Δ COLOC' : MODE D'EMPLOI. 1ER SEPTEMBRE 2016. |
Tu erres dans le dortoir Noctali, en traînant ta valise derrière toi. Les roulettes crissent sur le sol du rez de chaussée que tu parcours de long en large, à la recherche de ta chambre d'étudiant. Gringolem marche lentement à tes côtés, en tenant dans ses mains la coquille de l'embryon d'Evoli et Sobek est comme à l'ordinaire posé sur son épaule droite. Chambre 128, Chambre 128. Tu jettes des coups d'yeux rapides au plaques numérotées et apposées sur les portes qui se dressent sur ton chemin. Le nombre 106 accroche enfin ton regard et tu t'avances vers la porte suivant pour enfin entrer dans ta chambre. Tu es seul pour ce début d'année, bien que l'on t'ai prévenu qu'un futur colocataire pour arriver au cours de l'année – au semestre prochain pour le cas le plus évident, même s'il est possible que tu en ai avant Janvier si un désaccord survient dans une autre chambre du dortoir, poussant le référent à réorganiser les partenariats entre étudiants. Tu observes chaque coté du corridor que tu viens de traverser. Tu es la dernière chambre du couloir, et juste à côté de toi sont situés les escaliers menant aux étages supérieurs. Tu ne sais pas trop s'il s'agit d'un signe de tranquillité ou non pour le moment mais qu'importe malgré tout. Tu as été placé ici et tu dois t'en contenter, qu'il y ai ou non une forte affluence à certaines périodes de la journée de la part des membres les plus anciens du dortoir près de ta chambre pour qu'ils gagnent les leurs. Tu pousses la porte d'un air nonchalant, pour te retrouver au cœur d'une pièce assez sobre et classe. Elle est teinté d'une peinture ébène et les meubles tranchent purement et simplement avec la coloration des murs puisqu'ils sont tous ivoire. Noir et blanc. Tu as l'impression d'être au centre du Yin et du Yang, comme Kyurem est au centre de Reshiram et Zekrom bien qu'il ne soit pas lié à leur histoire. Tu poses ta valise dans un coin de la pièce et tu souris à tes deux compagnons avant de prendre le petit œuf d'entre les mains de Gringolem. « Nous voici chez nous. » Tu ignores encore à ce moment là que vous ne l'êtes pas pour longtemps. Tu ne t'attardes pourtant pas dans la chambre puisque tu entends des échos rageurs se répercuter sur les murs de ta nouvelle pièce de vie. Tu tends l'oreille et tu captes vaguement que quelqu'un est en train de crier qu'il ne le supporte plus. Des bruits de pas se font entendre dans les escaliers et, poussé par un élan charitable dans le but d'aider la personne en question bien plus que par une curiosité malsaine – tu laisses cette affectation là au dortoir Givrali – tu te diriges vers le pallier pour observer la scène. Un jeune homme vient de dévaler les marches et tu le regardes avec pitié. Il a l'air complètement sonné et perdu. « Avez-vous besoin d'aide ? » « … Ah toi ! » « Moi ?… » « Oui, toi, toi ! Prends ma place ! Je ne le supporte plus ! Prends ma place, je t'en supplie ! » Prendre sa… place ? Tu le fixes d'une manière dépitée, sans avoir aucune idée de ce dont il est en train de parler. Il a malgré tout l'air si misérable que tu ne peux t'empêcher de répondre à sa détresse, dans un élan de solidarité. La brume anxieuse qui voile ses yeux te peine et tu te sens obligé de trouver une solution pour la diminuer. Tu n'aimes pas voir les gens tristes ou désespérés et ne pouvoir rien faire pour améliorer leur situation. « Mais calmez-vous enfin. Je n'ai rien contre le fait de prendre votre place mais pourrais-je savoir de quoi… » « ALYYYYYYYYYYYX ! » Il a hurlé subitement et tu l'as regardé avec les yeux écarquillés par la frayeur. Est-il devenu fou – quoi qu'il semblait déjà l'être avant – pour se comporter ainsi ? Sans ajouter un mot de plus, pas même la moindre petite syllabe d'excuse pour se faire pardonner de t'avoir coupé la parole, il t'attrapes le poignet gauche et tu te retrouves forcé de le suivre dans les escaliers qu'il a dévalé quelques instants auparavant. Dans quelle situation insolite t'es-tu encore embarqué, mon pauvre Ciel. |
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Δ COLOC' : MODE D'EMPLOI. 1ER SEPTEMBRE 2016. |
L'adolescent t'entraîne donc au corridor du premier étage sans la moindre explication. Cette absence de paroles d'ailleurs, te laisse perplexe et te fait douter sur ta précédente idée – as-tu réellement bien fait de tenter de lui venir en aide ? Qu'attend il de toi après t'avoir entendu accepté ? Tu réfléchis à ses paroles, et le prénom qu'il a prononcé avant de t'emmener avec lui à l'étage te revient en tête. Alix, ou plutôt Alyx. Tu as déjà entendu ce nom quelques part mais tu ne parviens pas à mettre le doigts sur l'endroit en question. Peut être que voir la personne en question te rafraîchira la mémoire, mais pour le moment, le garçon du dortoir Noctali s'est arrêté devant une porte. Tu fronces le nez en observant la plaquée numérotée fixée sur celle-ci, tout en écoutant l'autre étudiant parler. Chambre 206, ta nouvelle demeure si tu en crois la situation qui est en train de se produire bien malgré toi. « Donc, moi c'est Hector Delavierre et le type là dedans, c'est Alyx Levi-Harabo. J'en ai assez, il m'a volé un œuf, il n'arrête pas de hurler, je ne le supporte plus donc je changes de chambre et toi aussi du coup ! » Tu acquiesces, ne sachant pas quoi faire d'autre pour le moment. Un … Voleur d'œuf ? Cela risque d'être assez ennuyeux à gérer compte tenu ta future condition d'éleveur, mais quoi qu'il en soit tu n'as plus vraiment le choix. Plus timide que gêné, tu suis mécaniquement Hector lorsque ce dernier entre dans la chambre et commence à expliquer la situation à un adolescent androgyne – pour ne pas dire carrément travesti – assis à un bureau dans la pièce. Bien plus calmement que son ancien colocataire, ce dernier se redresse pour te fixer, à l'instar d'un Funécire qui doit être son starter ou un de ses compagnons et qui est posé sur la table de travail. C'est donc lui, qui aime jouer au patron selon Hector ? Il va pouvoir s'en donner à cœur joie, avec ta faiblesse et ton manque de caractère, tu ne penses pas ? Tu ne tardes pas à lui répondre malgré tout, n'ayant pas envie de le faire attendre malgré ton intimidation. « Je vois. Et quelles sont les règles ? » Tu te masses la nuque, angoissé pendant qu'Hector revient dans la pièce quelques instants. Il apporte tes affaires et tes deux pokémons mais tu n'as pas le temps de dire que tu aurais pu aller les chercher toi même. Il est déjà reparti, aussi précipitamment qu'il est arrivé. Bien forcé de le faire, tu replonges ton regard sur le jeune homme qui sera dorénavant ton colocataire. « Du coup… Moi c'est Ciel, Ciel Mancini. Je viens d'Unys et je suis arrivé pour les vacances d'été. » Tu l'as déjà vu quelques part, cela te reviens maintenant, mais tu ne saurais toujours pas dire ou. Peut être était-il dans le camp des Noctalis lors de la journée commune, ce serait d'ailleurs la solution la plus probable, et pourtant tu n'as aucun souvenir de ces cheveux blonds et longs. Mais tu ne le fixes pas trop longtemps, parce que c'est agaçant et vulgaire au bout d'un moment et pourtant, c'est tout aussi impoli de regarder les décors lorsque l'on s'adresse à quelqu'un. Alors tu n'as pas d'autre choix que de river tes yeux sur le sols, en attendant ses réponses. |
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