Aurore regardait pensivement le ciel. Près d'elle, Kitsune, son fidèle Goupix s'était endormi, bercer par le léger clapotement d'un ruisseau. Les étoiles brillaient de mille feux et de temps, on pouvait même apercevoir des étoiles filantes. Malgré l'heure tardive, l'air était doux et la jeune fille était seulement vêtue d'un paréo et de son maillot de bain, ce qui lui suffisait largement à supporter la température de la nuit sur l'île de Touga. La lune n'était rendue qu'à son quart et n'était pas voilée, elle reflétait sa douce lumière sur l'eau cristalline. Un petit vent secouait doucement les arbres et le silence était tel qu'on pouvait entendre le pas rapide des petites créatures dans la forêt. La dresseuse s'allongea dans l'air et songea :
''Si je reste ici sans rien faire, je vais mourir...''
Certes, l'animation ne manquait pas sur l'île, mais, Aurore avait besoin d'un peu plus d'actions, de combats. Ici, les combats n'étaient pas très passionnants et rares à cause de la chaleur intense qui régnait sur l'île. Et Aurore comprenait bien que tout le monde prefere un bon bain pour se rafraîchir plutôt qu'un combat intensif en plein canyar. Résultat, l'adolescente aux cheveux roses passait des journées monotones, tellement qu'elle en avait oublié de les compter. Tous les jours le même rituel s'imposaient : plage, grand repas, plage, apéro, fête jusqu'à pas d'heure. Ce programme ne déplaisait pas à la fillette, mais voilà, elle, ce qui lui plaisait c'était l'aventure, le changement.
Le changement ?
La Pyroli se répéta ce mot dans la tête puis regarda Kitsune qui dormait paisiblement. Peut-être avait-elle besoin d'un nouveau compagnon d'aventure ? En plus, cela aiderait peut-être Kitsune à s'habituer aux autres pokémons .
C'était décidé, demain au plus tard, Aurore partait à la chasse aux pokémons !


Le lendemain, le soleil n'était pas encore levé qu'Aurore préparait déjà ses affaires, elle laissa un petit mot à ses camarades de huttes, prévenant qu'elle reviendrait le plus tôt possible, puis profita une dernière fois avant plusieurs jours du magnifique lever de soleil sur l'île Touga. Son sac à dos sur le dos, elle était prête. Elle avait vérifié plusieurs fois si elle n'avait pas oublié quelques choses, notamment son ticket de bateau, se souvenant de son départ de Lansat. Le vol à dos de Tropuis était encore plus magnifique qu'à l'allée. Comme le soleil se levait, on voyait tout le village s'éveiller petit à petit.
Une fois à destination, la jeune fille arriva devant le ferry.
Le quai était presque vide, peu de personnes semblaient vouloir partir de cet endroit paradisiaque de bonne heure. Une fois dans le bateau, Aurore sortit Kitsune de sa pokéball pour qu'il puisse profiter du voyage. Quand à elle...elle passa les trois quarts du voyage aux toilettes, la mer étant assez agités ce jour là.
Elle eut beaucoup de mal à se remettre du voyage surtout qu'il fut encore plus que le dernier qu'elle avait pris. Enfin, une voix annonça la destination :
-Nous sommes bien arrivés dans la région de Kalos.
Aurore sortit toute livide, elle avait même du mal à tenir sa valise. Elle du s'assoupir près d'un arbre et attendre le temps de reprendre un peu de couleurs. Malgré cette petite pause, elle avait toujours mal au ventre. Toute patatra, elle prit un taxi qui l'emmena jusqu'à la ville où elle souhaitait s'arrêter :
"Auffrac-les-Congères."

Ce brusque changement de température la surprit. Mais heureusement, étant originaire de Kalos, elle s'y était préparé, sachant que cette ville était réputé pour avoir été plongé dans le froid. D'ailleurs, tant dis qu'elle longeait les rues, elle put lire un panneau qui confirma ses connaissances : Une ville plus glaciale que l'hiver lui-même.
''Quelle belle citation'', songea la dresseuse.
Sa valise avait du mal à rouler dans la neige, car oui, il y avait bien de la neige en plein été, ce qui changeait du beau soleil de l'île Touga, et Aurore tirer de toutes ses forces pour la faire rouler.
Tant dis qu'elle jurait contre toute cette neige, elle se promit :
''Ce soir, un nouvel ami nous rejoindra''.

Enfin, après avoir traversé toute la ville, elle arriva à une petite auberge à la façade accueillante à l'orée des bois. Sans hésiter, la Pyroli poussa la porte en chêne et tomba sur une petite pièce aux couleurs bleues glaciale. Un grand tapis gris-bleu recouvrait le sol et des tableaux représentant des grands dresseurs spécialisés dans les types glaces ornaient les murs. Au fond, il y avait un comptoir tout aussi gris-bleu que le tapis. Un vieil homme essuyait monotonement des verres, le regard vide. Était accroché au mur, au-dessus de lui, une tête de polagriffe, la gueule grande ouverte. Soudain, Aurore remarqua que le grand tapis gris-bleu était en fait une peau de Polagriffe. Elle frissonna et fit le maximum pour le contourner, évitant de regarder la tête qui trainait sur le sol. Elle s'approcha d'un pas timide du comptoir et demanda :
-Heu...excusez-moi ?
Le vieil homme ne sembla pas l'entendre.
-Excusez-moi ? Se répéta la dresseuse.
Toujours pas de réponse.
Et alors qu'elle s'apprêtait à se répéter une nouvelle, le vieillard redressa soudainement la tête et fixa la jeune fille de ses deux yeux blancs vitreux. Aurore ne put s'empêcher de reculer d'un pas. Son visage était défiguré par une grande cicatrice qui commençait de son œil droit pour descendre jusqu'à son coup, son nez était cassé, ses yeux aveugles, ses lèvres abimées, ses amies recouvertes de vieilles coupures et on pouvait remarquer une autre cicatrice qui courait tout le long de son bras droit.
-Tu te demandes ce qui m'a fait ça ? Demanda le vieillard d'une voix usée par le temps, eh bien, c'est ce monstre, fit-il en désignant la peau du pokémon sur le sol.
Aurore ne chercha pas à comprendre comment un vieil aveugle avait pu deviner ses pensées.
Dès qu'elle l'avait vu, la Pyroli avait compris qu'il n'était pas normal. Le silence régna dans l'auberge puis le barman lança :
-Prends une chambre là-haut. Mon arrière-petit-fils se charge de tes affaires.
Sans rien réponde la jeune fille prit sa sacoche puis monta à l'étage. C'était un simple couloir avec seulement quatre portes. Aurore prit la première et tomba sur une pièce encore plus petite que la précédente avec seulement un lit, une armoire, une grande fenêtre donnant vue sur toute la ville, désormais plongé dans le crépuscule, et la place de poser une valise. Ce n'était pas ce qu’espérait la jeune fille mais elle s'en contenterait pour le moment. Quelqu'un toqua à la porte puis rentra. C'était un jeune homme d'une vingtaine d'années, les cheveux noirs et sales, les yeux gris et ternes et le visage fin et laid. Il lui déposa sa valise puis s'éclipsa.

La nuit commençait déjà à tomber, mais pourtant, Aurore voulait tenir sa promesse de capturer un pokémon le soir même. Elle prit seulement sa sacoche puis fila sans un mot. Voyant que Kitsune avait du mal à avancer elle le fit rentrer et continua son chemin seule.



Dernière édition par Aurore McMiller le Lun 22 Aoû - 20:35, édité 1 fois

Zoroark

Ses pas laissaient des traces dans la neige et la marche n'était pas de tout aise. D'autant plus qu'une petite neige commençait à tomber. Ce n'était pas la première fois qu'Aurore assistait à ce phénomène, après tous les hivers passés à Relifac-le-Haut. Néanmoins, elle ne pouvait s'empêcher de s'émerveiller devant cette pluie de flocons blancs d'été. La jeune fille partit au sud, en direction de la route 20 et du bois du Dédale, bois connu comme labyrinthe forestier. La Pyroli ne savait pas encore si elle contait s'aventurer dans le bois. Il faisait tout de même nuit, et se promener si tard dans un bois où l'on risque de se perdre n'était pas la meilleure des idées. Mais bon, si cela lui permettait d'attraper un pokémon, la jeune dresseuse était prête. La route était longue et, à part le souffle du vent, il n'y avait pas un seul bruit. Aurore se demanda même si des pokémons pouvaient réellement se cacher dans les fourrés au loin.
Étant donnée que la route devenait plus facile d'accès, la fille aux cheveux roses appela Kitsune pour lui tenir compagnie. Ce n'était pas qu'elle s'ennuyait, mais quand même un peu. Le Goupix renifla un peu partout avant d'agiter ses six queues et de s'élancer vers l'avant. Aurore se précipita à sa poursuite.


Le vent hurlait sur son visage, envolait les gouttes de sueur qui perlaient le long de son front. Kistune ne s'arrêtait pas, il continuait de courir à toute vitesse. Aurore criait son nom mais le vent étouffait ses paroles, la privant de briser le silence de la nuit.
Enfin, Kitsune s'arrêta et attendit que sa dresseuse le rejoigne. Il la regarda, un sourire coquin fleurissant sur ses babines.

Ah enfin ! Je pouvais respirer l'air frais ! Un flocon se posa doucement sur mon museau et le contact froid sur mon pelage était surprenant, mais d'une certaine façon, je trouvais cela agréable. Je regardai Aurore, elle, contrairement à moi, était morte de froid. Allez, il fallait la réchauffer !
Sans attendre, je me m'élançais vers l'avant ! Si elle voulait me rattraper, il fallait se remuer un peu !
Je compris vite que ma dresseuse n'était pas vraiment d'humeur de courir, alors, je décidai d'arrêter de la faire souffrir ainsi. Mais à son arrivée, je ne pus empêcher un petit sourire amusé de venir s'installer aux coins de mes lèvres.


Aurore émit une sorte de grognement mais préféra ne pas faire de commentaires. Ce n'était pas le moment choisi pour créer une dispute.
Elle prit donc la tête de la marche, la tête rentrée dans les épaules et le regard posé sur ses pieds.
Soudain, elle trébucha sur une racine et se retrouva par terre. Elle sentit le contact glacé de la neige sur son visage et se sentit soudain comme revivre. Il semblerait que le contact gelé lui ai fait rependre du poil de la bête.  Alors qu'elle se relevait, la Pyroli aperçut une paire d'yeux bleu ciel, tout comme les siens, la fixer derrière un arbre. Dès que la créature comprit qu'elle était observée, elle disparut.
- Kitsune, cria la dresseuse, il y a quelque chose là-bas !
À pas feutrés, les deux coéquipiers s'approchèrent doucement de l'arbre. Kistune regarda sa dresseuse qui lui murmura :
- Utilise Vive-Attaque !
Le Goupix s'élança quand soudain, une autre Aurore sortit derrière arbre. Kistune s'arrêta net dans son attaque, ne sachant que faire, même Aurore fut incapable de régir. En attendant, l'autre Aurore, elle, s'élança vers le Goupix totalement désordonnée. Durant son élan, la Aurore se transforma en pokémon au long museau, au regard brillant et à la crinière flottant au vent. Il se jeta sur Kitsune et l'attaqua de ses longues griffes acérées. Le Goupix était complètement sonné et Aurore pas encore totalement remise du choc. Soudain, elle se souvient du combat qu'elle avait eu avec son frère le jour de ses douze ans. Elle se souvint de Zorua, attaquant sans relâche le Mélancolux, puis, vainqueur, évoluer sous le regard fasciné des deux enfants. Elle scruta du regard le Zoroark et plongea ses yeux dans les siens. Il allait attaquer une nouvelle fois, la dresseuse en était sûre. Alors, pour ne pas répéter une autre erreur, la Pyroli lança :
-Lance Feinte !
Le Goupix s'approcha d'un pas rapide puis frappa le Zoroark qui fit projeter à quelques mètres derrière mais qui se remis tout de suite debout.
''Il est coriace ", songea Aurore avant d'ordonner :
- Kistune utilise Danse-Famme puis enchaîné avec Vive-Attaque.
Le Zoroark sauvage fut soudain encerclé par un feu flamboyant. Panniqué, il ne vit pas venir Kistune qui lui fonça dessus. Projeté contre le cercle de feu, le pokémon fut doublement touché et commença à faiblir un peu. Mais Aurore comprit bien vite que cela ne suffisait pas lorsque le Zoroark répliqua avec Explonuit. Kistune essaya de résister mais la puissance de l'attaque l'envoya balader. Seules ses griffes réussirent à se raccrocher au sol. Le Zoroark se déchaîna avec feinte et Griffe plusieurs fois à suivre, empêchant Kistune de se relever. D'ailleurs, ce dernier commençait à fatiguer de plus en plus, mais refusait d'abandonner.
-Utilise Mimi-queue ! Et maintenant, finissons-en avec feinte !
Même si l'attaque Explonuit avec baisser la précision du Goupix, Feinte ne ratait jamais. Le Zoroark se reçut l'attaque en plein fouet. Aurore voyait bien qu'il était désormais en mauvais point, c'était peut-être le bon moment. Elle fourra sa main dans sa sacoche et sortit une pokéball. Y mettant le plus de conviction possible, elle lança la pokéball sur le Zoroark.

Le Zoroark sauvage fut englobé d'une lumière bleuâtre avant de disparaître à l'intérieur de la pokéball.
Un...deux... Ploc!
Aurore cligna des yeux tant elle fut surprise. Son cœur battait à la chamade. Une longue minute s'écoula sans que la dresseuse dise un mot, fasse un geste. Le vent hurlait plus fort encore, comme s'il acclamait la Pyroli. À plus de cinq mètres de distance de la jeune fille, la pokéball luisait dans la nuit. Aurore leva les yeux au ciel découvert ; les étoiles scintillaient, la lune brillait et le ciel noir émerveillait. La jeune fille regarda Kistune, l'air le plus sérieux possible. Puis soudain elle hurla :
- C'est qui l 'patron, hein? C'est qui?
Le Goupix la dévisagea et recula d'un pas, un peu apeuré. Aurore l'ignora et ramassa la pokéball. Cette fois, quand elle regarda son Goupix, elle n'était plus sérieuse, ni folle, elle était seulement fière. Et elle dit :
-On a réussi, comme promis.
"On a réussi comme promis" répéta-t-elle pour elle même.

-Tu sais quoi? demanda Aurore à son Kistune, je pense vraiment que ça te fera du bien un nouveau copain.
Le Goupix ne répondit pas et continua de bouder. Car oui, la nouvelle comme quoi un nouveau pokémon allait rejoindre la petite équipe ne semblait ravir plus que cela le Goupix qui pensait seulement avoir comme devoir écrabouiller le Zoroark, et pas juste l'affaiblir pour que sa dresseuse puisse ensuite le capturer. Il s'était bien fait avoir !
En plus, Zoroark était un pokémon plus grand et plus fort que lui, et, même s'il refusait de l'admettre, il savait qu'au fond de lui, il avait tout simplement peur de se faire remplacer.

À la moitié du chemin, la jeune dresseuse s'arrêta sur un petit ponton et sortit de son sac un morceau de chocolat et deux carrés de sucre. Elle donna un morceau du sucre à Kistune, puis se découpa un carré de chocolat. Elle admira la lune en repensant à son combat. Le Zoroaork avait les mêmes yeux qu'elle, exactement comme le Zorua de son enfance. C'était assez spécial mais Aurore s'imagina déjà qu'elle farce elle pourrait faire aux autres avec son nouveau pokémon. D'ailleurs, peut-être que ce dernier avait envie de sortir. Quand le pokémon arriva, la Pyroli sentit une bouffée de fierté montée en elle. C'était tout de même son premier pokémon capturé!
Elle sourit au Zoroark qui était trop occupé à regarder les alentours pour la remarquer. Puis enfin, son regard bleu et doux se posa sur sa nouvelle dresseuse, et il sourit. Puis, il s'approcha de Kistune et sourit une nouvelle fois. Aurore fut contente de ne pas être tomber sur un autre pokémon au caractère tempétueux, ce n'était pas qu'elle n'aimait pas Kitsune, mais ce dernier pouvait parfois être insupportable à être aussi têtue. La jeune fille tendit le morceau du sucre au Zoroark qui la remercia d'un signe de tête. Pendant, qu'il grignotait, Aurore put l'examiner en détail. Il était grand, de la même taille que la Pyroli, et se tenait debout sur ses deux pattes. Son pelage était principalement noir et gris, avec une couleur un peu plus prononcée sur le buste. Ses longues griffes, le dessus de sa mâchoire, l'intérieur de ses oreilles et le contour de ses yeux, étaient tout aussi rouges que sa crinière parsemée de pic noir. cette crinière était d'ailleurs attachée par une perle de la même couleur que ses yeux bleus en amande. Il, enfin plutôt elle, comme venait de le remarquer la dresseuse, avait les jambes plus couvertes que le reste du corps et des touffes à contre-sens étaient visibles au niveau de ses coudes. La Zoroark avala son morceau de sucre puis interrogea sa dresseuse du regard. La jeune fille lui intima de la suivre, puis le trio continua leur route. Arrivé à l'auberge, Aurore fut presque surprise qu'elle soit encore ouverte. Or, le vieillard au bar essuyait toujours les verres d'un geste lent et sans grande conviction. Il leva son regard livide sur eux et fit :
-Belle prise.
Aurore souffla un merci et grimpa les escaliers qui grincèrent sur son passage. Elle jeta un coup d’œil par la fenêtre où elle put admirer la beauté de la ville de nuit. Des lampadaires éclairaient les ruelles de partout et une fête était donnée au cœur de la ville. La Pyroli y vit des personnes danser et rire, mais elle se sentit trop fatiguée pour les rejoindre et ferma les rideaux avant de se laisser tomber sur le lit.

Lorsque je me réveillai, je fus surpris de sentir une présence contre moi. Je me retournai et constatai avec mépris la stupide Zoroark qui avait rejoint l'équipe la veille, contre moi. Je ne l'aimais pas. Elle était certes intelligente, douce et même courageuse, et toutes ces qualités me faisaient grimacer et même, un peu peur. Néanmoins, j'étais décidé à ne pas la laisser prendre ma place malgré son charme. J'observai ma dresseuse qui récitait des prénoms sans jamais trouver un assez beau pour son " adorable " Zoroark. Je m'étirai et sautai sur le lit pour signaler ma présence. Ma dresseuse me caressa et je lançai à regard narguer à ma nouvelle coéquipière. Mais cette dernière ne sembla pas prendre au sérieux cette provocation et s'installa à côté de moi en me souriant. Je soupirai. Pour aujourd'hui, je décidai de lâcher l'affaire et de lui laisser seulement une seule journée de répit, mais je promis de faire de sa vie un enfer.  


Le visage collé contre la fenêtre, Aurore regardait le paysage défiler devant ses yeux. Ils étaient partis tard dans la journée et risquaient de rentrer tard le soir, mais pourtant Aurore ne put s’empêcher de demander au chauffeur de s'arrêter lorsqu'elle reconnut le paysage montagneux de la ville de Relifac-le-Haut. Accompagnée de ses deux amis, elle longea la route le long de la plage puis, se dirigea au sud-ouest de la ville. Elle s'arrêta devant une maison de pierre aux volets bleus turquoise. La fenêtre était entrouverte et Aurore s'approcha à pas feutrés. Elle vit sa mère, en train de lire un magazine dans un joli fauteuil bleu roi et son père, en train de cuisiner un plat dont l'odeur délicieuse chatouilla les narines de la jeune fille. Pendant un instant, elle hésita à sauter par la fenêtre et courir dans les bras de ses parents.
Mais non,se raisonna-t-elle, pour le moment, tu n'es pas encore assez forte pour te montrer devant eux. Tu viendras, le jour où tu seras réellement prête. En rentrant tu leur écriras une lettre et ils seront heureux de recevoir de tes nouvelles. Et toi aussi tu seras heureuse ainsi.
Elle fit donc demi-tour et remonta dans la voiture qui démarra dans un bruit sourd. Le décor fila doucement devant les yeux de la Pyroli puis, changea, laissant place à de grandes routes sans fin.

*****

Durant le voyage en bateau, la Zoroark était aux petits soins avec sa dresseuse malade. Elle lui donnait des sacs en plastique, au cas où, lui forçait à avaler des petits sucre pour l'aider à reprendre des forces, et lui rapportait des serviettes imbibées d'eau froide pour calmer sa fièvre.
Au bout d'un temps qui semblai infini pour la Pyroli, le voyage s'acheva et elle pût enfin sortir du ferry. La chaleur fut-elle, que la jeune fille manqua de s'évanouir. Heureusement le voyage à dos de Tropuis dans les airs réussit à lui changer les idées et à lui fair oublier le brusque changement de température.
Et, lorsqu'Aurore regarda le soleil couchant se refléter sur l'eau limpide, elle trouva même le nom auquel elle avait tant réfléchi pour sa Zoroark. Elle posa une main sur sa sacoche où se trouvaient les deux pokéballs de ses pokémons et murmura :
- Yuhi