Go on a Journey
Il était déjà cette période de l'année, les vacances de Noel, une période que j'attendais avec beaucoup d'impatience à l'idée de revoir ne serait-ce qu'un peu de neige. Cependant, en cette matinée du 19 Décembre, ce n'était pas vers la neige que je me dirigeais. En effet, je m'étais levé bien assez tôt, le soleil n'était même pas levé, pour rejoindre un "petit" bateau en direction d'une nouvelle île découverte tout récemment. Et je devais avouer que l'idée d'aller me promener un peu me tentait vu que je n'avais eu de temps libre que pour les cours récemment. C’était avec cette idée en tête que j’avais rejoint le groupe se dirigeant vers l’inconnu.
Le vent frais avait tôt fait de me réveiller, emmenant avec lui son odeur marine. Il faisait flotter doucement mes cheveux, un peu trop longs à mon goût, et mes vêtements. J’avais opté pour une tenue assez peu originale pour cette fois, un bonnet, une écharpe, un T-shirt recouvert d’une belle veste, un jean et une paire de bottes. Le tout était dans des tons clairs, plutôt blancs, une tenue que j’avais choisi en supputant qu’il neigerait peut-être. Mais voilà, il s’avérait que je m’étais trompé.
En effet, il ne neigeait pas un poil, et le soleil qui se levait, sans un nuage à l’horizon s’amusait bien à me le rappeler. Les personnes m’accompagnant sur le pont du navire commençaient à discuter de ce que l’on pourrait découvrir sur cette fameuse île. Le premier supposait que l’on verrait un grand désert semblable à celui de Touga, une idée qui nous fit légèrement grimacer au début, lorsque la chaleur régnant sur l’île que nous avions visité cet été nous revins en mémoire, pour finalement nous laisser nous dire qu’il serait drôle que nous retrouvions un tel climat. Le second proposa l’idée que l’on arrive sur une île enneigée, car, vu que nous arrivions en Hiver, ce serait parfait pour débuter les vacances et trouver des Pokémons de type Glace. Le troisième fut plus rêveur, en proposant une terre recouverte de plaines verdoyantes et de fleuves azurs où nous pourrions trouver de nombreuses bêbêtes mignonnes et affectueuses. Le dernier du groupe se laissait tenter par l’image d’une île dévastée, recouverte de lave jaillissant d’un volcan et où les alentours ne seraient que des marais.
C’était un échec pour chacun d’entre eux. En effet, débarquant sur le pont, notre chère Jackie débarqua, le sourire aux lèvres, en clamant qu’une jungle était parfaite pour nous faire faire un peu de sport. Il y eu quatre types de réaction à cette annonce. La joie des entomologistes, la neutralité de certains, le dégout de ceux qui faisaient attention à leurs habits et finalement, la peur de devoir surviv… Suivre Jackie. Car, personne n’était dupe, si on tombait avec la générale, c’était trekking pour toute la journée. Et pas d’exceptions pour les faibles, elle les tirerait par la ficelle du slip s’il le fallait.
Quelques heures après le départ, l’île fut finalement en vue, et comme prévu, nous fûmes emmenés à proximité par les Locklass de l’école. J’en profitais pour discuter avec les personnes qui étaient en train de voyager avec moi, blaguant sur le comportant de nos profs si particuliers, ou papotant de quelques rumeurs circulant dans l’académie. Tout cela pour faire passer le temps le plus vite possible, car il était évident que chacun était pressé d’arriver sur cette terre inconnue. Sur le chemin, je m’étais mis à écouter un peu tous les bruits m’entourant. Le vent s’engouffrant dans mes oreilles, le bruit des vagues caressant les Pokémons nageant, le rire de mes camarades, le cri des Goélise voletant au-dessus de nous… Et puis finalement, celui des pas de chaque personne étant arrivé sur le sable de la douce plage de cette île. Il était maintenant temps d’y aller ! Il était temps de s’atteler à l’exploration…
Rapidement, les groupes furent créés, avec chaque professeur appelant la personne de son choix. J’avais été chanceux en ce jour-là. Car, si à l’opposé de mes prédictions, il n’y avait pas un poil de neige, je m’étais retrouvé choisi par le professeur que j’appréciais le plus. En effet, j’étais dans le groupe du plus fabuleux, du plus cool, du plus excentrique de tous les professeurs. Je serais surveillé par Andreas Heartnett. Et celui-ci semblait tout excité à l’idée de faire le tour de l’île en visitant la plage et ses alentours.
Nous étions du coup en vadrouille dans le sable, écoutant d’une oreille distraite les divagations de notre professeur car nous étions plus préoccupés à regarder les environs. Le sable fin et doré s’envolait légèrement à chaque brise, accompagné de quelques feuilles des arbres environnants. La luxueuse jungle étant juste à côté de nous, nous avions quelques aperçus de la nature plutôt gênante que nous aurions pu affronter à la manière du groupe de Jackie. Certains échangèrent des remarques telles « Heureusement qu’Andreas nous fait passer par la plage » ou même « Dans combien de temps on entend des cris de Jackie ? ». Finalement, quand une douce voix arriva à nos oreilles, un cri de Andreas nous rappela à notre situation actuelle.
Devant nous, un étrange Pokémon que jamais personne n’avait vu se dressait. Drapé de bleu et de blanc, une sorte de grand Otaria, avec deux pattes se lançant en avant, une longue chevelure turquoise, un coquillage sur la tête… Tout le monde eu le réflexe de scanner ce qui se trouvait devant nous. La seule réponse fut « Oratoria », puis plus rien. Aucune autre information. Pourtant, sans rien en faire, Andreas se lança à la conquête de l’inconnu avec un rire désinvolte. Il était prêt à se lancer dans un duel de chant avec son nouvel adversaire pour la journée. Et comme nous étions censés être sous sa surveillance, il nous fit signe de rester dans les environs, afin de pouvoir nous aider au cas où.
Bien. Je décidais de grimper sur un petit monticule de pierre afin d’avoir une vue sur les environs. Où pouvais-être ma prochaine cible ? Nanami, ma petite Medhyena, sortie de sa pokéball en jappant de bonheur, me tournait autour, s’arrêtant parfois pour prendre une pose, comme si elle allait courir au loin pour attaquer un Pokémon sauvage. Et nous regardions les environs, l’un comme l’autre, guidés par le chant de Andreas et du Oratoria sauvage. Que pouvais-je trouver dans les environs ?