendre, tu le sais. Tu n'attends plus que ses mots.

Lucas ! ton enjoué, ça commence mal. Faut que je te dise un truc important. dit-elle.
Je l'avais bien vu. Dis-moi donc. répondis-tu instantanément.

Une seconde de silence. La dernière seconde de répit. La dernière … avant que cela n'arrive.

Mes parents m'ont appris cela ce matin ! Et ils ont été parfaitement clairs : à la rentrée à venir, je vais intégrer la Pokemon Community en tant qu'élève ! annonça-t-elle.

Oh mince ...

HRP :




Lucas
« Le brasier qui brûle en moi est éternel. »

Sir Trouille
https://pokemoncommunity.forumactif.org/
https://pokemoncommunity.forumactif.org/
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Taille de l'équipe : 0
Région d'origine : -
Âge : -
Niveau : 0
Jetons : 0
Points d'Expériences : 13148
[SC ETE 2016] Repartir à zéro Nvw4ody
0
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pokemon
[SC ETE 2016] Repartir à zéro Nvw4ody
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Sir Trouille
est un PNJs
ETAPE 1

Voici les cinq Pokémon que tu peux rencontrer, choisis-en un dans ce lot. Inutile de faire un post RP pour dire lequel tu sélectionnes.

[SC ETE 2016] Repartir à zéro 119[SC ETE 2016] Repartir à zéro 56[SC ETE 2016] Repartir à zéro 19[SC ETE 2016] Repartir à zéro 399[SC ETE 2016] Repartir à zéro 128

Vous possédez 8 PokéBalls et 4 SuperBalls.


ET LES LIENS ESPÈCE DE EUFEGJOYOPA. Ahem.

NB : Je laisse l'évo aux bons soins d'Eli, je suis pas en charge de ça. :c


[SC ETE 2016] Repartir à zéro 7z5c
Lucas Emerillon
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t167-lucas-emerillon-noctali
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t168-lucas-emerillon-noctali
Icon : [SC ETE 2016] Repartir à zéro 0BFLMM9
Taille de l'équipe : 25/35
Région d'origine : Johto
Âge : 24 ans
Niveau : 61
Jetons : 1927
Points d'Expériences : 1907
[SC ETE 2016] Repartir à zéro 0BFLMM9
25/35
Johto
24 ans
61
1927
1907
pokemon
[SC ETE 2016] Repartir à zéro 0BFLMM9
25/35
Johto
24 ans
61
1927
1907
Lucas Emerillon
est un Adulte Meneur d'Étage
Je vais prendre Tauros, merchi Smile

P.S : J'ai fait comme j'ai pu pour poster alors faut pas râler pour des détails 'o'




Lucas
« Le brasier qui brûle en moi est éternel. »

Sir Trouille
https://pokemoncommunity.forumactif.org/
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Taille de l'équipe : 0
Région d'origine : -
Âge : -
Niveau : 0
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Points d'Expériences : 13148
[SC ETE 2016] Repartir à zéro Nvw4ody
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Sir Trouille
est un PNJs
ETAPE 3 : Lucas

Tu rencontres Tauros ! A présent tu peux écrire un post RP décrivant ta confrontation avec ce Pokémon. Merci de préciser à la fin de ton post si tu souhaites [Lancer une PokéBall] [Mettre K.O le Pokémon sauvage] ou [Fuite du Pokémon sauvage] (rappel : les Pokémon que vous rencontrez ont le même niveau que vous. Donc considérez qu'ils ont appris les attaques correspondant à votre grade). Attention il s'agit du dernier Pokémon que tu pourras rencontrer lors de cette sortie capture.
Bon courage !
[SC ETE 2016] Repartir à zéro 128


[SC ETE 2016] Repartir à zéro 7z5c
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