Mon retour à Hoenn s'était passé sans trop de difficulté et j'avais pu retrouver rapidement mes repaires. Certains de mes très riches clients étaient heureux de me retrouver et de faire appel à mes talents. Je reprenais un rythme qui m'était propre et vagabondais presque toutes les nuits à la recherche de trésor ou à l'espionnage. Ici, je me sentais vivre. Au début, je n'avais pas regretté mon choix. Mais la lassitude me gagnait bien vite. Voir ces mêmes visages, ces hommes d'affaires au large sourire qui en disait long me donnait envie de vomir. Je voulais du nouveau. Du palpitant. Une nouvelle aventure qui pourrait me faire comprendre mon existence sur terre. C'est donc sur un coup de tête que j'avais gagné les terres d'Unys. Pour du repos, surtout. Là-bas, je ne comptais pas mettre à contribution mon métier mais plutôt aller à droite et à gauche pour découvrir la région. Je n'avais pas de but précis et je me laissais surtout guider par mon instinct. Mon Absol me suivait sans crainte, fier de sa prestance et de ce qu'il représentait.

Nous étions à Ville Noire, une ville moderne qui me correspondait assez. Ces hauts gratte-ciels me faisait rêver. La couleur prédominante correspondait totalement au nom du lieu. Le noir était partout, étrangement. Non pas que cela me dérangeait, mais plutôt, ça me surprenait. Les touristes ou vacanciers ne devaient pas spécialement apprécier. Qu'en était-il des habitants ? Je ne m'y intéressais pas. Mon but ici était surtout de découvrir les environs, d'écouter d'une oreille attentive les quelques trésors qu'il pouvait y avoir. J'entendais ainsi parler de l'Autel Abondance, se trouvant non loin d'ici. Puis du Pont de l'Inconnu. Cependant, rien d'intéressant pour me permettre de commettre des méfais. C'était sur une terrasse, que j'avais pu obtenir le nom de ces lieux, sans pour autant avoir davantage. Sirotant mon granité avec énergie, je me mettais à mordre la paille lorsque j'avais avalé la dernière goutte. J'étais pensive. Je ne savais pas où vraiment me diriger.

Sanji, à mes pieds, ne bougeait pas. Allongé, il guettait les divers passants qui, pour certains, lui lançaient un regard mauvais. Je soupirais d'exaspération et me levais brusquement, déposant quelques monnaies sur la table. Cette région n'avait vraiment rien d'intéressant. Ou alors, j'étais passée à côté de quelque chose. Mon Absol décollait en même temps que moi, ne quittant pas mes longues jambes découvertes. Il faisait chaud ici. En même temps, nous étions en plein été. J'étais forcément habillée en conséquence. Un débardeur blanc, presque transparent, accompagné d'un short marron. Les lunettes de soleil posé sur le nez me permettait de regarder ce que je voulais sans que personne ne sache où est-ce que mes yeux se posaient. D'ailleurs, je n'hésitais pas à détailler un homme de haut en bas quand celui-ci arrivait à mon hauteur mais je déchantais bien vite lorsque je découvrais la bague à son annulaire.

Je m'ennuyais...

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